Dans cette interview, Philippe Castellin et Jean Torregrossa nous parlent des motivations et désirs qui les ont animés pour réaliser le numéro de Dock(s) "Le son d’amour – Leçon d’amour", des enjeux qu’il sous-tend, ainsi que de leur travail de performance au sein de Akenaton. Pour la sortie de ce numéro, réalisé en collaboration avec Jean-Marc Montera, musicien, ce dernier a invité la revue à participer à la 3ème édition du festival SONS DE PLATEAUX, organisé par le GRIM, à Montevideo à Marseille. Au cours de ce festival, des auteurs et artistes ayant participé au numéro de la revue sont intervenus selon diverses formes. Tout d’abord, la première soirée a été placée sous le signe de la poésie sonore et performative, avec une action plastique et sonore rotatoire de Akenaton, magnétophones, bande magnétique et vinyl tournants en boucle pour tracer le cercle infini du désir, en écho aux ritournelles amoureuses dispersées dans le public, et dont les voix cinématographiques nous ont murmuré comme des secrets à l’oreille. Puis la poésie orale, frémissante et presque oraculaire de Giovanni Fontana, tout en résonances, sinuosités, murmures et éclats, et celle plus en borborygmes et dans la déconstruction de Bartolomé Ferrando, et enfin une performance video et sonore de HP Process. La 2ème soirée a réuni Pascal Dubost, Frédérique Guétat-Liviani, la gouaille acérée de Nadine Agostini qui ironise sur la condition féminine en milieu artistique masculin, et la performeuse et plasticienne Marina Mars, qui sait retourner le sens des symboles et des images et interroge de façon toujours surprenante les codes visuels du spectacle et de la religion. Il était tout à fait intéressant de voir comment les expérimentations sonores de certains poètes pouvaient entrer en écho avec celles des musiciens et des danseurs, invités à se produire les autres soirs, notamment par exemple avec l’improvisation musicale des musiciens de l’Arfi (dans leur création Lighthouse avec Julyen Hamilton) dont le travail sur des sonorités concrètes, parfois bruitistes, sur l’espace de la scène et la dimension plastique des certains instruments pouvaient être mis en regard avec les performances de Akenaton. Et c’est dans ces moments-là que se manifeste la grande pertinence de ce décloisonnement des pratiques que ce festival a rendu possible, par une ouverture qui semblait naturelle et évidente, à l’image du trés beau lieu qu’est Montevidéo, scène et espace original, qui ose véritablement se faire rencontrer, se côtoyer, ou s’entrechoquer, la musique improvisée et expérimentale, la poésie contemporaine, les nouvelles écritures théâtrale, la danse, la vidéo, la performance… Et cela est assez rare pour qu’il faille le souligner. Alors si vous passez à Marseille, c’est un lieu à découvrir absolument, à la fois pour sa programmation, mais aussi son centre de ressources, son bar chaleureux, sa charmante cour … et pour continuer dans les compliments, son équipe trés sympathique !
Ah, la technologie…
Quand on n’y a pas accès, on est frustré. Condamné au support papier ( revues, édition ( ! )) ou à la perf nue.
Quand on y a accès, on se rend compte qu’un texte bancal le demeure malgré le support. Cela dit ça donne de nouvelles idées, des façons de faire impossibles avec le seul papier, on est créateur d’objets à la maison.
C’est pourquoi j’ai fait l’acquisition d’une 103 SP et depuis ma vie a changé. Je fais de la poésie à guidon torsadé, de la poésie cylindrique d’échappement… enfin je suis moderne et ça, personne ne pourra me l’enlever.
Le critère d’évaluation n’étant plus celui de la « profondeur textuelle », sur la sémiosis propre à la « post-poésie », on peut toujours lire – six ans après, c’est pas interdit – la somme de Philippe Castellin : « DOC(K)S mode d’emploi. Histoire, formes et sens des poésies expérimentales au XXe siècle » (Al dante, 2002)…
Le critère d’évaluation n’étant plus celui de la “profondeur textuelle”.
Texte, peut-être, et encore.
Mais profondeur ?
Pertinence ?
Point de vue ?
Démarche ?
Quand on a enlevé tout ça, effectivement il n’ya plus de critères préalables à l’oeuvre. Et après ? Les oeuvres en sont-elles meilleures ? Mais non, on ne cherche plus la qualité, c’est vrai. Mais que cherche-t-on alors ? A asseoir son nom ? A être au centre ?
La polysémie, est-ce dépassé ? Vous m’excuserez de dire cela, mais écrire un texte qui fait oeuvre de la polysémie énonciative et qui est de qualité, c’est-à-dire qui tient debout, qui tient la route, ce n’est pas donné à tout le monde.
Est-ce que tout le travail sur la langue de Ghérasim Luca serait dépassé à cause de monsieur Chopin ? Si je n’arrête pas de voir aujourd’hui des poètes ( de l’avant-garde ) se réclamant de Chopin et si peu de Luca, ne serait-ce pas par facilité ?
Croire au nouveau geste radical, ça a à voir avec la pensée magique et on ne peut y croire qu’en épousant la thèse de la fin de l’histoire. Comment ne pas voir que les grandes irrégularités de langage étaient circonscrites dans une époque propice à leur éclosion. Qu’avant elles, la tradition, le classicisme étaient indéboulonnables et qu’elles furent de vraies révolutions formelles. Ca vaut pour Mallarmé, Rimbaud, Lautréamont, ça vaut pour Gysin, Wolman, Heidsieck… mais aussi pour Hugo. Or aujourd’hui, c’est l’inverse. Derrière nous, il y a l’histoire des avant-gardes et non celle du classicisme.
Mais prenons les faits. Regardons par exemple les Auditions de sitaudis, y a-t-il une seule oeuvre qui échapperait, comme vous le dites, à aucun critère préalable ? Pire, si on parle de qualité, maintenant, on dit quoi ? Combien y en a-t-il qui ne ressemblent pas à des supercheries postmodernes ?
Encore pire, j’imagine un jeune de 17 ans, pas sérieux, qui après en avoir soupé avec Rimbaud et les surréalistes en classe, arrive sur ce site ( ou un autre, ce n’est vraiment pas la question ), alors, qu’est-ce qui dit le jeune ?
Pour moi, il y a un immense décalage entre théorie et création, l’une devenant de plus en plus intelligente, précise, conceptuelle et l’autre de plus en plus insipide, facile.
Loin de moi l’idée qu’aujourd’hui rien ne vaut la peine. Loin s’en faut. Seulement les oeuvres de qualité sont noyées dans un grand n’importe quoi.
Bon voilà, c’est toujours le même disque que je ressers. Si ça vous saoûle, dites-le moi.
tu as raison
chopin est un piètre écrivain, une bille. et on s’en réclame parce qu’il est un vieux croulant obsédé, mais ceux qui s’en réclament s’en réclament aussi parce que chopin parle de la mystique et du retour à la nature, tout ces trucs stupide qu’on voit partout dans l’art. Il faut voir comme l’informatique a un lien avec le bio et toutes ces conneries. A cause de chopin tout ça, et qui n’a jamais su écrire un texte qui valait tripette. Luca a un travail vrai de sonore, travail dans la manipulation et trituration de la langue. Chopin a été et demeurera un très grand organisateur, mais aussi pour beaucoup un pape chiant et pas touche c’est d’un pénible tout ça. Une chose est sûre : la théorie va de paire avec l’insipide. C’est normal, on suit ce qui s’est fait dans l’art, les catalogues sur l’art nul, la bêtise, l’idiotie intellectualisée, labellisée, identifiée, théorisée. Mais en fait on s’emmerde vraiment. Il faut lire thomas Bernhard sur ce qu’il dit des poètes et des écrivains et des artistes modernes, et ça dans les années 80, ce qu’il fait dire à Réger. ce qui importe aujourd’hui, si t’es dans le conceptuel, c’est un agenda et un telephone portable. Et surtout pas d’emmerdes.
Je voulais dire » polyphonie énonciative « , plusieurs voix dans le texte et la façon de les faire tenir ensemble dans un même ensemble,- à ce sujet, Luca dans son Héros-limite ( le poème ) arrive à quelque chose qui touche à l’infaisable ( voir les thèses sur l’in-faisabilité comme avatar du texte faisandé, avatar lui-même du film aviator de Stanley Lubrick, PUF 1981 ) plusieurs plans et leurs jointures, une vraie géométrie, avec comme moteur le bégaiement, une surchauffe vertic-o-rale, une limitation de l’énoncé qui tend vers 0
et surtout la théorie à l’intérieur du texte, enclose
L’élément numéro XVI est égal à 0
V 0
I
X sur place
bonjour, voici un poème de ma composition. merci beaucoup de me dire ce que vous en pensez. dh
LETTRE
pardonne-moi mon ami
si l’étincelle dans mon œil
s’est éteinte, emportée dans la nuit
vers une presqu’île verdoyante
si j’ai oublié trop vite
quelque dieu magnifique
sans qui la vie de chaque jour
n’est que désastre de poussière
le miracle a peut-être eu lieu
mais je regardais ailleurs
est-ce que j’ai renoncé ?
est-ce que je n’ai pas renoncé ?
les dos courbés des enfants
disent le fruit de mes projets
tu as quinze ans de moins que moi
mais j’ai cent ans de moins que toi
Que pensez vous d’hamel ?
Je croit qu’hamel etait sous-estimer a ottawa car le faire jouer avec Mcgratthan lorsque c’est un joueur offensif c’est vraiment pour ne pas que se joueur se demarque
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Denis Hamel œuvre dans le domaine de l’immobilier depuis de nombreuses années. Avec son dynamisme et sa grande connaissance du marché québécois, il saura vous guider dans l’achat ou la vente de votre propriété, qu’il s’agisse d’une résidence, d’une ferme, d’une terre ou d’un commerce.
Que vous soyez acheteur ou vendeur, vous trouverez donc auprès de lui une écoute attentive ainsi qu’une expertise professionnelle. C’est avec plaisir qu’il vous assistera dans toutes vos démarches, en sachant comprendre vos besoins pour vous aider à réaliser votre rêve.
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Mardi 02 août 2005 – Les Sénateurs d’Ottawa ont annoncé, aujourd’hui, que l’attaquant Denis Hamel a signé un nouveau contrat de deux ans.
En 2004-2005, sa deuxième dans l’organisation des Sénateurs, Hamel a disputé les 80 rencontres de la saison régulière de la formation affiliée de l’équipe dans la Ligue américaine de hockey (LAH), les Senators de Binghamton. Le joueur âgé de 28 ans était deuxième au classement des marqueurs de son équipe avec 39 buts et 39 aides. Ses 39 buts sont un record d’équipe et un plateau personnel de carrière. Il a aussi contribué deux tours de chapeau.
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Denis Hamel photographe de charme, boudoir, mariage, maternité, situé à Laval,Québec.
home.ca.inter.net/~dhphoto/ – 5k – En cache – Pages similaires
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Denis Hamel. Hubert Reeves. (1932 – ). Et accessoirement ….. Denis Hamel est adjoint de recherche et soutien logistique au Secrétariat de la Convention …
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denis hamel – sa filmographie complète sur dvdrama.com – tous ses films en DVD et sa biographie.
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charles, je ne demandais pas ce que tu penses de moi, mais ce que tu penses de mon texte. capito coco ?
franchement, je vois pas le lien avec Akenaton ici. Et cela me fait penser à une poésie pré-Hölderlienienne, pré-patmos. Bon je suis pas fan du tout.
redaction vous etes tres gentil, vous dites PRE-holderlinien et pas SOUS-holderlinien. je note cette delicatesse de votre part et vous en remercie. -dh
par ailleurs, je postais ce texte en réaction aux précédents commentaires et pas en rapport avec akenaton.
je subodore que ce texte représente tout ce que charles pennequin deteste. un texte anti-pennequin, en somme.
pardonne-moi mon ami…
j’aime bien les deux derniers vers
ça pourrait faire une devinette carambar
😉
joke ! private (simili private) joke !
c’est toi GMC en fait ? alors c’est marrant parce que tout de même parfois je trouvais que tu étais bien saillant dans tes commentaires, et puis voilà que tu nous fais une poésie bien jolie, rondement menée, mais effectivement hors de propos (de do(c)ks, et de etc.) ça n’a plus cours mon cher ! il faut se r’cycler coco ! lis Do(c)ks ! et deviens poètes merdeux crotteux maboule ou rock, fais-toi un look électro mon joli, écrit-nous des vers à la bibi, c’est-à-dire en sirotant à la bibine dirait JPV le Belge ! lis à rebours les poèmes d’Artaud Rimbur et carbure plutôt au Mécrit qu’au bel écrit. Ou alors lis Daniel Foucard, écoute Jérôme Game, fais toi infuser du Heidsieck ou du Ch Fiat en intraveineuse ! lis l’armée noire ! la gazette 6euros 70 frais de port compris à mon adresse 8 place Fernig 59000 Lille et arrête de te faire de la pub ! non mais !
bah
pourquoi charles pennequin ? déjà ?
et pourquoi charles pennequin détesterai ?la nuance serait que je m’en foutrais à la rigueur, mais même pas…
je veux dire ça me travaille pas. mais ce n’est pas la poésie, en général, qui me travaille de toute façon. Cependant : j’ai toujours lu que ça, ne sachant quasi lire que de la poésie alors je vois pas pourquoi je DETESTERAI.
Je me suis toujours demandé pourquoi la poésie c’était ça alors que j’y cherchais autre chose, mais toutefois j’ai écrit des tonnes de choses et en ver et en ci et en là
en tout cas toutes les formes
seulement là, ce n’est pas une question de goût
détestation ou priser telle ou telle chose
cependant, si je n’avais rien découvert d’autre que cette forme là d’écriture totalement figée dans des postures anciennes et hors du coup de la vie, de ma vie, alors je serai vite parti ailleurs de la poésie, j’aurais fait autre chose.
et je précise que je n’ai pas besoin qu’on soit anti moi (anti pennequin, alors qu’il faut déjà, apparemment, rien penser de ta personne), l’appartement, la ville où je vis est déjà assez anti moi comme ça.
je n’ai jamais travaillé par anti, contre un style, une façon de faire. ça peut étonner, mais je n’ai jamais compris ce langage. Il faut, à un moment donné affronter vraiment ce qui nous préoccupe, et donc se dégager des « communs élans », mais ceux-ci sont avant tout pour moi les élans de la vie, et pas de la poésie. Après bien sûr, faire ce qu’on a à faire et ce qui nous travaille, nous inquiète en somme. A partir de, ou en reprenant d’autres choses, ou en inventant du nouveau. mais pour ma part, ce qui est « anti », c’est déjà ce qui nous lamine tous les jours, et ce n’est pas la poésie, n’importe quelle poésie, crois-moi.
non, je ne suis pas gmc, mais alors pas du tout. sinon je reprendrai ultérieurement cette interessante conversation avec mon ami cp, car pour l’instant, je dois aller travailler (ou tout au moin faire semblant).
moi non plus, charles, je n’écris pas sciemment des textes anti-. par exemple, ce texte je l’ai ecrit en pensant à un ami à moi qui est plus jeune que moi. mais force est de constater que, même sans le vouloir, écrire c’est choisir, et si on fait des choix, on est forcément pour ou contre quelque chose.
tu sais je ne suis pas un ignare total en poésie contemporaine je connais un peu ce que font les gens que tu mentionnes, et d’autres aussi que tu ne mentionnes pas. je correpond un peu avec christian prigent, que tu apprecies beaucoup je crois, et j’ai bien sur lu son livre « ceux qui merdrent ».
tu t’en defends, mais je crois que j’ai raison de dire que mon texte represente tout ce que tu n’aimes pas, puisque tu dis : « cette forme là d’écriture totalement figée dans des postures anciennes et hors du coup de la vie, de ma vie ». à ceci je reponds qu’une posture ancienne n’est pas forcément moins bien qu’un posture nouvelle, et que c’est la notion même de posture, à laquelle il faudrait s’attaquer.
autre chose interessant dans ta phrase : le glissement entre LA vie, et MA vie. ce sont deux choses differentes ! crois tu que le poète doit être une sorte de nouveau platon qui doit nous sortir de la caverne et nous faire voir la verité de LA vie, ou bien alors le poete est juste un artisant comme les autres qui parle de son petit monde privé ? à mon sens il n’y a pas de reponse tranchée à cette question.
on reproche souvent à mes textes de ne pas parler de la vraie vie, pourtant c’est ce que j’essaie de faire, à ma façon. j’ai ecrit un recueil qui a été unaniement refusé par tous les éditeurs français que j’ai contacté, et il me disait tous la même chose que toi, étonnant non ? finalement un minuscule éditeur luxembourgeois a accepté de le sortir, ce qui ne saurait tarder. je ne manquerais bien sur pas de mantionner sa sortie sur ce site.
oups il faut que je m’arrete là pour l’instant car le devoir m’appelle ailleurs. je remercie juste libre critique pour cet espace de dialogue qui permet d’echanger des idées.
la question n’est pas en effet dans la posture, qui figée s’impose comme statut, une forme d’imposture à la vie. La vie ne se poste pa, ou encore comme l’exprimait déjà bien avant moi tout une tradition qui mène aux derniers garants de l’externet : la vie s’avant-poste, elle déchire la posture dans son invention constante. La vie si elle s’impose c’est dans la composition : dans la composture d’un compost.
