Plaçons d’emblée ce mois d’avril sous le signe de la passion… Passion/poisson d’avril… On commencera avec un drôle de poisson/poison littéraire : SC… Sylvain Courtoux ou Strange Courtoux… Atypique, ce "poète de merde" de 34 ans apparaît comme l’un des écrivains les plus doués de sa génération. La récente double parution aux éditions Al dante de Vie et mort d’un poète de merde et de Clara Elliott, Strangulation blues, a été l’occasion de réaliser un long entretien divisé en trois parties, suivies d’un "Libr-Courtoux en 18 dates" : "Écriture, musique et contre-culture" ; "Généalogies" ; "SC : Situations Courtoux".
► N.B. : En cliquant sur les liens, entre autres, on pourra lire quelques présentations de ses œuvres et aussi l’écouter, seul ou en duo,
Écriture, musique et contre-culture
► FT : On ne peut s’empêcher de mettre en regard les poèmes de Clara Elliott que tu as traduits et ta Vie et mort d’un poète de merde, dans laquelle la dureté punk s’allie au pop-carnavalesque pour retracer les aventures épopoétiques d’un ego-loser.
Dans quelle mesure as-tu été imprégné par la culture underground, punk en particulier ? (À ce propos, ranges-tu sa poésie dans le "punk" ou le "post-punk" ?). Revendiques-tu la même généalogie : Dada, Burroughs, … ? Assumes-tu la même violence ? (Exemple : "À tous ceux qui aiment le pouvoir, les places de parking, et qui sont passés du col-mao au col rotary, FUCK OFF").
M’ont marqué une citation de Zukofski : "Le poète a cessé son chant pour parler", et une autre phrase rapportée par Clara Elliott : "la révolution est une procédure de langage comme les autres"… Qu’en penses-tu ?
► SC : Le Strangulation blues de Clara Elliott est le livre de mes obsessions pour le rock (le post-punk, plus précisément) et la poésie des années 60-70. Et dans ce sens je suis un pur produit de la culture underground que tu cites. Pour moi, la musique, le rock en particulier, a toujours été au premier plan. Jeune, j’ai été hardos, puis hardcoreux, puis coldwave, puis gothique, puis fan de musique industrielle, puis de musique improvisée, puis de pop, puis de post-punk, etc. Et ça continue de tourner comme ça dans ma tête (aléatoirement). La poésie est arrivée littéralement parce que je n’arrivais pas à faire de disque (à l’époque, entre 94 et 98, je produisais des demos k7 de musique indus, et en 98 un label allemand m’avait proposé de sortir ma dernière démo en cd, produit par Toy Bizarre (acousmaticien de Limoges), et ça ne s’est pas fait, et ça m’a hyper fait chier). J’étais déjà fan de poésie, mais ce que j’écrivais à l’époque s’apparentait plus à du pastiche de René Char ou de Jacques Dupin (plus moderne, j’avais 19-20 ans), mais ce gros revers m’a fait abandonner tout projet de musique jusqu’à Vie et mort d’un poète de merde en fait. Qui est le résultat de mes obsessions pour la pop synthétique et les opéras rock. Et j’ai fait mon petit sous-Claude Royet-Journoud l’année suivante (un auteur qui fut hyper important pour le projet Clara Elliott).
Clara Elliott, c’est moi et ce n’est pas moi. C’est moi pour la généalogie que tu cites (j’ai d’ailleurs fait mon petit-Burroughs avec Nihil, Inc. (2008, Al Dante)) : la poésie punk et post-surréaliste des beats et des post-beats français (de Jouffroy à Bulteau, en passant par Dannemark, Biga, Cholodenko, Hedayat, Fano, Sautreau, Buin, Francoeur, Ossang, la revue CEE etc.), la poésie minimaliste de CR-J, Albiach, Hocquard, Collobert (très importante pour Clara-moi) et la revue Siècle à Mains, le punk rock des Pistols, des Clash, de X, des Stooges, des Ramones, et la violence extrême qui va avec bien sûr, le post-punk de Wire, de Joy Division, des Wipers, des premiers Cure, de Gang of Four, et la froideur/mélancolie qui va avec bien sûr, la charnière avant-gardiste Tel Quel–TXT–Promesse–Mantéia versus Change–Dérive–Action Poétique, puis la poésie visuelle de Docks, Blaine, Bory, Padin, et des spatialistes, et l’abstraction qui va avec bien sûr ; Clara Elliott, comme moi, revendique ces généalogies multiples et multipliées. Et puis il y a la propre vie de Clara, le fait qu’elle soit junkie, et ça c’est du pur roman. En quelque sorte aussi, Strangulation blues est un roman comme Feu pâle de Nabokov est un roman. C’est à la lecture de Feu pâle d’ailleurs que j’ai eu l’idée de faire de Strangulation blues un roman en forme de recueil de poèmes post-punk (car Clara fut punk certes, mais dans ce livre, elle est un pur produit du post-punk). Mais je continuerai à la classer dans la poésie punk car je rêve, un jour, de faire une anthologie avec tous les poètes punk, (et) post-beats français (de Jouffroy à Pélieu en passant par Messagier, Bulteau, Mine, Suel, Adeline, Tetreau, Staram, Savitzkaya, Fano, Biga, Oster, Dannemark, Cholodenko, Bui, Sautreau, Velter, Ossang, Eudeline, Francoeur, et ceux sus-cités, etc.). Cette poésie rock n’a pas trop mal vieilli et il y a des textes et des livres sublimes, terribles de violence et avec un imaginaire rock hyper prégnant qui me touche beaucoup.
Dans un extrait de Nihil, Inc, sorti chez Ikko en 2003 (un single donc), j’avais déjà mis, en fin de volume, la phrase suivante, extraite du premier disque de Stupeflip : "A tous ceux qui aiment le pouvoir, tiens prends ça dans ton cul." Vie et Mort d’un Poète de Merde, d’ailleurs, tente de décrire les procédures machiniques et égotistes de la prise de pouvoir dans le petit milieu de la poésie (putains d’egos + places de parking + volonté d’être le ou la seule aimé(e) + préféré(e) du père, etc.). D’ailleurs, dans Vie et Mort, il n’y a pas de chanson sur l’amitié dans la poésie, car malheureusement elle est hyper fragile, soumise à des contraintes étranges qui la dépassent souvent. ça fait dix ans que je suis dans ce p’tit milieu, et les quelques véritables amis que j’y ai (Emmanuel Rabu, Jérôme Bertin, Xavier Serrano, Sandra Moussempès) ont parfois été gardés par la force du poignet (rires). Dans Vie et Mort, il y a quelques exemples comme la chanson "Poetry Star Academy" qui décrit le petit milieu de la poésie comme une sorte de labyrinthe (minotaurien) de la mort. Où tous les coups sont permis pour garder son petit pouvoir. Petit pouvoir qui au regard des enjeux du champ (la poésie en France, c’est avant tout pas de fric) est ridicule. Comment répondre à ça (à la violence, symbolique ou pas, de recherche ou de prise de pouvoir – sans parler de la régression sociale que l’on se prend dans la gueule avec Sarkoland) autrement que par la violence des chansons et des textes ?
Clara, elle, est une pure désenchantée. Elle a pris en pleine face l’arrivée du thatchérisme. Clara, c’est moi et ce n’est pas moi. Son cynisme peut faire partie de moi (parfois), mais en aucun cas je ne pense que tout acte de résistance soit devenu aujourd’hui futile, voire rangé-classé. Ce n’est pas parce qu’on a été abrutis pendant 30 ans par les "nouveaux philosophes" et leur grande machine idéologique des droits de l’homme, de la démocratie, de l’occident, du capitalisme et de son dogme inégalitaire, que l’on doit ranger toute révolte et toute aspiration à un mieux (révolutionnaire ou pas) dans le placard. Aujourd’hui, j’ai au moins une raison par jour, vu l’état de régression sociale de la France (rance), de me révolter. Pour paraphraser un peu le groupe post-punk Clair Obscur, Clara serait pour cette ligne de conduite : la révolution est un leurre, construisons plutôt des terriers et des pièges. Moi, je ne pense pas que la révolution soit un leurre. En ce sens, l’échec (du communisme, des politiques d’émancipation), pourvu qu’il n’entraîne pas qu’on cède sur l’hypothèse de départ, n’est jamais que l’histoire de la justification de cette dernière. Dont acte.
