À la fin de cet été 2020, chers Libr-Lecteurs, vous disposerez d’un objet littéraire déconcertant et bouillonnant, d’une rare vie singulière : la somme épidémike de Joël HUBAUT, écrite dans les années 70 – et introuvable. [Lire le huitième texte]
Dans INTER-ACTION C.L.O.M. (Joël Hubaut) (Le Clou dans le fer, 2007), Philippe Boisnard rappelle que, pour lui, « le terme d’épidémiK, loin de s’entendre au sens viral, doit s’entendre selon le principe d’une cancérisation » (homogénéité vs hétérogénéité). [Lire sur LC : « Lissez les couleurs »]
Fabrice Thumerel : « Étrangère au style comme appropriation idiolectale de la langue, la cancérisation épidémik fait sortir la langue de ses gonds. Dans lissez les couleurs ! à ras l’fanion (Al dante, livre + CD, 2003), à la mollesse de la « langue pure moulée à la louche », le poète excentrique oppose « une langue libre démoulée » » [cf. « Poésie, musique et chanson dans le champ poétique contemporain »]
…on recombine les émissions en pompant la chiasse, on pompe les nodules de re-génération pour ratatouiller les conservateurs, stimulation kystique pulpant les coulées-pulpe extra-terrestre, prolifération, transmission galactique contaminant le quotidien, l’épidémie tracte les ovules de révolte, gorge rembobinée dans la morve Blec le Roc, détonation nucléique, fréquence libre homme-femme, femme-homme, l’épidémie inonde la chaudière des constellations de jupes électro-aimantées, elle voltige entre les capsules des braguettes chauves, peinture buccale coagulée, peinture de venin et d’orbites, arc-en-ciel en terrine anti-croûtes, les vers luisants qui creusent la housse éphémère par faisceaux ultra-violet, échos, échos, pulsion des injections automatiques dans le ventre, nombrils décuplés, rage plein l’bide, gavage de l’idéologie scout Rusty-Rintintin dans la télé d’internement, asservissement-dépendance,