[Livre] Barnaba de Marie Delvigne

[Livre] Barnaba de Marie Delvigne

octobre 2, 2007
in Category: Livres reçus, UNE
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bandedelvigne.jpg Marie Delvigne, Barnaba, préface de Raymond Féderman, IDP éditeur, 20 p.
ISBN : 978-2-9153-58377
Prix : 5 €. Adresse pour commander : IDP éditeur, la tuilerie 69860 Ouroux. [site]
Extrait de la préface de Raymon Féderman :
~~que c’est beau ~~
c’est si beau qu’il ne faut pas expliquer
BARNABA
il faut seulement l’admirer
et dire merde que c’est génial!

Notes de lecture :
Marie Delvigne, dont nous avions déjà parlé à propos de son petit roman Rouge, nous donne à lire, avec ce petit livre un travail davantage poétique. Je dirai même plus davantage dynamique et bien plus maitrisé au niveau de la langue et de son style que ne l’était son premier livre, qui en certains endroits étaient convenus.
BARNABA ? BARNABA ? Qu’est-ce ? Ce féminin de Barnabé, cette mixture de Barnabé et Barbara… Et qu’est-ce que ce ni ? Ce ni, Ni NI NI, qui vient sans cesse ponctuer le texte, en faire pivoter les motifs, en permettre la ligne d’ouverture ?
Ce texte, s’il repose sur des énigmes, pour autant il n’est pas énigmatique. Marie Delvigne ne développe pas malgré l’apparence une poésie hermétique, s’enfermant dans une langue nouée qui par accumulation des vocables, peut, parfois, en devenir incompréhensibles, éreintantes inutilement. Marie Delvigne, jouant avec la signification de ce Barnaba, se joue en fait de notre compréhension, et ceci dans le flux tout d’abord, d’un abécédaire inapparent, qu’il est jubilatoire de lire, dont la langue légère est entrainante:
« Ceci n’est pas un cercle noir
Ni the ménagère de 50 ans
QUE Muet-Mute en Mutation soit trop déf à donf pour Que le
moins soit l’équivalent d’un trop vital
Oui des trous de /////mémoire de l’émoi moi re re moi morne
l’automne je sens mon corps a-tone
Nu Ni-même moi Ni m’aime moi Mi-Haine Mi-aime
QUE No man’s land
Nobody is perfect
OUI Non
dire
NON »
Rythme rapide, variation des vocables, l’ensemble de ces 20 pages témoignent d’un très beau travail poétique, même si in fine, il est évident, que nous n’avons à faire encore qu’à une des étapes du travail de ce Barnaba, ce qui ressort parfaitement de la dernière partie, plus conventionnelle tout à la fois ans sa langue et ce qu’elle énonce./Philippe Boisnard/

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rédaction

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2 comments

  1. Delvigne Marie

    Barnaba est un texte dynamique et vibrant. Contraction évidente de Barbara/Barbare et de Barnabé et/ou de Bénabar, le chanteur, Barnaba signifie en araméen : le Prophète! Et quel prophète qui se joue en circles noirs, blancs et rouges pour nous dire – entre autres – qu’il nous faut nous méfier de Bob L’éponge (l’affreux jojo) et blablate en prophète fou à propos de la sale manie qu’ont certains d’entre nous de vouloir s’immoler par le feu…

    «Tu as inventé un nouveau genre d’écriture, Marie, tu es comme sur un fil entre théâtre et poésie mais surtout tu nous fais naviguer sur tous les registres émotionnels possibles » Federman, l’ami écrivain franco-américain.

    OUTIL D’ECRITURE, machine à casser de l’ange, ce texte condense des petits bouts du monde comme pour mieux les absorber > scènes de la vie infra-ordinaire, des mots, des regards a-perçus et surtout un DIRE qui fouille notre champ perceptif au scalpel pour atteindre l’angle mort –
    Un texte en trous noirs qui s’annihile lui-même donc. En trois modules (noir, blanc et rouge) de l’écriture en spirale où le lecteur se laisse absorber, aspirer. De l’écriture en faux circles mais en une spirale // Barnaba penserait = spirale ADNatiK
    Des intermèdes – interludes ? Comme des pauses où le lecteur ou le spectateur croit sortir de la litanie du NI NI NI NI, que, que, contre, contre, oui, oui, oui > foirades obsessionnelles à la Beckett.
    Texte qui n’en finit pas, Barnaba n’a pas fini de faire parler de Barnaba…

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