La phrase de Zukofski est directement liée au projet objectiviste, dont il est l’un des principaux auteurs. Il n’est pas question ici, et puis ce serait bien trop long, de faire l’histoire de ce mouvement. Mais j’aime l’idée de Reznikoff – ou, plus près de nous, avec les grandioses Portraits Chinois de Frank Leibovici (Al Dante, 2007 – le seul véritable livre objectiviste de ces dernières années, avec les Evénements de Anne-James Chaton) – de prélever dans les archives des tribunaux des dépositions de témoins recueillies au cours de procès aux USA entre 1885 et 1890 (Témoignage, POL, 1980), de les recopier (sans rien ajouter de son cru) et de les mettre en vers. Je trouve ça littéralement fascinant. A la limite, la citation serait (actualisons) : le poète a cessé son chant pour recopier. Et puis à l’âge des Evénements 99 de Chaton ou de l’Almanach de Vassiliou (génial livre total), quel intérêt de chanter… Si ce n’est bien sûr pour chanter "Vieeeeee et Moooooort d’Unnnn Poète de Meeeeeerde"…
► FT : Plus généralement, peux-tu évoquer ton rapport à la musique, dans ta prose comme dans ta poésie ?
► SC : Comme je l’ai dit, plus haut, j’ai grandi en écoutant du rock (et de la pop) plutôt qu’en lisant de la poésie. Comme la poésie moderne, le rock est un continent noir à défricher. Et chez moi, ça s’est fait de manière plutôt empiriste (comme beaucoup de gens de ma génération, je crois). Et ça m’intéressait de lier les deux, la poésie et la pop, dans un projet totalement iconoclaste et inédit comme Vie et mort d’un poète de merde. Et je me suis vraiment levé un matin en me disant : voilà je vais faire des chansons sur la poésie. Il y avait déjà eu le Hip-hop c’est mon pote (de l’Atelier – proche de TTC). Alors, pourquoi pas : la poésie est ma petite amie ? J’écoute de la musique tout le temps. Pour faire cet entretien, le David live de 1974 de Bowie est par exemple vraiment très bien ("Time takes a cigarette, puts it in your mouth, you pull on your finger, then another finger, then another cigarette, the wall-to-wall is calling, it lingers, then you forget You’re a rock n’roll suicide").
Mon prochain livre (après S T I L N O X) sera sur Joy Division. J’ai déjà publié dans un Luna Park (le 3, nouvelle série), un Duran Duran littéral. Sur le net, on trouve des poèmes sur Metallica et A-ha, et le prochain texte publié sera sur Bowie, dans la petite revue rock Gomina (revue du Scopitone anciennement Paris-Paris). Et mes concerts pour Vie et mort sont plutôt plus proches de "la grand messe rock" (avec des perfs de parfois plus d’une heure – personne ne fait ça dans la poésie) que de la poésie/performance/lecture sonore ou pas. Ça fait partie de mon quotidien, je ne peux pas tricher avec ça. Et je ne veux surtout pas que cela soit pris comme une sorte de pose "arty" ou un phénomène de mode. Car c’est à la mode (en témoigne le génial livre d’Espitallier sur Barrett ou les perfs toutes-grattes-dehors de Fiat) pour un écrivain aujourd’hui de se mettre au rock, comme on dirait se mettre au vert. Les livres plus ou moins bons pullulent, les disques d’écrivain aussi. Mais chez moi, pas de pose, c’est du vrai, pas du chiqué. D’ailleurs les vraies œuvres rock réussies, qui résistent et résisteront, si elles sont à la mode aujourd’hui, ne sont (et ne seront) pas légions. Car il y en a qui prennent la pose et d’autres qui le vivent, à fond (Too fast to live, too young to die).
J’aime discuter des heures et des heures au téléphone avec Emmanuel Rabu, Xavier Serrano ou David Sillanoli sur le mérite de tel album ou de tel groupe (car, grâce à mon site préféré rateyourmusic.com, je découvre un album génial tous les jours, quasiment !). On n’est pas tellement, au fond, à vraiment, véritablement, aimer ça. Il y en a comme Sandra Moussempès qui participent à l’aventure post-punk (avec le groupe Wolgang Press sur 4 Ad, magnifique travail vocal sur "Executioner" et deux autres titres de l’album de 95 Funky Little Demons – tout fan de rock devrait écouter ça), mais qui n’en font pas état (j’espère que ça changera avec son prochain livre), et d’autres qui font des disques, ou qui référencent à tout va, pour se la péter.
Strangulation blues de Clara Elliott est un excellent exemple de mon amour pour cette période si charnière pour le rock que fut l’after-punk entre 1978 et 1984. J’y ai puisé toutes mes influences et toutes mes aspirations. La coldwave, le rock industriel, le rock gothique, la dark-folk, la new-wave, la pop synthétique. Tout. Et j’espère que ceux qui lisent (ou qui liront) Clara arriveront à ressentir, à respirer, cette période-là par toutes ses pores.
