En UNE cette semaine : sous aucun prétexte, il ne faut manquer la sortie ce jeudi 5 novembre du dernier opus de Suzanne DOPPELT, Lazy Suzie ; suivent le novembre de Prigent et deux événements (Balpe sur WebSYNradio et FLIP).
UNE : Suzanne DOPPELT ou l’art géopoétique
Suzanne DOPPELT, Lazy Suzie, POL, en librairie le jeudi 5 novembre 2009, 60 pages, 11,50 €, ISBN : 978-2-84682-369-2.
"mais l’air dès que vient le jour est plein d’images mobiles auxquelles l’oeil sert de cible ou d’aimant" (quatrième de couverture).
Le postulat géopoétique de Suzanne Doppelt : "La nature agit comme un peintre, à la place de l’enveloppe elle réalise des motifs de toutes sortes et entre les coupes et sur la toile vivante, elle laisse apparaître le reste car son art est aussi celui de l’espace." Pour elle, notre rapport au monde n’est qu’une question de rapports, c’est-à-dire à la fois de proportions et d’intuitions – tant la perception est intellection et la perspective métaphysique.
D’où un art poétique qui réside dans l’inventaire-invention du monde : "le monde mis au carré" au moyen de la géométrie, cette "vraie science des aveugles", il s’agit ensuite de la faire vibrer sur/à partir de l’axe de rotation défini…
Valse mélancolique et langoureux vertige…
Avec son Lazy Suzie, titre emblématique puisqu’il renvoie à un objet à la fois réel ("plateau super rotatif") et poétique (IDO : Installation Déréalisante d’Objet), l’auteure nous livre ainsi un art poétique qui conjugue non seulement le repos et le mouvement, le mobile et l’immobile, mais encore l’objectif et le subjectif. Autrement dit, l’effet-Doppelt – sa magie – consiste à parler à nos sens comme à notre esprit : d’une part, nous captive une subtile réflexion sur le VOIR qui nous emmène de Nietzsche en Antonioni, en passant par Tchékhov, Proust, Apollinaire ou Chirico ; d’autre part, nous donnent à voir l’infini dans le fini, le cosmos dans les choses, et par là même le tournis, des créations kaléidoscopiques et des effets de miroir qui nous rappellent que la vue est vision et la monstration hallucination. /FT/
Le novembre de Christian PRIGENT
— Lundi 09 Novembre 2009, 20 h. Genève, Théâtre du Grütli. Pour les vingt ans de la chute du mur de Berlin. Théâtre du Grütli, Rue Général Dufour 16, CH-1204 Genève. Contact : 0041 22 328 98 68. Mail: info@grutli.ch
– Jeudi 19 Novembre, 20h. Strasbourg. À la Médiathèque de Neudorf, Place du Marché, 67100-Neudorf. Organisation : École Supérieure des Arts décoratifs de Strasbourg. Contacts : mediatheque.neudorf@cus-strasbourg.net ; ESADS : 03 69 06 37 61
– Jeudi 26 Novembre, 16 h, Angoulême. Lecture d’extraits de Demain je meurs, dans le cadre du colloque « L’art, l’éducation, la politique ». Auditorium du musée de la Bande dessinée. Contact : 06 24 33 06 55.
Événements
► Du jeudi 5 au mercredi 11 novembre, à 18H, sur WebSYNradio, "La poésie n’est plus ce qu’elle était" (Jean-Pierre Balpe).
► FLIP, vendredi 6 novembre 2009 à partir de 20H30 (jusqu’à 01H00) à La Réole (Gironde/France) – Salle de l’amicale Laïque (Route de Marmande).
* Etienne Jaumet, Live electronic
Moitié du duo Zombie Zombie et musicien activiste de nombreuses formations parisiennes (Married Monk, Flop…) ce multi-instrumentiste amoureux de synthé analogique vintage défendra son premier projet solo dont l’univers retrofuturiste mêle musique de film d’horreurs et de Science fiction, free jazz intergalactique et pulsations hypnotiques électro.
Son album sortira sur Versatile en septembre avec l’appui de Carl Craig à la production.
* The Garçon, Live electro rock
Habités par 20 années d’underground, les deux membres de The Garçon deviennent sur scène un objet sonore hors-circuit : baigné de plages electro et new wave, agité de soubresauts punk et garage. The garçon groupe électro frenchy et coldwave – une grosse présence sur scène, deux garçons, l’un aux machines et chant : l’ambiguité des années 80, un peu bashung mais pas trop, un peu Marc Almond mais pas trop, un peu pédé mais pas trop…L’autre met Alan Véga, The Fall, et Tom Verlaine dans sa guitare.
* Victory Hall, Pop n’ roll
Les connaisseurs de la scène bordelaise ont forcément croisé les têtes des quatre membres de Victory Hall. En allant acheter un disque à Total Heaven, vous y aurez croisé Martial, disquaire de son état et à la batterie, qui vous aura peut-être refilé des disques de Calc ou de Pull, dans lesquels officient ou non ont officié les trois autres larrons de Victory Hall (Julien Pras, Hugo Berrouet, David Lespes). Assez présents en live dans les salles bordelaises, les voici qui couchent seize titres sur disque, vinyle accompagné d’un CD-R : le tout s’appelle « The Dull Commando’s Merchandise », et arpente allègrement les chemins de l’indie pop à la mode américaine, y croisant Sebadoh ou encore Guided By Voices.
* DJ MARTIAL JESUS, Sélection rock et électro.
A La Réole, salle de l’amicale Laïque, avenue Gabriel Chaigne (Route de Marmande) ; tarif : 10€ plein / 5€ réduit ; renseignements / Informations : MA ASSO / 06 50 18 43 81.