[Livre + chronique] Nathalie Quintane, Grand ensemble

[Livre + chronique] Nathalie Quintane, Grand ensemble

février 14, 2008
in Category: chroniques, Livres reçus, UNE
32 4116 3

  Nathalie Quintane, Grand ensemble (concernant une ancienne colonie), P.O.L, 2008, 165 pages, 16 € ISBN : 978-2-84682-217-6

Quatrième de couverture
 Un fantoche nous hante, insatisfait de sa commémoration (L’Année de l’Algérie, 2003), qui le célébra pour mieux l’effacer encore.

Ce livre donne un corps à ce spectre.

L’auteur y interroge sans relâche sa mémoire personnelle et plus que son souvenir : celui de cette génération d’avant, qui fit la guerre, ces phrases fameuses (On utilisera tous les moyens, On ne mettra pas les gants, etc.) que les démocraties s’autorisent parfois sans complexe, mais aussi la légèreté avec laquelle un pays tout entier met en scène son passé.

Au pragmatisme policier (du grec politeia, organisation politique), Grand ensemble oppose une pratique de la langue, cruelle et drôle, pour qu’un peu les gorges se desserrent…

[Chronique] Nathalie Quintane ou l’exographie

Il est temps d’examiner l’Algésie
"L’Algérie, même avec un fusil, c’était un beau pays, il était temps, d’examiner, la poésie" (p. 95).

Le Grand ensemble, à première vue, c’est celui de la France coloniale, sur lequel le soleil ne se couchait jamais et dans lequel l’Algérie figurait au rang de département. Le Grand ensemble renvoie également au processus molaire d’entassement / étagement qui marque notre Histoire "moderne" : cales des bateaux, parkings, barres de l’"urbanisme moderne" pour accueillir les immigrés [1]Ce n’est pas un hasard si, à notre connaissance, les deux précédents livres intitulés Le Grand Ensemble (de Gérard Boutelleau, Gallimard, 1962, et de Matthieu Pernot, Le Point du Jour éditeur, 2007) concernent le principe social et architectural qui a engendré les cités de Sarcelles, Les Minguettes, etc.… Le Grand ensemble, c’est encore la civilisation française, l’exception culturelle française, la francophonie… le bel ordonnancement de notre langue !

Dans son onzième livre (dixième paru chez P.O.L), il est temps pour Nathalie Quintane, à 43 ans seulement, non pas de partir en quête d’une quelconque analgésie par l’écriture, mais d’interroger la tache douloureusement aveugle de son histoire, et donc, inévitablement, la langue qui a informé les relations franco-algériennes, et aussi celle de sa poésie depuis une dizaine d’années. Il est grand temps pour elle, si l’on me permet ce mot-valise, d’examiner l’Algésie. D’écrire non pas tant sur que depuis son être-autre, dans une langue perçue comme étrangère. Une exographie.

Le bel ordonnancement de la langue française : "Un type de phrase correspondrait à un type d’État. On imagine l’État démocratique amateur de modèles souples, souplement assertifs. De modèles grammaticalement corrects sans dureté" (p. 102)… Et pourtant, ces slogans de la domination française : "On utilisera tous les moyens", "On ne mettra pas les gants", "Rien ne ressemble plus à un fellagha qu’un paisible berger"… Une domination qui, de coloniale, est devenue économique et culturelle.

Faisant partie des "responsables du suint qu’on a dans les oreilles" (146), Nathalie Quintane entend surtout ne pas "en rajouter", "larmoyer sous une apparente tenue typiquement poétique" (130) ; sans illusions "puisque poiein c’est faire du faux-barrage" (34), elle se méfie de la pensée à majuscules : "J’aime beaucoup la littérature française, sans L et sans F. La conscience aveugle en la langue peut mener en la confiance aveugle en la L.F." (88).

Machinerie surfaciale-tolitale (MST)

Rien d’étonnant, dans ces conditions, à ce que Grand ensemble soit d’emblée placé sous le signe de la défiguration : " À la suite d’un herpès occuré à la lèvre supérieure en février deux mille trois et particulièrement défigurant, je décidai d’écrire un texte intitulé L’Année de l’Algérie" (9). La dé-figuration de la surface textuelle (DST, pour reprendre — en le dé-figurant — l’un des sigles présents dans le livre) rend compte de ce qui entache l’Histoire contemporaine des pays méditerranéens comme l’histoire d’innombrables familles. Autrement dit, cette surface textuelle réfracte bien des éléments historiques, géopolitiques, socioculturels ou autobiographiques, – torture, terrorisme, faits de guerre, faits d’actualité, etc. – sans pour autant qu’il y ait la moindre représentation continue, et donc que l’on puisse en appeler à un quelconque réalisme.

Grand ensemble est une mosaïque de fragments, de genres et de registres qui constituent un triptyque éclaté : le premier volet contient les dix premiers "Faux barrages" ; le deuxième un "Rappel" – qui mêle les discours géographique, historique et ethnologique, subvertit le discours postcolonialiste et use de l’ironie et de l’humour à des fins critiques -, "L’Année de l’Algérie" – qui, déjà publiée en 2003 sur le site inventaire-invention, est composée de sept dispositifs, lesquels combinent description objective, récit d’horreur et écriture scénarique – et un roman dans le roman (ou, pour le moins, un livre dans le livre) intitulé "Une heureuse rencontre", qui recycle pour les faire imploser les propos les plus lisses qui soient [2]Il suffit de lire les phrases qui encadrent cette dizaine de pages : "Ce roman commencera par bonjour, merci ou poulet. S’achèvera en son premier chapitre par : C’était lundi. J’en suis certain" (79) / "la dernière phrase est : J’ai fait une liste de cadeaux. J’espère que je n’ai oublié personne" (89). ; le troisième, enfin, englobe ultimes "Faux barrages", sept "Grands récits" et quatorze "Épitaphes".

Cette écriture fragmentaire confine parfois à la verbigération : chaque énoncé est hyperlisible, mais l’absence de lien logique est problématique. C’est ainsi que l’on trouve ce genre de télescopage (d)étonnant : "C’est un fait : la multiplication des présents de l’indicatif refroidit l’atmosphère. Et pourquoi ? les narrations au passé prodiguent une chaleur bienfaisante. L’Algérie était un département français ; on y cultivait le chou et la carotte" (32). Il ne faut pas oublier non plus les Dérapages de la Surface Travaillée (DST, toujours), ou plus précisément les Dérapages Sémantiques Anarchiques (voire Absurdes – DSA), qui nous font dériver, selon un mécanisme de répétitions/variations, du concert donné par Jane Birkin après le tremblement de terre d’Alger à une poubelle, en passant par une "menace de crise" et une "queue devant les postes à essence" (p. 134-138) ; ou encore, de la fameuse phrase "Rien ne ressemble plus à un fellagha qu’un paisible berger" (124) au statut social du plombier occidental et aux fantasmes des femmes occidentales… Ici la démonstration par l’absurde est explicite : "À bien y réfléchir, il y a autant de contradictions chez un berger devenu fellagha que chez une infirmière tournée terroriste" (126). Les conséquences politiques qui en sont tirées débouchent sur un télescopage avec un attentat terroriste qui a fait la Une dans le monde entier : "Mais aussi : élimination de tous les bergers = élimination de la quasi-totalité des Algériens, qui étaient presque tous bergers (i.e. difficulté). Un peu de morts, ça ne se voit pas beaucoup. Beaucoup de morts, ça se voit. Quarante-cinq femmes terroristes, ça ne se voit pas beaucoup. Beaucoup de femmes terroristes, c’est le fanatisme" (129). Dans cet autre extrait, la déconstruction par l’absurde a pour point de départ une question suivie d’une hypothèse : "si la plupart des femmes de ménage en France sont de nationalité algérienne, quelle est la nationalité de la plupart des femmes de ménage en Algérie ? mettons que les femmes de ménage viennent toujours plus du Sud […]" (25). Le point d’aboutissement est loufoque : "et en Afrique du Sud ? eh bien elles viendront de l’Antarctique"…