Avec Emmanuel Rabu on a même mis en ligne un blog (confusion is text) où l’on a mis tous les morceaux – il y a vraiment de tout : de la poésie sonore la plus bruitiste à des reprises de classiques pop – que l’on a pu faire depuis qu’on est tombés dedans. Sur ce site, il y a, par exemple, mes toutes premières chansons (d’amour bien sûr, mais pas que, enregistrés avec mon premier orgue Bontempi) pour ma petite amie de l’époque, en 1992. J’ai même fait les claviers (bon, deux mois, mais c’était une grande expérience, vraiment) avec le groupe de Black symphonique Anorexia Nervosa, qui furent mes amis d’enfance. Avec Vie et mort, j’ai d’ailleurs voulu retrouver cette sorte d’honnêteté, de nécessité, et cette sincérité de 92 (je ne dirais pas simplicité et virginité) en ne travaillant qu’avec un clavier tout pourri (un synthé Yamaha PSS-795 qui date vraiment) et un petit éditeur de son gratuit (Audacity) pour faire l’œuvre la moins produite et la plus sincère possible. Car là aussi, on peut dire pastiche, idiotie, ironie, etc. Mais j’ai vraiment voulu faire au tout premier degré un opéra rock, le tout premier, sur la poésie et ce petit milieu que je commence à très bien connaître, aidé en cela par mes amis (très) proches (Lise, Emmanuel, Laure Limongi et Jérôme Bertin), avec bien sûr des refrains et des mélodies super chiadés.
J’ai aussi écrit pas mal de critiques rock (pour le webzine Popnews.com) en 2005. Et pour moi c’était exactement le même travail que pour écrire sur un livre. Le même. Pile poil.
Après, la prose poétique de Nihil, Inc. est informée continuellement par le rock. Pour mon Stilnox (à paraître, j’espère en 2011), c’est exactement la même chose. Le rock est un catalyseur d’influences et d’affects. Et j’en ai besoin pour mes textes, comme j’ai besoin de lire, de re-copier des livres pour mes propres textes. Variation sur le même T’aime. C’est idem.
Quand Stilnox sortira, je ferai des perfs voix/basse guitare. Car là non plus, il ne s’agit pas de copier Christophe Fiat qui le fait très bien d’ailleurs avec sa guitare, c’est juste une putain de nécessité pour moi, après les perfs à l’ARP Odyssée avec Bertin, ou après les perfs voix/bandes lunettes noires pour nuits blanches de Vie et Mort avec Rabu (co-producteur exécutif de Vie et Mort quand même ; que l’on va continuer à faire un petit moment encore, même quand Stilnox sera sorti), de sortir ma belle basse (piquée à la bassiste des Pastels après un gig à Bordeaux en 2000) et d’en faire des lignes où se posera rythmiquement ma prose expérimentale. Que du vrai, pas du chiqué. Et qu’on me dise après que ça fait sous-Fiat, merde, j’adore Fiat (phrase de Vie et Mort : alors qu’y’en a qui font du sous-Cadiot / Ou pire du sous-Pennequin ? On copie bien ce que l’on peut. Alors autant choisir (et avoir) la classe), il est l’un des seuls à avoir fait un vrai grand roman burroughtien à la Louve basse, (Bienvenus à Sexpol, Leo Scheer, 2004). Et ses poèmes narratifs ont donné du souffle à mes poèmes rock, et c’est aussi l’un des rares à être réellement fan de rock (on n’est pas beaucoup, faut dire). Que du vrai, pas du chiqué chez lui aussi. C’est plutôt ceux qui diront ça qui ont un gros problème avec le rock. Moi, je ne cache pas mes influences, ni mes goûts (Fiat fait easy partie de mon Top 5 des poètes actuels que j’aime avec Joseph, Rabu, Hanna, et Moussempès). A tous ceux qui prennent le rock comme une pose : arrêtez, vous n’avez jamais été des fans. Point barre. Et hop, je me remets un petit Big Star. Et hop, Aerosmith sur la platine.
► FT : C’est ta formation musicale qui t’as permis de composer Vie et mort d’un poète de merde ?
