[Livre] La vérité, jusqu'à la faute de Jean-Paul Michel

[Livre] La vérité, jusqu’à la faute de Jean-Paul Michel

avril 30, 2007
in Category: Livres reçus, UNE
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jp_michel.jpgJean-Paul Michel, La vérité, jusqu’à la faute, ed. Verticales, 117 p. ISBN : 978-2-07-078345-8, 12,5 €.
[site de l’éditeur]
4ème de couverture :
S’il était donné à l’auteur de former un voeu pour ces pages, ce serait qu’elles rendent un peu la surprise des vérités vécues, sans autre soucié que de concision et d’intensité.
Jean-Paul Michel est né en 1948. Fondateur et directeur des éditions William Blake & Co, il est l’auteur de plusieurs volumes de poésie. La vérité, jusqu’à la faute marque chez lui un passage nouveau à la prose.

Premières impressions :
Il y a de cela quelques mois, j’avais présenté : “Pour moi dit-il, hélas j’écris avec des ciseaux” Via di levare, entretiens de Michaël Sebban [ici] en montrant en quel sens il y avait une opération poétique précise dans le travail de Jean-Paul Michel [ici]. La vérité, jusqu’à la faute, revient largement sur le rapport de Jean-Paul Michel à la poésie et l’art. Il s’agit de montrer, de quelle manière pour lui, l’écriture et l’art se rapprochent d’un acte de foi, qui implique nécessairement de faire surgir pour ressentir une forme de vérité et de beauté, le négatif, le mal, la catastrophe : « Les artistes déforment leur visage pour toucher. Ce sacrilège est nécessaire ».
La faute comme nécessité pour s’ouvrir à ce qui dépasse l’homme, le Destin, ce que l’on pourrait appeler « Divin » sans que cela soit réductible d’aucune façon à la religion, mais « Divin » au sens de cela qui ne fait plus signe par exemple chez Hölderlin, dans la dernière version de Patmos. Jean-Paul Michel, à partir de ses annotations en prose, témoignent ainsi intimement de ce travail sur soi de l’écriture comme ouverture à ce qui déborde, comme trace aussi de cela qui déborde en soi, car « l’écriture n’est pas là pour dire. Elle est là pour être ». Il montre comment, une forme de pureté est liée à l’écriture, une forme de sainteté, mais au sens bataillien d’une sainteté qui traverse l’opacité la plus noire du réel et de soi : « L’abjection n’est connue que des saints » « La sainteté ne peut naître que d’une relation limite à l’horreur ».
Un livre très fort sur l’expérience poétique des limites./PB/

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rédaction

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