Dans l’un des exemples précédents, au passage se trouve démontée la logique symbolique du charity business : "L’argent récolté lors du concert servira à mettre plus de ciment dans le sable de la reconstruction de Boumerdès. Et pourquoi ne pas envoyer directement des sacs de ciment ? Le sac de ciment condescend. L’argent récolté par le concert est spiritualisé par le chant de Jane Birkin. Argent + personne de Jane + esprit du chant = ciment valorisé" (136). Ailleurs, les effets critiques résultent de procédés plus classiques. L’humour par dédramatisation, pour ne pas dire noir : "Le Blanc est coupable d’un nombre important de grosses choses : Shoah en premier, esclavagisme, disparition de mammifères marins, pétrole partout collant et dégueulasse. L’Afrique est l’une de ces grosses choses. On doit payer. L’Afrique est donc une quantité de liasses plus ou moins négociable" (48). L’ironie prend le relai dans les lignes suivantes, qui tournent en dérision d’abord l’idéologie du métissage et les idéologies scientiste et judiciariste, puis le racisme ordinaire : "Il n’y a de toute façon plus vraiment de Noirs puisque tout le monde est métissé : un Noir apparent peut très bien être un Blanc et vice versa ; tout ça finit devant les tribunaux, avec un test ADN au cas où. Je n’ai rien contre les Noirs ou les Arabes, mais je ne voudrais pas que ma fille (mon fils) en épouse un (une)"…

Que ce soit à l’échelle micro- ou macrostructurelle, une fois "l’axiomatique mise en branle" (145), la machine s’emballe… Ce qui donne également, selon le principe de la ritournelle [3]Sur ce principe de la ritournelle, voir Christophe Fiat, La Ritournelle. Une anti-théorie, Léo Scheer, 2002. Le 13 octobre dernier, Nathalie Quintane a d’ailleurs lu quelques "Faux barrages" au Festival Ritournelles de Bordeaux, d’où sont extraites les deux photos ci-jointes (cliquer pour aller sur le Blog de Marc Pautrel d’où sont issues ces photographies). – la "technique rengaine" propre à la poésie contemporaine (cf. p. 19) – le retour de quelques leitmotive : "cornes de gazelle", "épluchure sur l’eau"…

Les effets produits par une telle machinerie : explosifs !

, , , , , , , , , ,
Fabrice Thumerel

Critique et chercheur international spécialisé dans le contemporain (littérature et sciences humaines).

View my other posts

32 comments

  1. Jean-Marc Baillieu

    UN PEU EN MARGE DU LIVRE, MAIS QUAND MEME…

    Nathalie Quintane : dix livres en dix ans chez P.O.L. : est-ce peu, est-ce beaucoup ?
    Chez le même éditeur, Jean-Jacques Viton et Hubert Lucot ont publié chacun onze livres en vingt-cinq ans. Vieux messieurs maintenant, Nathalie Quintane dans la force de l’âge et du talent : dix livres inégaux en qualité . Poésie ? Pas au sens d’un Tarkos par exemple, plutôt désir de récit, oui. Raconter -non sans brio- avec humour soulignent beaucoup. Une idée, un livre : l’éditeur publie dix livres en dix ans. En a-t-il refusé ? Nathalie Quintane progresse-t-elle ? La suite des livres publiés va-t-elle vers un livre de plus en plus réussi (c’est-à-dire : qui trouvera un lectorat plus large ?), ou cette suite propose-t-elle des réussites et des moindres réussites ? La presse est à l’affût : « Libération », « Inrockuptibles »,…, moins « grand public » : Sitaudis, libr-critique… Dans le « Mardi littéraire » du 12 février (France Culture), Nathalie Quintane est apparue sereine, défendant son livre avec assurance et brio, sachant exactement ce qu’elle a voulu faire et ce qu’elle a fait, prête à répondre à toutes questions des critiques conquis. Enseignant le français, elle maîtrise les outils d’analyse et sait s’exprimer, c’est un plus qui s’ajoute à un talent d’écriture qu’elle sait développer, se sachant épaulée, soutenue par un éditeur bienveillant et sérieux comme elle peut l’être : on est entre professionnels, le résultat (croissance du lectorat, prix littéraire) devrait (normalement) suivre.
    Commissaire Baillieu

  2. christophe fiat

    En somme, cher Jean Marc, tu es en train de dire que Nathalie est une arriviste et une imposteur et que son travail est sans doute illégitime compte tenu des liens qu’elle aurait avec la presse ? N’est-ce pas ? Fais vite tes excuses à Nathalie et pour ta punition, tu feras pour la semaine prochaine 10 fiches de lecture qui correspondent aux 10 livres de Nathalie. Puisqu’elle est enseignante, comme tu le fais remarquer, elle corrigera elle-même des fiches et tu auras une taloche par fautes d’orthographes ! Ah, oui, j’oubliais, tu devras aussi lire en entier « Grand ensemble » et tu nous feras un commentaire de texte. Si tu n’as pas la moyenne, tu n’auras plus le droit d’écrire des posts aussi stupide pendant un trimestre. Jaloux, va !

    Christophe Fiat

  3. Fabrice Thumerel (author)

    Merci, « Commissaire Baillieu », pour votre commentaire : les avis d’un écrivain et observateur de la vie littéraire sont toujours les bienvenus.
    L’interrogation et la réserve critiques dominent ces lignes que l’on pourrait résumer ainsi : parce que Nathalie Quintane serait tombée dans le système de surproduction/médiatisation, son oeuvre serait inégale… Mais la prodigalité est-elle un critère ? Nathalie Quintane est-elle Amélie Nothomb ? L’économie littéraire de la rareté est-elle la seule possible ?
    Je me souviens d’un commentaire sur Chloé Delaume qui allait dans le même sens (voir ma chronique du 06/04/07). Or, dans la conception que je me fais de la critique, il faut éviter tout systématisme, mettre à distance la doxa, ne considérer le « contexte socioculturel » qu’en relation avec la posture de l’auteur, et surtout se donner de solides moyens d’analyse, d’ordre historique et méthodologique.
    Ce qui me gêne dans votre intervention, c’est que votre point de vue quantitatif – qui ne me semble guère fondé ici – débouche sur un jugement qualitatif… Pour N. Quintane, comme pour C. Delaume du reste, le problème est, non pas d’ordre périphérique (produisent-elles trop ? sont-elles trop médiatiques ?, etc.), mais de savoir si et en quoi la position construite modifie l’espace littéraire contemporain. C’est le sens de mes démonstrations.
    Concernant l’ensemble de l’oeuvre faite, en bonne logique, il faudrait un long article pour en évaluer la portée et les variations.

