En même temps François Macron et Emmanuel Hollande : Yves Justamante passe le discours politique contemporain à la moulinette électroacoustique… [Du même créateur, écouter « Variations pour un Flamby »]
En même temps François Macron et Emmanuel Hollande : Yves Justamante passe le discours politique contemporain à la moulinette électroacoustique… [Du même créateur, écouter « Variations pour un Flamby »]
ça ajoute à l’anxionométrie du moment.
Les bips chirurgicaux ne le sont peut-être pas assez. Une régularité clinique peut-être.
Une respiration suffoquée derrière la nappe. Non, ça rendrait trop cinématographique l’imagerie sonore.
Dés qu’il y a un discours sur une musique ( alpha blondy (pardonne la référence mais…) l’a fait avec houphouet boigny, iron maiden (là par contre…) s’est servi de Churchill sur aces high, ou bien Thiéfaine se servant des commentaires affligés de Thierry Roland lors de la demi finale de Séville pour son morceau Solexine et Ganja ) le discours se transforme, se retrouve porté par une onde qui s’il ne le concerne pas, le change. Repensons au complexe de Léo Ferré devant la poésie des grands poètes qu’il mettait en musique et interprétait, ces poèmes en avaient-ils besoin ? Certes non s’il n’y avait l’habitat Ferré ( sans jeu de mots scabreux…) qui quand même les voluminisaient d’une splendeur baroque.
Revenons à nos Macron
Ce discours est un artefact de la communication politicienne en temps de crise.
L’anaphore ‘nous sommes en guerre’ semble pêcher de caricature mais le cynisme de ce type de com’ va bien au delà et se moque et se sert même de cette grotesque grandiloquence. Le ton est compassé, de circonstance, ça sonne faux, ça pue le feutre sur les tableaux brain storming, il y a comme une inéluctable façon de s’adresser au plus grand nombre. Communicant voilà bien la troisième pédale du vélo du Che. Ne sont ils pas dans une impasse, ne devrions nous pas les plaindre plutôt ? Si l’urgence est solennelle le solennel devient urgent ( je me gargarise de sentences ce soir, excuse l’écluse ).
C’est vrai que la phrase que tu mets en perception particulière par cet appareillage sonore lointain et enveloppant, en plus de ‘nous sommes en guerre’ ce sont les conséquences que chacun devra tirer et il se fait le pari devant nous témoins que lui aussi saura en tirer toutes les conséquences. Il est joueur.
Je me demande s’il ne va pas nous lâcher un myocarde en virant sa cuti libérale et définitivement mélenchoniser son premier élan qu’il avait eu lors de son premier discours où il s’était inquiété de la délocalisation de produits stratégiques vers d’autres pays ( notre santé vers la Chine c’est sûr qu’il est temps de se bouger la raison). Je l’ai trouvé touchant de sincérité ( le crocodile c’est un tronc d’arbre avec des dents conclua l’amputé ) n’y aurait-il pas quelque chose qui s’ébranlerait (ailleurs que dans la poigne de griveauxx) dans ce pouvoir profond ?
Le parallèle avec le discours de Hollande est pertinemment bien trouvé. L’ennemi sans visage, exactement ça.
Presque ne pas faire dire à Hollande le mot de finance. On en a pas besoin. Tout le monde ( à peu de grand chose prés) connait ce discours, la finance.
La finance, ce virus. Oui, y a kekchose commun.
La finance pandémique s’exprimerait surtout par son incontournable présence dans tout nos faits et désirs.
Elle s’est immiscée doucement, rappelons nous les inquiétudes de Pasolini devant la société italienne qui perdait son âme en même temps que sa langue dans l’aprés guerre, qui, on ne peut que s’en douter, fut un terrain de jeux et de conquêtes pour la soif amerloque, Elle s’est rendue prodigue de merveilles technologiques que nous lui devons en retour s’harnacher à sa course. Le virus s’est répandu. Mais c’est un mal autre que cette couronne actuelle.
La finance est la dernière ramification de l’arbre Avoir que l’Homme traîne en souche depuis qu’il s’est cru séparé de l’Animal. Il avait besoin d’avoir, toujours plus d’avoir,
des silexs et du PQ, et tout ça s’amoncelle jusqu’à la finance et ses actions.
Action, c’est bizarre un nom pareil pour la chose qui en demande le moins, à peine un doigt pressé sur une touche.
Avoir, posséder, se sécuriser d’un enfer de nécessités indiscutables, j’ai senti Macron petit devant le risque sanitaire d’un mal qui nous frapperait tous.
Le virus fait la révolution. Le virus peut faire la révolution. Il est la faucheuse, frappant indistinctement les forts et les faibles. Le Virus ( je mets une majuscule pour le distinguer de celui d’aujourd’hui qui ne fait que révéler certaines fragilités ) terrifiera le cloitré, il sera vulnérable qu’il s’enterre en palais ou taudis. Le micrométrique touchera l’air sans frontières et plus fluide que l’eau se glissera entre chaque feuille, sous chaque seuil.
L’Avoir n’est pas dans l’Etre