BOXON, n° 27 : "Bounty divine", automne-hiver 2011-2012, 48 pages, 3,50 €. Commander à BOXON chez Gilles Cabut, 13 quai Pierre Scize 69009 Lyon (20 € l’abonnement annuel) ; association Glottes en stock = BOXON + Tapin] / gilles.cabut@gmail.com

Le collectif BOXON n’est pas prêt de s’aligner sur le « poétiquement correct », comme en témoigne cette 27^ième livraison de sa revue.

Du côté des « poésies actuelles », elle ouvre ses pages aux expérimentations formelles et attire dans ses filets à petites mailles les débordements textuels les plus audacieux. Au-delà de son noyau dur constitué par Gilles Cabut, chef de gang, Cyrille Bret, Julien d’Abrigeon, Georges Hassomeris, Cosima Weiter, Gilles Dumoulin, Patrice Luchet, Sophie Nivet, Jean-Luc Michel, Hugonnaud, BOXON ratisse principalement parmi les travaux de la nouvelle génération. Et si le fouillis de textes collectés présente des intérêts inégaux il recèle toujours d’agréables surprises. Ainsi, dans ce numéro 27, ai-je été séduit par le texte visuel de Daniel Cabanis : « Onomastique élastique / Grand combat. » Plus loin, deux pages hilarantes du trio D’Abrigeon, Fabre, Chazel sur le thème « j’ai rencontré Jean-Jacques Rousseau. » Ceux qui auront pu lire l’un des derniers ouvrages de Patrick Dubost, « Dans la neige », découvriront ici le début dans une version partiellement asyllabique, nettement plus difficile d’accès. Et puis, vous voilà le héros d’une aventure écrite par Nicolas Chazel, où vous pouvez opter pour le chapitre de votre choix. Beaucoup de textes visuels, à voir et lire sur place. Pour l’anecdote, Georges Hassomeris est absent de ce numéro pour raison de « grève générale sauvage prolongée à durée indéterminée. » L’esprit BOXON est vivifiant. N’en déplaise aux gardiens du Temple Poésie il contribue au désenclavement du genre en ouvrant, sinon de nouvelles perspectives, d’agréables clairières.