    Pour le reste, à propos de son dernier texte, le terme de « poésie » est bien sûr à prendre dans son acception extensive (le critique n’a pas à avoir de conception a priori de LA POÉSIE).
    Quant à la commercialisation du livre… Peut-on sérieusement ranger Nathalie Quintane dans le pôle commercial ? Par ailleurs, si une bonne partie de la critique journalistique est assignée/résignée au seul FAIRE-VENDRE, ce n’est évidemment pas le cas sur Libr-critique, où nous considérons la critique comme savoir-faire singulier, acte d’écriture à part entière. Cela dit, on ne peut que se réjouir quand on contribue à faire connaître et reconnaître à sa juste valeur tel ou tel auteur, telle ou telle oeuvre – et ce qu’on oublie de plus en plus, à une époque où, en matière de « produits culturels », la culture de la gratuité est devenue majoritaire, c’est que l’achat d’un véritable livre de création(contribution économique) est devenu primordial pour sa valorisation spécifique comme pour la survie de ce type de publication. (C’est pourquoi, loin de me contenter des SP, je continue à acheter de nombreux livres).

    Enfin, j’ai bien ri en lisant que LIBR-CRITIQUE est quand même un peu moins « grand public » que la presse…

  4. a&dman

    SUR LA THEORIE DE LA RELATIVISION GENERALE!
    (A propos des liens que Nathalie Quintane aurait « tressés » avec la presse/)
    Nathalie Quintane : dix livres en dix ans chez P.O.L. : est-ce peu, est-ce beaucoup ?
    Chez le même éditeur, Jean-Jacques Viton et Hubert Lucot ont publié chacun onze livres en vingt-cinq ans.
    Grand ensemble (concernant une ancienne colonie)… La presse est à l’affût : “Libération”, “Inrockuptibles”, moins “grand public” : Sitaudis, libr-critique… Dans le “Mardi littéraire” du 12 février (France Culture)…

    Très bien…

    C’&st drôle, mais un roman de Bertrand Leclairc intitulé UNE GUERRE SANS FIN, 318 pages, 20€., & qui a justement pour thème lui aussi la guerre d’Algérie, vient d’&tre publié aux éditions LMS ; Bertrand Leclairc &st lui aussi l’auteur de dix livres en dix ans : &st-ce peu, est-ce beaucoup ?
    Bertrand Leclairc est donc un écrivain devenu journaliste par hasard en 1987, tout d’abord dans la presse équestre… Invité ensuite par Maurice Nadeau à rejoindre la Quinzaine Littéraire au lendemain de la disparition d’Infomatin, en 1996, Bertrand Leclairc &st également  » conseiller littéraire  » à France Culture depuis l’été 2000, date à laquelle il a démissionné des Inrockuptibles après y avoir écrit très abondamment durant cinq ans, & qu’il &st l’auteur notamment d’un très bon « Verticalités de la littérature » paru aux éditions Champ Vallon.

    Très bien…

    Soulignons maintenant que le livre de Bertrand Leclair figure dans Le choix des libraires (- « LE MONDE » est partenaire de ce site. -)
    sur http://www.liberation.fr/culture/livre/302832.FR.php?rss=true&xtor=RSS-461
    sur http://www.decitre.fr/livres/Une-guerre-sans-fin.aspx/9782355800061
    surwww.tv5.org/TV5Site/litterature/critique-843-bertrand_leclairune_guerre_sans_fin.htm
    sur L’Express Livres
    dans Politis,
    dans l’Humanite,
    &tc., &tc., &tc.,

    Très bien…

    J’ai donc lu les 2 romans, je préfère celui de la capitaine Quintane, enseignante, qui bénéficie me semble-t-il toutefois d’un réseau relationnel moins développé que celui de Bertrand Leclairc, critique littéraire, mais dont le livre &st lui aussi franchement très bien!
    & puisque abondance de très bien ne nuit pas, signalons que tout cela se déroule au moment ou l’Algérie retrouve enfin sa mémoire télévisuelle, 45 ans après la fin de la guerre !
    Mardi 5 février 2008, à Alger, E/Hoog, le PDG de l’INA, en a fait don à la télévision algérienne en remettant la copie de ces cassettes à Chawki Hamraoui, directeur général de l’Entreprise nationale de télévision (ENTV), avec laquelle une convention de partenariat avait été signée en septembre 2007. Ces documents sont consultables sur le site de l’INA /http://www.ina.fr/

    Très bien…

  5. C.FIAT

    Bonjour, j’ai appris samedi, alors que j’allais acheté le dernier livre de Nathalie Quintane que le livre serait en librairie le 21 février 08 ! Dommage que ce ne soit annoncé nulle part, ni sur le site de l’éditeur, ni sur le blog libr-critique.

    En effet, on aurait évité et la propagation et l’expression de fantasmes dont tout poète se passerait (sachez qu’entre le moment où un poète fait ses envois et celui où le livre est en librairie, il est très fragile et vulnérable) pour parler du livre après l’avoir lu.

    Je trouve dommage, en l’occurence, que la chronique de Philippe ne s’adresse pas au public qui achète, mais à un milieu. Mais peut-être est-ce un oubli qu’il faudrait réparer dès aujourd’hui.

    J’ai cru comprendre que le temps de la blogosphère n’était pas le même que celui des réseaux de diffusions commerciaux. C’est dommage pour les livres et aussi pour la pensée et l’analyse.

    J’espère que pendant les trois jours qu’il me reste à attendre, il sera question ici de choses plus fondamentales concernant l’oeuvre de Nathalie comme du lien entre la France et L’Algérie, mais aussi de ce qu’est une poésie engagée.

    Christophe Fiat

  6. jm.baillieu

    JE PRECISE MON LAPIDAIRE PREMIER COMMENTAIRE
    Je suis un lecteur « actif » ou « réactif » ou ancré dans un champ cybernétique… La possibilité de « commentaires » offerte par libr-critique m’entraîne donc à jouer ce jeu, à alimenter la dynamique d’échange. Je lis l’excellente critique interne et synchronique de Fabrice Thumerel, j’ai souhaité y ajouter un « grain de sel » de critique externe et diachronique. Et ça marche (tant mieux pour libr-critique) puisque, outre les commentaires du commentaire relayés par le site, mon commentaire m’a valu un courrier argumenté ouvrant aussi la « discussion ». Loin de moi l’idée de minimiser le talent de Nathalie Quintane. Je suis son travail depuis ses débuts. Elle est brillante : ses écrits, son parcours me paraissent intéressants pour -au-delà du seul intérêt narratif, stylistique de ses livres- interroger la « stratégie, le scénario auctorial » qui s’y développe. C’est l’éditeur qui, sur son site, indique (information? argument de vente?) « x-ième livre d’untel chez POL » : j’ai rebondi sur ce fait objectif en mettant en parallèle le « parcours » chez POL de J-J Viton et d’H. Lucot (septuagénaires) : je souhaitais aussi -au-delà de la différence des problématiques- m’interroger sur ce fait objectif de la différence du nombre de livres entre deux générations. Y-a-t-il eu accélération du « procès de production » chez des auteurs de générations différentes présents dans le catalogue d’un même éditeur ? Est-ce un effet générationnal ? J’aurais pu prendre, plus proche par l’âge de Nathalie Quintane, Olivier Cadiot ou Dominique Meens qui ne publient pas non plus (même éditeur) un livre par an. Ou cela tient-il au genre d’écrit : Viton, Cadiot, Meens plus « poétiques » que Quintane plus portée à un type de récit se rapprochant du roman ? On me répliquera que des contemporains de Lucot ou Viton ont écrit bien plus de livres qu’eux pendant la même période… Donc, cette différence du nombre de livres produits pourrait plutôt être un indice du genre de l’oeuvre en cours : sans mesurer la question à l’aune d’un Claude Royet-Journoud, on peut cependant remarquer qu’en général les poètes publient moins que celles et ceux qui s’adonnent à des travaux plus narratifs… D’où mon incise à propos d’un « désir de récit » chez Nathalie Quintane, alors qu’elle-même ne dédaigne pas employer parfois le terme de poésie (pigmentant ses « récits »?). Personnellement, je la crois peu poète (« au sens d’un Tarkos », un proche de Nathalie Quintane), je pense que son écriture, sans ignorer les apports de la poésie contemporaine, la « formate » plus pour nous narrer, raconter de façon neuve, originale, d’autant que par sa formation littéraire, elle maîtrise bien des ingrédients (qui lui permettent entre autres de bien savoir ce qu’elle écrit, d’en parler sans problème, avec brio, d’en faire un « story telling » contrairement à des poètes souvent gênés pour parler de leurs oeuvre en cours, sauf Cadiot peut-être, mais lui aussi est-il poète?, comment l’est-il ?). Son talent devrait donc lui permettre de glaner des lauriers mérités (lectorat élargi, prix littéraire). L’important est peut-être qu’existe un éditeur comme POL permettant à nombre d’auteurs, poètes ou pas, de développer (plutôt à leur gré car POL est peu interventionniste paraît-il) une oeuvre, une suite de livres (« stratégie auctoriale » en cours ou pas) qui leur permettent d’épanouir leur talent d’écriture, donc de nourrir sans décevoir notre insatiable appétit de lecteur n’est-ce pas ?
    PS Je signe « Commissaire Baillieu » parce que j’ai appris que certains dans notre microcosme me nommait ainsi suite à mes remarques interrogatives antérieures, de même que Pierre Le Pillouër est surnommé « Le Juge » m’a-t-on dit…