La question est celle de dire et d’entendre. Donc de cette distance que nous appelons la possibilité du touché. Attention, je ne dis pas que sensible. Je ne dis pas non plus réduit à un touché cognitif. Mais un touché, parce qu’il est pure forme de touché, laisse libre ce que l’on pourrait déterminer comme modalité du touché selon des dimensions spécifiques.
Là-dessus, j’ai beaucoup écrit, cf. Le DOC(K)S théorie, où dans mes notes, je tente de mettre en évidence cette question de la modalité ontologique des manièrs de touché et de penser le toucher.
Comment cela touche ? Que tu sois, Denis, touché par tes mots, cela me semble évident. Ecrir, pour la majorité tient à cet auto-touché, à ce touché de soi, dans l’extériorisation symbolique d’une expression. A moins de jouer faux, de s’imposer une altérité altération de ce touché. Plagier en vue d’être lu. Accepter de ressentir le porte à faux de sa propre écriture.
Comment cela touche ? Parce que l’on est d’abord touché par soi, parfois à en être obnubilé, à penser que ce qui nous touche puisse devenir universel, quasi sans concept, on désire que ce touché, qui fait sens, qui nous transforme, qui nous saisit, qui nous méduse, ait la possibilité de toucher ls autres.
Parfois une imagine même de l’urgence dans ce touché. Urgence de l’époque. Urgence parce qu’une vérité doit être dévoilée.
Comment cela touche ? Pas seulement selon cette intentionnalité. Car autrement, et on pourrait constituer une belle fiction éthologique, chaque livre, chaque création, plastique, esthétique, musicale, mais plus, chaque expression, toucherait chaque homme. L’homme deviendrait une forme d’animal contemplatif, aimant à voir ce que font ses semblables, non pas quelques uns, mais tous ses semblables, quelque soit leurs expressions, leurs intentions.
Comment cela touche ? Cela touche, parce que tout toucher suppose la surface du touché. S’il n’y a rien, il n’y a pas de touché. Le rien ne saurait permettre la pensée du touché. On ne touche pas le rien, on l’efface par sa pensée, par nos mots. On peut se toucher dans l’épreuve du rien à toucher. Heidegger ne disait que cela à travers l’existential de l’angoisse.
Comment cela touche ?, la question glisse vers pourquoi cela peut-il toucher, alors que cela aurait pu ne pas toucher du tout ? Le pourquoi, est celui des conditions du touché. Pourquoi es-tu touché Denis, face à tes textes. Tu peux le comprendre. Rétrospectivement, tu pourrais reconstruire, certaines bifurcations de lectures, certains choix relationnels, certaines hésitations. Tu pourrais même, en recherchant bien, voir comment tu as construit ton langage, une certaine forme de vocabulaire. Certaines récurrences, certains choix formels, grammaticaux, etc.. mais tout cela ne serait qu’observer la conséquence de ce qui te définit comme modalité d’être. Modalité en devenir, liée et copropriée au monde.
Comment cela touche ? En quel sens, parce que les hommes sont des modalités distinctes, qui sont perméables aux déterminations extérieures, leur accueil du touché semble obéir à certains forms d’influence.
Ce que je nomme influence, n’est pas à saisir d’une manière morale, démarquant les mauvaises influences des bonnes. Mais le terme d’influence désigne le fait que les choix, les modalités mêmes de nos existences, se définissent plus ou moins consciemment selon des influences extérieures, contemporaines, antérieures voire aussi à venir.
Parce que nous sommes influencés, et que nous nous constituons en une époque, la possibilité d’être touché, à savoir d’accueillir la singularité d’une oeuvre en tant que singularité, est rare, voire seulement idéalment pensable (sorte de fiction d’une conscience qui pourrait accueillir sans s’être constituée socio-historiquement).
Parce que nous sommes influencés, constitués des traces d’une histoire qui s’est construite d’une manière immanente dans notre esprit, nous jugeons, déterminons, ce qui apparaît selon des catégories de jugement.
Les catégories ne sont pas les mêmes entre nous.
Par exemple, c’est vrai que ce que tu écris là, comme poésie, semble dater (car pour moi la question de la forme en tant que lieu même du touché (je ne distingue pas et ceci assez classiquement parlant fond/forme)). La forme témoigne du temps. Par exemple certaine spoésies numériques, ont très mal vieillies car elles semblent périmées au niveau de leur représentation, leur forme étant trop liée entre autres à une mode esthétique qui a saturé et immobilisé la forme à une date.
Beaucoup de questions que nous posons ici, Fabrice Thumerel ou moi-même, sont dans le sillage de ce trop long commentaire.
2 remarques :
à propos du toucher, jean michel maulpoix emploie ce terme exactement comme quand on parle du « toucher » d’un musicien, par ex un pianiste. ça me semble correct. quand j’ecrit un texte, j’essaie d’aller au plus juste, mais je ne peux pas dire que je sois touché par mes propres textes de la même façon que quand je lis le texte d’autruis, c’est tres different. pour moi, si la lecture est bien une transformation de la vie, l’ecriture est plutot une extinction, ou l’aneantissement de la vie.
autre chose, vous dites que mon exte est « daté », mais est-il si daté que ça ? prenons un homme du futur et faisons lui lire mon texte. pourra t il le dater precisement ? je ne sais pas. en tout cas je pense pas etre plus « daté » que charles pennequin ou que n’importe qui d’autre.
Ton texte est peut être plus daté que toi, hein?
Tu dis « je pense pas être plus daté »
On parle de quoi? Du poète ou de sa poéscaille?
Et sur la notion de daté, faut il entendre la notion de présent, de présence, de simultanéité, ou comme le disais Duchamp à propos de la peinture (c’est vrai pour tant d’autres choses) de retard?
Quand à l’homme du futur, il n’existe pas.
La question du « daté » ne peut se comprendre que si tu admets que cela puisse se définir cmme catégorie du jugement d’autres personnes.
Cette catégorie serait à réfléchir de même. Car si elle catégorie de jugement, elle est constituée elle-même de détermination issue de l’histoire, etc… Donc il y a bien là nécessité d’une sociologie du jugement.
La catégorie de jugement qui repose sur la datation se construit donc par une forme plus ou moins généalogique, plus ou moins objective et historique, de reconnaissance du texte lu. On lit un texte, et simultanément, il revêt une forme de temporalité liée au jugement. Je n’aperçois jamais un texte en-dehors de ce temps qui constitue mon jugement.
Certes on pourra me rétorquer, que l’on peut approcher une oeuvre, sans dater, sans que s’immisce dans le jugement, et ceci sans qu’on le veuille, cette caractérisation, qui implique alors comparaison, etc…
Certes… Mais cela ne me concerne pas. Par exemple, communément la représentation de la poésie se fait à travers le vers. Et cela sans que cela pose la question de savoir ce qu’est un vers, son histoire, ses transformations. C’est ainsi que l’on aime beaucoup le slam. Que le slam c’est nouveau. Que le slam, c’est novateur parce qu’on y parle de société, en rythme et en rime, que l’on y parle un peu comme on parlait dans le spoken word, un peu beat quoi… qui puis-je ?
c’est comme cela, je ne peux m’empêcher de comparer, de dater, d’établir, de cartographier, de percevoir des lignes de fait, des lignes de vie comme dirait Bergson.
Denis,
comment se fait-il que tu cites « ceux qui merdRent »
tandis que ton poème
qui fait, selon la lecture que j’en ai, écho à comment on faisait des vers avant la crise de la représentation
( Mallarmé, Rimbaud, Lautréamont )
semble plus aller vers des poètes
pour qui parler du monde va de soi
que le langage est un moyen
la langue naturelle
qu’il n’y a vraiment rien à transpercer ?
qu’il n’y a pas à questionner la forme fixe
-le vers-
fût-il libre
interessant ce que vous dites, mais là je suis trop crevé pour continuer. à demain donc.
et pourquoi la question ne serait pas dans la posture
et l’imposture et la vie qui ne poste pas ?
pourquoi vous affirmez que la question est ailleurs tout en disant je fais des commentaires trop longs. la question est le commentaire trop long. le comment taire, qui est trop long mais suffisant pour taire, tuer un bon coup, comment tuer tarir le flux en tuant de trop de mots. c’est tout un boulot. un job à par entière le commen/taire/tuer.
je me tue à vous le dire
la question n’est pas là
la question est là
et là
et déjà pourquoi denis je vois pas le rapport
je vois pas le rapport de pourquoi mettre des poèmes là
et je vois pas la question n’est pas là
elle est là
si vous ouvrez un espace de discussion vous le refermez aussitôt en affirmant votre position qui est celle de celui qui clot le débat, qui sait comment ça se dit et pense.
vous êtes des tueurs de débats, vous laissez pousser deux secondes et après vous faites le commentaire qui tue sa mort.
je ne vois pas pourquoi la question serait dans le dire et le toucher uniquement
ce sont de belles phrases mais au bout du compte : rien
il faudrait arrêter de sortir ses notes et de parler en direct, de dire sinon réellement ce n’est plus un commentaire mais comment je l’ai tué un bon coup pour toute et dans ce cas reprendre ses notes et faire un article. vous pouvez pas vous empêcher de reprendre vos notes, alors n’empêchez pas non plus les gens de reprendre leur poème, comme gmc mettait ses poème ou denis hamel hors de propos
ça n’était pas hors de propos la preuve ça parle, ça dit, ça touche.
mais une chose est clair denis pour moi, tout le monde peut s’exprimer et plein de gens font des poèmes et tant mieux, seulement si tu demandes l’avis des gens, qui lisent ou ont lu comme toi d’ailleurs, des choses des modernes, ce que tu écrits là est un déni et non pas anti quelqu’un. maulpoix ne fait que dénier la place des modernes, il faut lire ce qu’en dit notamment JP Bobillot, cet espèce de négationnisme par rapport à la modernité, jusqu’à minorer dada. Alors que Dada c’est une référence majeure pour le XXème siècle et donc forcément les poètes sont dans le coup, c’est d’aileurs qui lancent le dés, comme bien souvent. Il faut lire ce qu’à écrit Bobillot sur Sitaudis d’ailleurs, ça fait du bien quand on voit ici qu’on flatte donguy à n’importe quelle occasion, car bobillot est moderne mais il ne dit pas que tout est bien et que tout est intéressant et qu’il faut tout dire toucher à tout (ne pas mourir idiot, la devise de libre critique)
et en plus il fait aussi des mails trop longs ce con !
merde !
vu la grosseur des comment te faire taire denis hamel, on va finir par croire que je suis correspondant à libre critique
bon aller je me tais cette fois
bonjour chez vous !
ps : et n’oubliez pas : le 13 juin à la malterie de lille, grande « tombeau là » de l’armée noire avec de nombreux lots à gagner !
merci charles, c’est vraiment sympa à toi de participer à ces discussions ici, alors que d’autres ne se donneraient jamais cette peine, hein. mais bon là sur maulpoix je suis pas d’accord ah non alors. j’ai lu deux livres de maulpoix : histoire de bleu et adieux au poème et je trouve ça tres bien. maulpoix il a des partis pris d’accord, qui n’en a pas, et il a bien raison de ne pas se laisser faire par une certaine modernitè tapageuse qui fait sa loi à coup d’anathème et d’excommunication, une modernité qui ne se sent plus pisser, une modernité qui pète les plombs et qui envahit litteralement tous les supports, et qui devient tellement un empilement de clichés et de procédés que ça en devient tout simplement chiant, un peu comme quand begbeider pose pour les galeries lafayette avec un livre de baudrillard, mon cul. alors oui maulpoix il met un bemol à tout ça et c’est tres bien. chapeau maulpoix !
l’internaute ce n’est pas parce qu’on lit un livre qu’on est d’accord avec tout ce qu’il dit. tu sais prigent aussi ecrit des poèmes en vers libre, c’est d’ailleurs ce que je prefere de lui, par ex le recueil « presque tout » que je relis regulièrement, contrairement à sa theorie que je vais probablement revendre chez gibert.
Et pourquoi mes commentaires seraient des comment tuer Charles ?
Et pourquoi tu vouvoies pour dire cela ?
Hein dis ?
Pourquoi tu m’interdis systématiquement mon expression. Qui n’est pas al tienne, qui ne tient pas dans la tienne, même si elle tient à la tienne, sans la piétiner, sans en faire une sorte de bibelot ou de tétine en porte flambeau ?
hein dis ?
pourquoi mon expression serait davantage signe de mort, de meurtre de l’expression de l’autre que la tienne ?
rien ne permet que tu puisses dire cela, si ce n’est l’auto-assurance de jugements sur l’expression des autres.
si je laisse les commentaires, les tiens comme ceux des autres, ne modérant que très peu (les commentaires seulement d’insulte), c’est que je pense que la diversité des expressions est signe vers l’autre.
que l’on ait pas la patience de les lire, que l’on s’en fiche, ne discrédite pas a priori ni même à fortiori, que les commentaires sont souvent des signes vers les autres.
La question de la posture ou de l’imposture, est ailleurs, n’est pas la question dans le cotexte dans lequel je répondais.
Mais cette question là est cinglante quand on te voir réagir : posture ou imposture du commentaire. Par la loi que tu poses, celle de la règle de réponse, c’est toi qui exige le taire aux autres, en tout cas à moi.
Denis, maintenant que j’ai fait taire les responsables du site hé hé (remarquez plus haut comme ils se taisent ! comme si j’exigeais quoi que ce soit !…) je vais pouvoir te répondre : je ne parlais pas de ses livres de fiction à ton bon maulpoix
horrible maulpoix ennemi de la modernité mais surtout ennemi de ce qui peut le gêner, et son pouvoir en est devenu insupportable il y a quelques temps à tel point qu’il a minoré les mouvements du XXème siècle dans un ouvrage très précieux sur la poésie moderne. Il a dézingué, c’est le mot (en voilà un qui fait taire ! tarir ! en voilà un et c’est pas moi du haut de mon petit portable de merde qui vais faire taire qui que ce soit dans ce monde – pourri !!! ah ah adieu monde cruel) il a dézingué l’avant garde qui avait selon lui produit que des oeuvres mineurs … bref … Heidsieck s’est révolté et toute la bande… bon bref, en réalité je m’en fous, pourquoi ? parce que les modernes s’inventent eux-mêmes leurs histoires propagent leur importance c’est chiant parfois aussi. Il faut voir monsieur lebel des fusils lebel s’exprimer avec autour de lui toute l’aventure de l’avant garde et des plus grands penseurs et créateurs de l’époque, tous ses amis, on en bave !… PHILIPPE TAISEZ VOUS !!!!!!!!!
LAISSEZ MOI PARLER JE NE PARTIRAI PAS SANS AVOIR PU PLACER UN MOT
lebel des fusils lebel et toute la bande qui a repeint l’histoire
et donc un jour aussi lebel s’est fait repeindre en rose l’atelier par les situationnistes, ça il s’en vante pas par contre
al tienne (comme al dante!) AL TIENNE PHILIPPE !!! C’EST L’HEURE DE L’APERO ICI !!
moi je vais faire un film aussi sur les débuts d’al dante et tous les trucs je vais filmer le prolo celui qui portait les caisses déjà j’ai un enregistrement sonore le mec (plus de 50 balais, moche et il pue grave) me livre tout de go qu’il en a chié ! « Chez Al Dante il fallait se coltiner le boss et c’était pas d’la tarte »… plein de révélations de ce genre… « avec la collection & encore ça passait, déjà c’était un joli brin d’fille et puis on portait pas beaucoup de caisses (sauf pour les retours.) »… des tonnes de révélations sur les coulisses d’al dante code 3615 qui n’en veut
Bon voilà, Denis, je comprends mieux. Je trouvais qu’il y avait un hiatus. Mais si tu me dis que tu vas revendre ton Prigent, là je pige mieux. Quant à l’autre que tu cites, je connais pas. Il n’y a guère que Le Professeur qui me botte, mais alors terriblement?.
Prigent et Bobillot, y a pas mieux pour la poésie moderne, ils savent de quoi ils parlent, Bobillot a en plus cette classe de dire où il va dénicher les débuts de sa pensée.
Vous parlez de quel livre, là, où il dézinquerait Heidsieck, Charles ?
« Modernités XIXeme-XXeme siècle » parution au puf, voici un article en ligne de patrick beurard valdoye et sinon bobillot avait écrit dans Action poétique.
http://www.sitaudis.com/Excitations/lettre-ouverte-a-m-jean-michel-maulpoix-president-de-la-maison-des-ecrivains.php
d’après maulpoix la poésie fadasse donne lieu à des oeuvres de premier ordre, c’est pour ça qu’il persiste
cela dit le ton employé m’énerve
« je trouve cette attitude offensante cher monsieur, veuillez recevoir mes témoins, etc. etc. »
les profs les éducateurs les flics les pédophiles les artistes et les avant gardes tous les mêmes
au chiotte
j’ai mis deux commentaires avant pour préciser le lieu et tout et tout le bouquin comment se le procurer se procurer des textes faire des partouzes avec les théoriciens et tout et tout et vous les mettez pas
facistes !
Merci pour le lien CP
Sinon, à la rédaction, ce que vous dites me parait pas très clair. Quand vous citez un mode « généalogique » de l’histoire (de la pensée ou des arts ou de ce que je ne sais), ce qui revient à dire un mode chronologique, vous vous placez dans la modernité, qui elle même est datée… C’est oublié que la contemporanéité ne se fabrique pas à coup de racines généalogiques, comme le dit Deleuze, mais plutôt à coup de rhizome, c’est à dire de plateaux inter-reliés, et qui définit la post modernité.
Vous pourrez toujours me répondre que la post modernité et Deleuze sont datés, isnt it?
Bref, la versification peut être juste, autant faut il la réactivée à bon escient. C’est à dire, avoir une bonne raison pour celà.
Bon je me perd.
Mais ceci dit je suis assez d’accord avec CP sur ces premiers posts.
Je n’entends pas le concept de généalogie au sens où vous l’entendez. Pas au sens synonyme de chronologie.
Il faudrait que je retranscrive ici les nombreux trucs écrits un peu partout sur ce concept.
En bref : je pose la différence entre objectivité chronologique, qui vise à épuiser ce qui a eu lieu dans l’exhaustivité de son exposition, et de l’autre la généalogie, qui si vous y tenez est rhizomatique.
La généalogie se fait dans le procès d’individuation d’une conscience, elle est autant affective que fonctionnelle, qu’heuristique. La généalogie est une sorte de détermination de dimension de co-existence selon non pas seulement la modalité temporelle (descendance, ascendance), mais aussi problématique, éthique, etc.. Les modalités de la construction généalogique de soi varie selon les déterminations intentionnelles de chaque individu, et ceci selon aussi des causalités qu’il faudrait définir.
Voilà pour un éclaircissement de ce concept.
denis hamel juge les poètes :
10 poètes que j’aime :
pierre reverdy
andré du bouchet
lionel ray
christian prigent
jm maulpoix
francis ponge
meschonic
houellebecq
yves bonnefoy
beckett
10 « poètes » que j’execre
nathalie quintane
dominique fourcade
verhagen
cadiot
tarkos
mathieu messagier
mathieu benezet
henry deluy
anne portugal
tristan corbière
Comment peut on mettre sur le m^me plan Maulpoix ou Meschonic et Prigent? Je préfère la deuxième liste jusqu’à Tarkos en y ajoutant les poètes de la première comme Prigent, Ponge, Beckett et en mettant à la poubelle Houelleberk:=)
Merci pour le lien, Charles.
D’accord avec Quennelec pour l’étrangeté des 2 listes, ce qui est un bon signe à mon avis. Tout n’est pas perdu.
Je ne savais pas pas que Hoellebecq écrivait de la poésie, comme quoi il devient de plus en plus difficile de se comprendre.
Mais c’est marrant ces listes, on pourrait faire le top 10 des lecteurs de libr-critique.
Mon top 10:
– Moellebeurk
– Ejacàcôtett
– Machinnique
– Mauvaisefoi
– Tank
Et tous ces connards dont les universitaires s’abreuvent ( les pas bons, les commentateurs de commentaires de commentaires, les assis ) car:
« Y en a des bons, Y en a des bons… » ( heureusement quand même )
100% avec Quelennec sur la liste
ET, merci de l’éclaircissement Rédacteur
pour les poètes que j’execre, il y a aussi jm espitalier !
mais les listes, ça peut changer. par exemple je pensais que denis roche était un minable imposteur, et puis j’ai lu eros energumen, qui est un tres beau livre et j’ai changer d’avis. d’ailleurs je vien d’acheter le signe = de tarkos. j’espère que ça va me plaire. sinon heidseik m’a toujours fait chier avec ses fadaises fadasses et maulpoix a raison de ne pas s’applatie devant les petits curés totalitaires qui veulent légiférer sur le monde de la poésie. bravo maulpoix. fuck heiseik.
cher Denis,
tu es plutôt gonflant à la fin car
1 tu fais des rimes éculées
2 tu postes un poème mais tu n’acceptes pas la critique
2bis tu parles de toi et de tes textes comme si tu étais important
3 tu fais des classements et des top 50
4 car les poètes que tu détestes sont en partie ceux que nous défendons
conclusion : tu risques d’être plutôt souvent en colère et énervé contre ce site
et je me demande ce que tu viens faire ici à part déverser ta rage contre certains qui incarnent la poésie que tu « exècres » arrrggg….
un jour j’aimerais bien rencontrer un écrivain, du moins quelqu’un qui écrit et qui puisses reconnaitre que ce qu’il fait n’est pas bon, juste un pour voir, juste un qui reconnaitrait cela, qui avouerait tout simplement qu’il essaie, mais que c’est dur, et qu’il ne sera jamais un grand écrivain, et que ce n’est pas grave …
ça serait bien dis donc !
et puis si c’est pour crier vive maulpoix à toutes les sauces
franchement !!
pire que dans un stade ici !
oui mame hortense, d’accord mame hortense, j’le frais plus promis juré.
Au contraire d’Hortense, je trouve cela bien ce que dit Hamel. Il ne s’est guère emporté jusqu’à présent, ça commence à venir ( voir pour Heidsieck ). C’est intéressant d’essayer de comprendre pourquoi on peut préférer untel à untel. Moi, je vois, Denis que tu abrites en toi certaines contradictions en ce qui concerne tes goûts poétiques, contadictions qui peuvent peut-être finir par conserver le meilleur ( Prigent ), purger l’insipide et écraser l’infâme ( Houellebecq ) . Puis-je te demander ton âge ? Si tu as moins de 30 ans, je suis plein d’espoir. Sinon, je crois que tout est joué.
Il faudrait que tu ailles voir Heidsieck en performance, tu changerais peut-être d’idée. Il ne faut pas chercher chez lui la littérarité du texte ( pas comme chez son ami Luca ) mais entendre ceci comme un montage et toutes les possibiltés qui en découlent. Sa présence aussi. C’est antilittéraire ( sauf pour les onomatopées musiquées ) Tu peux aussi lire le livre de Jean-Pierre Bobillot.
Moi j’aime bien Hortense. Elle est plusse bonne qu’Heidseick…
hortense, celle qui rit quand on l’ensemense.
luca est un géant, hedseik un nain. point barre.
un banquier-poète, vous y croyez vous ? moi non.
Pourtant Heidsieck et Luca étaient amis et s’estimaient l’un l’autre
Denis je crois que tu tends la perche pour te faire battre (tu sembles aimer ça en fait)
et tes rimes sont décidement trés moyennes …
mais je voulais surtout répondre à M. le professeur l’internaute
et à son tout premier commentaire
encore une fois je pense que tu te trompes de cible
qu’est-ce que tu attaques ? contre quoi n’es-tu pas content ??
Akenaton ? la poésie sonore telle quelle se présente actuellement ? l’utilisation des technologies dans l’art ??
je trouve tes remarques, par rapport à cet entretien de Akenaton, trés mal à propos
parce que si tu écoutes bien ce que disent Akenaton (et si tu te renseignais un peu plus sur leur travail)
ils ne font pas l’apologie de la technologie, bien au contraire, ils essayent de comprendre les usages que l’on peut faire des technologies (qu’elles soient numériques, sonores, papier, plastiques, naturels etc…)
et de mettre en place des dispositfs matériels et esthétiques qui interrogent justement l’utilisation des différents médias
ils ont même des positions assez critiques vis-à-vis de la fascination technologique
ta remarque ironique sur la technologie me semble traduire un certain ressentiment vis-à-vis de celle-ci, au lieu d’essayer de comprendre pourquoi certains poètes et artistes l’utilisent
ensuite, cela ne les exempte pas d’un travail sur le texte, bien au contraire!
Akenaton est encore un trés bon exemple, ils sont vraiment dans l’écriture, mais peut-être pas celle dont tu parles, la « polyphonie », leur travail est un travail d’écriture, mais qui ne passe pas seulement par le texte, ou la parole, même si le texte, et la parole sont au coeur de leurs interogations, c’st surtout Philippe qui est dans un rapport plus « littéraire », alors que Jean a un rapport plus plastique, mais il faudrait que tu ailles voir de plus prés ce qu’ils font….
et la revue Docks est vraiment un espace où se croisent différents rapport à la technologie, à l’écriture, c’est là que l’on peut voir une multiplicité de modalités s’exprimer et se croiser, et ainsi s’interroger les unes les autres
d’une certain manière, je suis d’accord avec toi quand tu dis que l’utilisation d’un médium/support/technologie ne doit pas masquer la faiblesse d’un texte
effectivement, certaines œuvres sont surtout du bidouillage technologique, du décoratif, et non un réel travail d’écriture, mais cela vaut dans tous les arts, ce n’est pas spécifique aux arts numériques/technologiques, ce qui différencie une oeuvre d’un dispositif décoratif ou spectaculaire, c’est ce qu’elle dit, son discours, son « texte »…
mais d’une certain manière qunad tu dis cela tu dissocie fond et forme, alros que dans de nombreux travaux en rapport avec les technologies (sonore, ou numérique), l’énoncé, ce qui se dit est concomitant avec le médium, découle de la logique technique utilisée
je pense à de nombreux travaux d’e-poetry, où l’écriture du code est l’oeuvre,
dans ces travaux, on ne peux pas dissocier le texte et le support comme tu dis
ensuite par rapport à ton concept de « polyphonie » en poésie sonore, tu sembles mettre cela comme LA forme suprême, mais c’est une voie assez « classique » finalement, beaucoup explorée encore par de nombreux poètes sonores, de façon plus ou moins intéressante, mais moi j’ai l’impression d’entendre que cela, des travaux « polyphoniques », avec souvent une dimension assez radiophonique même, c’est souvent ringard je trouve et fait et refait …
celui que j’ai trouvé le meilleur, avec une véritable inventivité, et surtout une qualité rythmique, textuelle, c’est Thomas Braichet, en performance, c’était saississant
selon moi, c’est un des seul véritable héritiers de Heidsieck dans le rapport au cut, à la bande, au décrochage, son / texte, etc…
là il y a un vrai travail, comme tu le dis c’est assez rare
par ailleurs je ne pense pas Chopin dépasse Luca et vice-versa, c’est deux voies différentes, qui se complètent, se différencient,
effectivement il peut sembler y avoir une pensée magique chez Chopin, mais c’est une erreur d’interprétation
son rapport à l’énergie, au souffle, a une dimension trés matérialiste, trés physique, dans une alliance entre corps et technologie, c’est là où je pense qu’il reste trés important, il ne dissocie pas les deux, il est dans un rapport trés « technique » au corps, et pas magique
et encore une fois, contrairemnt à ce que tu crois, il y a peu de gens qui croient encore au geste radical, qui sont pour la table rase, au contraire, il y a croisements de différentes pratiques et modes d’écriture, il y a la place pour une pluralité de pratiques
c’est peut-e^tre cela que tu appelles le grand n’importe quoi, c’est parce qu’il n’y a plus de lignes et frontières claires, il n’y a plus les « modernes », les « calssiques », les « revolutionnaires », les « formalistes », des écritures classiques intègrent des techniques formalistes, des formalistes vont vers la narration, des formalistes ont une dimension lyrique, des lyriques vont vers de l’expérimental
j’aurais plein d’exemples
je pense que c’est plus cela qu’il faut interroger, la mixité, les croisements, un certain brouillage, comment les inventions avant-gardistes se banalisent et se font digérer par des travaux plus classiques, comment les anciennes catégories ne focntionnent plus et les identités sont redistribuées, cest peut -e^tre cela que l’on peut appeler « post-modernité, et que certains déplorent, moi je trouve que cela n’enlève rien à l’urgence de certaine questions, au contraire, cela nous obligent à être encore plus exigent que quand il ya vait des discours idéologiques clairement définis
ensuite je ne sais pas s’il faut s’en plaindre ou s’en réjouir, pour ma part, je trouve que cela dépend des oeuvres, je suis plutôt agacé quand je vois certains jeunes écrivains, qui viennent d’une écriture trés lyrique et qui se mettent de venir expérimentaux, ou qui se mettent à faire de la vidéo, du son, sans interroger le médium qu’ils utilisent, la c’est de la déco, là c’est effet de mode
par contre quand d’autres intègrent des dispositifs formels à une écriture narrative, et que cela fait sens, que cela semble nécesaire pourquoi pas, ils réinterrogent aussi d’une certaine manière els avant-garde, avec une mise à distance …
quand au décalage entre théorie et création, je ne suis aps d’accord, je trouve même que c’est l’inverse parfois, des créations étonnantes, sur lesquelles il y a peu de discours critiques trés pertinent …
voilà
et denis, tu fais quoi toi dans la vie ?
tu serais pas un poète-employé de bureau ??
disons que j’ai la chance d’avoir un travail qui me donne la possibilité de lire et d’écrire des poèmes dans la journée, mais qui n’est pas bien payé.
C’est très bien dit tout ceci, Hortense ( à part quand tu veux absolument que je ne connaisse pas les choses dont tu parles, genre Dock(s) ou autre )
Si mon premier commentaire n’était pas clair, je m’en excuse. Ce reportage sur Akenaton est fort intéressant. Je n’ai pas écrit contre. Je ne vois pas ce qui te fait dire ceci. Au contraire, comme tu le dis, les 2 poètes ont une distance critique à la technologie, ce qui n’est pas pour me déplaire, et en plus ils parlent simplement sans jargon, donc tout va bien, je n’ai aucun problème avec tout ça. Bravo pour ce document.
Je disais simplement que le rapport à la technologie peut être douloureux, déjà du fait que tout le monde ne peut pas l’avoir, à cause du prix, même si aujourd’hui ça se démocratise comme on dit. Voilà, c’est le premier point. Ca a l’air idiot, mais ça ne l’est pas.
Deuxièmement, il y a un apprentissage lié à la technologie qui ne va pas de soi, contrairement à ce que l’on pourrait croire.
– il y a l’utilisation de la technique pour elle-même. Par exemple, créer son site internet perso quelque peu élaboré, ce n’est pas donné à tout le monde. Ca réclame des connaissances qui n’ont rien à voir avec la poésie, vous me le concéderez. Ne voyez rien d’autre que ce qui est dit ici.
– enfin, avoir la technologie, la connaissance de l’utilisation des machines ne suffit pas non plus. Je parle tout spécialement ici de création sonore. Quand on a tout ça, encore faut-il maîtriser les paramètres clés ( musicaux pour la plupart ). Ceci ne va pas de soi, non plus. C’est même là où ça pèche le plus et on comprend pourquoi. ( ça ne s’apprend guère dans les livres ).
C’est un parcours semé d’embûches, ce qui explique à mon avis le non renouvellement de la poésie sonore. Car on aurait pu s’attendre à ce que celle-ci soit poursuivie de manière intelligente depuis le temps. Hélas ce n’est pas le cas, vous en convenez apparemment. Le travail de Thomas Braichet est très intéressant à ce niveau, puisqu’il y a un peu tout ça, surtout dans le dernier opus ( conte de F– ) qui est élaboré, réfléchi,avec de l’humour…. Je suis d’accord avec vous là-dessus.
Cela dit, je ne vois pas en quoi je mérite d’être qualifié de professeur. Si c’est pour mon langage péremptoire ( ce que je reconnais sans problème ), je ne pense pas être le seul ici à pratiquer cela. D’ailleurs vous-même n’échappez pas à la règle. J’espère que vous vous en apercevez. Vous n’avez qu’à relire votre commentaire. Mais il n’y a aucun problème avec ça. On n’a pas de temps à perdre avec les » peut-être » ou les » il se pourrait que… » . Il n’y a qu’une chose à respecter je crois dans les commentaires, ce sont les règles les plus basiques de la politesse. Péremptoire, oui, polémique, oui, mais discourtois, non. On n’a pas à traiter les autres de fachos, par exemple, cela me semble d’une stupidité sans bornes.
En tout cas, ce qu’il y a de sûr, c’est que les poètes et les poétesses sont des gens très susceptibles. Ils ne seront jamais d’accord sur rien. En tout cas c’est ce que l’on pourrait croire, mais je pense que l’on est d’accord sur beaucoup de choses, que les désaccords s’instillent dans les détails. ( Qui est « on », quelles sont ces choses ?)
Je vous conseillerais, chère Hortense, si je peux me permettre, de prendre un peu de distance et de prendre exemple sur tes 2 acolytes qui désamorcent les polémiques avec beaucoup de hauteur.
Moi j’aime bien le post d’Hortense, il est très clair.
Je rajouterais que le mode de la poésie « avant-gardiste » est complètement clos sur lui-même et qu’au fur et à mesure ceux qui font des choses, qui organisent des rencontres, qui créent des revues, arrivent à un point de non-retour après lequel on n’ose plus déplaire à ses amis et on est obligé de dire oui à tout. C’est ça que j’appelle le n’importe quoi.
Quand on post des rimes sexistes on n’a que ce que l’on mérite et Hortense a bien fait de répliquer;-) sur ce je vais commander le dernier DOCKS
si vous voulez voir le vrai visage de la poesie française contemporaine, allez voir ce site :
http://www.toutelapoesie.com/home.html
une vraie calamité ce site… Toute la poésie moins l’essentiel, notamment pour le XXème siècle. En bref site prétentieux et quasi sans intérêt.
pour moi, je trouve ce site interessant, car il montre ce qu’est la poesie pour les gens ordinaires, pas instruits, pas branchés. des gens qui n’ont jamais entendu parler de tarkos ou pennequin. tu dis t’interesser à la sociologie de la poesie, mais ton commentaire plein de mepris montre que tu n’as pas l’objectivité et la distanciation necessaire à une telle discipline.
Les gens, les pas branchés, les pas instruits, les ordinaires il y a là dans ces quelques mots tout le mépris et l’imbécilité propre à notre époque, on ne peut effectivement pas obliger qui que se soit à lire ou écouter je dis bien écouter et pas entendre la poésie qui se fait et s’actualise au travers des parutions ou bien des lectures publiques. Ce qu’a écrit Tarkos, ce qu’écrit Pennequin EXISTE demeure pour l’un et vie pour l’autre et tous deux ouvrent l’actualité du vivant dans ce désert, et ce n’est pas sur des lamentations tragiques de son petit mal au monde qu’ils ouvrent le poétique mais bien vers l’autre, cet autre qui pas branché pas instruits ordinaires ne sort jamais vraiment indemne lorsque la rencontre a lieu. Car il s’agit bien d’une rencontre et d’un lieu et ce lieu est l’extrême vivant n’en déplaise à certains philistins petits bourgeois ordinaires d’un monde ordinaire dont la vacuité du discours confine au nihilisme ordinaire et quotidien et contre toute morale ordinaire un peu d’éthique pour rendre au vivant c’est autre toujours attendu.
je ne sais pas à qui tu t’adresse t rat, mais moi en tout cas je ne méprise pas les gens « ordinaires, pas branchés et pas instruits », puisque j’en fait parti. bien sur pennequin et tarkos existent, mais pour moi ils sont une minuscule partie de ce qu’est la poesie française contemporaine. on peut tres bien aimer la poesie et ne pas les lire. c’est pour ça que je continue à defendre les sites comme tlp, qu’on peut ne pas aimer, mais qui me semble partir d’un bon sentiment.
J’ai mal au coeur
le message de t rat est revelateur, je ne critique même pas pennequin et tarkos, je dis que pour certains ils n’existent pas, ce qui est la verité. mais c’est deja trop insuportable. et vas y que je te balance du philistin petit bourgeois et gangana et gnagnagna. fuck.
« j’ai mal au coeur »
putain, chapeau l’argumentation !
C’était pas un argument.
Il faut apprendre ce que veulent dire les mots.
Mais on peut aussi se délecter des radiocrochets de la starac en parlant de vraie musique du peuple. C’est vrai, c’est vrai. Mais faudrait que ce qui n’est pas le plus visible s’excuse d’exister?
je n’ai pas dit ça.
« 61749 nouvelles publications depuis votre dernière visite » lit-on sur le site conseillé par Denis.
Denis, explique-nous l’intérêt ?
Ne trouves-tu pas ce chiffre exorbitant ?
N’est-ce pas le meilleur moyen pour n’y rien lire ?
internaute il ne s’agit pas de tout lire mais de piocher au hazard et de trouver ce qui te plait, et aussi bien sur de poster tes propres poèmes. tu ecris des poèmes internaute ? où peut-on les lire ?
dans ton cul
oulala ça fight sévère dites donc.
Denis, oui, Pennequin et Tarkos ne sont pas connus de tous, et c’est plutôt dommage en fait. Mais il faut arrêter avec ces questions de grand public vs pointus… C’est très bien que tout le monde puisse publier sur le site dont tu parles mais cette accessibilité n’est en aucun cas gage de qualité. La branchitude non plus. Le « travail autour de la technologie » non plus. Mais faut bien se rendre à l’évidence qu’il y a 1000 fois plus de choses à dire, à ressentir, voire, à étudier 🙂 , dans un poème de Tarkos ou Pennequin aujourd’hui que sur le premier poème qu’on peut lire sur ton site. Refuser l' »élitisme » pour accepter n’importe quoi… hum. En étant un minimum lucide, on voit quand même d’incroyables différences. C’est pas parce que certaines bouses sont publiées que d’autres bouses doivent l’être.
c’est bien la première fois que j’entends dire que ce que je fais concerne les branchés
ça ne concerne pas les branchés mais les types étranglés par quelque chose qui les anime tout comme ce qu’il font qui peux m’étranglé ou a pu me couper le souffle et toute ma pensée et refaire le monde en vrai
ce qui m’a coupé le kiki dans la pensée et où je me suis dit je sais plus écrire j’avance je vois des poteaux immenses et je sais plus quoi faire tellement ça me coupe tout menu
toi tu les brise menu c’est tout
à dire ce genre de niaiserie, comme ça se fait que des gens branchés m’ont vu dans des marchés dans des lieux culturels ou non par accident, ils m’ont vu parfois comme ils ont entendu parfois d’autres dire des choses, je peux te dire que tous les branchés et les connards et les petits merdeux, toute la salle avec les connards dedans branchés qu’on a vu Julien D’abrigeon, moi et THOMAS BRAICHET quand on a lu et qu’ils avaient dans leur ville apparemment rien entendu de la poésie, se sont levés et nous ont ovationné on aurait pu croire que c’était des gens petits minables etc comme tu dis, mais apparemment non d’après toi
et les sdf branchouilles avec qui je fais des ateliers d’écriture et qu’on a fait un myspace parce qu’on est des hype man
et aussi les gens branchouilles qui faisaient un atelier avec une nana dans le social, à gantner et qui se sont pointés comme des branleurs branchouilles pour m’écouté et qui n’en revenaient pas qu’on pouvait faire ça
« on a le droit ? « , se demandait tous ces bobos (alcooliques, femmes battues, gens en détresse aussi, accessoirement)
mais de toute façon je lis pour personne en particulier et je fais pas de la poésie pour les amis
déjà je me demande si je fais quelque chose pour quelqu’un, il faut simplement que ça sorte et que ça dise quelque chose dans l’insupportable état du monde
et je lis aussi les autres comme je suis en train (j’essaye) de lire Quintyn par exemple
ou kant
ou thomas bernhard
ou céline
tout ça en même temps, j’ai acheté le livre de Kant du jounal le monde et dans la boîte j’ai mis féérie pour une autre fois dedans et à chaque fois je me surprend à me dire, c’est dingo kant ! (je vous assure que je me suis fait prendre deux fois de suite alors que c’est moi qui avait mis le bouquin sciemment dans la boîte de kant!)
et j’ai aussi écrit un texte tien, denis hamel
qui se termine par :
il n’y a pas un jour sans que je ne reproduise un geste, une pensée, une parole, une façon d’être profondément dégueulasse et qui me vient de tout ce tas de connards que j’ai pu connaître dans la vie, le tas des connards des pions et des profs, le tas des connards des curés, le tas des connares de parents, le tas des connards des familles, le tas es connards des amis, le tas des connards des amours, le tas des connards de tous ceux, collègues ou supérieurs ou même subalternets qui ont voulu jouer de leur influence sur moi. tous ceux qui se sont servi de moi d’une quelconque manière. il faudrait ne plus manger que sa propre merde pour leur échapper, tous les jours bouffer sa propre merde pour échapper au tas incommensurable des cons qui peuple notre existence. Je n’en ai pas fini avec vous. Je vais vous désigner un par un. Avec vos noms, prénoms et adresse où vous vous trouvez, pour vous faire ravaler toutes les merdes que vous vous êtes cru bon de m’instruire et tout d’abord le fait de m’asséner sans cesse ce qui est bon pour moi et que j’ai pris pour argent comptant durant des années. Je ne vous crois plus maintenant. Vous pouvez toujours m’enfiler votre science par derrière, votre savoir de derrière les fagots, vous parlez à un mort.
entendez-moi bien : vous ne parlez pas à une tombe, mais bien au contraire à son cadavre à l’intérieur et ce cadavre c’est votre présence que je vous renvoie dans la gueule. je suis là, pendu comme un cadavre dans votre esprit et je ne bougerai plus d’un iota
vous n’avez aucune considération sur la vie et l’art qui puisse m’intéresser , qui puisse faire qu’à un moment donné ou à un autre ne retombera pas en merde de vos propres mains
mais ce n’est pas votre faute
vous aussi d’autres tas de connards sont venus vous expédier dans les crânes les pires saloperies qu’on puisse penser et dire pour les perpétrer
bon, voilà c’est en cours, mais ça ne dit rien de ce qui me travaille
ce qui me travaille vraiment c’est que j’ai l’impression que toute époque a fini immanquablement en dégout
seul le dégout reste de toute époque.
à quoi sert l’art ? pouvez-vous me dire si une oeuvre vous a sauvé de la mort ?
vous dites « c’est intéressant »
« je trouve ça pas trop mal »
mais se faire mettre un manche de balais dans le cul c’est peut être « pas trop mal »
ça fait peut-être même moins mal que d’aller s’emmerder et se dire « après tout, on y apprend des choses intéressantes »
pourquoi faire ?
la poésie c’est l’endroit où ça doit inventer et être le lieu de la remise à zéro des compteurs de la connaissance.
Ce que je vois dans cette poésie ça s’accompagne de ce que je vois dans tous les gestes larvés des pauvres dessinateurs, illustrateurs, littérateurs, artistes qui fait dans le bon goût. les beaux arts sont remplis de beaux gestes et la belle poésie gagne partout du terrain, comme la gangrène ou la pensée au ras des paquerettes. Ces gens là faut pas compter dessus pour une révolte prochaine, ces gens-là ne comprennent même pas mes mots, ils s’offusquent. Je n’ai rien contre les poètes mais je préfère lire jann-marc rouillan ou écrire sur mesrine, je préfère lire l’insurrection qui vient que des poèmes qui vont m’endormir de leur pur style. je préfère le professeur choron au maître des lyrique, et ça va pas s’arranger, tu peux me croire !
et je viens d’écrire aussi un poème pour les branchés
je vais faire une soirée hype avec des gens triés sur le volet et je vais leur apprendre comment, à partir d’un poème d’amour, faire une sirène d’alarme
et c’est vrai je l’ai expérimenter
j’ai fait un poème d’amour et puis, avec quelques menus manipulation, c’est devenu une sirène d’alarme
c’est fun non ? tip top cool
biz de tcharl’s
yeah fuck
« pouvez-vous me dire si une oeuvre vous a sauvé de la mort ? »
OUI ,
oui, simone weil La pesanteur et La grace ; l’impardonnable, l’imprscriptible de Derrida
Tu pourras dire que c’est pas de la poésie, pourtant il y a un poème de Celan dans l’impardonable.
mea culpa : j’ai dit ici que j’execre tarkos. eh bien ça n’est pas vrai. je suis en train de lire « le signe = » (18 euros 29 à la librairie du coin). c’est bien c’est même tres tres bien. à vrai dire ça fait un bout de temps que je n’ai pas lu un bouquin aussi prenant.
sinon c’est tres interessant ce que dit charles ici et je vais surement lire son livre « la ville est un trou ». pour voir.
eh charles tu demandes si un livre peut sauver une vie. dans « maitre ancien » le narrateur explique à la fin qu’il a reussi à rester vivant apres la mort de sa femme en lisant « le monde comme volonté et comme representation. ».
pour l’instant je suis trop fatigué, mais je vais repondre plus tard à charles à propos de ce qu’il appelle la « belle poésie ».
N’oublie pas de lire mes poèmes
charles, qu’est ce que tu entends par « sauvé de la mort » silteu, parceque j’ai peur que rien ne nous en sauve, et je ne sais pas non plus s’il faut en être sauvé. Je comprends mal tes propos excuse moi, tu est si agressif, c’est difficile de t’entendre d’ici.
et toi charles, quels sont les livres qui t’ont sauvé de la mort ? Il n’y en a pas ?
moi je ne trouve pas que charles soit agressif, mais plutot tres angoissé.
Oui-oui et le chien qui parle
très angoissé ? AHHH? ANGOISS2 COMMENT ?
sur un autre forum, un communiste me dit que ma poésie est de la merde car je ne parle pas de la lutte des classes. charles me dit que je fait de la « belle poésie », car je ne suis pas un révolté. en clair on me reproche d’être du coté des dominants. en effet je n’ai jamais été un révolutionaire. mes heros sont belaqua, bartleby, gaston lagaffe ou oblomov. c’est comme ça. est-ce que pour autant ce que j’ecris ne vaut rien ? dans une perspective marxiste certainement.
« est-ce que pour autant ce que j’ecris ne vaut rien ? »
Mais non, mais non.
Merci pour le site conseillé, Denis, je peux enfin être diffusé. J’y ai mis mes 3 plus beaux poèmes. Qu’en penses-tu ?
ah ! j’ai hate de lire ça ! sous quel pseudo as tu posté ?
sous L’internaute
« qu’en penses-tu ? »
le poème « papa » est clairement du foutage de gueule. les deux autres bof, pas ma tasse de thé. à vrai dire je m’attendais à quelque chose de plus avant-gardiste. ça va, jai bon ?
Ouais, tout bon.
super.
ah bon je suis agressif? j’ai agressé qui ? je ne suis pas agressif dans les derniers posts, car c’était un texte, c’est un début et c’est un truc agressif mais ne veut agresser personne ici. J’y parle dans ce texte de tout ce qui m’a mis la tête sous l’eau, tout ce qui dans l’école m’a vraiment empêché. Je ne suis pas agressif, je comprends simplement mot à mot ce que fait Celma dans crève salope (voir sur PO2SIE POUR LES NULS, le blog)
Je n’ai rien non plus contre la poésie de Denis Hamel, et je ne sais pas si c’est de la belle poésie en général, je critique simplement cette poésie et les références siennes, et d’ailleurs je trouve que c’est plutôt lui l’angoissé que moi, car il critique à tout va et dit n’importe quoi et après se contredit totalement. J’affirme ici avec calme et sans agressivité que je suis complètement révolté mais ce n’est pas contre des personnes en propre, ça peut arriver mais c’est une erreur, je me fous de la poésie jolie ou pas ce n’est pas mon problème, je suis révolté pour tout ce qu’on nous fait avaler, et tout ce que j’avale et suis prèt à faire. Je ne comprends pas pourquoi on me réduit, par exemple, sous le terme « agressif » ou « angoissé » alors que je vous livre un texte en cours mais qui vaudra autant que ceux que j’ai écrit et qu’on ne peut réduire, on peut réduire ma personne mais surement pas ce qui m’anime et m’explose, je suis pas un agressif et suis aussi bartleby je l’ai été toute ma vie mais vous ne connaissez pas ma vie. ce n’est pas la vie de l’angoissé ou de l’agressif. Vous oubliez on dirait tout ce que vous lisez, pour vous un livre reste finalement fermé, un livre ça ne dit rien de notre vie, les livres pour moi de lautréamont parlent ou ceux d’artaud, ils disent exactement ce que je vis donc je n’ai rien d’agressif mais effectivement je comprends qu’on ait envie de foutre des bombes, pourquoi ? parce que à chaque instant le moindre mortel ne peut pas s’empêcher de s’empiffrer et de se remettre à tout ce qui le lie depuis la naissance à tout le monde humain. La langue maternelle je ne la retrouve pas que dans la langue maternelle, je la trouve aussi dans ce qu’on m’a fait écouter ou lire ou regarder et qu’on m’a certifié que c’était bon pour moi. Depuis je suis attaché à ces choses, j’y reviens tous les jours c’est dégueulasse, c’est comme une obsession, nous sommes obsédés par notre vacuité. Voilà le drame.
c’est ça qui me révolte. C’est pour ça que je n’écoute plus monteverdi ou les lieders de shubert parce qu’ils me dégouttent, je me dégoutte je peux plus les écouter, je ne veux pas ressembler à un connard de mélomane, a quelqu’un emprisonné dans son bon goût et qui devient aristocrate. J’ai connu une somme infini d’aristocrate qui vous rient au nez parce que vous avez mal fait votre phrase, qui vous reprennent parce que vous savez pas la dernière mode du verbe, le dernier mot ou la dernière formule, la citation qu’on vous colle pour vous murer dans le silence de votre connerie. Je ne suis aucunement marxiste et je n’aime pas les anarchistes, je l’ai déjà dit je n’aime pas les politiques c’est la race la pire de tous, devant les journalistes et devant les artistes ou les philosophes. Bien sûr pas tous, mais beaucoup de philosophes. Les philosophes sont dangereux et ils usent du langage aussi pour faire mal, il faut faire attention. Si Deleuze par exemple parle de son « ami » Foucault il dit : « il rentrait dans la pièce et l’air en était changé ». C’est dégoutant de dire ça sur Foucault car c’était un type près à remuer ciel et terre pour fourbir toutes les preuves de ce qu’il avançait, il creusait profondément et donc ce n’est pas le genre de type à marcher sur l’eau. mais tout ça est fait exprès car c’est dit à la télé et ce n’est pas fait n’importe comment comme on pourrait le croire. Je n’ai rien contre Deleuze je dis que c’est un sacré type et un filou et quand il parle des alcoolique il fout dehors toute un population d’alcoolique. Il y a de nombreux alcooliques qui se trouvent hors de l’alcoolisme à cause de lui, tout simplement parce qu’il a parlé de l’antépénultième. C’est dégueulasse de sa part. Ce sont des paroles d’aristocrate, mais c’est complètement faux. Il y a des alcooliques qui du coup se retrouvent nulle part, mais plus dans l’alcoolisme, foutus dehors à cause de l’antépénultième verre qu’ils ne comprendront jamais, tout est fait pour « noyer » l’alcoolique finalement, pour le tuer encore un coup, et les autres, ceux qui font les malins vont se sentir bien dans l’alcoolisme étant donné qu’ils vont se parer d’un mot. Encore des classes, ou plutôt : encore une invention de castes. Il n’y avait plus de castes, Deleuze en invente des nouvelles et détério détéritorial édito truc les alcoolos.
Je lis Kant je me dis aussi, quel est le pouvoir qui n’a pas utilisé Kant ?
n’est-ce pas plus les gens de pouvoir que les gens ?
pourquoi les philosophes on parle d’eux très longtemps, on les reprend, on les retraduit, on y réfléchit, on y travaille ? parce que c’est une langue qui peut donner plusieurs interprétations. A force de vouloir être clair dans la langue leurs discours sont ouverts à de multiples interprétations. C’est pour ça que les nazis avaient parfaitement compris qu’on pouvait reprendre les philosophes et non à tort comme plein de gens pensent. La philosophie est aussi un langage fait pour les nazis
si nietzsche avait plus lu, s’il avait eu la possibilité, de lire brisset ou si derrida, quand il parle d’artaud mettait aussi des glossolalies (mais il s’en est bien gardé) on n’en serait peut être pas là.
c’est pour ça que deleuze n’aime pas wittgenstein.
parce que wittegenstein a parfaitement compris le drame de la philosophie
tes textes l’internaute publié dans ce site vraiment moche sont très bien, ce n’est pas du tout du foutage de gueule, on sent bien la vie dedans et l’emmerdement. et l’humour
ça me fait du bien car j’ai besoin d’humour là, de toute façon on peut tout dire mais après faut tirer en arrière, retrousser rebrousser, virer de bord vers le rire. Ah denis Hamel, je me demande parfois si tu le fais pas exprès, à mon avis tu es la même personne que l’internaute ou alors c’est pas possible d’être aussi gratiné, en même temps je te trouve vraiment très touchant parfois.
Charles, arrête de t’user la santé à parler avec des interlocuteurs aussi stupides et ignards qui ne sont rien d’autre que de la graine de petits fascistes (cf. Wilhelm Reich : La psychologie de masse du fascisme). Ils écrivent comme ils pensent : comme des petits bourgeois incultes et fiers de l’être.
Et puis, je me demande pourquoi « Pas de tombeau sur Mesrine » n’est pas encore chroniqué ici… Ici, les délais pour les chroniques sont aussi longs que dans Libération ou Le Monde ! Vous faut-il une attachée de presse ? A quoi ça sert les blogs, alors ? Et ne me dites pas que le dernier livre de Charles Pennequin vous pose problème, ne me dites surtout pas ça !
PS pour toi Charles, fais quand même gaffe, Foucault est de droite et Deleuze est de gauche, mais ça personne ne le dit, j’espère que c’est un tabou dans l’intelligentia française et pas un refoulé, ni un déni.
Eh Christophe, si Pas de Tombeau pour Mesrine n’est pas chroniqué c’est que tout simplement, que reçu la semaine dernière, ayant été malade 5 jours, allant mieux depuis mercredi, devant préparer mon exposition des schémas esthétiques qui aura lieu le 22 mai (cf. photo virtuelle de l’exposition), devant boucler la correction de copies, devant finir deux contrib à des livres … on a pas forcément le temps de tout faire à la speed. j’ai actuellement, une vingtaine de livres de retard en chronique, j’en ai lu la moitié, et je n’ai pas eu forcément le temps d’écrire les chronique. donc pas de panique.
Et puis ici, le rythme n’a que très peu de relation avec la nécessité de la sortie. Mais bien plutôt le partage assez large de ce que nous apprécions, au sens où c’est plus de 500 visiteurs uniques par jour qui se croisent ici sur Libr-critique.
Charles, je relis ton post sur la philosophie et franchement ta colère t’égare quand tu parles des philosophes et des nazis… Les nazis ont tout récupéré et tout transformé et tout ruiné, c’était leur manière de faire et rien n’a résisté à cela, même pas la philosophie. Ceci dit, Charles, tu n’es pas obligé de lire de la philosophie. Il y a a pleins de gens intelligents et sensibles qui n’ont pas besoin de lire de la philosophie et toi, je crois que tu n’en a pas besoin. La question que je me pose est alors celle-ci : pourquoi toujours accuser la philosophie de maux dont elle n’est pas responsable, alors qu’il suffit de dire : je ne suis pas philosophe, je n’y crois pas, c’est un désir que je n’ai pas ?
M’enfin Christophe, la philosophie n’est elle pas lié à nos vies? Comment on pourrait s’en passer?
Je veux dire, peut-on être hors de la philosophie?
Comme être hors du politique, ou hors du social?
Ca me parait impossible moi.
Là philosophie, je n’y connais rien, je n’y comprend rien si ce n’est que ça parle de vues du monde qui de toutes façons me travaillent aussi, nous travaillent tous, ayant ou non lu tel ou tel philosophe.
On n’a pas besoin d’avoir lu untel pour se poser des questions sur des choses qui nous guident tous les jours en somme.
En somme, je n’ai pas eu à lire des livre de cuisine pour me préparer à manger tous les jours.
« Ah denis Hamel, je me demande parfois si tu le fais pas exprès … c’est pas possible d’être aussi gratiné, en même temps je te trouve vraiment très touchant parfois. »
et encore, tu n’as pas tout vu ! mon recueil de poesie devrait bientot sortir, édité par un vrai editeur, pas à compte d’auteur ! je vous tiendrai au courant, soyez tranquilles.
à+
dh
Je viens d’aller voir les poèmes de l’internaute.
J’aime beaucoup papa et gulf stream.
Cette veine là me touche.
Merci
Charles , pardon je ne voulais pas te blesser. je ne suis pas toujours d’accord avec toi et des fois toi tu es particulierement blessant. C’est dommage de ne plus écouter shubert ou Mozart. Je ne savais pas que cette musique rendait aristocrate, je croyais que c’était un truc de naissance. je trouve certains de tes propos très dangereux. mais tu sais très bien ce que tu dis.
« Charles, arrête de t’user la santé à parler avec des interlocuteurs aussi stupides et ignards qui ne sont rien d’autre que de la graine de petits fascistes (cf. Wilhelm Reich : La psychologie de masse du fascisme). Ils écrivent comme ils pensent : comme des petits bourgeois incultes et fiers de l’être. »
Quand je lis un commentaire comme ça, je me demande bien qui est le plus stupide. Et c’est reparti avec le fascisme. Mais qu’est-ce qu’on dirait si Hitler et Mussolini n’avaient pas encore existé. De quoi se traiterait-on ?
Le point godwin a été atteint.
C’est en tout cas amusant de voir quelqu’un accuser l’autre d’être ignare tout en écrivant « ignard ». 🙂
VD, c’est que tu es un vrai philosophe. D’autant plus que si tu compares la philosophie à la cuisine – d’un livre à l’autre – c’est que tu as tout compris à la pensée. Tu auras donc aussi compris mes raisons de prendre parti pour la philosophie (qu’elle soit une expérience intérieure comme c’est ton cas ou une histoire spéculative de l’Occident, hélas pour l’Orient !) contre le fascisme !!! Quelle horreur de devoir encore s’expliquer à ce sujet, moi qui ne suis pas philosophe pour un rond !
SaihtaM, oui tu as raison, c’est amusant d’écrire « ignard » à la place de « ignare ».
L’internaute, en plus de Hitler et de Mussolini, il y avait aussi Franco.
VD, j’ignore ce que c’est que le point godwin. Tu peux m’expliquer ?
RAPPEL : Libr-critique combine créations, articles de fonds et recensions : ceux qui sont impatients de voir recensé tel ou tel livre peuvent toujours 1. contribuer 2. lire tout ce que nous proposons en attendant… On pourra toujours comparer avec la presse ou les autres sites : nombre de chroniques/mois, taille et degré d’exigeance critique des articles, degré d’exigeance des livres chroniqués… Notre objectif n’est pas forcément d’être « speed » : plutôt que de toujours coller à tout prix à l’actualité, nous nous accordons le temps nécessaire à ce qui s’appelle vraiment la critique…
NB : il faut lire « exigence », évidemment… Oh là, c’est dangereux l’ignardise !
Fabrice, ok, je me suis emballé concernant le dernier livre de Charles Pennequin que je trouve très fort et très puissant – je n’ai pas lu un livre pareil depuis très longtemps ! -.
Mais en même temps peut-être pouvez vous faire une rubrique qui annonce les livres que vous allez chroniquer dans un délai raisonnable ? Ca permettrait d’avoir une perspective… Mais en même temps, le côté « effet d’annonce » peut être à double tranchant.
Christophe, pour le point godwin, je te passe le lien
http://fr.wikipedia.org/wiki/Loi_de_Godwin
C’est les tout début d’internet, et tu as dû toi même en faire l’expérience un peu partout en voguant sur le net.
Il y a eu quelques variations sur l’axiome de Mr Godwin.
Enfin, pour ton dernier post, je dois dire que je ne comprend pas s’il est ironique ou pas à mon sujet. Il me manque peut être un tout petit élément…
Oui, Christophe, il n’y a pas de solution idéale… Ça nous est déjà arrivé d’annoncer les livres dont on allait parler ou, pour les livres qui nous paraissaient importants, de les présenter d’abord en simples « Livres reçus » avant d’écrire les chroniques… Mais sur un site comme le nôtre, il est quasiment impossible de suivre un « programme » à la lettre – pour des raisons liées à la surcharge, aux imprévus, y compris ceux de la vie…
Nous essayons d’être le plus complet et le plus diversifié possible (de « varier les plaisirs » !) dans le cadre de la littérature que nous défendons – et souvent, quand nous le pouvons, pour les livres phares, nous sommes les premiers à en parler… En fait, l’idéal est d’alterner l’actuel et l’inactuel, la mêlée et la distance…
Je retiens l’idée, en tout cas : peut-être qu’en début de mois nous devrions donner un aperçu, ne serait-ce que très partiel…
Et ce que tu me dis me donne envie de lire vite ce dernier texte de Charles, dont j’ai lu un extrait en revue…
VD, concernant la loi de Godwin, je ne crois pas la vérifier dans mon post et pour cause, je parle de fascisme en me référant spécifiquement à l’interprétation qu’en donne Reich dans le livre que je cite dans mon post, ceci pour ne pas que le terme de fasciste soit une accusation en l’air qui vienne interrompre ou parasiter les échanges… Je parle du fascisme tel que le conçoit Reich. Par ailleurs, cette conception reichienne peut être discutée, mais c’est un point de vue philosophique sur le fascisme qui m’intéresse aujourd’hui et qui est peu – je crois – interroger.
D’autre part, quand je te dis que tu es philosophe, VD, je ne suis pas ironique, ni cynique mais sérieux, compte tenu de ce que tu me dis de ton rapport à la philosophie comme vision du monde qui touche à l’ordinaire (et non à la banalité, j’espère…). Je pense par exemple à Fourrier, mais aussi à quelques philosophes comme La Mettrie – médecin et philosophe du XVIII ème siècle – qui ont attaché autant d’importance à la philosophie qu’à la cuisine et au goût… Ce goût non pas au sens de Kant, mais au sens d’un plaisir de se nourrir. Voilà, des philosophes qui se sont posés la question d’un certain matérialisme parfois plat, parfois laborieux, mais toujours radical. Et c’est pour ça VD que ton exemple à la fin de ton post, qu’on pourrait prendre pour de l’ironie, quand tu dis que tu n’as pas besoin de consulter des livres de cuisine pour te préparer à manger tous les jours n’est pas pour moi de l’ironie, mais quelque chose qui touche à la philosophie elle-même et à la façon d’ingurgiter ou pas des idées. Peut-être faut-il replacer ce que Deleuze et Guattari disent de l’alcoolisme – je pense au post de Charles Pennequin – dans ce contexte là… Nietzsche aussi… SORRY POUR LE NAME DROPPING… Par ailleurs, il y a des choses intéressantes de ce point de vue chez Brecht et Barthes, je crois qui peuvent être parfois de fameux philosophes… Pour ma part – mais peut-être sommes-nous ici hors philosphie, je suis fasciné par l’Apocalypse et par ce « Jean » qui mangea un livre à Patmos.
Merci Christophe.
Je n’étais en effet pas ironique avec mon exemple de cuisine et je le trouvais plutôt bien choisi (pour une fois). Il est clair que nous pourrions reparler de la notion de nourriture dans la philosophie et présente déjà chez Diogène : Manger cru (nature), manger cuit (culture) et qui d’après l’anecdote (possible, d’autres variations sur sa mort étant présentes) le tua après avoir avalé un poulpe cru, lui qui refusait de manger cuit..
Je pense également à Onfray, qui explique bien le rapport aux « sens » pour les philosophes. L’ouie et la vue comme sens « nobles ». Les autres comme sens « ignobles ». Et il faudrait revenir à ces sens trop méprisés ou occultés par la philosophie. Le goût en faisant parti. Je me rappelle enfin, ce premier workshop artistique auquel j’ai pu participer pendant mes études et qui était dirigé par un cuisinier. Ce fut « l’atelier soupe ».
Mes connaissances en matières de philosophie sont à la fois très limitées, à la fois je ressent cette présence de la « chose » philosophique profondément encrée parce qu’elle me questionne quotidiennement.
Pour la loi godwin, c’était bien sûr un peu une boutade, surtout que Charles parlait déjà des nazis dans un post précédent et non comme une insulte. N’empêche, ton post étant à la fois agressif, et à la fois dirigé ici sans réelle cible définie clairement, je me suis mis à douter d’une éventuelle ironie de ton post suivant.
Et puisque je vous nomme christophe ou charles (alors qu’il n’est indiqué que CP), je vous livre mon prénom : Vincent.
Pour les annoncs de livre. C’est ce que nous faisions jusqu’au 2 décembre, quand nous réalisions avec Hortense l’émission news de la blogosphère. Nous avons un peu laissé cette émission, du fait, comme l’exprime Fabrice, des impondérables de la vie (Hortense ayant vécu la majeur partie de son temps à Bordeaux, et tous ls deux ayant été beaucoup sollicités cette année 2008.
On pourrait imaginer, en effet mettre la liste des livres que nous recevons. Une fois par semaine. Je vais en discuter avec Fabrice, un post, le dimanche avec les derniers livres reçus.
Dans tous les cas, je me refuse à entrer dans la course au scoop ici, il y en a qui font très bien cela. M’intéresse davantage la patience de la lecture, m^me si parfois cela n’aboutit qu’à une petite notule.
Vincent, mon post n’était pas agressif, je pense, maladroit peut-être… Mais le problème des échanges avec des post, c’est que souvent on passe à côté de certains enjeux pour se laisser à « surfer » sur des opinions arrêtées (lesquelles se donnent l’apparence de ne pas l’être et se revendiquent comme « ouvertes ») qui font reculer l’intérêt de la conversation ou de la discussion… Par exemple, ces échanges sur une poésie à la portée de tous étaient intéressants, mais la poésie de Pennequin et de Tarkos est précisément une poésie populaire… Pour le reste, Denis Hamel me paraît défendre une poésie de vieux et de vieilles, ces poésies que je lisais chez ma grand mère, il y a trente ans dans le journal « La Veillée des chaumières ». Cette poésie par ailleurs est intéressante, mais c’est une poésie du dimanche – comme on parle de peintres du dimanche – et non une poésie qui essaye de produire des énoncés littéraires.
Ceci dit, Vincent, tu as raison d’évoquer les cyniques grecs et Onfray (dont j’aime lire les livres) qui est un des rares philosophe aujourd’hui a tenter de refonder une philosophie populaire sans démagogie, ni populisme. Merci à toi de te présenter, Vincent, mais tant qu’on y est, étant donné que tu signes VD, quel est ton nom ? D comme qui ?
JE VEUX DU HASCHICH
donnez moi le bon haschich. le bon haschich est mon ami. le bon haschich donne un sens à la vie. le bon haschich tient lieu de sexualité. il y a bientôt quinze ans que je ne consomme plus le bon haschich et il me manque terriblement. les plus belles années de ma vie je les dois au bon haschich. quand on a pas de sexe et pas de métier intéressant, on est malheureux. mais avec le bon haschich, on est heureux on supporte la solitude et l’absence de sens. à l’école un monsieur a dit il n’y a pas de plaisir dans la drogue. sale menteur hypocrite merdique. c’est facile de critiquer le bon haschich quand on a du sexe et un métier intéressant. le bon haschich ne fait de mal à personne. l’alcool c’est caca. les antidépresseurs c’est caca. les neuroleptiques c’est caca. le tabac c’est caca. dieu c’est caca. la politique c’est caca. seul le bon haschich rend vraiment heureux.
