Soleil oblige, nous entamons nos Libr-estivales avec l’opération Libr-vacance : que prévoyez-vous de lire/écouter/voir pendant cette période de vacance ? Envoyez vite vos réponses avec adresse postale (les cinq premiers recevront une surprise à lire lors des longues soirées d’été) : libr.critik@yahoo.fr.
Ce soir, découvrez l’édition originale de Quatre caisses d’espace, livre de bibliophile qui résulte de la collaboration de Christian PRIGENT et du peintre Mathias PÉREZ ; nos Libr-brèves (autour de Pierre Ménard, puis des écrivains en bord de mer à La Baule)… /FT/
Œuvre à la UNE : Quatre caisses d’espace
Christian Prigent et Mathias Pérez, Quatre caisses d’espace, Carte Blanche, juin 2010, tirage limité à 500 exemplaires numérotés et signés, 70 €.
Trouée blanche et grise dans l’univers numérisé, cet ouvrage artisanal s’offre à vous comme une voûte poétique à huit caissons : l’octave vous ouvre (vers) l’infini … Vous ouvrez cette boîte de Pandore que constitue la couverture à rabats… et, à l’intérieur de chaque cahier cartonné (de chaque "caisson"), le jeu de miroirs entre encre noire et encre de Chine vous plonge dans un vertigineux tourbillon sidéral/infinitésimal, où l’on croise "exoplanètes, endogamètes, / Magnétosphères & mutagènes"… Le poète et le peintre se confrontent à une materia prima combinant les deux infinis ; dans cette tétralogie picturale/scripturale, le délié du texte décousu main comme du geste artistique nous ramène à l’essentiel : être/non-être, matière/anti-matière, fini/infini, actuel/virtuel…
Aucun transport de l’esprit et d’essence ; nul envol "vers les empyrées", nulle exploration métaphysique : cap Canaveral via Carnaval ! "Cap au pire ! Cap au pire !" Au ras des chieries et des vacheries… L’essentialisme comme la célébration n’étant pas de mise, restent la trouée phonoptique, les fulgurations/déflagrations formelles… Visées : "désintégrer la bavasse / Qui tout autour nourrit la crasse", accélérer et faire exploser les particules signifiantes…
Libr-brèves
► D’ici là, revue de détails dirigée par Pierre Ménard sur publie.net n° 5, printemps/Eté 2010 : Le coeur est voyageur, l’avenir est au hasard.
Textes, images, son de Joël Baqué, Claude Favre, Luc Dall’Armellina, Philippe De Jonckeere, Sandra Moussempès, Pierre Ménard, Florence Noël, Caroline Diaz, David Lespiau, Anne Kawala, Christophe Marchand-Kiss, Colette Tron…
► Voici l’atelier d’écriture que propose Pierre Ménard sur son blog Liminaire, à partir de Suzanne DOPPELT, Lazy Suzie (en renvoyant au long article paru sur LIBR-CRITIQUE) : "Mener une réflexion sur ce que l’on croit voir et ce dont il faut douter toujours un peu. Écrire un texte qui parle de peinture, de ces images qui, pour être construites, sont projetées dans un espace confiné, la camera obscura qui est aussi bien un espace mental ou bien celui de l’œil, lui-même une chambre noire. Ou encore de ces images qui voyagent dehors, dans le paysage, le lieu privilégié de la métamorphose. Dresser un inventaire poétique du monde caractérisé par une mosaïque d’images (é)mouvantes à la création d’un nouvel objet poétique.
► Du mercredi 14 juillet (17H) au dimanche 18 juillet à 14H : Ecrivains en bord de mer à La Baule.
Sont invités cette année à ces Rencontres littéraires : Julien d’Abrigeon, Philippe Adam, Stéphane Audeguy, Laurent Binet, Hélène Gaudy, Maylis de Kerangal, Lola Lafon, Mathieu Larnaudie, Laure Limongi, Philippe Ollé-Laprune, Oliver Rohe, Pierre Senges, David Toscana.