La vie incarcérale se poursuit.
Forcée. Gouvernement, doigt sur la couture. En avant, marchons !
Le JE ne parlerai pas de lui,
Le JE ne souhaite pas,
le JE ne serai pas touché par lui
Le JE n’ai aucune compassion
Le JE suis immortel, impossible qu’il
passe par le JE
Le JE c’est pas lui c’est l’autre
En avant, an arrière, qu’ils se souviennent d’hier
les CEUX qui pensent pour NOUS
de CEUX sans santé sans assurance de la vie (belle) sans cesse subissent
qu’ils regardent dessous les masques
qu’ils soulèvent les blouses
de CEUX qui le prévenaient – ahuri !
IL nous apprend des mots, incurie à toutes les sauces
IL nous a mis au régime, asiatique
abdos-tévés-journaux à gogos de tous les gloglos de la place,
méga-diffusion
les bobos pleins de bobos rédigent, jour après jour des journaux borgnes nés
de l’écriture cadrée – des journaux qui rêvaient de penser – des pensées journalières qui n’osent pas rêver et restent à l’entrée avec les pompes – et des listes, et des listes, de CEUX qui lisent, écoutent, regardent. Gainage et lecture, les deux mamelles de la France en crise. La lecture sauve ? Qui peut…
régime numérique
régime digital, même pour les sans-gants, nouvelle classe prolétarienne succédant aux sans-dents de l’autre avant. Ahuri !
IL nous fait décrouvrir l’Afrique sans fricathlètes qui courent autour des pistes – l’Afrique tellement habituée à tonton Ebola et autres saloperies, l’Afrique jeune et belle > mais crevant toujours un peu plus.
CEUX qui parlent des crises, des renaissances, des résiliences, des catastrophes
pendant que CEUX du 49-3 dans l’baba galopent de plateaux en hôpital de campagne.
Le régime de semi-liberté pèse sur les âmes et les consciences
TU cours au milieu de la route : DELINQUANT !
TU sors de chez toi : DELINQUANT !
TU tousses crachotes souffles fumes ou fulmines promènes : DELINQUANT !
Papiers > adresse, 1 km, CNI, quand le parloir et la fouille anale ?
Bas les masques !
Y a CEUX qui paieront, [enlève ton masque eh, on t’a r’connu.] ceux qui payent ceux qui ont payé n’en parlons plus
Je me souviens de la mort je me souviens mortel je me soutiens au bras des mortels memento mori mojito (fini la terrasse des cafés) tatoué à jamais je me souviens d’oublier par les loisirs les media le blablaratin je me souviens de la fragilité de la peur de l’autre invisible je sais la peur du demain inexistant la continuité dans l’ennui et l’effort de survie la trouille du danger perpétuel la nécessaire légèreté pour SURvivre sous SURveillance dans l’isolement total baigné de platitude quotidienne.
La liberté au cul des caddies du Lidl l’égalité plongée dans la chloroquine la fraternité à un mètre cinquante dans la distanciation.
[Interférence, crachotements délinquants, nous avons intercepté une conversation du président…
Bilan matinal :
Infection, check
Virus, check
Fléau, check
Interdictions, check
Morts, pas encore assez, la trouille ne fait pas pisser les gens devant leur télé, il faut monter d’un cran.
Ok boss.]