  7. jean-marc baillieu

    Chers amis de libr-critique,
    Il y a 48 heures, soit le 18 février, suite aux réactions provoquées par mon lapidaire commentaire interrogatif, j’ai tenu à préciser la lettre et l’esprit de mon message initial, ce pourquoi je vous ai posté un commentaire. L’avez-vous bien reçu ?
    Très cordialement vôtre, Jean-Marc B.

  8. jean-marc baillieu

    Apparemment, ma « mise au point » du 18 février ne vous est pas parvenue, mon ordinateur ayant quelques ratés ces temps-ci doit en être la cause. Je vais donc reprendre :
    – A l’excellent article de critique interne synchronique de Frabrice Thumerel, j’ai souhaité apporter un grain de sel de critique externe diachronique, remettre un livre dans la perspective d’une oeuvre en cours depuis une dizaine d’années. Cette démarche est ma pratique active/réactive de la lecture en général, pas seulement vis-avis de Nathalie Quintane. Ce faisant, je souhaitais aussi jouer le jeu de l’interactivité proposé par libr-critique via l’incitation « Laissez un commentaire », à mes yeux, source d’échanges bienvenus.
    – J’ai pris le critère du « nombre de livres » parce qu’il est présent dans l’article de F. Thumerel et sur le site de l’éditeur POL qui précise : « x-ième livre d’Untel chez POL »
    (en passant je me réjouis de l’existence d’un POL qui permet à bien des auteurs d’épanouir leur oeuvre à leur gré, certains depuis près d’un quart de siècle). Le rapprochement du même nombre de livres publiés par deux auteurs septuagénaires en 25 ans et par une quadragénaire en 10 ans n’est que l’expression d’un questionnement :  » le scénario/la stratégie auctorial(e) » aurait-il/elle changé d’une génération à l’autre ? Et au-delà : pourquoi ? Par exemple : l’utilisation du micro-ordinateur a-t-elle accéléré le procès de production des livres d’un auteur ? N’est-ce pas plutôt une question de genre : sans aller jusqu’à prendre comme exemple Claude Royet-Journoud, peu de poètes produisent un livre par an, des romanciers si, d’où mon incise sur le « désir de récit » de Nathalie Quintane (en passant : le genre « poésie » n’est pas a priori à mes yeux supérieur au genre « roman », même si, en tant qu’écrivain, des livres de poètes m’interrogent souvent plus que des livres de romanciers) ?
    – Loin de moi de penser à une collusion entre Nathalie Quintane et les médias. Je constate que les pages/émissions « livres » des médias culturels s’intéressent à ses livres : reconnaissance d’un talent auquel s’ajoute la bonne prise de parole de Nathalie Quintane. De par sa formation littéraire, son expérience d’enseignante, elle sait parler avec brio de ses livres, de leur fabrication, et répondre facilement aux questions. Ce n’est pas le cas de tous (les poètes). dans notre monde de communication, c’est aussi un atout pour elle.
    – Dois-je ajouter que si l’oeuvre en cours de Nathalie Quintane ne m’intéressait pas, je n’interviendrai pas, ce que je fais avec le regard -littéraire au sens large- de quelqu’un qui est actif dans le microcosme des écritures poétiques à divers titres depuis plus de 25 ans, avec un certain recul donc.
    – Enfin, s’il m’arrive de signer « commissaire Baillieu », c’est parce que ce surnom m’a été donné dans notre microcosme, probablement suite à ma démarche « questionnante », de même que Pierre Le Pillouër est surnommé Le Juge…
    Très cordialement vôtre, Jean-Marc B.

  9. Fabrice Thumerel (author)

    Merci, cher Jean-Marc Baillieu, de vous être donné la peine de réitérer votre « mise au point » (je ne sais effectivement pas ce qu’est devenu votre message du 18/02).
    Parce que je sais bien que vous êtes depuis longtemps un observateur attentif de la vie littéraire, dès ma réponse initiale, je tenais à préciser que vos commentaires sont les bienvenus ! Au reste, oui, Libr-critique peut être un espace intéressant de libre échange intellectuel pour peu qu’on ne tombe pas dans la vaine polémique – ce qui n’est absolument pas le cas dans les propos ci-dessus sur et autour de Nathalie Quintane.

    Votre constat quantitatif est juste : la nouveauté dans le champ actuel c’est que les pratiques du pôle de création tendent à se rapprocher de celles en vogue dans la sphère commerciale, et N. Quintane est bien loin d’être la seule à « produire » beaucoup. Seulement, il est impossible ici de faire l’économie d’une démarche interprétative : d’une part, les pratiques du pôle autonome ont pour unique objectif un bénéfice d’ordre symbolique (une plus grande visibilité dans un espace littéraire sursaturé) ; d’autre part, la seule question qui, me semble-t-il, doive concerner le critique comme l’historien de la littérature, est celle de l’impact que peut avoir la réception sur la création, et, du côté de l’auteur lui-même, le faire-savoir sur le savoir-faire (de ce point de vue, vous en conviendrez, ce qui est premier chez Nathalie Quintane, c’est l’oeuvre, et non la manoeuvre, une quelconque stratégie de communication, un cynique calcul destiné à « jouer placée »). En outre, le seul nombre de publications peut également signifier l’intense activité créatrice (c’était l’implicite de ma référence aux chiffres) : dix livres de N. Quintane parus chez POL n’ont pas la même valeur que dix livres d’Amélie Nothomb chez Albin Michel… C’est tout le jeu à décrypter des postures littéraires.

    C’est pourquoi, dans ma perspective sociogénétique, j’ai parfois recours à l’approche quantitative, mais avec beaucoup de circonspection, et en prenant la précaution de faire prévaloir l’interprétation.

    À vous lire, et avec toutes mes amitiés littéraires.

  10. Fabrice Thumerel (author)

    Sur CRITIQUE et BLOGOSPHÈRE ; sur la poésie (engagée) de Nathalie QUINTANE [Réponses à C. FIAT et Jean-Marc BAILLIEU]

    Tout d’abord, deux précisions :
    1) Toutes nos excuses pour la diffusion retardée de deux précédents messages, due à des problèmes techniques.
    2) Christophe, la chronique sur « Grand ensemble » n’est pas de Philippe, mais de moi…
    [Sur Libr-critique, chaque entrée est postée collégialement pour les infos et les contributions extérieures (« rédaction ») ou par l’un des membres de la Rédaction. Sauf indication contraire dès le titre, celui qui a posté l’entrée en est l’auteur.]

    S’agissant de la PARUTION EN LIBRAIRIE de « Grand ensemble », je ne connaissais pas la date exacte : je l’ai reçu le 09, ai publié ma chronique le 14 et il est sorti aujourd’hui, 21 février… Je ne vois guère d’autre problème que celui de n’avoir pu, c’est vrai et je le regrette, donner d’indication aux lecteurs, qui, après avoir lu cet article, ont pu se rendre en vain chez leur libraire… Car, pour ce qui est de l’auteure, le mot qu’elle m’a envoyé n’indique aucunement qu’elle ait été incommodée, se réjouissant au contraire de ce premier retour.
    Quant au fonctionnement critique, il n’y a pas plus de frénésie dans la BLOGOSPHÈRE que dans la presse traditionnelle : sur Libr-critique, comme dans les hebdomadaires littéraires, il arrive que certains articles paraissent peu avant la sortie en librairie. Pour ma part, la raison en est simple : dans le système actuel de diffusion, un livre, a fortiori s’il n’est ni très lisible ni l’oeuvre d’un auteur très connu, risque d’avoir une durée de vie très limitée s’il n’est pas (re)commandé auprès des lecteurs comme des libraires.
    Le but n’est donc pas de faire fantasmer nos weblecteurs avant qu’ils aient eu le plaisir de lire l’oeuvre. Au reste, ce n’était pas le cas de J.-M. Baillieu, qui légitimement nous a livrés une réflexion générale – à laquelle j’ai répondu plus haut.

    Sur l’appartenance de « Grand ensemble » à la « poésie engagée », qu’on me permette de renvoyer à ma chronique, où j’ai préféré dégager les effets critiques du texte plutôt que de reprendre ce label galvaudé. Par ailleurs, « Grand ensemble » relève-t-il de la poésie ou de la prose ? La question me semble mal posée, ou posée en retard, dans la mesure où l’une des caractéristiques de la modernité – ce qui nous fait remonter à un demi-siècle au moins ! – était déjà de dépasser les frontières entre les genres… Alors, « Grand ensemble » peut s’appeler « fiction poétique », « autopoéfiction », ou encore « livre-poème », voire texte « poikilos », pour parler à la manière de Jean-Claude Pinson dans son dernier essai – dont je rendrai compte la semaine prochaine.

  11. C.FIAT

    Cher Fabrice, merci de tes précisions, mais juste une petite remarque en passant.

    Je ne pense pas que le concept de poésie engagée soit un label galvaudé, idem pour celui de surréalisme. On a nié le surréalisme et on remplace maintenant l’imagination par les processus et l’inconscient tant dépensé par ces poètes par une crispation au niveau du surmoi et il en est de même concernant les documents qui deviennent des alibis de recherche ou des expertises « idiotes », plutôt que des moyens de révolte, même si la révolte surréallsite étaie naîve, comme toutes les révoltes artistiques.

    On n’échappe pas au symbolique en mettant un mot pour un autre, le système perdure ! Oui, les démons, hélas, restent les mêmes sinon que maintenant on a vraiment peur d’y passer parce que la société – je ne te fais pas un dessin ! est devenu une tyrannie avérée avec un espace publique qui a tout conquis.

    Je suis pour repenser l’impensable, je veux dire rendre irrécupérable ce qui est récupéré.

    Quant à la distinction prose / poésie, pour moi, c’est une distinction scolaire ou scolastique. Et comme je ne suis ni un lettré, ni un intellectuel, mais juste un écrivain qui réfléchit à ses méthodes de travail, ce n’est pas mon souci. L’enjeu pour moi est plus fondamental : pourquoi il y a de la littérature plutôt que rien ? Ca sert à quoi ? Et comment se fait-il que des gens peuvent se passer de littérature ? Cela les rend-il pire ou………… meilleur ? Et puis question ultime, celle qui traverse toute notre génération, pourquoi avoir appelé « auto-fiction » des oeuvres qui relèvent de la littérature populaire ? Pourquoi Angot n’est pas publié dans la collection Arlequin ? Et pourquoi, Houellebecq est considéré pour la plupart comme un grand écrivain avec ses livres tout juste bon à finir sur la banquette d’un train ? Beaucoup d’entre nous sont dupes de cela au point de prendre l’auto-fiction comme cible ? Ou pire, de faire à leur manière de l’auto fiction parce qu’il faut bien dévisser la soupape, quand même !

    Les choses sont plus simples et plus paradoxales : écrire, c’est parler de soi à quelqu’un. Le vieux truc de l’expression. Mais comme aujourd’hui, on écrit des livres en trois mois et qu’on s’en fout de parler à qui que ce soit, entendu qu’il y a un grand mépris pour le public (pas le lecteur, mais le public), c’est le désastre. Mais un désastre dont les écrivains ne sont pas les seuls responsables, compte tenu de la difficulté d’être écrivain au début du XXI è siècle. En effet, la cohorte des petits éditeurs s’y appliquent et ceci n’a rien à voir avec leurs difficultés économiques.

    Je suis encore choqué par ce numéro de la revue Lignes paru en mai 2006 intitulé « situation de l’édition et de la librairie » dans lequel les éditeurs dits expérimentaux et les critiques littéraires dits « à risques » – bref, tous ceux qui défendent la qualité sur la quantité – citent pêle mêle Wittgenstein, Deleuze, Flaubert, Lacan, Bernard Tapie, Guy Debord, Trakl, Walser, Lévi Strauss, Ardisson, Mireille Dumas, Baudelaire, Bataille, Antonioni, bref que des morts. Alors que ces mêmes éditeurs ont la particularité de n’avoir comme capital que leur catalogue d’écrivains vivants : Bernad Heidzieck, John Giorno, Judith Butler, Chloé Delaume, Raymond Federman… Voilà, tous de bons élèves, sans doute… Le syndrome des 80 % de réussite au bac… Le zêle… Ils repassent tous le bac ! Voilà, à quoi sont-ils tous candidats ? Quelle option ? Bientôt, des poètes zêlés feront des bios sur Carla Bruni ou Sarkozy et on dira qu’ils sont subversifs !

    Quand on n’a plus rien a donné, on cherche des gages dans la poésie engagée et quand on ne trouve pas le réel qu’on cherche, on cherche le surréel. Mais aussi on peut ne rien chercher, mais ça s’appelle l’inspiration et on sait les dégâts que cela a occasionné, l’inspiration ! Mais quel état de bien être quand même. L’effet d’un trip, sans doute.