REVUE DE POESIE « LES CITADELLES »
le numero 13 de la revue « les citadelles » vient de sortir. 158 pages de poésie. 10 euros.
adresse pour la commander :
philippe démeron
85 rue de turbigo
75003 paris
Vu le titre, ça promet …
merci christophe
et ne t’inquiète pas ça me travaille mais en fait je rectifie toujours le tir
mais là je reviens de Lille Art Fair (on peut y lire Lille Affaire et pas à refaire, et en plus le graphisme du mot lille ressemble à un code barre.
mais j’y ai vu tout de même des choses de villeglé, hains et dufresne, c’est bien
t’inquiète pas pour mes posts sur les philosophes, j’aime beaucoup deleuze de toute manière il m’énerve parfois mais ça me fait réfléchir, ça m’a fait réfléchir et ça continuera encore longtemps bien entendu, et il a dit des choses vraiment fondamentales, notamment un des rares à si bien parler de la littérature, mais pas seulement.
mais voilà, il y a des moments j’en peux plus, j’en voudrais à la terre entière, comme plein de gens ici qui étouffent et de toute façon c’est bien normal d’étouffer en ce moment;
pour toi claire, je suis bien désolé que tu sois tant agressée par ce que je raconte,
je ne voulais pas t’agresser
on en parlera plus tard car tu m’as parlé en privé des jeunes de banlieues qui rêvent de passer à la télé tout ça, mais c’est ce que je dis dans mesrine, lui aussi voulait le pouvoir médiatique, mais de toute façon qu’est-ce qu’on leur laisse à ces jeunes ? et n’est-il pas quelque chose de positif de voir des jeunes se rebeller alors que plein de gens cultivés ne font rien et devraient prendre leçon de ce qui s’est passé en 2005, déjà. c’est par eux que vient la colère et pas de ceux qui auraient les armes pour se rebeller d’une manière ou d’une autre.
mais christophe me dit que je perds mon temps
moi j’en sais rien, j’aime bien vous lire mais il y a beaucoup trop de message quand on revient et je vais relire avant de dire autre chose
oui le titre n’est pas tres porteur, je le reconnais. moi si un jour j’ai le courage de faire mon propre blog, cela s’appellera « CUT THE BULLSHIT ». et au fait « l’internaute », comme pseudo, c’est vraiment pas terrible…
« poésie de vieux »
pour faire parti de la secte de fiat, il faut cracher sur maulpoix et s’applatir devant tarkos. je ne crache pas sur maulpoix et ne m’applati pas devant tarkos. conséquence logique : fiat me traite d’abord de nazi, puis de poète pour vieux.
la routine. pas de quoi s’inquiéter.
Laisse tomber, Denis
Il ne s’agit pas de s’aplatir devant Tarkos,
Juste de reconnaitre qu’avec lui une chose a été déplacée, frontière, que sais-je
Je ne connais pas Maulpoix
Mais bon, vu ce que tu as dit, je suis assez persuadé que très bientôt,
ce sera clair que Tarkos
et aussi Heidsieck
et pas seulement Luca ( même si )
avec d’autres
te sembleront amener la chose poétique
vers autre chose
du devenir
que sais-je
une volonté de perturber
la forme
les formes
pour moi, tu sais, l’artiste est un créateur de formes (nouvelles)
Mais va voir Gertrude Stein, quand même…
» De même il mentionne » la noire à Soixante + Granulométrie » . Mais ce sont des oeuvres de Pierre Henry, musicien. J’ai reproché à Henry par le numéro 33 de OU d’oublier D. sur le disque. D’ailleurs à la demande de D. puisque je n’avais pas entendu le disque. Et si au départ il y avait un crirythme de D., à l’arrivée c’est tout de même oeuvre musicale. Que vient faire cette oeuvre dans la discographie donnée par Dufrêne ? Mystère. »
Chopin de Dufrêne à propos de Henry
Je ne savais même pas que Chopin avait parlé de Henry ( ici 1973, revue OU ) , déjà on sent poindre l’inconciabilité ( apparente ) entre les deux genres, arts : acousmatique / Poésie sonore
Apparemment, Chopin est grave énervé contre Dufrêne, à propos de taxinomie, histoire :
Lettrisme / Poésie sonore
» Cela ne ne me gêne nullement, si cela le concerne seul, mais écrire un texte dans une revue à large diffusion en groupant les auteurs que j’ai publiés sous ces deux titres-là est un abus, et constitue une main-mise derrière Isou absolument intolérable. Puisque je suis anti-collectif au possible, puisque jamais je n’ai prétendu être chef d’école, je ne vois pas pourquoi Dufrêne, que j’ai publié, s’arroge le droit de nous coller – à nous qui sommes individuels – une étiquette que nous ne pouvons reconnaître, un sous-titre de plus qui nous fait entrer dans l’orbite d’un mouvement poétique complètement raté, et qui de plus se glorifiait d’avoir été une dictature lettriste.
A christophe. Vincent D comme Drouot et M comme Marmitte avec une faute VD VM donc
Ce qui n’a pas grand intérêt en soit.
Christophe, . Vincent D comme Drouot et M comme Marmitte avec une faute VD VM donc
Ce qui n’a pas grand intérêt en soit.
Je n’ai traité personne de nazi, Denis Hamel ! Mais je ne vais pas faire maintenant la généalogie de mes posts précédent, je n’en finirais pas de me justifier…
Vincent, si je te demandais ton nom propre, c’est simplement parce que tu t’étais présenté d’un V comme Vincent. Mais effectivement, ça n’a pas grand intérêt en soit, ce qui compte ce sont les échanges et les idées qui vont avec et les opinions aussi…
Charles, parfois c’est compliqué, ses posts qui fusent dans tous les sens sur tous les sujets mélangeant tous les niveaux d’expressions : opinions, idées, croyances, confidences, fictions, autofictions, fantasmes… Parfois, j’ai beaucoup de mal avec la schizophrénie des posts qui contrarie beaucoup ma paranoïa coutumière.
ce qui n’a pas grand intérêt en soi
Alors, y a personne qui se senr d’écrire un texte encore plus con que ceux que j’ai écrit dans Toute la poésie ( de merde ) ? Et i sont où les poètes ?
Concours est lancé : y publier le texte le plus merdeux.
Bien à vous
Ca m’interresse pas, je serais à peu près sûr de gagner même sans le vouloir///
Quand je vous lis (l’internaute et Vincent), je me dis que Philippe Sollers a raison de dire qu’il n’y a plus de poésie mais que des poètes.
Est-ce que l’inverse est vrai pour le roman ou la philosophie ? Qu’en pensez-vous ? Aimez-vous Philippe Sollers ? Ici ?
Ta question me surprend, Christophe… Je ne sais de qui tu parles… Si c’est de l’auteur de « Paradis », pas de problème. Mais il est mort, non ?
J’ai relu « Femmes » il y a 6 mois et c’est vraiment un grand livre ! Oui, il y a « Paradis », mais quand même, Sollers ne s’arrête pas à ça ! Non, je ne pense pas que Sollers soit mort… Mais peut-être n’est-il qu’un mort-vivant, ce qui signifie tout à fait autre chose… Ceci dit parler de Sollers à cette occasion est de bonne augure. Je cite en coupé / collé :
« alors, y a personne qui se senr d’écrire un texte encore plus con que ceux que j’ai écrit dans Toute la poésie ( de merde ) ? Et i sont où les poètes ?
Concours est lancé : y publier le texte le plus merdeux.
Bien à vous »
On est loin de la haine de la poésie ou d’une rebellion punk… On est plutôt dans le pipi-caca d’un freudisme de bistrot… Et je me dis qu’à ce moment précis, Sollers peut nous sauver quand même de la honte de certains à être poètes, alors même que la poésie est la seule littérature qui n’a de capital que symbolique… Vivement que les poètes vivent de leur littérature ! Vivement qu’ils utilisent leurs armes non pas contre eux, mais contre leurs ennemis qui sont les ennemis de toute la littérature !
T’y crois, toi, à la rebellion punk ? Regarde ce qu’ils sont devenus les contestataires de la chanson : Dylan qui refuse de parler de politique, Iggy Pop qui bosse pour SFR, les Stones pour IBM. Cela prouve que ça n’a jamais existé.
Et Sollers, c’est un peu la même chose, non ? De Tel Quel, il reste quoi ? Peut-être le sectarisme. Les plus maos de l’époque, c’est-à-dire les plus sectaires sont aussi ceux qui se sont le mieux adaptés au néolibéralisme. Est-ce un hasard ?
La vraie rebellion, c’est la mesure. Alors la haine de la poésie, tout ça c’est du verbe. C’est toujours la même histoire, Après moi le déluge…
j’ai toujours été très fan de Sollers (mais je distingue l’œuvre du mec – que j’aime moins) ; « Femmes » c’est quand même vraiment dingue, limite célinien * dans la langue * pas dans l’idéologie quand même – et une narration folle qu’a sans doute éblouit des gens comme Paul Auster – Mais il y à aussi « La fête à venise » et « Le secret » qui sont deux grands romans post-modernes et post-situs hyper riches et qui sont mes préférés de la période post-Femmes – par contre je le préfère dans sa posture d’avant-gardiste old school écrivant « Lois » ou « H » – par contre lu son dernier livre (son autobio relue et corrigée) « Un roman vrai » et c’est touchant de mauvaise foi (rires) mais vraiment fort sur la période – Sollers c’est le Breton des 70’s quand même au niveau du travail de passeur qu’il a fait, sans lui pas de Guyotat, pas de Denis Roche, ni de Maurice Roche, bref, sans lui pas un gros pan fondateur de la littérature qui nous anime ici…
Oui, tout à fait d’accord avec ta conclusion, Christophe.
Pour Sollers, mon hypothèse est qu’il fait – ou fera bientôt – partie des poubelles de l’histoite pour avoir raté sa conversion en classique… Tous ses textes depuis « Femmes » sont à faire pitié ou crouler de rire !
Je n’ai pas lu Sollers, du moins jamais en entier (comme tant d’autres) à part la préface (il y en a 3) faites pour Eden Eden de Guyotat.
Ce que tu dis en premier m’intéresse Christophe car oui, je me définis comme poète, et pourtant je ne sais pas si je fis de la poésie (ou des poèmes, j’ai jamais vraiment su la différence). Ce que j’aime c’est avant tout la posture (ou l’imposture), l’attitude en somme. C’est par ce biais que j’entre dans la poésie, plus que par le texte.
Après, est ce du freudisme de bistrot, est ce une peur (ton second post est plus dur à cet égard), je ne sais pas, je ne veux pas y penser. (Comme c’est affreux cette phrase « Je ne veux pas y penser » et qui finalement autorise toute les confirmation de la question de départ… Et pourtant)
Je vais te dire une chose Christophe qui me parait « symptomatique ». J’ai écrit il y a des années mon premier recueil de poésies. Je l’ai moi même édité, choisi le papier, massicoté, relié dos carré collé. Je l’ai offert à ceux que j’aimais. Et une personne qui cherchait toujours à dire des choses blessantes (Un prof à moi), et qui y arrivait souvent, m’a dit dès que je lui ai tendu : « Chouette, je n’avais plus rien pour lire dans mes chiottes ». Etonnamment, c’est le plus beau compliment qu’on ait fait de mon recueil. Je fus réjoui. Ca me paraissait tellement correspondre à mon travail. C’était ça pour moi, des aphorismes souvent, à lire, à reposer, à consulter, dans l’ordre dans le désordre, et quoi de mieux que les toilettes pour ça. (Ce qui me fait penser à cet affreux livre de Miller « lire aux toilettes », qui me fait dresser les poils…)
En se sens, oui, je n’ai aucune confiance en la qualité de mon travail poétique, ou du moins de sa perception, et je crois bon de dire que je ne pourrais participer à un concours de la poésie la plus nulle.
Enfin, pour en revenir à la phrase de Sollers, je discutais il y a des années avec Eric Duyckaerts, qui me disait qu’il avait beaucoup de mal à définir son activité auprès de gens qu’il rencontrait ici ou là à la question : »Vous faites quoi dans la vie? ». Il m’expliquait qu’il répondait « Sculpteur » et que s’en suivait générallement une complexe discussion quand les gens lui disait « Ah vous sculptez dans le bois? Dans la pierre? ».
A l’époque, je faisais valoir l’intérêt de dire « Je suis poète » ce qui coupait plus court à la discussion et que la forme prise pouvait être multiple, car je considérais son travail aussi poétique qu’un livre de poésie.
Et qu’il y avait donc une différence entre le terme de poète et le terme de poème (ou de poésie?)
poète/poème mais aussi et surtout /poétique comme tu le dis à la fin de ton post
poétique, c’est très vague, on le dit souvent pour artistique, voire beau
Sinon, le poète fabrique des poèmes, ça ne me pose pas de problèmes, même si une performance échappe au poème. Mais une performance inventée par un poète repose pour moi sur l’idée de texte, pas forcément verbal. Peut-être est-ce subjectif ?
Le texte a remplacé le poème passé un temps, maintenant le texte ne suffit plus à désigner assez de réel. ( les oeuvres réelles ). On parle aussi de dispositif, et de je ne sais quoi d’autre. Ca, la Rédaction ou Christophe en parleront mieux que moi. On touche, je crois, à des questions essentielles, taxinomiques et historiques.
Moi, la question que je me pose, c’est celle-ci :
Où range-t-on un mauvais poème, un poème raté ?
Qu’est-ce qu’un mauvais poème ? Les poètes du dimanche sont-ils poètes ?
C’est un peu con, certes…
moi je n’ai jamais lu une seule ligne de sollers, pas un seul mot. et ce qui m’emmerde, c’est les petits curés hegelo-marxiste qui veulent faire passer leur petite preference personnelle pour une necessité historique obligatoire pour tous.
à propos de sollers on peut lire sa triste trajectoire
dans l’article de Bourdieu, Sollers tel quel ;=)
http://www.homme-moderne.org/raisonsdagir-editions/catalog/bourdieu/contrefT.html
Comme Maulpoix? Que je ne connais pas
eh vd, vas-y fait péter un poème de toi ici, je te dirais ce que j’en pense.
Boudin noir
Boudin blanc
Quand je suis le noir
Quand j’ai bu un p’tit blanc
Et que j’ai de l’espoir
De revoir ma maman
Allez tiens c’est cadeau
vd, je suis au regret de ne pouvoir accepter ce cadeau. essaye de le refourguer à l’internaute.
sublime acrostiche !
serieusement vd, c’est un vrai poème de toi, ça, pas un foutage de gueule ?
et au fait, je viens de finir « le signe = » de tarkos, et je trouve que c’est tres BEAU, de la tres BELLE poesie. ça m’a rappelé en vrac : le beckett de cap au pire ou comment c’est, guyotat, le burroughs de la machine molle, bernhardt, artaud (presence du caca et de la vie organique interieure), novalis (pour la theorie du langage magique). question : tarkos connaissait il le bouddhisme ? ça ne me surprendrait pas.
Je suis dans Ma langue de Tarkos.
Je m’y ennuie parfois. Parfois c’est très bon.
Peut être avais je trop d’espoir.
ah oui ça me fait aussi penser à luca. oui il y a certains passages un peu plus faibles, mais sur un recueil de 150 pages, c’est inevitable. essaie « le signe = », ça vaut le coup.
Alors, Tarkos change de liste, Denis ?
si vous ne connaissez pas encore, je vous conseille Pièces détachées de Jean-Michel Espitallier, une anthologie de la poésie des 15 dernières années, format Livre de poche. Et celui qui suit aussi pour situer les différentes mouvances à l’oeuvre hier et aujourd’hui ( j’ai oublié le nom, même auteur )
oui tarkos change de liste, tout comme denis roche il y a quelques temps deja.
j’ai lu pièces détachées ainsi que la boite à outils et le livre d’espitalier chez flammarion et je n’aime pas, mais alors pas du tout.
attention à ce que vous dites même pour la période tel quel
je sais que sollers aurait tout fait pour étouffer guyotat
c’est des histoires de pouvoir et de manipulation
des tacticiens
et je le sais de source sûre
et aussi que des gens comme minière n’ont pas la reconnaissance qu’ils méritent
contrairement à pleynet
mais ça aussi ça fait parti de cette logique du pouvoir
le traité du scandale de minière est tres bien.
à l’école un connard chargé de nous inculquer la litterature du 20ème siècle, il s’appelait laurent romagner, a fait un cours complet sur sollers et RIEN sur beckett. rien que pour ça je crache à la gueule de cet enculé.
fais gaffe charles, si ça se trouve sollers a des larbins qui lisent ce site et qui vont lui faire un rapport, du coup on parlera pas de toi dans le prochain monde des livres !
Guyotat existerait sans Sollers. Même Philippe Forest, hagiographe officiel (j’ai failli écrire « lèche-cul »…), le dit dans son pourtant révisionniste « Histoire de Tel Quel » (je dis « révisionniste » car ce livre veut faire croire que quelque chose d’important et de central s’y est passé, que c’était un « mouvement », alors que c’était un ramassis de bourgeois maoïstes (le pire, pour moi !) qui n’ont laissé derrière eux quasiment aucune œuvre qui tienne, des carriéristes de l’université et/ou des médias… Guyotat n’a pas fait partie de « Tel Quel », ils se sont contenté de lui mettre le grapin dessus et mettre ses textes dans certains de leurs n°, sur le tard, comme le fait n’importe quelle revue.)
