[Texte] Alexander Dickow,

[Texte] Alexander Dickow, « Répons »

juin 18, 2009
in Category: créations, UNE
0 3017 3

AVERTISSEMENT : Toute ressemblance avec des copies d’élèves réellement existant est tout à fait fortuite…
Sous la plume de ce fin connaisseur des modernes qu’est Alexander Dickow, coquilles, barbarismes, solécismes, impropriétés, incorrections et fautes en tout genre se transforment en insolites homophonies, mots-valises ou métaphores ; ce jeune Américain de trente ans continue ainsi à caramboler les mots pour faire déraper notre langue et par là même nous la rendre étrangère. Quel meilleur antidote contre l’ionesconisation des esprits !
Voici la façon dont il présente lui-même son projet : « Il s’agit, non pas de corruptions du fichier, mais d’expériences avec des effets micro-stylistiques, si j’ose dire (effets d’apparition-disparition de la coquille, effets inédits d’exemplification du sens par elles…). Ce n’est nullement une critique de l’orthographe, mais une tentative de faire du sens a partir des lettres et à l’intérieur des mots. Et s’il y a parfois des effets de palimpseste, ce n’est pas le seul effet recherché. »
À propos de ses dernières Caramboles (2008), on pourra lire les articles parus sur Libr-critique bien évidemment, mais encore Sitaudis (Jean-Claude Pinson), Bibliobs (Pierre Jourde), Poezibao (Tristan Hordé) ou Remue.net (Bruno Fern).
Et maintenant, en ce jour d’ouverture du Marché de la poésie, place à… la poésie ! /FT/

 

À Bruno Fern

L’autocollant usé sur lle deçus figure
ne sirène nue. Le cuir en est rugeuex
et légerèmont endulée ; lés coinsont rapés
et beaucoup voyagés

Dessous on voie la charpente. je mets tout
dans la valise, j’apuits et je m’assois desus
et même sanglé de cett vielle corde, tout
ne rentrepas.

Cache-toi, tisssu de mensong . ne débord plus, pan
bigarré. voluptueux, retire-moi
àl(intérieur comme un talent sous la terre.

 

                             il yavait d’àbord
cette main blanche et sanglante qui débord
du placard où l’on dit, je vous défends
d’y entrrré.

plus loin l’on criat au feu
à lorsque la mèscch du baril brûl a
peine encor.

Et précise-t-on il s’énla ce
vers elle, qu’il l’a déjà dans les bras.

jamais la gravur ne correspond ici
à la légende.

 

Certains soirs frémissent
les branchies des arbes, grééments.

Le papier de l’épeire est toilé.

Elle respire com me moi
par des poumons en feuillets.

La brise souffle sa mince brochure
c’est la mienne: j’inspire. J’expire.

 

vos feulliage s,insinuent les moindresç fissurs
ces restencors vagment alignés d’un mûraille
ébrcoulée. o Courtisanes.

                       o Lianes
désinvolutes aux mambres pliens
hétaïres aux coeurs drus, doigs déliés
enroulis d’épicthetes désespérants et
se lassant sé’tendre longoureuses en boucl
autour,

â quels rois graveleux vous donnez vous ?

 

Prends ce bleu roi, on n’en trouv pas souvent:
les coulevrs vives font tourjous plus de sauts.

Il faut aux galets tout l’arrondissement,
la platitude et la lissure satineuse possible,
à lam anière d’une planète ou d’une âme
délicatement écrabouilléé.

Pour les ricochets sur
l’eau, un ange de vingl degrés est optimal

Une caresse avant pour bien le peser,
Et puis on lance    Flotte, õ navir Loyauté.

 

Me voila à nouveau fiçelé de la corde
habituelle au mât de cette chaloupe idiote, histoire
d’empêcher qu’elle aussi s’enfuie au moindre trillle,,

le chant n’étant pourtant que la face
étroite d’un objet,
et tout particuilerrement d’un parallélepipède.

Tu fuis puet-être dejà
vieille cocque moi sie,     ô navire.

, , ,
rédaction

View my other posts

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *