[News] News du dimanche

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octobre 25, 2009
in Category: News, UNE
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Cette semaine, nous vous invitons à visiter trois blogs très divers : Arts et mondes social, K-Libre et Norwitch. Livres et revues à découvrir : Christophe Manon, Univerciel ; Colette Tron éd., Esthétique et société ; revue Texte, n° 45-46 sur la sociocritique. Mais auparavant, pleins feux sur la création du mois, que l’on doit à UltralabTM (éditions Burozoïque).
En attendant les futures entrées (créations de Mustapha BENFODIL, Stéphane KORVIN, Nicolas RICHARD, etc. ; articles sur les revues Chimères et Fusées, Armand DUPUY, Raymond FEDERMAN, Christophe MARCHAND-KISS, Christophe MANON, Valère NOVARINA, Christian PRIGENT, le collectif ULTRALABTM…), n’oubliez pas de poster vos commentaires et de nous faire part de vos remarques et propositions [libr.critik@yahoo.fr]. /FT/

LA CRÉATION DU MOIS : Ultralab, 3 projets

UltralabTM, 366 days-disorder (22 juillet) et 1999-Psychopathologie de la vie quotidienne dans le monde des arts (ou l’affaire des cartons piégés), éditions Burozoïque/Le Comptoir des indépendants (diffusion/distribution), 19 € le DVD : 52 mn, ISBN = 3770001889009 ; 56 mn, ISBN = 3770001889016.

En rendant plus accessibles les deux films accompagnant un livret des 3 projets (2004-2006) magistralement préfacé par Paul Ardenne, les éditions Burozoïque nous plongent dans un véritable palais de glaces : pour notre plus grand plaisir, nous nous perdons dans un jeu de réflexions entre réel et virtuel, images et textes, fiction et critique, imaginaires textuel, iconographique et filmique…

UltralabTM est le nom d’une opération ludique-critique de piratage-recyclage, d’un processus de contamination des genres (cartographie, récit psychologique, fiction futuriste) et de cancérisation des fables sociales qui nous aliènent (globalisation touristique, "tout-psy", phobies apocalyptiques…). /FT/

Présentation éditoriale du film 366 days :
Un film vidéo de 52 minutes qui porte autant de noms qu’il existe de jours dans l’année, explore, au travers d’une fiction comme en expansion à la suite d’une explosion originelle, la "névrose" d’un P.I. (Programme Intelligent), une sorte de personnalité artificielle dérivant au sein d’un gigantesque Réseau futuriste. 366 days revisite à sa manière (en les effaçant symboliquement) la plupart des lieux virtuels et des récits imaginés par Ultralab depuis la création du groupe en août 2000.
Ces réminiscences se mêlent, par le biais de nombreux samples visuels, sonores et musicaux, à l’imaginaire fourmillant de références du collectif.

Présentation éditoriale du film 1999TM :
Entre documentaire performatif et fiction d’artiste, ce film revient sur "l’affaire des cartons d’invitations piégés" qui défraya la chronique et fissura le monde de l’art en 1999. Sept ans plus tard, il fut alors question de "définitions" de l’art contemporain, de ses frontières comme de ses usages, de son utopique dépassement… Sans donner de réponses, Ultralab et Jérôme de Missolz ont disposé les témoignages des personnages clés de cette affaire en un puzzle étrange et passionnant. Une histoire de l’art en train de s’écrire et de s’inventer… Entre fiction et réalité. Un film radical et subversif, une vue en contre-plongée d’un milieu au bord de l’implosion.

3 projets : catalogue [366 days, Tu me manques, Les Jardins de Leurre], Archibooks et Ultralab éditeurs, janvier 2005, texte de 32 pages et 20 pages de reproductions en couleurs, 12 €, ISBN : 2-915639-01-9.

Présentation de l’éditeur :
Ultralab, dans ce nouvel ouvrage co-édité avec Archibooks, nous offre un angle de vue précis sur trois projets récents.
Préfacé par Paul Ardenne, qui nous livre ici une fine et corrosive analyse des productions de ce collectif atopique, ce petit livre constitue une bonne introduction à l‘œuvre émergente d’Ultralab, basée sur la création collective, le travail en réseau et de nombreuses collaborations avec des personnalités extérieures. Au travers de ses “études” ironico-prospectives et pseudo-scientifiques ou encore politico-futuristes, mais à visées avant tout plastiques, le groupe semble piller joyeusement les clichés les plus éculés de la SF cyber.
Mais, dans toutes les créations d’Ultralab, les choses ne sont jamais ce qu’elles paraissent et les lieux communs ont tôt fait de s’inverser et d’imploser, comme pris dans un incontrôlable mouvement d’auto-déconstruction. Il y a de l’homéopathie dans ce travail. Soigner le mal par le mal, à petites doses, sans trop d’espoir mais beaucoup de foi. Ce regard sur notre “aujourd’hui sans plus de certitudes”, comme l’écrit Paul Ardenne, sur notre présent toxique et malade, se traduit dans un langage plastique hybride qui mêle en vrac graphisme stylisé (les membres d’Ultralab sont aussi les créateurs du groupe de graphiste arty Labomatic), schémas griffonnés à la main et dessins informatisés, photographies manipulées, samples profus aux origines multiples, métacollages, vidéos, sites internet et, last but not least, littératures de toutes sortes imprégnées de messages politiques latents…
L’ensemble, souvent à la limite du trop-plein, aussi improbable que concret, finit par générer un plaisir de consommation indéniable mais troublant, car doublé du curieux sentiment de remettre sans cesse en jeu nos convictions les plus intimes quant aux concepts de réel, d’imaginaire, de symbolique…

Blogs à visiter

Arts et monde social : l’essentiel sur l’actualité en matière de sociologie des arts, grâce à Gilbert Quelennec.

K-Libre : site spécialisé dans la littérature noire et policière (actualité + comptes rendus de livres et DVD).

Norwitch : depuis juin dernier, dans des mises en page soignées et bien illustrées, des chroniques sur des auteurs classiques ou contemporains (Bergounioux, Chevillard, Michon, Roubaud…) ou des sujets de réflexion aussi cruciaux que celui posté cette semaine, "Qu’est-ce qu’un livre ?"…

Livres et revues à découvrir

► Christophe MANON, Univerciel, éditions Nous, automne 2009, 48 pages 12 euros, ISBN: 978-2-913549-34-0.

De ce court texte inspiré, on peut lire des extraits sur le site de Mathieu Brosseau, Plexus, et dans le numéro 1 de la revue MIR – que l’auteur a cofondée en même temps que les éditions IKKO.

Quatrième de couverture :

Nous sommes des forces affirmatives et indisciplinées. L’insubordination est notre allure naturelle. Nous répudions tout compromis avec
l’état actuel des choses. Ni humbles, ni impuissants, ni soumis, nous n’obéissons qu’à nous-mêmes. Non pas à nos désirs, mais à nos volontés.

Nous sommes les semeurs des paroles urgentes et des idées qui sauvent.
NOS RÊVES PEUVENT AFFRONTER L’ARMÉE DES FAITS ET LA METTRE EN DÉROUTE.

► Colette Tron, Esthétique et société, L’Harmattan, automne 2009, 158 pages, 15,50 €, ISBN : 978-2-296-09251-8.

Présentation éditoriale :

Du grec "aesthesis", qui signifie "sensibilité" ou "sensation", l’esthétique serait, non pas un supplément à la vie des sociétés, un luxe somptuaire ou un parement décoratif inutile, mais bien un élément intrinsèquement constitutif de l’être humain : ce par quoi il est au monde, l’expérience sensible, par laquelle s’organisent et s’ordonnent les représentations et les projections symboliques, individuelles et collectives.

Que génère notre société, hyper ou post-industrielle, post-moderne ou en fin d’histoire, et à coup sûr en cours de mondialisation ?
Quelles en sont les formes de vie et les dimensions symboliques ? Quelles relations entretiennent matière et esprit, technologie et culture, technique et art ?
Quelles en sont les formes de l’art ? Et quelle peut ou doit y être la place de l’auteur, de l’artiste, du citoyen, du politique ?
Quelle en est l’esthétique ?

Sommaire :
"Introduction" par Colette Tron
"Un nouveau statut de l’œuvre d’art" par Elie During
"Appareils, esthétique et politique" par Jean-Louis Déotte
"Aborder l’image" par Marie-José Mondzain
"Repenser l’esthétique" par Bernard Stiegler
"Sous l’écorce de la fiction : l’Hercule anémié" par Alain Giffard.

Texte, revue de critique et de théorie littéraire, Toronto (Canada), n°45/46 : "Carrefours de la sociocritique" (sous la direction d’Anthony Glinoer), automne 2009, ISBN : 978-0-920351-55-0.

Présentation :

Lire le social à travers le texte, lire le texte à travers le social. Telle est la double ambition de la sociocritique, telle est aussi l’ambivalence avec laquelle elle doit composer depuis ses débuts. Plutôt que de prendre une direction unique, ce dossier veut arpenter les carrefours de la sociocritique : il va à la rencontre entre critique interne et critique externe, se place à l’intersection de notions et de concepts fondateurs, suit des chemins théoriques qui ont croisé ceux de la sociocritique au cours des quarante dernières années : la poétique historique, l’ethnocritique, l’écologie du texte, la psychanalyse ou encore l’analyse du discours. Alors, une auberge espagnole, la sociocritique ? Plutôt un lieu de passage ou de rencontre que certains se contentent d’aborder, où d’autres s’attardent et que d’autres enfin investissent résolument tout en l’accommodant aux besoins de l’analyse littéraire.

Table des matières :

* Anthony Glinoer, « Introduction »
* Edmond Cros, « Sociocritique et psychanalyse ― synthèse d’un parcours euristique »
* Pierre V. Zima, « La sociologie du texte comme théorie de la littérature et métathéorie scientifique »
* Marc Angenot, « Nouvelles propositions pour l’étude de l’argumentation dans la vie sociale »
* Jacques Dubois, « Le roman sociologue »
* Alain Vaillant, « De la sociocritique à la poétique historique »
* Jean-Pierre Esquenazi, « Vers une sociologie du texte ? »
* Ruth Amossy, « La “socialité” du texte littéraire : de la sociocritique à l’analyse du discours. L’exemple de L’Acacia de Claude Simon »
* Rainier Grutman, « Le virage social dans les études sur la traduction : une rupture sur fond de continuité »
* Anna Boschetti, « Présupposés et vertus de l’échange théorique transnational »
* Jérôme Meizoz, « De la sociocritique à l’ethnocritique et au-delà : vers un carrefour de méthodes »
* GREMLIN, « Sociocritique, médiations et interdisciplinarité »
* Chantal Savoie, « Pour une sociopoétique historique des pratiques littéraires des femmes »
* Anneliese Depoux, « L’espace trivial du littéraire à travers le prisme de la sociocritique »

 

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rédaction

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