Par contre on peut se demander si Sollers existerait sans tous ces auteurs qu’il s’est approprié et continue à s’approprier (Artaud, Bataille, Guyotat, Rimbaud, Cravan… et même plus récemment Debord, ce qui est un comble de fausseté et d’imposture tout de même !) , en mettant son nom à côté dans des articles du Monde des livres (ce torchon typique du pouvoir germano-pratin !) ou de L’infini, des préfaces/postfaces, etc.
Enfin, j’ai du mal à comprendre pourquoi on prend tant au sérieux l’oeuvre de PS. Je dis cela en ayant lu, par acquis de conscience, une dizaine de ses livres (toutes périodes). Je veux bien changer d’avis (je n’ai pas lu le fameux « Paradis »…mais j’en ai lu 4-5 autres de cette période). Je me demande tout de même si le jugement des uns et des autres n’est pas aveuglé par la position de pouvoir qu’il occupe. (Sans doute que moi-même cela m’aveugle négativement…).
Il faut lire son ridicule premier livre, « Une curieuse solitude », qui à mon avis en dit involontairement beaucoup sur sa médiocrité essentielle qui après sera masquée. Le bourge banal se fera passer pour un révolutionnaire, puis un aristo…
Tout ce qu’on peut dire de Sollers and Co, on peut aussi le dire en poésie de la génération Heidzieck, Blaine, Chopin, Lebel, Prigent (et j’en oublie). Si ce n’est qu’ils n’ont jamais occupé, ni au niveau de l’Université, ni au niveau médiatique suffisament de pouvoir pour qu’on leur reproche quoique ce soit. Mais de là, à les innocenter et à accabler – ce qui est très tendance – les Tel Quel… ! Ceci dit, j’ai connu chez des petits éditeurs, les mêmes mécanismes de pouvoir que chez des éditeurs dits « grands » et les mêmes rivalités dans les petits festivals de poésie que dans les grosses structures… C’est dire si l’avidité se porte bien, quels qu’en soient les enjeux.
Mais il me semble – pour bien connaître la poésie française – que la génération dont je parle ne s’est pas gênée en coups fumeux et fameux – ces poètes baby boomers – mais apparemment juste pour le fun ou pour le plaisir de s’entre-occire !
J’en connais même de ma génération qui se la jouent Sollers versus Guyotat ou le contraire, dès qu’ils le peuvent, mais étant donné que ça ne mange pas de pain, on minimise les comportements et les intentions pour n’évaluer que les bons ou mauvais résulats !
Je ne suis pas pour le pouvoir germano-pratin mais il faut bien admettre qu’en France, le germano pratin est partout si ce n’est pas consciemment chez le bourgeois, c’est inconsciemment dans les classes moyennes et leur 80 % de réussite au bac dans les années 80 90 du XX è siècle.
Je me souviens de Christophe Tarkos, peu avant d’être publié chez POL et qui travaillait encore chez Al Dante – c’est Laurent Cauwet qui a découvert Tarkos – qui me confiait la joie qu’il aurait d’être édité chez Gallimard, l’éditeur de Sollers et bien à la place, il a eu POL.
Ceci dit concernant le lien Debord/ Sollers, plutôt que de condamner la récupération que Sollers fait de Debord, pourquoi ne pas se poser la question qui tue : qu’est-ce que Guy Debord est allé faire chez Gallimard ? C’est à croire que le situ et le mao se sont bien trouvés dans les années 1980 ! Et ne me faites pas le coup de l’honneur et de l’amitié avec Pauvert !
Critiquons la French Touch de la République des Lettres Françaises qui perdure depuis plus d’un siècle, mais ne soyons pas dupes de notre critique. Bref, ne fantasmons pas, mais travaillons.
Et Julien Gracq… Celui qu’on a présenté lors de sa disparition comme un homme modeste, effacé, provincial, discret… Vous y avez cru ? Vous pensez qu’on peut avoir toutes ces qualités et être édité dans la « prestigieuse » collection de la Pléïade avant de mourir ? Sollers est l’arbre qui cache la forêt. Vous verrez quand il sera mort, quand il sera « immunisé » et « patrimonialisé », vous verrez toute l’admiration que vous aurez pour lui ! Ou l’excessif remord ! Encore un an ou deux et tous les petits Robbe Grillet vont proliférer… On nous a fait le coup en philosophie post moderne avec Deleuze génial (Foucault is dead), puis Derrida génial (Deleuze is dead) et Badiou génial (Derrida is dead)… J’espère que Badiou vivra encore cinquante ans, parce que je ne suis pas pressé d’avoir un Bellaj Kacem génial… Les disciples ça va bien un moment… Mais à la longue, c’est ennuyeux et morne.
Hum, cher Christophe, il me semble que tu noies un peu le poisson en partant un peu dans tous les sens (ce qui décourage un peu une réponse). Quels que soient les défauts et qualités que l’on trouve aux et/aux autres, il me semble inexact de dire « Sollers = Prigent » (ou d’autres), par exemple… [Au moins, Prigent a écrit « Le Professeur » !]
En gros tu dis que les défauts que je relève chez un se retrouvent chez d’autres. Je ne peux que répondre que la médiocrité (mettre un mot moins fort) des uns n’excuse pas celle des autres. Etaler les faiblesse de l’espèce humaine en général est une façon de dire « toi même ! » ou « eux mêmes » !
Gallimard, c’est un éditeur important et il ne me semble pas anormal qu’un auteur souhaite y être publié (?).
Ce que je voulais dire concernant Sollers n’était pas une opinion à la va-vite (il y a une époque où j’ai vraiment pris le temps de lire tout ça), même si elle peut changer (je me dis que je dois manquer quelque chose…) et qu’entre (peut-être) dans mon jugement une sorte de « haine de classe » (même si je ne pense pas). Il faut dire aussi (et là je perds les rares qui auraient pu être d’accord avec moi !) que je suis également très sceptique vis-à-vis du travail de Denis Roche, souvent présenté comme le « Rimbaud » de Tel Quel, et dont la lecture m’a toujours déçu (pour ne pas dire des choses plus radicales).
Par rapport à St-Germain, pour dire les choses de façon débile, je suis pour une « décentralisation » de cette zone d’influence, une multipolarisation, que plusieurs pôles important et différents existent et non un seul, mais sans doute suis-je un doux rêveur…
Qui es-tu ? Saintha ? C’est ton nom et M., l’initiale de ton nom ? Je reconnais avoir dû mal à me concentrer sur ce site avec des Vincent D ou Vincent Marmitte ou l’Internaute ou Denis Hamel… Difficile pour moi de parler en mon nom, ouvertement, avec des bloggers qui témoignent sous X… Dis-moi qui tu es ?
Désolé, j’écorche ton nom, je voulais écrire Saihta.
Je me suis présenté une fois christophe.
Je pensais que ça suffirait.
Et j’attendais ta réponse également à mon post qui t’était destiné.
Vincent, c’est une chose que de se présenter et une autre que d’être identifié, ceci non pas au sens policier (comme on parle de l’état civil), mais au sens d’une interaction possible et d’une conversation à la Erwin Goffman, lequel sans doute écrivait à une époque où il ne pouvait imaginer ce que deviendrait la blogosphère.
Je suis parano et non schizophrène et je dois dire que concernant certains sujets/objets de discussion, je me sens bien seul, mais d’une solitude qui n’est pas ici très féconde pour réfléchir.
Peut-être m’as-tu mis sur une piste intéressante quand tu expliquais ce que c’est que d’être poète à osciller entre la posture et l’imposture. Et j’entends bien que tu sois poète et je respecte cette position et je la comprends. Et ton exemple à propos de Eric Duyckaerts est beau, même si dans ce cas, il n’est pas question d’un écrivain mais d’un artiste, ce qui n’implique pas la même « présentation ». L’écrivain qu’il se sente poète ou romancier travaille à même la langue, ce qui n’est pas le cas d’un artiste. Je ne crois pas que tout soit langue pour avoir même travaillé avec des artistes. Je te comprends concernant l’idée d’une émotion poétique qui est toujours première, même hors de la sphère de l’art.
Mais, sans vouloir être old school (ce que je suis peut-être, déjà !), je n’arrive pas à échanger, c’est à dire à gérer les omertas permanentes que certains nomment mondanités dès qu’on aborde des questions de champs artistique (par exemple, les échanges sur Sollers), ni les témoignages sous X, à moins d’aborder des questions futiles qui serviraient seulement à animer un site plutôt qu’à bâtir un raisonnement qui puisse profiter à tous…
Mais ceci n’a rien à voir avec toi, ni avec les modérateurs du blog.
Peut-être reviendrai-je ici sous pseudonymes (je mets volontier ce mot au pluriel pour souligner la complexité de tels échanges) comme beaucoup d’entre vous ou peut-être pas. S’il m’est difficile de formuler mes idées avec des posts qui apparaissent à la vitesse de la lumière (ou de l’éclair !), il m’est encore plus difficile de m’adresser seulement à des énoncés prononcés par des « sujets flottants », bien que j’attache beaucoup d’importance à la performance langagière et à tout ce qui relève du performatif.
Je dois très certainement manquer d’expérience. Je conçois bien tout cela sur un mode érotique et d’une certaine manière je me plierai volontier à ce jeu si nous étions sur un site de rencontres de charmes (peut-être que pour moi, la blogosphère a plus à voir avec la culture pornographique ou la culture de la séduction qu’avec la culture médiatique) mais ici tout me semble disparaître aussi vite que c’est énoncé.
Nous sommes dans les ruines et les résidus avant même d’avoir construit quoique ce soit.
Je me sens une forteresse vide, je me sens devenir autiste et le fait de parler en mon nom me donne le sentiment d’être visé (bien que de mon côté je vise certains auteurs de posts plus souvent qu’à mon tour !). Mais sans doute n’ai-je pas sûr me protéger de moi-même, diront certains.
C’est juste une question d’illusio, sans doute, comme dirait ce bon vieux et regretté Bourdieu.
Avant de vous quitter, je vous laisse réfléchir sur mon expérience des blogs : il me semble que les bloggers qui s’expriment en leurs noms sont plus prompts à l’énervement et à un effet panique que ceux qui s’expriment sous pseudos. Inversement, on reconnait un pseudo à son calme et à sa manière d’apaiser les choses (je dis cela hors modérateurs).
Peut-être que l’avenir de ces futures discussions est aux pseudonymes. Peut-être y a t-il là une communauté non pas inavouable mais avouable. Peut-être est-ce la règle que – naïvement ou orgueilleusement – j’ai transgressé à l’instar de Charles Pennequin. Ceci dit tout ceci sera nécessaire si – hélas – l’époque implique de devoir avancer masqué (Larvatus prodeo était la maxime de Descartes) à cause du contrôle, de la surveillance et des mouchards. Je pense que nous n’en sommes encore pas là. Mais peut-être que si.
Moi c’est Mathias Richard, mais j’aime bien utiliser saihtaM.
Bon allez, je retourne bosser, je suis d’accord que c’est l’essentiel… (Depuis quelques années je lis beaucoup trop d’écrans et plus assez de livres !)
Pour moi, on peut ne valoir rien en termes de production, et avoir été déterminant sur un plan organisationnel; là je parle de Sollers ( que j’ai peu lu ). Dans la maigre lecture que j’ai de Paradis 2, je ressens l’intelligence, la ruse de l’écornifleur ( le pique-assiette intellectuel ). C’est une forme qui tourne sans rien retenir.
Mais Tel Quel, c’est quand même quelque chose à lire. J’ai eu la chance d’avoir ça à disposition dans ma BU. Rassembler autant de bons auteurs, ça n’est pas quand même pas un hasard. ( Quelle est sa part dans Tel Quel ? )
Je suis aussi assez persuadé que son livre critique » L’expérience des limites ( ? ) » ne veut à peu près rien dire. Dans le souvenir que j’en ai, quand on ferme le livre, alors il n’y a plus rien, pas une idée, du vent épistémologique.
On pique la sieste.
Onfray l’a raté la dernière fois, faut dire que demander à l’autre en face de préciser sa lecture de Heidegger à la télé, ce n’est pas très malin non plus.
Je reviens de Liège et c’est une chouette ville avec un foisonnement de poètes incroyable, d’après ce qu’on me dit là-bas, c’est à Liège qu’il y a un vrai renouveau et non à Bruxelles. En tout cas je suis content d’avoir fait la connaissance là-bas de poètes et d’avoir lu des revues qu’on ne lira jamais ici. Comme à l’époque de Sollers. Comme à l’époque de Debord. Cependant Debord était lié avec les Belges à une certaine époque (surtout avant le situationnisme.) Je les trouve plutôt discret mais aussi inventifs.
Cependant j’ai bien aimé lire ce que vous avez écrit ces derniers temps, saitha m et christophe par exemple, ça remet les pendules à l’heure. De toute façon ce n’est pas un problème (la reconnaissance, le pouvoir) qui ne concerne que la littérature, bien loin de là. Et je suis toujours effaré par ce qu’on nous présente comme étant de l’art alors que ce ne sont souvent des gestes qui relèvent plus d’une velléité pour faire sa petite place dans le grand cirque de l’art, sans se préoccuper vraiment de l’actuel.
POur ma part, Saitha j’ai bien aimé D.Roche, les premiers poèmes sont tout de même forts et le mécrit moi ça m’avait carrément cloué, je ne savais plus écrire, car j’en étais encore avec Ponge ou Michaux. Mais il serait temps de parler d’autres choses, il y a eu bien d’autres expériences qui se sont déroulées et qui ont été effacées par le rouleau compresseur Tel Quel. Il suffit de demander à ceux sous qui on discute, les gens de do(c)ks tien ! ils en savent quelque chose de toutes ces questions soulevées par Christophe !
« sans se préoccuper vraiment de l’actuel. »
chacun a sa propre perception de ce qu’est « l’actuel ». tu n’en as pas le monopole.
« car j’en étais encore avec Ponge ou Michaux. »
tu dis ça comme si ce qui venait apres les rendait obsolète. exactement comme quand un nouveau produit technologique rend obsolète le modèle qui le précède. comme si l’evolution de la poesie obéissait à un programme déterminé idéalement dont elle ne serait que l’actualisation.
Et pourtant ça les rend obsolète ( surtout Char et son lyrisme teinté d’idéalisme, vénéré par tous les profs de fac, souvent cité par Onfray à mon grand désarroi )
pour ts lire tomas sidoli
je me découvre en me masquant d’un nom plutôt que d’initiales.
pour tomas sidoli lire ts
je me démasque en me couvrant d’initiales plutôt que d’un nom.
en voulant identifier ceux qui écrivent ici en leur apposant un nom n’est-ce pas vouloir leur donner un visage? hors peut-être qu’un visage n’est rien d’autre qu’un sceau appliqué à une bouche pour qu’elle ne s’ouvre pas, les ‘pseudos’ qu’une manière de défaire les scellés apposés?
je pense que le problème que vous soulevez est celui de l’économie des noms et pseudos. par là je veux dire qu’en signant « christophe fiat » vous êtes aussitôt enfermé dans des postures et gestuelles, et les énoncés qui leurs sont associés, « christophe fiat », malgré vous. pareil pour cp et tous ceux qui signent de leur nom. parce que vos noms réfèrent à ce que vous faites en dehors de cet espace qu’est cette suite de commentaires. tandis que ceux qui utilisent des pseudos peuvent s’inventer des postures. sans doute l’intérêt des pseudos est dans cette capacité de posturation libre. par contre, même si nous étions tous à nos noms, je pense que vous ressentiriez la même chose. il va sans dire que nos noms ont des valeurs différentes à l’intérieur de cette économie. sans doute les gens paieront plus attention à ce que vous, cp ou la rédaction dites plutôt qu’à ce que j’écris en cet instant même. car que je signe ts ou tomas sidoli est pareil pour la plupart d’entre vous ; vous ne savez qui je suis.
par example, l’internaute me semble être quelqu’un que je re-connais d’ailleurs, d’un autre site de la toile. je pense le re-connaitre par certaines postures qui ré-apparaissent. cela ne me gêne pas. je me dis que s’il se sent plus à même de parler sous un autre nom ici et bien tant mieux. pourquoi ne pourrions-nous pas changer de noms pour autant de contextes?
je veux écrire que les postures me semblent plus parlantes que les noms. quand nous n’avons pas de nom, nous évaluons ce qui est énoncé par les postures d’énonciation prises par le ‘pseudo’ qui écrit. c’est ce que nous devrions sans doute faire à chaque fois, y compris lorsque je lis « christophe fiat » ou « cp » ou « rédaction ». mais souvent on fait un raccourci, on se dit « je les connais ses postures à lui ». on ne se le dit pas comme ça bien sûr. par example, dès que je vois « denis hamel » je pense aux postures suivantes : commentaire court, souvent en vers, écrite en langue qui ne m’est pas familière. sans doute si je continue à venir ici de temps en temps et à signer ts ou tomas sidoli à chaque fois, remarquerez-vous les postures qui sont propres à ts ou tomas sidoli.
à la fin, peut-être est-ce aussi sincère de se cacher derrière son pseudo que derrière son nom, sans doute se découvre-t-on bien plus facilement que l’on ne le croit? et si c’était par la multiplication de visages que l’on s’en faisait un justement?
sans être un defenseur acharné de char, je trouve que son recueil « fureur et mystère » contient de tres belles choses. si c’est ça etre obsolete, alors vive la poesie obsolete.
tiens au fait, peux tu m’expliquer ce que « lyrisme teinté d’idéalisme » signifie ?
crateur d’arrière-monde, abolition des contradictions, langage vérité…
célébration
joli petit requisitoire, tu récites bien ta leçon. sauf que prétendre mettre à l’index un poète pour des raisons philosophico-morales aussi fumeuses, c’est tout simplement être à côté de la plaque.
charles cp c’est quoi les revues intéressantes en belgique dont tu parles, et c’est qui les poètes de liège qui te rendent heureux. je ne passe pas à liège avant la fin de l’été et en attendant je veux bien lire ! fais péter les contacts en attendant que j’aille y voir moi-même ! merci charles cp.
Très beau message, « TS » ! 🙂
T’as le droit d’aimer Char…
quelqu’un, je ne dis pas qui, me met ça, c’est bizarre tout de même cette censure,
` »ça modère pas mal sur libr critique, ils ont enlevé un de mes post qui se contentait de renvoyer à un article de Bourdieu sur la trajectoire de sollers (l’article dit en gros que sollers est un gros nul;-) »
Denis Hamel, qu’as tu à m’agresser de la sorte ? je t’ai fait quelque chose ? je n’ai sûrement pas le monopole ni de l’actuel ni de quoi que ce soit j’ai le monopole de me démonopoliser j’en ai la capacité tout au moins, ça dépend des jours. Et porte encore des marques comme ponge swear et les shoes michaux font toujours sensation. Je voulais dire simplement que je lisais à cette époque et avant ces auteurs, par exemple, et que je me demandais ce que je foutais à toujours chercher sans rien trouver vraiment dans la bibliothèque de poésie des médiathèques que je fréquentais à l’époque, me disant que sans doute il n’y avait plus de poètes vivants. C’est pour ça que je me disais c’est dans l’rock que ça s’passe ! yeah ! quand j’ai découvert Verheggen et son pubères putains je me suis dit « ce mec à mon âge ». voilà tout. ça vivait ça me disait des choses pour moi c’était dans mon monopole de moi de l’actuel de ma connerie faite moi, désolé si à chaque fois ça a l’air de te chauffer les oreilles ! désolé de penser et d’avoir eu ce genre de comportement, vraiment, vraiment je suis navré, mais c’est comme ça… mais je vois pas pourquoi tu me fais chier ce n’est pas des questions que tu poses c’est l’envie juste de rentrer dans le lard et c’est super chiant, déjà j’ai pas aimé ce que tu as dit à Ch Fiat, car c’est comme si tu savais, toi, ce qu’était la poésie. LA POESIE, c’est ça ! d’après Hamel. Putain, et après tu reprends les gens dès qu’ils disent un peu ce qu’ils pensent. mais c’est très bien pour toi, tant mieux, moi je m’en fous de la poésie et du reste, j’attaque la vie par l’écriture parce que je ne sais faire que cela, mais je me pose aussi la question tous les jours de qu’est-ce que c’est que l’écriture, et quand quelqu’un me dit « j’écris » je trouve ça bizarre, je comprends pas le verbe écrire, comme si c’était un travail une occupation, je ne comprends pas ça me paraît bizarre car on dirait que c’est organisé. Je ne m’organise pas donc du coup je ne sais même pas si j’écris, si je peux utiliser ce verbe, je ne dis pas non plus que je respire là-dedans, ça serait vraiment pédant, mais je dis que je me fais refaire par ce que j’écris bien souvent, que je ne vois pas le temps de l’écriture quand je suis dedans, et quand j’en sors ça m’apprend des choses et parfois ça me dit des choses de la vie que je ne sais pas si je ne me détache pas de l’écrit un moment. De toute façon je ne saurais vraiment exprimer ce que je ressents, mais arrête de te foutre de ma gueule et de me prendre de haut, c’est des mecs comme toi qui empêchent les gens dans la poésie, parce que eux ils sont les garants du goût sûr du coup les gens foutent le camp, c’est pas pour eux
D’accord avec toi, ts. En plus, c’est vrai que c’est bien dit. J’avais commencé un comentaire qui disait à peu près ça en beaucoup moins clair. J’ai bien fait de ne pas le mettre ( en fait mon ordi a planté )
A quel site fais-tu allusion, please ? Je crois qu’il y a erreur.
Charles, on l’a enlevé le post ou il s’est perdu ?
Je n’y crois pas
Censure, quelle idée ? D’autant que j’avais également mis un post allant dans le même sens que Bourdieu sur Sollers : l’étude de sa trajectoire est non seulement révélatrice, mais en plus il n’a pas réussi sa reconversion en classique…
charles, je n’ai rien de particulier contre toi, d’ailleurs j’ai commandé ton livre à la librairie du coin. et j’espère ne décourager personne de faire de la poésie, vraiment. je discute, c’est tout, je questionnne les postulats de chacun. quand je poste un poème, tu dis « ça n’a plus cours », tu vois que toi aussi tu as des idées concernant ce que devrait être la poésie, et c’est normale et je ne te le reproche pas. je constate le fait c’est tout. mais il y a des choses que je ne peux pas laisser passer quand l’internaute dit que char est un createur d’arrière monde là non désolé char est un créateur au sens nietzschéen, sa poésie n’est pas religieuse, il exprime sa subjectivité avec son langage mais ça ce n’est pas creer un arriere monde, non. seulement voila papa prigent il a dit la subjectivité c’est mal, les sentiments c’est mal, l’émotion c’est mal, la beauté c’est mal et char = vaticinateur pompier alors l’internaute il répète comme un perroquet alors que je suis sur qu’il a jamais lu un bouquin de char en entier. voila tout.
Si, j’ai lu » jamais tu la fermes ? »
Il est vraiment bien
Je signalais donc l’article de Bourdieu contre Sollers, Sollers tel quel http://www.homme-moderne.org/raisonsdagir-editions/catalog/bourdieu/contrefT.html
ce texte est une analyse d’habitus qui est écrite sur le ton de la polémique et qui montre comment Sollers en est venu à servir la soupe à ceux qui asservissent les créateurs en détruisant les conditions écologiques de la vie intellectuelle (relativement) autonome
merci d’avoir remis mon ancien post du 28;-) un bug?;-))
p
pas de post de toi Gilbert le 28 chez moi
Mais, Denis, « de subjectivité, de sentiments, d’émotion, de beauté » il en est pourtant pas mal question dans les derniers textes de Prigent, notamment,Grand-mère quequette et Demain je meurs . Ou je ne comprends décidement rien à rien. Ce qui m’arrive souvent.
l’internaute, oui il est tres bien, dans la même serie je te recommande « parle à ma bite, mon cul est malade », tres bien aussi.
clement, je n’ai pas encore lu les titres que tu mentionnes, mais attention, il faut bien faire la distinction entre christian prigent le poète, que j’aime sans reserve, et papa prigent le theoricien, avec qui je suis souvent en desaccord. entre les deux l’articulation est parfois difficile à faire. moi aussi je voulais être un papa, alors j’ai écrit un cahier theorique de 5 pages qui sera inclu dans mon livre à paraitre. dans ce cahier je dis fini les conneries maintenant la poesie c’est ça et pas autre chose. mais en fait je ne fais que m’autojutstifier et m’excuser pour ce que j’écris de la façon la plus laborieuse, la plus ridicule et pour finir la plus répugnante, voila la vérité. si vous voulez assister à ce fiasco il faut acheter mon livre à paraitre. vous pourrez ainsi vous repaitre de mon inanité.
Prigent est (avec Castellin) pour moi le meilleur « théoricien » de la poésie autonome pour la période contemporaine jusqu’à Cadiot (pour la période précédente il y a Bobillot, Krzywkowski), et depuis Cadiot à aujourd’hui il y a Castellin (toujours;-) et les plus jeunes comme ceux qui sont publiés dans la collection Questions théoriques:-) travaux à compléter par les travaux des sociologues comme Sapiro, Jurt, Dubois, Boschetti, Meizoz, Durand qui sort un grand livre sur Mallarmé en mai, etc
il le répéte assez souvent dans ses livres : les exigences de prigent ne sont représentatives que de lui-même, et ses critiques (tu peux être d’accord ou pas, en apprécier la forme ou non) n’ont pas le caractère dogmatique que tu sembles lui attribuer. maintenant, ses livres montrent ses opinions « tranchées » (ses goûts, ce qui le guide, ce qu’il attend, son cheminement dans tout ça, les outils qu’il se forge, etc). et alors ? perso, ce qu’il écrit sur char est assez net pour que je sois d’accord avec lui sans réserves sur ce point. j’ai essayé de lire char, j’ai trouvé ça chiant, ça me tombe des mains, vraiment. je n’avais même pas fait l’effort de vraiment comprendre pourquoi, juste écouté mon sentiment que sa poésie est inanimée, ne peut plus faire aucun bruit dans mon époque (du coup oui, je le trouve obsolète). là dessus je lis prigent qui m’a juste donné quelques raisons, voire même quelques clés pour comprendre pourquoi char me fait chier. c’est tout simple. ça fait pas de moi (ni de personne) un perroquet. c’est juste que son intelligence critique m’a servi, touché. c’est pour ça que je lis aussi !
clément a raison de souligner la charge « lyrique » (oui !) des textes de prigent et même oeuf-glotte contient tout ça. et ça tourne pas comme du char ! c’est mon opinion.
distinguer aussi nettement la théorie et la pratique chez prigent me parait un peu bizarre ! (ou alors se condamner à ne pouvoir lire power/powder ou oeuf-glotte, par exemple). je pense au contraire que tout y est intimement lié (voir comme ses essais sur la peinture recoupent ses préoccupations littéraires et comment la peinture influence son écriture). pareil avec bobillot, gleize, la rédaction, fiat, sivan, etc. j’ai beau chercher, je ne vois pas d’écrivain chez qui on puisse sérieusement effectuer une telle séparation.
mais denis hamel ne connaît qu’un petit bout de prigent, ce petit bout là je le connaissais à une certaine époque, et effectivement, juste avant de connaître ce qui a été regroupé dans Presque tout, et qui vient notamment des livres de Carte Blanche, Notes sur le déséquilibre et l’oeuvide, juste avant ça donc, ne connaissant quasi rien, je vois à la médiathèque de Corbeille Essonnes (je parle de ça c’était en 92 !) un poète qu’on invite pour une lecture (premier poète vivant de ma vie), et je lis ce qu’il écrit : c’est du prigent en plus rond, plus lyrique, plus enrobé, moins bien moins saillant et assez classique mais tout de même je trouve ça bien : c’est Maulpoix.
voilà, il y a un lien entre la poésie de maulpoix et celle de certain passages, nombreux mais tout de même, de Presque tout.
Cependant, il y a Commencement à se farder, puis Une phrase pour ma mère, puis Le professeur, puis comme tu dis power/powder et oeuf-glotte sans oublier le génial PEEP SHOW !
ça c’est mon premier livre de prigent que je lis
et je trouve que c’est en parfaite adéquation avec sa critique d’alors : Ceux qui merdRent.
voilà tout
Denis Hamel fait des zapping chez prigent comme ça il reste conforté dans son idée de la poésie et ne peut donc comprendre la pensée de Prigent, qu’on retrouve dans ses livres de fiction également…
Corbeil, pardon !
super médiathèque j’ai tout appris là-bas notamment (j’avais aucun livre chez moi et là-bas il y avait Lucot, Cadiot, Prigent, Verheggen, D.Roche, Novarina, Alferi, etc.
Et je parle de ça en 91-92 ce qui fait que c’était une chance véritable pour un ignare comme moi!
peep show oui !!!! et commencement, quel pavé ! pour moi, en fait, c’est quasi tout ses livres. la belle journée aussi (j’ai parfois l’impression que l’anthologie presque tout est un écho de la belle journée). il y a des périodes marquées chez prigent (organon, oeuvide, etc). le lien que tu décris est sans doute vrai mais je lis quand même chez prigent une « singularité » – pour faire vite – que je ne retrouve pas dans le peu que j’ai lu de maulpoix. et toujours un truc qui bouscule, effectivement moins poli (rien que ses lectures !). pour ma part, si je perçois ces périodes, je ne peux pas dire que j’en aime une plus que l’autre, parce qu’il ne sacrifie rien à son exigence peut-être. le « lyrisme » de ses derniers livres n’en fait pas un avachi de plus. pas mou quoi ! demain je meurs, je trouve ça très très beau… une violence toujours identique. parce que rien n’est jamais résolu chez prigent (pour moi en tout cas). des différentes « périodes », il ressort toujours un questionnement identique, ressassé (ça peut agacer, on l’a vu) mais actualisé et toujours très aigu…
bref. j’aime bien prigent, tout prigent….
oh putain quelennec, vieille verrue plantaire ! tu m’as l’air d’être un vrai cador, toi, avec ton name-droping, sérieux tu as lu tout ça et ta tête a pas encore explosé ? chapeau mec ! fais moi plaisir lis aussi tchouang tseu et maître eckhart, ça t’évitera de crever idiot !
sinon charles tu as raison, je suis pas un expert en prigent, c’est vrai. je crois que je suis d’accord avec toi sur le fond, mais que notre vocabulaire est different. quand tu dis « belle poesie », moi j’entend « poésie kitsch ». pour moi une poésie peut être belle sans pour autant être kitsch. c’est le cas de poètes comme perse, char, lionel ray ou césaire, que papa prigent veut mettre à la poubelle, et moi je ne suis pas d’accord, c’est tout.
et pour ce qui est de la théorie de la poésie, la seule théorie de la poésie qui vaille pour moi est une théorie qui entreprenne la destruction systématique de toute théorie de la poésie. point barre.
« Ouais un peu comme la peine de mort pour les bourreaux »
Ou
« Pas de démocratie pour les ennemis de la démocratie. »
Un non sens quoi…
ou » Faites la mouche, pas la guêpe «
pourquoi faudrait-il détruire toute théorie de la poésie ?
C’est une rengaine, teintée d’anti-intellectualisme, et de cette idée qu’il ne faut pas démonter le poème, car c’est un parler-vrai qui échappe à toute détermination extra-textuelle. C’est un retour à l’homme des cavernes et au mythe. Des ombres sur les parois. Se repaître de simulacres. Métaphores et personnification, beauté, inspiration, spontanéisme et autres babioles de la non-pensée.
Il ne faut pas s’étonner que de tels présupposés débouchent le plus souvent sur des textes médiocres, qui utilisent des formes « naturelles » et datées.
et toi papa hamel, dis moi pourquoi ?!
« la seule théorie de la poésie qui vaille pour moi est une théorie qui entreprenne la destruction systématique de toute théorie de la poésie. point barre. »
pourquoi j’ai écrit ça ?
parce que la théorie au sens classique du terme prétend établir une rationalité au sein de la poéticité, domaine par nature irrationnel,
ce qui est pour moi une hérésie, passible du fouet, puis du buché.
et ne dis pas que je suis un papa, car mon livre n’est pas encore sorti, et je n’ai pas encore de disciples.
ah, et la théorie au sens pas classique du terme, ce serait quoi ? (je ne comprends pas).
» la poéticité, domaine par nature irrationel »
Tiens donc, et ça sort d’où, ça ? Alors l’ésotérisme et la poésie, même combat ?
C’est pas plutôt ceux qui ne comprennent pas ce qu’ils écrivent qui pensent ça ? Ceux qui sont par conséquent condamnés à recycler la vieille forme ?
Je suis à peu près choqué de la même façon. Bref l’internaute, je suis d’accord.
Pourtant, je comprend l’envie de ne pas se retrouver de l’autre côté du décor. Rester d’un des côtés du texte, et se laisser porter, sans théoriser. Je le comprend, je le respecte, mais même si c’est un choix assumé, ce qui parait irrationnel est juste de la méconnaissance (non-connaissance).
théorie au sens classique : légiférer dans l’abstrait, établir des lois universellement valables.
« Alors l’ésotérisme et la poésie, même combat ? »
ça mon cher ça pourrait se discuter. pour ma part je constate que la poésie m’a apporté des raisons de croire en la viabilité de l’existence humaine, independemment de toute théorie. ce que l’esoterisme n’a jamais pu m’apporter.
« C’est pas plutôt ceux qui ne comprennent pas ce qu’ils écrivent qui pensent ça ? »
est-ce qu’un peintre « comprend » ce qu’il peint ?
est-ce qu’un musicien « comprend » ce qu’il compose ?
d’une certaine façon oui, mais pas de façon littérale ou conceptuelle, plutot par le biais d’affects et d’intuitions. eh bien moi j’essaie de faire la même chose, avec ce materiau que sont les mots, puisque c’est le seul que je sache utiliser, mais crois moi, je prefererais être peintre ou musicien, si j’en avais la possibilité.