[CD+livret] Ralbum, ed. Léo Scheer

[CD+livret] Ralbum, ed. Léo Scheer

mai 17, 2008
in Category: chroniques, Livres reçus, Non classé, UNE
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   Ralbum, CD audio 12 titres + livret des textes 54 p., ed. Léo Scheer, col. Laureli, ISBN: 978-7561-0132-3. 19€50 [myspace].

[4ème de couverture]
Des écrivains rencontrent des musiciens pour exprimer leur ras-le-bol (rouge) face à l’époque. On y parle de l’affadissement des valeurs politiques, d’un président nucléaire qui ne pense qu’à son ego, des rêves de la société de consommation, des ouvriers sans papiers, de la redémolition de Nisard de Chevillard, de la peur sociale, brutale, animale qui tétanise… le tout dans un pop-rock, à la fois mélodique et sans concessions. Un hymne au vouloir-vivre dans un temps de manque. Avec :
Arm – Stéphane Bérard – François Bon – Benoît Burello – Eric Chevillard – Nicolas Coutter – Gaël Desbois – Claire Guezengar – Laure Limongi – Yann Linaar – Jérôme Mauche – Olivier Meellano – Eric Meunié – Thomas Poli – Nathalie Quintane – Nathalie Talec – Emmanuel Tugny – David Wahl
Et des participations de :
Dominique A – Yoann Buffeteau – David Euverte – Benjamain Ledauphin – Robert Le Magnifique – Vincent Mourion – Cédric Moutier – Pascal Pellan.

[Chronique]
L’idée de cet album a priori était excellente. Se réapproprier en 2008, la possibilité d’une critique sociale, d’un cri de vie, non plus seulement dans le cadre de l’écriture et de ses supports privilégiés, le livre ou le web, mais dans une autre forme de médium, plus immédiatement accessible pour un large public : la musique et ce qu’elle permet de transmettre aussi bien linguistiquement qu’émotionnellement. Car de toute part assaillis quotidiennement par l’idéologie dominante, celle d’une ère post-politique, où, comme le prédisait Carl Schmitt l’économique a subordonné la dimension performative du politique, il est certain que pour ceux qui ont le souci de la question du politique, et de ce qui pourrait être la relation humaine qui lui est liée, notre époque témoigne tout à la fois d’un cynisme extrême et d’une dureté pour les faibles qui ne peut être ignorée. Donc ras-le-bol. Album du ras-le-bol. RALBUM.

L’idée a priori était excellente, mais reste qu’à l’écoute et à la lecture, je reste un peu sur ma faim, déçu, comme si ce ras-le-bol n’avait pas réussi à trouver sa juste expression, comme si pris dans l’étau de l’idéologie actuelle, les participants dans leur enssemble témoignaient non pas d’un ras-le-bol, mais bien plutôt d’une forme de nostalgie, de défaite, d’impuissance. Car c’est bien le sentiment que j’éprouve. Cet album, sage dans son ensemble, doucereux par moment au niveau des mélodies, relativement classique dans la majorité de ses compositions (à savoir se démarquant peu d’une production musicale certes de qualité, mais toutefois conventionnelle), plus que de tenter une effraction de l’époque, semble surtout marquer un état de relative impuissance à créer un forçage du politique, ou même une reprise percutante des enjeux actuels du pouvoir[1]J’emploie le terme badiousien de forçage, au sens de la possibilité de créer une forme d’événement. Je ne le mets pas spécifiquement en liaison avec les avant-gardes, comme il a pu le faire dans Siècle. La question d’un événement, à savoir de quelque chose qui apparaît et qui impose de se resituer face à ce qui seprésente. Le disque RALBUM, ne me semble pas impliquer du fait de sa facture musicale et poétique, de remise en perspective de la position de l’auditeur.. Les compositions d’Olivier Mellano, de réelle qualité mélodique, me paraissent justement payer une maîtrise — sans doute trop grande, trop attendue et conventionnelle, sans originalité à mon sens — qui ne permet pas de surprise, de destabilisation. Un ras-le-bol, ROUGE, aurait pu, aurait sans doute du, explorer des voies plus à même d’exprimer justement ce sentiment exacerbé. Poser le ROUGE, semblait impliquer une tension qui peine à apparaître. Ici le ras-le-bol, n’est pas énervé, mais il semble timoré, hésitant, ne pas exprimer dans la plupart des textes, ce qui a lieu, là. Il y aurait par conséquent un écart entre ce qui est annoncé "le ras-le-bol (rouge)" et ce qui est réalisé. distance de l’intention et de la réalisation. Dans une époque où, les mots ont été tétanisés au niveau de la sphère médiatique, où les périphrases neuralisent les expressions les plus immédiates, où l’espace du dire politique est en grande partie sous l’idéologie du verbalement correct, il aurait été peut-être intéressant d’explorer d’autres formes d’expression, moins retenue, mimant moins le fait d’être de la chanson, en tout cas, ce type de chanson. Ici, on ne peut pas ne pas mettre en miroir ce qui peut être exprimé littérairement dans le champ contemporain, et de l’autre, cette expérience, du fait que Laure Limongi, directrice d’une des plus pertinentes collections actuellement avec Laureli, connaît parfaitement le champ litéraire contemporain. Le ras-le-bol, on le voit par exemple, dans l’excellent Pas de tombeau pour Mesrine de Charles Pennequin, ras-le-bol tétanisant d’emblée par cette voix qui dit la vie en son étouffement, la vie qui parce qu’étouffée peut devenir imprévisible, violente, allant jusqu’à la connerie. Il me paraît clair, que mis l’un en face de l’autre, le ras-le-bol du Ralbum, semble véhiculé une moindre tension.

De plus, il me semble qu’il faudrait réfléchir la question de la chanson du point de vue de son cadre médiatique de réception. Si pour une part, Laure Limongi repose parfaitement la question des frontières et des porosités entre les pratiques, en éditant ce RALBUM, dans sa collection, reste que la question de la chanson et de la musique, dans une ère où elle a pris une importance prédominante du point de vue de l’espace médiatique, n’est pas anodine, mais demande à réfléchir ses modalités d’intervention. Est-ce que la chanson telle qu’elle est conçue dans le RALBUM peut être audible, à savoir entendue, pour ce qu’elle propose ? Est-ce que la formalisation esthético-sonore qui caractérise cette réalisation permet de se saisir pleinement de ce qui est déclaré être un ras-le-bol ? Autant de questions que je laisse ouverte [2]Pour indice de réflexion, je crois que nous avons à faire, avec le clip/musique de Justice STRESS, à l’un des phénomènes les plus intéressants de la musique française actuellement. La suspension de jugement ouverte par l’approche esthétique de Gavras, liée au son dans la lignée des meilleurs morceaux de Laurent Garnier des années 97-98, semble ouvrir un espace de réflexion et de questionnement, que peu de réalisation musicale avait réussi. En montrant, froidement, par une forme de neutralisation esthétique aussi bien du son que de l’image, une violence crue et sans raison, très étrangement, est apparu un espace de questionnement où toutes les thèses s’affrontent. Plus que de donner raison à une thèse, ce qui est mis en évidence c’est bien le caractère problématique de l’oeuvre et de son sens. Elle devient le miroire des contradictions de lecture d’une époque. C’est pourquoi par exemple je tiens ce travail de Justice et de Gavras comme l’un des plus percutants quant aux possibilités d’un impact politico-médiatique..

[ note annexe sur une réflexion du rouge en politique] Ceci vient du fait que les textes dans leur ensemble, au lieu de se poser dans la formation d’un mythe du politique en vue d’un forçage de l’époque, sont reliés pour un certain nombre au mythe d’un mythe. J’explique. La commémoration de mai 68, aura été manquée dans la plupart des tentatives que j’aperçois (performances, textes, etc), du fait que cette commémoration mythifie ce qui a été la création d’un espace politique lié à une fondation mythique. La fondation liée au mythe en 68 est clair. Que cela soit la volonté de l’impossible revendiquée, que cela soit cette plage qui se cache sous les pavés. C’est parce que les manifestants ont posé un mythe politique en 68 (mythe d’une société, mythe de la liberté individuelle, mythe de la singularité contre la masse asservie), et qu’ils ont voulu incarner ce mythe, qu’il y a eu transformation réelle du champ politiquo-social (certes pas dans le sens où ils l’avaient imaginé). Cette fondation mythique du politique au niveau de l’intentionnalité de la révolte est commune à la plupart des mouvements, et on pourrait la retrouver aussi bien dans des révolutions comme la révolution de 1789 (cf. le remarquable Du sublime en politique de Marc Richir), ou celle de la révolution culturelle maoiste. A chaque fois, ce qui préside à la transformation, et ce qui annule d’ailleurs le sublime révolutionnaire, c’est la postulation d’une fondation mythique, à savoir d’une vérité première qui doit être incarnée dans le mouvement révolutionnaire. Or, ce que l’on voit avec la commémoration de 68 et avec la nostalgie du Ralbum, c’est que l’on a pas ce type de fondation, mais surtout la référence à ce qui a lieu comme irrésistiblement dépassé : mythifié. On habite un mythe du passé, sans prendre la mesure qu’habiter un mythe du passé, c’est perdre la nécessité du présent comme création d’un fondement de l’action.

Parce que la plupart des chansons sont dans cette tenue, trop retenue, sans doute à mon sens trop classique (mais je l’avoue je ne suis pas fan a priori de ce type de chanson), nous entendons surtout de la crainte et du regret, plus qu’un appel à la liberté. De même, on aurait pu avoir une approche plus ludique, plus liée à la transformation post-moderne des valeurs, plus décalée, comme cela apparaît d’ailleurs avec les textes de Nathalie Quintane ou de Stéphane Bérard, mais non, la plupart des textes sont dans une posture sérieuse (un peu poseuse et moraliste)[3]Ici ce que j’indique, c’est que la majorité des textes, étant plus ou moins dénonciateur, critique vis-à-vis de l’état de fait de cet Etat, me semble surtout s’accorder à une forme de jugement moral vis-à-vis du politique fonctionnant sur la dichotomie entre eux qui sont causes et ceux qui assument les conséquences, par exemple les ouvriers, les citoyens anonymes. Or, je crois que cette dichotomie n’est plus fondée, les relations d’asservissement au niveau politique étant plus complexes, et d’ailleurs ayant toujours été plus complexes (cf. La Boétie entre autres). , qui voulant sans doute trop dire réellement ce qui a lieu, manque de puissance.
Reste que malgré cette analyse critique, certains morceaux m’ont plus touché que d’autres : celui de ARM, celui de Chevillard Démolir Nisard, ou encore le texte de François Bon.

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Philippe Boisnard

Co-fondateur de Libr-critique.com et administrateur du site. Publie en revue (JAVA, DOC(K)S, Fusees, Action Poetique, Talkie-Walkie ...). Fait de nombreuses lectures et performances videos/sonores. Vient de paraitre [+]decembre 2006 Anthologie aux editions bleu du ciel, sous la direction d'Henri Deluy. a paraitre : [+] mars 2007 : Pan Cake aux éditions Hermaphrodites.[roman] [+]mars 2007 : 22 avril, livre collectif, sous la direction d'Alain Jugnon, editions Le grand souffle [philosophie politique] [+]mai 2007 : c'est-à-dire, aux éditions L'ane qui butine [poesie] [+] juin 2007 : C.L.O.M (Joel Hubaut), aux éditions Le clou dans le fer [essai ethico-esthétique].

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203 comments

  1. L'internaute

    Bravo pour la franchise.
    Mais qu’est-ce qu’ils ont avec le rock en ce moment ? Qu’est-ce qu’on peut bien mettre dans un format standard de chanson pop-rock ?
    Il faudrait aller chercher des groupes qui déchirent + des voix qui déchirent. Des groupes qui déchirent le format.
    Le rock ( souvent du faux rock, aseptisé ) en ce moment, c’est vraiment l’entreprise de décérébration.
    Mort au format couplet refrain

    couplet refrain
    couplet refrain
    couplet refrain
    couperain reflet
    couprin refait
    couplet refrein
    couplaît refrain

  2. rédaction

    Euh. Ben oui L-C cultive quand même une certaine franchise (ce qui en passant ne me vaut pas que des amitiés (ce qui est absurde), mais cela importe peu). J’avais déjà dit cela dans l’émission Live du dimanche, mais là j’ai voulu précisé, notamment en liaison avec ce que j’écris ailleurs en philo-politique sur la question du redoublement mythique des commémorations révolutionnaires et la neutralisation du sens.
    Je suis tout à fait d’accord avec ce que tu dis : la question du rock se pose. Y a t il d’ailleurs un pop-rock français. Je fais partie de ceux qui pensent que le pop-rock est quasi-exclusivement anglais. Le jour où on a fait l’émission, nous étions avec des amis, dont l’une a écrit sur L-C, et qui est un peu une fan de rock et de pop, et justement elles snous expliquaient cette difficulté en france d’atteindre une qualité et une singularité qui apparaît outre-manche. Par contre en France, étrangement,nous avons une scène électro qui depuis maintenant 15 ans, est à la pointe, et qui n’a de cesse de faire des petits. Ici ce serait intéressant de faire une lecture comparée des deux. Je ne suis pas spécialiste de tout cela, donc je m’abstiendrai d’une telle lecture.