SC : Je suis un très mauvais bassiste (et c’est mon instrument de prédilection). Et en plus j’ai appris la basse à 16 ans, tout seul, en écoutant la trilogie noire de Cure (bass-lines de 3-4 ou 5 notes mais je n’ai jamais eu l’endurance de Simon Gallup). L’année d’avant j’avais fait l’acquisition d’un orgue Bontempi chouravé dans un collège près de chez moi (après tout, les futurs Sex Pistols ont créé leur groupe grâce au matériel (grattes, basses, amplifications) de Bowie qu’ils avaient volé à un concert de 75 du Thin White Duke). Et c’est alors que j’ai écrit mes toutes premières chansons. En bidouillant à mort. Et à force de jouer, d’improviser sur le clavier, je suis arrivé à avoir un certain doigté pour composer et jouer des mélodies (très simples de prime abord – on peut en écouter certaines sur Confusion is text). Je ne connais toujours pas les accords du piano. Mais j’ai une certaine dextérité pour avoir pu jouer, enregistrer et composer Vie et mort d’un Poète de Merde. Qui est un vrai travail de bidouilleur. Disons d’un bidouilleur qui a (quand même) 15 ans de bidouille derrière lui (rires). Je voudrais ajouter que sans l’écoute passionnée de certains groupes qui m’ont marqué à vie (comme Depeche Mode, A-ha, Duran Duran, David Bowie, The Cure, The Beatles, Cheap Trick, Nirvana, Elvis Costello, etc.), je n’aurais jamais fait de musique du tout. C’est ma passion pour la pop culture (qu’elle soit mainstream ou underground) qui m’a donné les moyens (sociaux et symboliques) de m’intéresser à la façon d’écrire une chanson ou à la langue anglaise (j’avais grâce à ça de très bonnes notes au collège, en anglais du moins). Et cette passion est toujours aussi forte aujourd’hui dans mon esprit, grâce à des sites comme RYM. Ou à mon extrême ouverture d’esprit musicale (rires).
clara c’est une grande fiction totale…
Bonjour
« ce « poète de merde » de 34 ans apparaît comme l’un des écrivains les plus doués de sa génération. »
On dirait un commentaire de magazine.
S.C est, à l’échelle francophone sinon mondiale, l’écrivain le plus doué de sa génération.
L’écrivain vivant le plus doué du monde… Et je l’affirme sans excès d’enthousiasme ni de naïveté, sans impudence ni en montrant mon cul.
rT
S’il n’y a ici aucun problème pour laisser un commentaire libre & critique, encore faut-il que ce dernier soit fondé…
Prenez connaissance de l’ensemble de l’oeuvre, prenez connaissance de ce que font les autres écrivains français trentenaires, entendez/voyez/lisez tout ce que LIBR-CRITIQUE compte sur Sylvain COURTOUX… et… vous conviendrez que ce jugement n’est pas à l’emporte-pièce (l’éloge est d’ailleurs très circonscrit)…
Monsieur , le livre ADN de Marc Alexandre m’interesse vraiment et je ne le trouve pas vous savez ou je peux le trouver ?
Merci
Je ne sais s’il est encore disponible dans l’immédiat, le premier tirage n’étant que de 1000 exemplaires… Je me renseigne…
Mon commentaire était mon ressenti, ma voix, mauvaise sous le coup de l’énervement. Mais fondée, sans l’aide de vos grilles de lecture; en gueux, à la bite et au couteau.
L’avant-gardisme dit: voici le cul de la poésie. Une phrase forte, enthousiasmante, cohérente. (Rimbaud a montré la poésie, et nous, derrière, ne pouvons que montrer son gros postérieur.)
Les poètes après l’avant-gardisme (incluant des poètes sur les deux périodes) ferment/ font réussir la période précédente, en retrouvant un souffle individuel, riche des outils, audaces et libertés prises par les AG. Ils montrent toutes sortes de derrières, avec, comme ligne esthétique, de bien les montrer.
Sylvain Courtoux, plus jeune, débarque en faisant l’ironie d’un tout le monde montre son derrière. Et montre le sien, directement, sans traitement de faveur. Le voici tel quel, il n’est pas dupe.
Son mérite, intellectuellement cohérent et actuel ( ce qui vous fait dire – dans le cadre de votre grille de lecture – qu’il est le plus doué de sa génération) est trop faible de mon point de vue. Ce qui est sûr c’est que sa posture est un aboutissement (que je trouve médiocre), qui l’invite à passer outre, à faire autre chose. Peut-être dans le roman: les poètes abandonnant rageusement la poésie sont potentiellement de bons romanciers.
Merci d’avoir développé votre point de vue.
On passera outre le « ressenti » pour s’attacher à votre intuition finale…
En attendant STILLNOX, avez-vous lu NIHIL, inc. ?
En tout cas, lisez la dernière partie de l’entretien, vous ne serez pas déçu…
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