    Nous sommes tous des classiques. Il faut s’en faire une raison. Il n’y a pas de honte à ça. Il fallait naître avant………… ou après………….

    Christophe Fiat

  12. Fabrice Thumerel (author)

    Cher Christophe,
    Tout à fait d’accord avec toi sur Angot dans la collection Arlequin (bien trouvé !), sur Houellebecq, et sur l’analyse que tu fais du système actuel.
    En tout cas, nous sur Libr-critique, – et je le dis avec la simplicité de celui qui a les mains dans le cambouis – on accorde la priorité aux vivants, nous triturant les méninges pour montrer en quoi consiste la spécificité d’oeuvres qui, pour la plupart, appartiennent au circuit de circulation restreinte.
    « Rendre irrécupérable ce qui est récupéré » : c’est une belle formule qui rend bien compte, entre beaucoup d’autres, de l’oeuvre de N. Quintane comme de la tienne. [Soit dit en passant, et sans complaisance aucune, ta réflexion d’écrivain, qu’elle se développe dans une « anti-théorie » ou dans les oeuvres mêmes, nous est beaucoup plus précieuse que celle de certains universitaires ou de ceux qui nous sont présentés comme les « intellectuels français »…]

  13. C.FIAT

    Fabrice,

    je n’ai pas l’habitude de m’exprimer dans les sites ou les blogs et je crois que j’ai eu tort de prendre parole aussi vite. Je veux dire avant d’avoir lu le livre en question (qui n’était pas en librairie), mais seulement d’être intervenu au regard des livres que je connais de Nathalie.

    Effectivement, la poésie engagée n’a rien à voir avec tout ça, tu as raison, Fabrice et au regard du titre, il s’agira davantage d’un postulat scientifique (parodique ou pas) que d’un postulat éthique. Concernant Nathalie, j’en suis resté à « L’année de l’Algérie » et à « mes Pouchkines » qui sont deux livres parus chez des éditeurs expérimentaux : Éditions de l’Attente, Éditions Inventaire /invention (lesquels n’ont pas été invité à participer au numéro de Lignes dont je parlais précédemment).

    Maintenant, je ne sais quoi dire de « Grand ensemble », mais peut-être que la poésie ne me touche plus. Peut-être aussi que je ne connais pas assez bien cette période de l’histoire de France (ce qu’on nomme La Guerre d’Algérie). J’en suis resté à Bourdieu : « Algérie 60 », ça date un peu, je crois et c’est de la sociologie.

  14. Candide

    Il y a trop de livres, de produits culturels. Il n’y a pas trop d’artistes, mais de leurs produits, si.
    Je ne lis pas. Je n’ai pas le temps.
    Je ne sais pas quoi choisir.
    Lire coûte.
    Je n’ai pas de mémoire.
    Quand je finis un livre, j’ai oublié le début.
    Je ne peux pas lire un livre de Dostoievski, il y a trop de noms de personnages.
    Quand je vois qu’un auteur a écrit des dizaines de livres ou même des centaines, alors je ne le lis pas, j’ai trop peur de ne pas commencer par le bon, et je me dis que de toute façon, je ne pourrai jamais tous les lire.
    Qu’est-ce qu’ils ont à écrire autant. C’est pour rattraper le temps.
    Peut-on érire sur les flux d’informations comme sur des palimpsestes, écrire son nom.
    Qu’y a-t-il à répéter.
    On ne pourrait pas se contenter d’un livre chacun, divulgué après a mort. Comme ça, on seraient tous égaux et libres en parole, des têtes se dégonfleraient.
    On pourrait même finir par être anonymes.
    Déjà on pourrait commencer par interdire l’autocitation, l’autoréférence : si un poète parle de son oeuvre sans y avoir été invité, on lui enlève 2 points.
    Si on trouve un article sur un poète fait par un autre poète et que l’on se rend compte que ces 2 poètes se connaissent bien et qu’en plus la réciproque se fait aussi ( le poète B écrit des articles élogieux sur le poète A ) , alors là, c’est 4 points que l’on enlève d’un coup, aux deux, avec une longue peine plancher à définir qui coincide avec une interdiction d’écrire.
    eksetéra, eksetéra
    il faut créer une police du goût avec un comité de surveillance il faut réduire l’écrit à tout prix

  15. enculer

    mais pourquoi insister sur le fait que nathalie quintane c’est pas tarkos, c’est pas une poète ? ça veut dire quoi en somme ? je ne comprends pas, je veux dire que Tarkos a aussi fait de la fiction, l’a renouvelée à sa manière, avec ce qu’il y a dans PAN notamment, mais bien entendu ce n’est pas de la même manière du tout que Quintane. Mais pourquoi vous faites des comptes tels que ceux-là, on pourrait aussi faire un bouquin sur ceux qui font des bouquins avec des questions pareilles, sur le pourquoi certains s’intéressent à faire des livres sur les différences entre les générations et la publication et est-ce bien de la poésie ou est-ce que ça triche un peu sur les bords, et puis on réunirait des amis littéraires et des universitaires et toutes sorte d’amitiés littéraire pour se congratuler, même si nous avons quelques points qui divergent. QUINTANE C’EST SUPER ENFIN UNE NANA QUI NIQUE TOUS LES MECS QUI SE LA PETENT !

  16. Fabrice Thumerel (author)

    La « police du goût » a vraiment existé jusqu’au XIXe siècle. Faut-il y revenir ?
    (Depuis, c’est la « sensure » qui sévit…)

    Une telle solution règlerait-elle le problème général de la surproduction et des renvois d’ascenseurs ? Un véritable écrivain singulier n’a-t-il qu’un seul livre à écrire ? Faut-il le sevrer d’écriture après une seule oeuvre ?
    Le fantasme du livre unique a ceci de bien que c’est un fantasme…

  17. C.FIAT

    Je suis nouveau sur ce blog et j’ai une question : le bloggeur qui se fait appeller « enculer », c’est un pseudonyme ou son vrai nom d’État Civil ? Je demande ça parce que sa phrase : UNE NANA QUI NIQUE TOUS LES MECS QUI SE LA PETENT ! C’est sot et phallocrate !

  18. rédaction

    @ christophe > le bloggueur qui se fait appeler « enculer » est celui qui a une revue du même nom en fait. Revue « enculer ». Quintane fut une des premières à parler de cette revue sur le site sitaudis. Donc cela s’établit dans un rapport affinitaire, le commentaire est naturellement relié à Nathalie Quintane.

    @ Candide & fabrice > je ne sais comment interpréter ce qu’écrit Candide. Je partage ton avis fabrice. La question est beaucoup plus complexe. Peut-on parle de sur-production par exemple (comment penser le « sur » de cette production, y aurait-il une norme ? est-elle historique ? économique ? etc) ? Les renvois d’ascenseurs ont toujours existé, ils sont même inhérents aux formes économiques et politiques, voire au monde des arts, en tant qu’ils s’établissent sur des relations éminemment affectives, pouvant impliquer la prépondérance de la relation sur la qualité de l’oeuvre.
    La production de masse des oeuvres (que cela soit littéraire, théâtrale, cinématographique, musicale) trouve de toute façon sa régulation à travers les règles économiques.
    C’est en ce sens que si on se plaint pour une part d’une « sous-culture » médiatiquement colportée, il existe cependant énormément de petites publications (certes à quelques centaines d’exemplaires tout au plus) qui trouvent peu à peu, dans cet espace mercantile, des réseaux de diffusion et de médiatisation autonomes (cf. l’article intéressant de François Bon à propos de Poezibao publié hier.)

