Chloé Delaume, La Dernière Fille avant la guerre, éditions naïve, coll. « sessions », 2007, 117 pages, 12 € ISBN : 978-2-35021-099-5
Quatrième de couverture
Août 1983 j’entends, je me lève et je marche. C’est l’appel de l’Aventurier. Je suis si désolée, Chloé. Vraiment si désolée que ce soit la vérité. Mon corps avant ma tête, le corps avant la tête, pour moi ça c’est passé comme ça, le réveil. J’ai compris que j’étais vivante puisque j’éprouvais du désir. Moi aussi j’aurais préféré que ce soit la faute à Wagner, manque de pot, c’est tombé sur Nicola Sirkis.
Chloé Delaume redonne vie à Anne, l’ancien moi du dedans, celui d’avant la destruction du dossier Indochine (1995), celui qui fut fan du groupe dans les années 80 et même après, quand il passa au purgatoire. Oscillant entre je et elle, barbotant dans le jus de mémoire, Chloé Delaume restitue cette folie obsessionnelle qui lui a fait traverser l’adolescence un casque vissé sur les oreilles.
Sans se départir de la puissance poétique qui caractérise son écriture, poursuivant ses interrogations sur le personnage de fiction, elle raconte avec humour ce que c’est qu’être une fan revendiquée, puis cachée (forcément) d’Indochine.
Premières impressions
Depuis la toute fin du siècle dernier, dans ses récits comme sur son site www.chloedelaume.net, Chloé Delaume (née en 1973) ne cesse de faire d’elle-même la matière de son écriture. « Déjections égotiques » ? Certainement pas ici. Plutôt une écriture du dédoublement, qui oscille entre « je », « tu » et « elle », pour explorer le syndrome du fan. Une écriture ludique et métaphorique, toujours inventive, qui ne peut manquer de séduire, voire de fasciner le lecteur. /FT/
La littérature française a atteint son dernier stade d’infantilsiation avancée avec de tesl livres et des telles critiques: cela est-il sérieux ? Quand cessera-t-on de croire que des gens qui ont cru se mettre à écrire (Delaume, Beigbeder, Rey, etc.) pour ne devenir que chroniqueurs télé sont VRAIMENT des écrivains ? De qui se moque-t-on ? Quel est ce nihilisme rampant de la bêtise ? Un livre de Chloé Delaume sur ses annés Indochien-chien : mais ON S’EN FOUT ! Sidérant qu’on puisse même en PARLER ! Il y a un siècle, Nietzsche écrivait « Le cas Wagner », aujourd’hui Delaume la midinette nous inflige ses « années Indochine »: en somme rien d’étonnant après Darieussecq qui, lors de sa première interview télé (par Pivot) déclara qu’elle avait appris à écrire en lisant « Oui-Oui »… Cette génération au service de l’abêtissement financier n’aura décidémment RIEN apporté et contribué à l’effondrement intellectuel français: dès qu’on lui demande de PENSER vraiment, elle crie à la provocation ou au néo-conservatisme. Génération sucettes…
Oui…Oui…
Il ne s’agit évidemment pas de ranger Delaume parmi les « grands écrivains » d’aujourd’hui…Mais est-il sérieux de mettre Delaume et Beigbeder sur le même plan ?
Est-il sérieux de porter des jugements aussi peu nuancés ?
Comme les écritures de soi font partie de mon champ critique depuis une dizaine d’années, rendez-vous la semaine prochaine pour une analyse plus pointue de la posture Delaume…
@ soyons sérieux > Tout d’abord la note de Fabrice Thumerel n’est pas une critique, mais seulement une première impression.
Ensuite pour ce qui concerne « grands écrivains » ou « petits » je ne pense pas que le critère soit pertinent.
Dans tous les cas, Chloé Delaume depuis les Moufflettes d’Atropos, en passant par le Cri du sablier, son texte sur la vie SIMS, etc… interroge la construction de l’ego-fiction et ses supports possibles de représentation, ou bien les structures permettant cette forme de réflexivité.
Loin de Beigbéder ou d’autres, cette mise en question de soi, est impliquée simultanément dans une mise en question politique de la présence du sujet. Ce qui ressort de son parcours lié aux jeunes avant-gardes des années 90, notamment ce que fut le collectif EvidenZ, dont elle fut co-créatrice avec MBK de la revue.
Pour sa présence TV, il ne faut pas inverser cause et effet, je trouve cela un peu caricatural, et pour tout dire de mauvaise foi, d’accuser Chloé Delaume de ne vouloir être qu’une people télévisuelle. Son engagement littéraire, notamment auprès de petites maisons d’édition [ex, avec ère], marque ceci.
Est-ce qu’il n’y a d’écrivains que non médiatisés ?Est-ce que la médiatisation d’un écrivain serait de l’ordre de son irréversible altération ?
je ne crois pas.
Je n’ai pas trop aimé le livre, peut-être est-ce du au fait qu’il s’agit d’un livre de commande ? et la nostalgie pour les années 80 qu’il suggère, génération Casimir incluse, me semble relativement assomante. Mais bon, cela ne suffit pas à réduire Chloé Delaume à un écrivain devenu animateur télé (elle n’a rien à voir avec un type comme Beigbeder, il n’est pas sérieux de les assimiler !).
livre trop compliqué ca lire. ses explications partent dans tous les sens. je suis decus