Dominique Dussidour, Si c’est l’enfer qu’il voit, Dans l’atelier d’Edvard Munch, Gallimard, col. L’un et l’autre, 241.p. ISBN: 2-07-078119-4, 19,9 €
Extrait :
il est le peintre qui a dévié chacun de ses cris jusqu’au bout de ses doigts, technique de la dérivation, les doigts de qui crie en silence car s’il avait commencé de crier il aurait commencé tôt, à la mort de sa mère, à la mort de sa soeur dans un asile d’aliénés, et pourquoi ne crier qu’aux morts, les naissances aussi sont douleurs, s’il avait crié à la mort il aurait crié à la naissance de son amour[…]
s’il avait commencé de crier aucune journée ne lui serait restée pour peindre, voilà la vérité, c’est qu’il en faut, des jours, pour apprendre à peindre; tellement de jours qu’il ne vous en reste plus pour crier, revoilà la vérité, le choix qu’il avait fait à dix-sept ans, il aurait aussi bien noté dans son journal : j’ai décidé de ne pas crier
Premières impressions :
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