    @ Christophe : je partage de même un certain ombre de points de vue. Notammen sur la question de l’engagement. J’avais eu l’occasion de me faire écho de celui-ci par rapport à ton travail dans Fusées, quand j’avais analysé New-York 2001 (article de 2003 selon mon souvenir). Cette question de l’engagement est à repenser, mais pas seulemen dans ses moyens d’action (ou encore dans le type de processus que l’on peut opérer en art comme en littérature) mais aussi quant à ce vis-à-vis de quoi on s’engage. Je crois que la parole vivante de Pennequin, telle qu’elle est apparue ici sur L-C, est une voie réelle, qui reste et restera toujours liée à certaines réceptions de la part des hommes (violence sociale et économique témoignée du corps), mais il y a d’autres formes d’engagement. Quels sont-ils ? Comment traduire, une forme de penser critique, sans désamorcer par avance son propre geste. Quand je dis désamorcer, à savoir mettre en évidence sa provenance et le rattacher alors à une forme définie d’expression, le rendant tributaire d’une identité. Je suis d’accord avec toi, quand tu mets ici en critique, selon une ellipse, ceux qui se rattachent à la question du document, et à ce que cela peut donner par moment.

  19. C.FIAT

    Retrouver sa liberté ou l’idée qu’on se fait de sa liberté ou inventer une liberté et s’y tenir, c’est la seule raison qui fait qu’on s’engage. L’engagement est un effet, pas une cause. L’engagement a une base éthique et non politique et sur ce point, il concerne en propre les écrivains et non les plasticiens ou les musiciens ou les cinéastes qui ne travaillent pas à partir du support de l’écrit. Vous savez ce support avec lequel on enregistre les décrets et les lois au journal officiel. Que ça aie ensuite des conséquences sur la politique est une autre affaire qui regarde les poètes, mais ne les concerne pas, sinon ils feraient de la politique plutôt que d’être poètes, non ? Ceci bien qu’il y ait un ethos politique !Aujourd’hui, je ne tombe que sur de la poésie dé-gagée (vive l’anarchie et qu’importe qu’elle soit de droite ou de gauche !) et des écrivains qui – parce qu’ils commentent l’actualité journalistique – croient qu’ils participent à la raison d’être de l’époque. De cut up en cut up, d’idôles en icônes… J’ai le sentiment d’appartenir à une génération qui a la nostalgie d’un monde qu’elle n’a pas connu parce qu’elle n’était pas née… Bref, pourquoi acceptent-ils de rejouer cet épisode fantasmé de leur vie comme une scène primtive ? Pourquoi sont-ils en dette envers des gens – les baby boomers – qui se disent coupables mais pas responsables ou pire encore, responsables mais pas coupables… Vous savez le coup de l’homme banal comme avec Hanna Arendt quand elle parle de Eichmann. Récemment, j’ai lu les témoignages d’artistes de mon âge – je suis né en 1966- dans un magazine, concernant Mai 68. Les baby boomers sont forts. Ils nous font parler d’eux pour ne pas qu’on puisse parler de nous. Personne ne parle de nous. Nous ne parlons pas de nous et le pire, c’est que nous en sommes fiers. Fiers comme des chiens, sans doute, comme dirait Charles Pennequin.

  20. pennequin

    mais les baby boomers moi je sais pas ce que ça veut dire, mais je te comprends, malgré tout, je veux dire je comprends pas car c’est mettre un tas de gens dans le même sac, le type à la télé, présentateur qui a réussi, et le mec encore un peu mao dans sa tête, alors bon. mais oui de toute façon c’est pas une génération forcément qui a suivi son propre exemple, et donc nous a pas aidé forcément à un moment donné, plutôt donneurs de leçons cette époque ! et ça il y en a pas mal qui voient ce que je veux dire !!! et pas que me concernant. mais il y a aussi un moment une respiration. C’est mai 68. voilà tout. un moment donné un effet de réel qui se produit, et puis des choses qui se pensent et s’écrivent de là, à partir de là. c’est très bien. maintenant il faudrait aussi leur dire allez-y, qu’est-ce que vous avez à perdre, vous ? bien moins que nous après tout, mais en fait ces gens-là vont se compter sur les doigts d’une seule main, il est loin le temps de la révolte pour eux, c’est pas grave, et pour les jeunes il est très loin aussi, c’est catastrophique même, le nombre d’artiste de tout bord, jeunes, que je croise et qui se mettent en avant (à ça par contre ça fait parler d’eux, ah ça je suis pas du tout d’accord avec toi là-dessus, ça parle en multipliant les possibles et tant pis si l’impossible est derrière, en toile de fond, la misère comme cache misère de leur création, parce qu’en plus ils nous font croire qu’ils s’investissent dans le politique, c’est des activistes les mecs attention !!!) tu parles ! notre génération a fait beaucoup parlé d’elle, trop même, d’un coup comme ça sortent un tas de types et typettes qui veulent en découdre et qui ramènent à eux les autres, les anciens des autres générations, et qui reviennent de plus belle au moins pendant un temps. par contre, ce qui se passe aujourd’hui c’est pas d’attendre quoi que ce soit (sauf une petite poignée) des babyboomeurs, mais qu’on attende de nous, et peu importe si on parle pas de nous mais que ça parle que ça fasse parler, et là je crois que vraiment, vu qu’on a mangé notre pain blanc il va falloir le manger aussi noir qu’il soit, peu importe. on est aussi des enfants gâtés par rapport aux types qui ont fait des lectures sans un rond. nous on vit de ça Christophe, tu le sais bien. mais moi je vais pas pour autant sucer les organisateurs, les grands prètres, les censeurs, les ensenceurs (c’est les mêmes parfois), les gens de pouvoir, la culture, ici je vais dire toujours ce que je pense, même aux gens que j’aime bien, des associations, des types de la culture etc. il est temps vraiment d’ouvrir sa gueule car on a l’expérience et les jeunes ne demandent que ça qu’on l’ouvre, pour leur montrer le chemin, qu’ils ne se laissent pas faire, qu’ils prennent l’art d’assaut, qu’ils en finissent avec tous les beaux discours. Mais je suis en partie d’accord, il faudrait que tu présises certaines choses dans ce que tu dis, pour ma part nous arrivons après les révolutionnaires, nous arrivons après l’invention même, après tout, et je le dis dans la Ville est un trou, et non dans une époque de révolte mais de révolus. nous sommes des révolus. mais le fait d’en faire le constat (avec justement ce qui s’est passé en politique et par exemple le mouvement des banlieues) est déjà une avancée, c’est sur ce point là que je te suis bien, et aussi sur la critique des anciens, mais critique constructive, car je pense que tout le monde peut changer d’avis et même les baby boomers comme tu les appelles. les types anciens maoïstes et qui appellent à ce qu’on vote maintenant pour ségolène ou sarkozy (« mais votez votez nous vous en conjurons !! ») et puis aussi interroger ceux qui disent rester dans la lutte mais préfigurent des situations politiques avec des idées vieilles (je suis désolé mais là-dessus le coup de la dictature prolétarienne chez badiou passe pas, et là-dessus ton ancien éditeur t’en dirai, et il a dû t’en parler, de sa mère qui en appelait à ce terme pour le punir, ce n’était pas elle qui donnait les coups mais la dictature prolétarienne. et puis aussi ce qu’il dit, ça va de pair, par rapport à l’intellectuel qui irait aussi, entre campagne et ville, faire l’apprentissage manuel.)

  21. cp

    non non, le message là que j’ai mis n’était pas contre TOUT LE MONDE, et pas du tout parti dans tous les sens.

    par contre les autres sur mon texte, ça oui, et il y a de quoi, et de réagir contre les gens qui se barrent quand ça chauffe, y a plus personne, vous dites des énormités, des grossiertés et vous vous cassez après, facile ! je vous en prie, assumez un peu les conneries que vous pouvez sortir, et oui vous avez vraiment, mais vraiment, un drôle de discours. et je n’en veux pas à tout le monde, philippe a dit des choses justes, mais vous vous déraillez, et c’est à vous qu’il faut dire « A PLUS TARD » quand vous serez un peu, un tout petit peu plus réveillez. Il serait grand temps christophe que tu sortes un peu de ton rôle et que tu mouilles un peu plus ta chemise. tu dis qu’on parle pas de toi, de nous, mais tu as quand même bénéficié des grands articles dans les journaux, c’est quoi ce plan, (et là dessus je t’ai trop rien dit…) Christophe tu peux repartir sur les routes de la gloire mais ne viens pas ici pour me faire la morale, et cette fois encore en t’enfuyant, si tu viens me chatouiller par rapport à ma façon d’éduquer mes enfants c’est sûr que tu vas trouver, je suis pas un actionniste viennois attention mon petit garçon, faut pas charrier vous qui écrivez des trucs sur bataille vous me faites vraiment MARRER !!!

  22. C.FIAT

    Je ne pensais pas à la presse, quand j’évoquais la reconnaissance de notre génération mais au travail conceptuel qu’il y a à faire pour construire des tactiques de résistance dans un domaine qui nous concerne tous, c’est à dire la littérature et la poésie.

    Je ne pensais pas à la presse, Charles. Quelle idée ! Toi en tout cas, tu appartiens bien à la génération Seguéla, c’est sûr. Tu sais où tu en es… avec tes désirs pas toujours honnêtes, mais bien sincères de publicité ! Alors, c’est bien normal que tu sois aussi énervé. A ta place, je ne tiendrai pas en place !

    Mais peut-être que la boucle est bouclée. En effet le premier post de cette rubrique intitulé « en marge du livre » qui concerne Nathalie Quintane portait déjà sur ces questions de visibilité (et donc de la presse) dont Nathalie était soi-disant la complice avérée, si ce n’est la manipulatrice, comme si elle devait ignorer que son livre publié au Éditions POL était diffusé par la SODIS !

    Me voici donc avec les mêmes problèmes que Nathalie, frappé du même soupçon sinon que je n’ai même pas d’actualité comme elle !

    Je ne sais pas de quel temple, tu es le gardien, Charles, mais une chose est sûre tes rondes de nuit ne sont pas prêtes d’arrêter. J’espère – sans mauvais jeu de mot et sans mauvais esprit – que chacun y retrouvera ses petits.

  23. pennequin

    mon pauvre chou
    te voilà frappé du même coup que nathalie ! c’est pas de chance ! on parle pas de toi et en plus on te comprend pas ! et on t’en veut ! déjà un type aux désirs mal dissimulés de publicité (normal pour un type de la génération de ségéla!)
    qui fait ses rondes de nuit et te soupçonne
    te voilà victime !!
    en tout cas j’ai pu apprécier ton langage branché télé (« génération ségéla », déjà même le mot « génération » m’énerve, je comprends pas ce langage, avec tous ses raccourcis dedans, qui sort de chez ruquier plus que chez les philosophes!)
    mes rondes de nuit je les continue dans les livres et les performances, et ce ne sont pas des rondes de nuit, mais en effet, la colère ne va pas s’arrêter de sitôt contre les types qui disent faire dans la poésie (lieu tout de même d’expérimentation, de contre pouvoir, de transgression, haut lieu des colères errantes, de l’impossible ! eh oui mon cher ! rondes de nuit dans l’impossible mon cher bataillen de pacotille que tu es devenu !) et qui tiennent des discours moralisateurs comme toi, tout simplement parce qu’ils ne comprennent pas. Discours moralisateurs et dangereux, car c’est un calcul d’accorder du crédit à des paroles qui n’en valent pas la peine. on ne sait jamais, n’est-ce pas christophe ?

  24. C.FIAT

    Avant de critiquer mon travail, lis mes livres et viens voir mes performances.

    En deux mois, cet hiver, j’ai assisté à deux de tes performances au Théâtre de la Colline et à la Fondation Cartier avec Anne James Chaton ! Toi, Charles, tu n’as pas vu une de mes performances depuis au moins 4 ans et tu dis que je suis devenu un bataillien de pacotille ! Moi au moins je sais où en est ton travail et je t’ai même félicité lors de la deuxième performance qui était très belle ! Go to hell !

  25. pennequin

    eh ça va ! j’ai lu tes livres avant que tu ne lises les miens
    justement tu parlais de batman et je l’ai lu, par exemple, et j’ai pas forcément trouvé le côté politique, mais bon c’est pas grave mais j’ai bien aimé la théorie délirante, la seule d’ailleurs qui me fait triper alors ça va !
    j’ai pas vu certes tes dernières perfs, mais j’étais pas là, t’as qu’à venir à tourcoing ou à mouchin, te conno mouchin ? c’est juste à côté d’min coin
    mais si je dis « batailliende pacotille » c’est en rapport avec ce que tu as dit ici, elle est là la pacotille, juste à côté du magasin de paillettes à séguéla

  26. Antoine

    « @ christophe > le bloggueur qui se fait appeler “enculer” est celui qui a une revue du même nom en fait. Revue “enculer”. Quintane fut une des premières à parler de cette revue sur le site sitaudis. Donc cela s’établit dans un rapport affinitaire, le commentaire est naturellement relié à Nathalie Quintane. »

    Mh : faux ; l’usurpation fait partie des fondamentaux d’Internet, je m’étonne que tu t’y laisses prendre si facilement. « Enfin une nana qui… », c’est un peu gros, ça me rappelle vaguement quand feu ton pote Laroze donnait dans le (très très mauvais) pastiche de l’Ardkorpédia sur Wikipédia pour… pour quoi, au fait ? Nous ôter tout crédit ? Tss, encore un de vos mots.

    Antoine

  27. rédaction

    @ antoine hummel : sur le nom, mea culpa alors. sur l’usurpation c’est le cadet de mes soucis, je ne me place pas dans une sorte de paranoïa chronique, ou une théorie du complot permanente.L’usurpation : ni ne critique ni n’applaudit, trouvant cela la plupart du temps sans autre intérêt que de faire rire celui qui le fait. et ses petits amis. Chacun ses jeux. Donc voilà Antoine H. De même pour les pseudos et tout le toutim.

    Autrement je ne vois pas ce qu’est ce mot « crédit » encore une pique cher Antoine, comme tu y es habitué. Et je ne vois pas trop ce qu’est cette histoire arkopédia à laquelle je n’étais pas lié ? de même pour wiki, je fais mon taf là-bas et je ne vous fais pas chier que je sache et si certains pratiques ont été discutées, on ne pourra pas dire que je fais partie de ceux qui ont laissé faire le n’importe quoi.

  28. enculeur

    que ce soit la revue enculer ou pas on s’en fout
    c’est tous des pédés !

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *