Cracher dans la soupe [extrait] Antoine Boute
cracher la cruauté le sein de mes amies est à arracher ventre à terre
croûtes à l’affût de barbituriques à l’aisselle le sang menstruel participe de violences à famines tout le long du sursis la cruauté même de dire oui de dire oui je vais boire ça le liquide pâte même où je crache
processus de déssalinisation de la langue à l’œil oui mais le fric dans l’aine de mes amies les filles les filles putes ont pris possession de ça
la cervelle et l’œil le ventre la peau de mon nez j’ai une pute au cerveau
et dans l’oeil également la gorge s’en mêle dédales de viande parcourir des plaines et des plaines en compagnie d’amazones sein arraché à boire leur sang dans des coupes je crache au liquide bois le liquide
et je dis tiens coupe ta paume regarde-moi et laisse-moi te couper la paume et elle également qui me coupe la paume la cuisse du sang essaie
sida qui te prend à être faible tout faible et entier pâle l’aorte gambade
le sexuel timide se met à bouger frotter les berges les berges les corps des autres affine la coupe durcie attends-toi pas à ce que pour toi le sang coagule gangrène imminente du pénis c’est triste de voir ça je suis explosé de cruel débile nage à la manière de pissées viandes et couches d’orties constamment constamment la défonce du cèdre au cerveau cavaler aux plaines cavaler cavaler aux plaines abdiquer
la violence fait se barbouiller la face jusque loin tu vois la résistance de l’os là au fond du corps bouffi de l’autre où tu plonges toi là ta fête à toi
la fête c’est la fête la fête toute vraie moi je dis et la pisse à l’œil pisse
c’est quoi de plus cruel macaque que de se pisser rire dévorer blanc
s’arque alors vas-y arque arque-toi le dos vas-y arque-toi le dos on voit
comment les corps se mettent en cascade les palourdes à l’étron le menu frotti-frotta mes amies sont toutes guêpes des guêpes à les cuisses le sanguin s’infecte je te dis de bouffer alors bouffe je crache nous crachons à la bouche lèvre ou bien l’œil de l’autre l’autrui de la gorge duquel
gorge duquel mettre se mettre rancart rendez-vous technique sablé avec orties cruelles ta gueule cruelle la défroque est tordue à nos peaux la défroque maintient l’aine elle bien basse je te jure ces filles tordent
elles brassent l’obscénité même avec entendement l’agir sang j’aime sang j’aime c’est quoi le pli entre menstrues guêpes les orties et cette paume là
l’eau déchargée de douleur ou l’autre d’entre elles l’eau monte ici
le charisme en chemin se faire foutre de lumière le feu roucoule ou croupit au ventre le feu décharge aux culs chacun sa lessive je bouffe les draps les viandes je mange avale j’affectionne de mâcher les entrailles
l’odeur de l’autre pet destruction l’œil cadavre chargé de plaire je plais je fais plaire mes amies plaisent et bouffent se font bouffer ça suffit non ça suffit pas c’est pas non c’est pas assez c’est pas assez elles pissent le rire est aveugle sarclé haut bicoque triviale à se mettre là nez groin à l’os de l’autre en tant qu’autre diction de viande en bouche j’ai mis la farce à faisander ton pli de peaux là vulve qui parle frotte
les filles et la guerre filles et la gorge la peste et l’occident le citron tord
je mords aux lèvres qui se mettent à parler je frotte ma technique à la glaise souches molles de la débandade calculée des coups à prendre des avals de liquide le pus se forme à nos paumes que tu coupes nous coupons les plissures il s’agit de savoir tendre le ventre la cuisse écarte
et le fric écarte le fric écarte il y a vilaine et fureur à pisser c’est doux là contre toi ma peau ta peau tiède mi-tiède ton odeur graisse l’air
la graisse de l’air n’est pas ce qui sèche le pli le pli ne sèche pas crache toi là contre aine et bordels tics occasionnels à se foutre par terre en bas grosse tache de sang menstrues asséchées ça y est les amazones au pays
ANTOINE BOUTE LE PEUPLE AURA TA PEAU TU VERRAS CA VA SAIGNER ROUGE ON VA TE BOIRE LE SANG ET TARTINER LES BISCOTTES AVEC POUR LES PETITS NENFANTS DU FUTUR