Tout d’abord, je laisse la parole à Julien D’Abrigeon, qui a pris son clavier le plus zélé pour annoncer la nouvelle :
« Une vraie grande bonne nouvelle concernant T.A.P.I.N. et BoXoN!!!
http://tapin.free.fr
Parce que, dès sa création, en 1997, BoXoN était à « 10 balles » parce qu’on en avait marre de ne pas pouvoir liredes revues de poésie à moins de 100 francs
Parce que, depuis toujours, on a tout fait pour qu’une revue de poésie soit accessible à tous, sans chichis et tralala
Parce que TAPIN a été créé par BoXoN dans ce but, diffuser gratuitement, facilement,la poésie contemporaine, l’encourager, l’offrir
Parce qu’on a toujours eu comme cri de guerre : « A bas le papier Vélin ! »
Parce que ces numéros sont épuisés, et que, dès le numéro 2, le mot d’ordre a été « ce numéro annule le précédent »
Parce qu’on ne retire pas de BoXoN, mais que comme un beaujolais, on en tire un nouveau
Parce que nous avons toujours été une association à but NON LUCRATIF.
Parce qu’on en a envie :
LES NUMEROS EPUISES DE BoXoN SERONT DESORMAIS CONSULTABLES, TELECHARGEABLES, LISIBLES, IMPRIMABLES EN LIGNE SUR T.A.P.I.N.
Dés aujourd’hui les numéros 1 à 5 (de 1997 à 1999) sont en ligne dans la section BoxoN de T.A.P.I.N. Chacun fait environ 12Mo, cela prend environ 4 minutes pour une connexion adsl 512ko. Ce sont des fichiers PDF lisibles par tous, d’une très bonne qualité, rendant parfaitement le fameux grain de photocopieuse bon marché BoXoN !!!
Vous retrouverez dans l’historique n°1 (1997):
Cabut d’Abrigeon Bobillot Brigaud Dumoulin Fabre Michel Bachelard Robespierre Laforgue
dans le non-moins historique n°2 (1998):
Cabut Helissen Blaine Brunaux Trantino Dumoulin Michel Robinet Clemens Bobillot Bret d’Abrigeon Ferhat Bachelard Meneghin…
dans le non-non moins historique n°3 (1998):
Bret Ulrich Jeanjean Brunaux Cabut Robinet Tarkos Hassomeris Luchet Dumoulin Justamante Tardy Michel Hugonnaud Prigent d’Abrigeon Blaine Morganii Lambert Pennequin Gavard-Perret
dans le non-non-non moins historique n°4 (1999):
Cabut Pennequin Bret Bobillot Quintane Tardy Padin Spence Dumoulin Domerg Luchet Hassoméris Suel Michel Beurard-Valdoye Bory d’Abrigeon Lavrille Barbet Dubost Robinet Blaine
dans le non-non-non-non moins historique n°5 (1999):
Bret, L’Epongistes, Michel, Manon, Tardy, Buschinger, Pennequin, Luchet, Dubost, Noon, Justamante, Robinet, Lavrille, Hugonnaud, d’Abrigeon, Hassoméris, Barbet, Cabut, Lemaire, Aguiar, Bobillot, Prigent, Yvroud, Dumoulin
Les n°6 à 12 seront mis en ligne petit à petit.
Quant au prochain numéro 19, on travaille actuellement sur la couverture… La sortie est donc pus ou moins imminente.
N’hésitez pas à relayer cette info, à echanger les fichiers, à imprimer BoXoN, à le donner, l’envoyer, le partager, l’oublier, le perdre, le laisser trainer.
BoXoN est la plus ouverte des maisons de poésie, la moins chère, elle circule…
Julien d’Abrigeon pour BoXoN/T.A.P.I.N.
Le groupuscule BoxoN est composé du chet Gilles Cabut et de ses sbires (par ordre alphabétique) : Julien d’Abrigeon, Thomas Braichet, Cyrille Bret, Gilles Dumoulin, Georges Hassomeris, Christel Hugonnaud, Jean-Luc Michel (à qui vous devez ce travail de numérisation) et Cosima Weiter. »
Enfin, les introuvables de Boxon vont pouvoir de nouveau être lu.
On se souviendra du n°1, avec en couverture des oreilles sans tête, encadrant le titre. On se souviendra de ce titre annonciateur, précurseur, prophète, de l’éditorial : « BOXON (Pour sortir du bordel) ». Bordel, la revue de Stéphane Millon, fort médiocre par moment au vue de ce que l’on peut en lire en ligne, n’était pas inventée, sans doute aucunement dans les cartons, que déjà, le gérant de BOXON avertissait : sortez-en avant même que cela naisse. On se souviendra dans ce numéro 1 de la présence de Bobillot, inscrivant en quelque sorte un horizon d’affinité : celle des recherches en poésie sonore.
On se souviendra ensuite de ce n°2 (tient, elle récidive) avec pour couverture un fameux téléphone, qui deviendra mythique, devenant la marque du site TAPIN que l’un d’entre eux développera : Julien d’Abrigeon, Numéro 2, dont l’exergue au gai savoir nietzschéen précisait encore mieux le projet : « … tout y est pétulance, inquiétude, contradiction, comme un temps d’avril, si bien qu’on y est constamment rappelé à l’hiver encore tout récent comme la victoire remportée sur l’hiver, à cette victoire qui vient, qui doit venir, qui peut-être est déjà venue« . Cette exergue, si elle correspondait bien à la date de publication (Printemps 1998), toutefois proclamait peut-être aussi, une sorte de nouvel élan dans la poésie contemporaine française, ce qui se fit avec la multiplication des revues à la fin des années 90 et au tout début du XXIème siècle (Facial, Poésie-Express, PlastiQ, TIJA, EvidenZ, etc…), venant renforcer l’élan pris depuis la fin des années 80 par Fusées (qui prenant la suitee de TXT en réévalue les enjeux généalogiques esthétiques et politiques) et JAVA dirigé par le trio de mousquetaire Espitallier, Maestri, Sivan. Dans ce nouveau numéro, une figure apparaissait, posant un nouvel horizon de devenir et d’affinité : Julien Blaine.
Puis il y eut un 3ème numéro. jamais deux sans trois, l’aventure était bien partie, comme irrésistible. Numéro clamant haut et fort : « Avis à la copulation« , haut et fort son thème prétextuel en étendard de porno-graphè. Dedans, une foule d’auteur, deux par deux pour se tenir chaud en cet hiver 98-99 : Pennequin, Tarkos, Brunaux, Hassoméris, Luchet et tant d’autres.
Voilà, Pour le début, ensuite les numéros se suivirent, souvent sans se ressembler (jusqu’au fameux numéro vinicole).
BOXON, malgré un certain nombre de critiques possibles, a gagné ses lettres de noblesse, posant la technique du shaker comme agencement pertinent pour une revue de poésie contemporaine. BOXON est bien une boîte, comme je l’écrivais déjà en 2000, une boîte en composition décomposition permanente : un BOXON.