  3. Laure L

    Des goûts et des couleurs, etc, ne discutons pas. Il est logique, Philippe, quand on entend ton travail sonore, que tu penses cela des compositions du RALBUM. Et quelque part, j’en suis assez rassurée… Mais je ne peux pas te laisser parler de nostalgie post soixantuitarde ou de défaitisme concernant le RALBUM, c’est tout l’inverse ! Il a été écrit, composé, conçu, enregistré, mixé… dans un esprit de révolte euphorique. On est une vingtaine à avoir eu la chance de vivre ce moment unique et on est heureux de le faire partager. Et tous les jours, chacun, nous mettons en acte, à notre manière, la révolte du RALBUM, comme beaucoup – mais pas encore assez. Vous êtes déjà quelques milliers à l’avoir dans les mains, les autres peuvent entendre des extraits sur myspace (3 morceaux sur 12) : http://www.myspace.com/ralbum , alors, faites-vous notre idée. Pour instant, nous, les « Ralbeurs », on est fiers comme des bar-tabacs – comme dirait ma grand-mère de La Ciotat – tout d’abord de l’objet mais aussi de la reconnaissance d’écrivains et de musiciens que nous admirons (et qui feront sans doute bientôt partie de l’aventure…) et des nombreux témoignages de sympathie que nous recevons. Donc, on continue le combat ! Rendez-vous pour un RALBUM#2 en 2009.
    Voilà, ces choses posées, je ne prends pas le temps de répondre point par point parce que j’ai un livre à finir (c’est drôle, j’avais entendu dans ton émission, il me semble bien, que tu n’aimais pas Arm, tu as changé d’avis ? pourquoi ?) mais je pense avoir évoqué l’essentiel : révolte et euphorie.
    Pourquoi toujours tout regarder du même petit bout de lorgnette ? (Relire Tout le monde se ressemble, d’Emmanuel Hocquard, fort utile tout le temps.)

  4. Laure L

    … je n’avais pas lu ton commentaire ci-dessus avant de poster le mien, donc je réponds : tout d’abord une parenthèse, la pose de victime, hum, hum… tu sais bien que dès qu’on met un pied dans l’édition ou dans la poésie on n’a plus d’amis, voyons !
    😉
    Bon, plus sérieusement : il n’a jamais été question, dans sa conception, de commémorer 68 avec le RALBUM. Le texte d’intro l’explique très bien. Le RALBUM, c’est la rencontre d’Emmanuel Tugny et Olivier Mellano, il y a quelques années, souhaitant traduire musicalement leur ras-le-bol politique. Et notre décision, m’étant ajoutée à cette réflexion, de vraiment réaliser cet objet hybrique, rencontre d’écrivains et de musiciens.
    Une fois que le projet était lancé et bien lancé, je me suis rendue compte en feuilletant la presse qu’en mai, ce serait les quarante ans de mai 68. En bonne éditrice tâchant de ne pas être trop déficitaire histoire de pouvoir continuer à publier des livres que j’aime, j’ai dit : « hey, les garçons, et si on profitait de l’opération comm’ de mai 68 pour lancer le livre-disque ! » Voilà, c’était juste une manière d’être visible et d’avoir une mise en place pas trop dégueu – car ce livre est atypique dans la collection et qu’on sait bien que les objets hybrides du genre livre/disque se vendent mal… bref, malgré le casting, c’était quand même casse-gueule. Du moins, telle a été on analyse commerciale – pour appeler un chat un chat. Et j’ai essayé, comme toujours, avec des succès divers, hélas, de faire au mieux pour la diffusion de l’objet.
    Quant au débat pop rock français, je ne m’y lancerai pas et tu as en effet bien raison, Philippe, de t’abstenir. J’ajouterai juste que ça m’agace un peu ces complexes velléitaires français (oh, tellement français, pour le coup)… d’autant plus que les contre-exemples talentueux à vos propos défaitistes pullulent.
    Je n’ai rien contre les formes musicales fixes, mais à l’Internaute, je préciserai que les chansons couplets/refrain ne sont pas la majorité des chansons du RALBUM. Donc, à nouveau, allez-y voir ! (ça doit bien être en écoute en totalité à droite à gauche et bientôt en médiathèque…)

  5. Laure L

    …. je viens de recevoir un email de Remy Kolpa-Kolpoul qui présente le RALBUM cette semaine sur NOVA dans son émission « L’Eléphant
    effervescent », à 20h40, mais il ne sait pas encore quel jour… Pour ceux qui veulent en savoir plus, à vos radios !

  6. rédaction

    Qu’il y ait une révolte euphorique, je veux bien le croire, te connaissant un peu, et sachant aussi bien la force de caractère qui est la tienne, que la joie que tu peux véhiculer. Tu auras remarqué, que cette chronique est centrée sur une vision personnelle (j’ai abandonné pour une part le « nous » que j’utilise souvent, au sens où je fais la distinction entre d’un côté l’analyse qui peut être objective et conceptuelle, et de l’autre ce qui pourrait s’apparenter à un ressenti.
    Mais je n’y peux rien : c’est vrai que je ressens quelque chose de l’ordre de la nostalgie, de l’impuissance dans ce Ralbum. Et là, je crois qu’il faut noter qu’il peut y avoir une différence entre d’un côté une intention et un vécu personnel et de l’autre un résultat. Ne pas oublier que cet album paraît le 5 mai (la veille du 6 mai) l’année de l’anniversoche de 68. Et je ne peux m’empêcher de poser cete relation donc.
    Sans doute étant plus proche du rock dur (voire alternatif, comme dernièrement La Raïa et leur morceau marteau, tronçonneuse cf le morceau 9 de cette page : radio alternative du Folklore Mondial.) je suis peu enclin à accueillir favorablement certains types de musique. Bon j’ai été psycho-punk, je crois qu eje me referai pas. Mais par exemple, pour moi, par exemple ce qu’ont réussi les berus dans les années 80, ou bien encore d’une certaine façon Noir désir avec Je suis un homme pressé ou bien Europe, entre dans le champ de l’expression de ce que pourrait être un Ralbum.
    De même que ce que Justice, ouvre avec son stress, si je suis pour une grand epart critique sur le manque de perspective, ouvre quelque chose à réfléchir quant à une certaine possibilité d’impactualité.
    J’ai par ailleurs toujours considéré, que trop souvent dans la chanson, du moins depuis au moins 30 ans), la relation esthétique (liée au son) neutralisait les possibilités critiques véhiculées par les paroles. Il faudrait questionner cela : sur la portée du texte au niveau performatif ? Je ne sais pas si certains ont analysé cela.

    Pour ARM, c’est plus Hortense qui est critique, cela fait partie de que j’ai préféré, mais là aussi, il y a je en sais quoi qui ne part pas ? En fait c’est cela je crois surtout ma gêne, je trouve que ce Ralbum ne démarre pas, on reste dans une forme de suspens de la tension.

    Enfin, je ne comprends pas ta remarque sur le petit bout de la lorgnette ?

  7. rédaction

    Mince moi aussi j’avais loupé ton deuxième commentaire… 😀
    Pour le fait de se créer des inimitiés à cause des critiques que nous faisons ici, si si si, je t’assure. Et cela coupe même des possibilités éditoriales, en tout cas c’est mon cas. Mais ce n’est pas grave. J’en rigole en fin de compte, l’essentiel est tellement ailleurs.

  8. Laure L

    Voir le monde du petit bout de la lorgnette = toujours coller les mêmes grilles interprétatives à quelque objet que ce soit. Au lieu de se laisser envahir par l’étrangeté de l’objet – d’où ma référence au texte de Hocquard. C’est quand même tout l’intérêt d’un objet – esthétique – son étrangeté.
    En l’occurrence, je te l’ai dit, le RALBUM est sorti en mai pour des questions pratiques, par rapport à mon distributeur. Et je suis responsable, en tant qu’éditeur, de la décision de cette sortie. La plupart des musiciens – mis à part Emmanuel Tugny et Olivier Mellano – n’étaient pas au courant. Le RALBUM manifeste un esprit militant de gauche, pas un folklore soixantuitard.
    Tu parles de « rock dur » – en citant des exemples assez consensuels, bon – mais dans le RALBUM, tout n’est pas mélancolique ! Écoute « Crève » ou « Carré de haine sur fond rouge » ou encore « Une bonne droite » !
    Quant à la question du rock-pop français et de l’électro que tu poses un peu avant… Je ne crois pas qu’il y ait de bonnes formes et de mauvaises. En ce qui me concerne, j’écoute autant de trucs tout pourris (= qui me paraissent tout pourris) dans l’électro que dans le rock ou la pop, que ce soit en France ou ailleurs.
    Je réitère mon propos sur la position victimaire : évidemment que quand on fait des choses on ne se fait pas que des amis. Tout le monde peut en dire autant.

  9. E.Tugny

    C’est une critque de bonne foi, c’est déjà ça et je ne suis pas en désaccord sur tout, loin de là. Moi aussi, je trouve cet album tiède, chacun des membres de ce groupe le sait. Et moi aussi, je lui reconnais une tendance à l’impuissance.
    Et puis critiquer la critique file le vertige.
    Mais ceci : je trouve que ce billet (ce brouillon de ?) témoigne à la fois d’une forme de méconnaissance musicale que j’espère active et d’une disposition à l’usage d’oeillères pour le coup assez datée (l' »avant-garde » et toutes ses lunes anciennes…).
    La France crève aussi de ça : il faut vraiment écouter et vraiment lire. Il est temps.
    Ici, souvent, je trouve, on aime ce qu’on aime et l’on pense ce que l’on pense. On aime évidemment Pennequin et évidemment pas Cabrel, évidemment etc. et évidemment pas etc..
    C’est pas mal mais ce n’est pas bien.
    Mais c’est gentil toujours de prendre la plume et adorable de le faire de bonne foi.

  10. L'internaute

    Je rejoins ce que dit Philippe quant à la distinction Electro / Rock

    Les groupes français n’ont vraiment rien à envier aux anglo-saxons dans ce qui touche de près ou de loin à l’électro :

    Par exemple, High Tone, Mei te sho, Zenzile, Cosmik Connection, c’est pas rien ça, quand même.

    Allez voir ça:

    http://profile.myspace.com/index.cfm fuseaction=user.viewprofile&friendID=126242741

    Et après ça, allez sur le site web, ça vaut vraiment le détour

  11. E.Tugny

    J’ajoute que ce je je dis, je le dis en toute sindérité.
    Je trouve ce billet gentil, au fond, de vraie bonne foi, parfois juste mais je trouve qu’il souffre de cette  » révérence à soi-même » dont parlait Chamfort à propos de goût. Comme le Ralbum ? Peut-ëtre bien, oui !
    Sur le II , suivant paradoxalement vos conseils, Philippe, nous ferons donc en sorte de vous déplaire encore davantage ainsi qu’aux princières et poltiquement discrètes avant-gardes chenues.

  12. rédaction

    @ Emmanuel : pour le coup, non, si ma critique se pose, ce n’est certainement pas en relation aux avant-gardes, même si j’y fais mention par le terme badiousien de forçage tel qu’il l’associe dans Siècle aux avant-gardes, ou si on pourrait penser que je m’y réfère en parlant de Pennequin.
    J’ai évité de déplacer le terrain vers ce qui m’intéresse le plus : la question des opérations liées à l’époque post-moderne.

    Toutefois, je crois que le recours à la question de l’expression enragée, en un sens, n’est pas anodine. La question qui se pose pour moi à l’écoute du Ralbum,et là je glisse vers mon terrain d’analyse : à qui s’adresse cet album ? Quelle possibilité de sens la musique véhiculte-t-elle du fait de la nature même de son médium (à savoir une musique n’est pas un texte, et les enjeux d’expression sont hétérogènes sur bien des points etc…)

    Pour ce qui est de la connaissance musicale, tu as raison : je suis ignorant quant à ce type de musique, étant plutôt dans l’écoute de la musique électronique expérimentale (jusqu’au minimalisme techno) ou bien dans l’électro-acoustique. C’est vrai qu’au niveau de la chanson, je suis très rarement fan, trouvant souvent que c’est très formel et très répétitif structurellement.

    Autrement merci d’avoir apprécié ma chronique comme un brouillon 😉

  13. E.Tugny

    Cher Philippe, je dis à peu-près toujours ce que je pense, question d’envol hors de mes contrées professionnelles. Et puis ici, en quelque sorte et c’est cela qui me gëne, on est « entre soi » alors (Audiard) « d’où qu’on se gratterait ? ». Et puis la critique est un genre, tu fais oeuvre libre -a-canonique- en en faisant depuis une éternité (hum : guère plus de putains de deux-cents ans…) il n’y a pas lieu d’être surpris de ce que les genres parasites produisent leurs berniques et qu’elles soient, les jolies, porteuses du même insolent poison.
    Oui, un brouillon et parfois un sabir (le « terme badiousien de forçage » est assez piqué des hannetons et indique clairement que ce dont tu parles , tu en parles « depuis » et « depuis » un corpus de doxa dont je souhaite redire ici que je le trouve insensément daté mais nous en reparlerons si nous nous rencontrons, on va user les patiences à le faire ici…). Je ne comprends foutre rien à ce que tu écris au deuxième paragraphe mais je pense que je serais en parfait accord si je comprenais. Je veux dire ici que je ne crois pas que ce disque soit ce que je voulais qu’il fût même si à bien des égards il me plaît, aussi (et c’est heureux, peut-être). Je ne le trouve nullement enragé, parfois beau, parfois pas, parfois subtil; parfois moins mais enragé non et souvent pas même politique.
    Mais c’est peut-être en cela qui’il est post-moderne, ah ah ah !!!
    Merci de ta réponse, en tout cas et pour la travail général de ce site que j’aime bien quoi que je le trouve borné (mais « il faut des croyants en mon temple »).
    Quand au débat rock-électro il est tout bonnement stupide, il y a tellement de choses à penser, pourquoi penser sans objet ? Et puis la série couplet-refrain, c’est aussi Ginsberg et Dylan, c’est mëme l’Internationale et le Temps des cerises…les bras vous en tombent, qui frappaient déjà plus…

  14. Fabrice Thumerel

    En tout cas, l’article de Philippe comme tout le débat qui en découle m’ont donné envie : je viens de commander le RALBUM. (Cela dit, aussi, pour les naïfs qui ignoreraient que l’économie du pôle autonome repose essentiellement sur ses acteurs mêmes, et pour les cyniques qui ne considèrent que les oeuvres reçues en SP).

    Emmanuel, pour le coup, c’est moi qui ne comprends pas les « sauts et gambades » de vos propos… Quant à qualifier de borné Libr-critique… c’est bien la première fois qu’on nous la fait celle-là ! Connaissez-vous d’autres lieux qui conjuguent publication d’écritures expérimentales, édition de travaux universitaires et critique d’une large panoplie d’oeuvres exigentes (regardez-y de près : de Adely à Quintane, Raharimanana ou Roubaud, en passant par Buraud, Courtoux, Delaume, Doppelt, Desportes, Ernaux, Espitallier, Fiat, Jourde, Novarina, Pennequin, Pinson, Prigent, etc.) ? Qui fassent preuve de plus de curiosité, de rigueur, etc. ?
    Allez, faisons comme certaines enseignes : si vous trouvez mieux ailleurs, on vous rembourse !

  15. E.Tugny

    On peut développer une critique bornée sur des sujets divers et être rigoureux et borné.
    Mais voua avez raiison, je fréquente sans doute trop peu la critique contemporaine.

  16. F

    on serait sur un bateau de sauvetage après le naufrage du Titanic que l’ami Philippe nous reprocherait qu’y a pas la clim – pour ma part, très fier d’avoir été requis dans l’expérience RALBUM, ça ne m’empêche pas de tester le même texte dans des conditions très différentes, et je me pose pas de question sur les genres et catégories : y a pas tromperie sur l’univers Mellano – et le voisinage Tugny/Crève la seule chose que j’ai à lui reprocher c’est d’avoir été flashé l’autre nuit à 110 en revenant de Limoges sur une section à 90 et que c’était les derniers points de permis qui me restaient, alors que je le passais plein pot dans la bagnole – après, la question c’est est-ce qu’on se secoue un peu les boyaux pour garder un peu de fierté et de cri dans un contexte d’effondrement écrasement comme jamais perçu à ce niveau, avec partout l’arrogance et le cynisme du fric : le geste de Laure, nous rassembler sur ce projet, montrer qu’on est ensemble, ça a tellement d’importance

  17. rédaction

    @ François : 🙂 C’est drôle ce que tu écris… Sur le coup, ce que tu dis à la fin de ton post est pertinent : oui c’est évident que se rassembler, c’est très très important. Dans Combat de Nègre et de chien, j’aime beaucoup comment Alboury décrit comment sa tribu se tient, les uns près des autres.
    Oui, il est évident qu’actuellement, il est urgent de réussir à rassembler, non pas seulement pour ne pas se retrouver seul, car ce n’est pas la question, et elle n’appartient pas seulement à cette époque, mais au sens où le pouvoir, tel qu’il s’exerce se joue justement dans des rapports de masse.
    C’est pour cela que ce geste, d’éditer ce disuqe chez Laureli est aussi important (à mon sens il est même essentiel). Comme le fait de montrer ta collection à Déplacements.

    Ensuite, mes critiques, qu’en dire ? Changeons de crémerie, comme le dit Fabrice 🙂 (cela aussi me fait beaucoup rire, il faut dire que le soleil cet après a tapé sec ici !).
    Non plus sérieusement, tu le sais, je ne fais pas semblant de considérer les textes ou les objets qui me sont donnés, même si ensuite ma lecture peut être critiquée… hihihihi.
    Pour en revenir au Ralbum : selon moi il y a écart entre l’intention, et par exemple l’intention ROUGE et ce qui est donné à écouter. Sans doute aurai-je aimé quelque chose de plus politique. Cela dit en passant, ton texte, c’est quand même un des morceaux/textes que j’ai préféré.
    En fait je crois que je suis enragé en ce moment, on s’en prend trop dans la gueule par ce gouvernement. J’irai même à dire, que, si pour une part nous somme sdans une époque où les conditions de la modernité était remise réellement en cause du fait de l’horizontalité et des séparations/segmentations liées à l’ère post-moderne, je vosi cependant revenir des conditions réelles d’un élan collectif : la multiplication des grèves dans le privé, le ras-le-bol des couches les plus modestes. ce matin, j’entendais des pécheurs sur le marché de La Tremblade, ils sont exténués, ils arrivent même plus à s’en sortir. Nous sommes passés au stade non plus de la sur-vie, mais de la sous-vide, du sous-vide.

  18. F

    et ce que tu dis, côté pêcheurs etc, ça vaut pour nous – pas seulement pour les fins de mois impossibles à boucler cause liquidation systématique de toutes nos petites mini-niches traditionnelles, radio, interventions, stages, mais par le côté global du consensus – alors oui, on est dans une sorte de guerre civile où le Net est certainement la force principale – pour ça que ton billet était maladroit : tu pars en y voyant je ne sais quelle tentative de « toucher un vaste public plus facilement etc » c’est du pipeau et du coup ça invalide le reste – on est chacun à son poste, comme Rabu avec son solo de perceuse électrique récemment mis en ligne, et on s’en tient là – libr-critique tout aussi bien – du coup, le statut même du discours critique c’est plus trop au goût du jour : ça marche pour une société stable et sereine – le paysage autour de nous c’est de plus en plus Edward Bond – dans un abri souterrain, on s’est mis à 7 ou 8 et on a enregistré des morceaux avec des guitares électriques et une batterie : c’était pour nous, juste que nous on entende notre langue – peut-être même que ce serait à toi de nous rejoindre dans le secteur ? à part ça, tu monterais pas jusqu’à Poitiers lundi soir (discute lycée Victor Hugo avec Alberto Manguel à 18h) ?

  19. Laure L

    Mobiliser les énergies (investissement énorme de chacun, tout particulièrement des musiciens du point de vue du temps passé en studio pour les beaux yeux du RALBUM) et les talents qui ont été mobilisés, je ne trouve ça ni impuissant ni tiède. C’est un geste, et il est politique en ces temps de culture fast food, soupe anxiolytique et autre consensus mou. On peut continuer à s’envoyer Léo Ferré, Colette Magny ou Noir Dés’ (côté rouge) à la gueule, je trouve toujours que le RALBUM est un bon album – zavez jeté une oreille à la production actuelle ? Ses défauts sont, pour moi, ses qualités : rapidité (trombe, même) de l’enregistrement et du mixage, spontanéité des rencontres, respect de l’interprétation de chacun des auteurs sollicité du « cahier des charges » politique.

  20. L'internaute

    On va quand même pas reprocher à la rédaction de dire ce qu’ils pensent. C’est sûr que ça fait pas plaisir, surtout quand on sort tout juste d’un projet. Mais le principal, c’est qu’on en parle.

    Sinon le couplet/refrain, c’est plus simplement le Rondeau

  21. L'internaute

    Je n’ai fait qu’écouter ce qu’il y a sur myspace. Je me permets d’y voir le défaut suivant : il faut tendre l’oreille. C’est le problème de la chanson. Du chanté. Comment perdre toute énergie : en chantant. Quelque chose de plus énergique nécessiterait le parlé, le hurlé mais pas le chanté. Le chanté, ça chantonne, on est heureux, doucereux.

  22. Fabrice Thumerel

    Emmanuel, encore une fois, je ne comprends pas : c’est quoi la critique bornée, si elle est rigoureuse, ouverte, plurivoque et multiforme ?…

    Par ailleurs, il faut raison garder : la démarche de Philippe est honnête, puisqu’il ne prétend pas à l’objectivité et n’avance une réserve qu’en fonction d’une attente personnelle. En aucun cas, il ne dévalorise l’objet : sa chronique donne même envie d’aller entendre de plus près, non ? – et ça c’est notre métier !

  23. Laure L

    Je m’énerveu pas, j’expliqueueu ! C’est tout l’intérêt des commentaires, non ?
    Contre une cotisation visant à payer des frais d’orthophoniste (une bonne cinquantaine de séances, au moins), je veux bien essayer de crier, voire, de hurler (cent séances). Épi pour le #3 on s’entraînera au maniement du sabre et de la massue, c’est promis. Alors là, ça sera énergique !

  24. E.Tugny

    @Philippe

    Cher Philippe, je ne souhaite pas être mal interprété (c’est le cas de le dire) : nous avons affaire à un disque qui convoque quelques-uns des auteurs les plus intéressants du moment mis en musique par quelques-uns des compositeurs les plus intéressants du moment le tout se voyant interprété par quelques-uns des musiciens les plus formidables du moment (Courret, Burello, Mellano). cela pourrait suffir à notre bonheur.
    Quand on y ajoute la dimension politique absentée de la plupart des productions actuelles ce qui est un scandale au vu de la donne, ce bonheur s’accroît : ces gens ne sont pas là pour rendre hommage à Adamo ou Delpech …
    Et cela donne un grand disque, un beau disque sinon un disque parfait et surtout, un événement, ce qui est , oui, pleinement soixante-huitard.
    Je ne vous donne pas tort en cela que ce que vous y voyez : résistance sourde, tiédeur, aveu d’impuissance, rage contenue y est bel et bien, cela aussi fait sens politiquement ! A titre perosnnel, j’aurais tiré vers une Hippipunkitude plus assumée, plus de rage expectorée mais le résultat est le fruit d’un dialogue vraiment démocratique maintenu entre nous tous et je suis fier, comme nous le sommes tous, de ce disque qui a et aura à mon avis peu d’équivalents.

  25. rédaction

    je serai curieux d’entendre cela, le côté hippipunkitude, plus ma tasse thé 😛
    Oui, oui je comprends autrement.
    Là où tu as raison : c’est triste la production variétoche actuelle, la soupe-radio aseptisée, sans tension.
    Bon, mais je crois pas que ce qui se passe musicalementde toute façon soit dans les blockbusters FM.

  26. NQ

    Ralbum s’ouvre sur :
    On ne vous connaissait pas
    Vous ne nous manquiez pas
    Vous ne nous avez pas manqué
    On ne vous manquera pas.

    Ce qui me semble refléter une impuissance modérée.

    Quant à la musique, tout ce que vous indiquez et que j’entends me semble « post-moderne » (citatif – ça peut être très bon, d’ailleurs), à l’exception de ces 2, là, Lightning Bolt, qui m’ont paru brutalement être à la hauteur de l’époque le mois dernier.

  27. L'internaute

    Avant quand on parlait poésie, c’était le rap qui sortait des bouches.
    Puis ce fut le tour du slam, avec beaucoup de malentendus.
    Maintenant, grâce à ce disque et à un courant qui semble poindre depuis quelque temps, on va peut-être parler pop, voire rock.
    Qualifions cela de progrès.
    Pour ma part, je serai content quand on parlera de recherche musicale, sans cadre au préalable.
    Recherche poétique ET recherche musicale, menées de front.

  28. E.Tugny

    Quand je parlais de « tendance à l’impuissance  » je voulais dire que nombre des textes du disque ont opté pour un « dit de la difficulté à dire » ou un « dit de l’urgence poétique » qui eux aussi sont profondément politique . Il fallait témoigner de ça et puis il fallait aussi dire les choses, les dire crûment, tout cela est sur le Ralbum. Le disque parle de la difficulté de dire et de la nécessité de dire : en ce sens il émane de la puissance en puissance et de l’impuissance réelle et je le trouve complet. Dieu qu’il est malaisé de se faire entendre quand on n’est pas clair, honte à moi mais CQFD !!!

  29. F

    ça dit pas comment tu vas assumer le fait qu’à cause du Tugny je fus flashé par la maréchaussée avec retrait de mes derniers points : refuge au Brésil ? – il y a des choses surprenantes sur ce disque, dont la voix d’Eric Meunié et le « carré de haine sur fond rouge », plus la diction de ARM, moi je pompe

  30. L'internaute

    J’ai réécouté les morceaux sur myspace. C’est quand même très bien fait. Les musiciens font quoi d’autre, j’aimerais bien le savoir.

  31. E.Tugny

    @François
    Il a bon dos, le tugniche, hé, chauffard !!!
    Tant qu’on te flashe pas parce que t’écoutes la chanson (ça va venir, tu vas vouère !) !!!
    Je l’ai jouée à Santa Maria, intérieur du Rio Grande do Sul, c’était bonnard et il y a pas eu d’accident. C’est parce que F. n’avait pas eu son canard (tu m’étonnes qu’il pompe : hop, au poste !!!).
    Elle écrit vraiment bien, la môme Talitalec !
    Tu as vu les trucs CGT chourrées par les flics à Melun…
    On croit rêver et pas…

  32. Laure L

    Les musiciens du RALBUM participent à de nombreux autres groupes et projets mais en résumé :

    Olivier Mellano, guitariste, auteur compositeur et interprète, travaille avec Dominique A, Miossec, Yann Tiersen, Bed, Laetitia Shériff, Sloy, Polar, Psykick Lyrikah. Il écrit et compose au sein de son groupe, Mobiil, ainsi que pour la danse et le théâtre. Il a sorti, chez Naïve Classique, son premier album de pièces instrumentales : La Chair des Anges. En juin sort son premier livre chez MF Éditions : La Funghimiracolette.

    Emmanuel Tugny est écrivain et musicien. Il vit et travaille au Brésil.Tour à tour professeur (agrégé et Docteur en littérature), diplomate, inspecteur des enseignements artistiques, il a publié plusieurs livres. Dernier paru : Corbière le crevant (Laureli/Léo Scheer, 2007).À paraître : Mademoiselle de Biche (Laureli/Léo Scheer, septembre 2008). Il a traduit PanAmérica de José Agrippino de Paula (Laureli/Léo Scheer, 2008). Il est également parolier de chansons et librettiste pour divers artistes (Dani, John Greaves, Michal,etc.) et auteur-compositeur-interprète. Il fonde avec quelques amis le groupe Molypop en 2006 dont le premier album sort en octobre prochain : sous la barque (quand on creuse).

    Nicolas Courret à la batterie. Il joue notamment dans les groupes Bed, FL et Headphone.

    Benoît Burello (voix, guitare), créateur, chanteur et instrumentiste du groupe Bed.

    Thomas Poli enregistre, joue du clavier et s’occupe de la programmation numérique. Il joue notamment avec Montgomery et Mobiil.

    David Euverte aux claviers. Il joue notamment avec Dominique A, X mas X.

    Toutes les infos ici : http://www.leoscheer.com/spip.php?article1076

  33. VD

    Ben je dois dire que je suis assez surpris par vos propos aux uns et aux autres.
    Malheureusement, je n’ai pas pu me procurer le Ralbum (cause financière) pour l’instant.
    J’ai quand même écouté les morceaux sur myspace. Et j’essaye de voir également ce qui pourrait résulter des contributions de Nathalie et Stéphane et fonction de leurs collaborations précédentes et du CD « progressistes » chez Al Dante.
    Et je ne vois pas de rock là dedans. Ou du moins musicalement. Je ne vois que de la pop influencée rock peut être mais pas du rock. Là je parle de musique, et je pourrais presque rejoindre Philippe là dessus. Et moi aussi, musicalement, je sens de l’impuissance dans « l’air du temps musical » probablement.
    Mais est ce que le projet se définit réellement ainsi?
    Je connais aussi l’importance du décalage dans les travaux précédemment cités, de la posture également. De l’attitude, de la provocation du besoin de se nommer « rock ». je vois l’objet pour ce qu’il est également, un objet à part probablement : un livre plus qu’un disque? (désolé mais on trouve Ralbum section livre pas section disque dans un magasin)
    Bref, je ne sais pas s’il faut parler d’un disque pour ce Ralbum, la question me paraît se poser en d’autres termes, ou du moins par des moyens différents puisque c’est un objet différent. Et là je rejoins le premier post de Laure sur « l’étrangeté de l’objet ».
    J’ai juste l’impression que les uns et les autres n’êtes pas sur le même niveau d’analyse. Comme si vos critiques les uns face aux autres étaient parallèles et ne pouvaient pas se croiser.
    Enfin, peut être il serait bon aussi de voir que malgré le groupement qui a lieu dans ce ralbum, deux membres ici présents peuvent avoir un sentiment différent. Là, je n’essaye pas de prouver qu’il n’y a pas de continuité ni même de pointer une contradiction quand Emmanuelle y voit une tendance à l’impuissance tandis que Nathalie n’y voit qu’une « impuissance modérée » en nous citant un passage.
    C’est peut-être dans ces « apparentes contradictions » que se situent la critique à faire, le lien à trouver, le débat à mener…
    Bref, je suis pas hyper clair, en même temps j’ai pas encore écouté/lu le ralbum ni en entier ni dans de bonnes conditions.
    Donc je me tais et je vais encore bouffer des pâtes pendants 5 mois

  34. Laure L

    Juste une précision : Nathalie & Stéphane n’ont pas « collaboré » à Progressistes, ils « sont » Progressistes : auteurs, compositeurs, interprètes.
    Et oui, le RALBUM se trouve au rayon livre. Ça, c’est mon choix d’éditeur de livres. Cet objet est la rencontre d’écrivains et de musiciens. J’ai choisi, pour le défendre, de rester dans le domaine commercial que je connais. Et puis c’était l’objet (matériel) que j’avais envie de créer. La réflexion en la matière évoluera peut-être (un disque avec un très gros livret), mais pour l’instant, c’est ainsi.
    Évidemment, il y a plein de sons de cloche dans le RALBUM, c’est quand même tout l’intérêt d’un collectif : pouvoir échanger des points de vue, divergents, pour certain. Créer un objet esthétique qui tienne compte de ces différences esthétiques. Si on chantait tous le même la (dans les débats, en studio, on essaie…), là, il faudrait s’inquiéter pour nous, on n’aurait plus grand chose à se dire… En l’occurrence, la nuance porte sur le terme d’ « impuissance » dont la valeur péjorative me dérange tout comme cela dérange Nathalie. J’en ai parlé hors ligne hier avec Emmanuel Tugny. Pour lui, il s’agit de désigner l’impuissance qui peut-être celle d’une grève. D’un grèviste qui perd des semaines de salaire pour des prunes. Pour moi cet homme là n’est pas impuissant mais « souverain », même si, pragmatiquement, ce souverain ne veut rien dire… Alors, évidemment, le RALBUM est impuissant face à un car de CRS ou une loi imposée par le gouvernement Sarkozy… c’est inhérent à l’entreprise. Le RALBUM ne va pas faire démissionner Sarkozy et créer un gouvernement de gauche idéal, hélas. Le RALBUM ne va pas mobiliser les foules qui s’en tapent un peu de tout ça sans se rendre compte qu’ils sont en train de se faire voler leurs vies. Hélas. Mais le RALBUM est aussi souverain par les énergies mobilisées, le collectif créé, le mouvement lancé et les chansons qui existent, manifestant une présence politique au monde, de gauche et ne baissant pas les bras, jamais.

  35. Fabrice Thumerel

    DE LA CRITIQUE EN TERRAIN MINÉ

    De ce débat on peut déduire :
    1. Libr-critique n’est pas si bornée que cela, puisque A) le débat a lieu et B) on n’a pas su me démontrer en quoi consiste une critique bornée ;

    2. pour bon nombre d’auteurs actuels, nés avec l’explosion de la sphère médiatico-publicitaire, une critique bornée est celle qui ne promeut pas leur « produit » à leur goût… Et bien entendu, tous ces auteurs qui parfois manifestent leur désaccord avec l’un des rares sites à s’efforcer de pratiquer un art critique autonome et à s’ouvrir à diverses « manières de critiquer », qui réclament qu’on les lise mieux et qui protestent qu’on ne lit pas assez de livres et pas assez vite,
    ceux-là, donc, sont les premiers à ne lire ni écrire de critique – voire à avouer ne rien y connaître…
    Comme je le développerai dans un prochain article intitulé « De la critique en terrain miné », la situation est des plus paradoxales : d’une part, tous les acteurs du pôle autonome de création ont besoin, en ces temps de vide critique et journalistique, d’un vrai lieu qui défende les écritures exigeantes ; d’autre part, parmi ces acteurs, certains ne sont pas prêts à admettre les écritures critiques exigeantes…

  36. Laure L

    Pour répondre à un commentaire précédent de l’internaute, les amalgames ont toujours existés, particulièrement depuis que le poème sort de la page. On n’y peut pas grand chose. Tout ce qu’on peut faire c’est continuer à enfoncer son clou.
    Le rap, j’aime (celui que j’aime, comme j’aime des choses dans absolument tous les genres littéraires et musicaux) et si des gens veulent se réunir dans des cafés pour faire du Slam en disant faire de la poésie… Qu’est-ce que cela peut bien nous faire ? Du moment qu’on ne me ligote pas pour écouter… C’est peut-être encore un propos « impuissant » mais je préfère mille fois savoir ces gens réunis, même si leur Slam est englué dans des propos nombrilistes et creux, à la recherche d’une forme, s’écoutant les uns les autres, que seuls devant leur télévision à se faire gaver de propagande. Et parmi ces slameurs – qui, pour la plupart viennent de milieux où ils n’ont pas pu trouver un Rimbaud dans la non-bibliothèque de leurs parents et ne sont plus confrontés à des œuvres intégrales à l’école, précisons-le – certains vont développer une sensibilité et peut-être créer, au sein du Slam, quelque chose qui relèvera, de près ou de loin, de la poésie ou, sans parler de genre, manifestera une grâce et une forme, nouvelle.
    De même, les échanges entre littérature (tout particulièrement la poésie, pour les raisons métriques évidentes, le pied étant un peu la caisse claire du vers…) et musique sont aussi vieux que ces formes elles-mêmes. Et comme il existe une recherche poétique à part entière, il existe une recherche musicale à part entière. Mais je ne comprends pas bien cette histoire de « cadre préalable ». L’intérêt, pour moi, c’est que les arts échangent entre eux. Que le roman pique des choses à la poésie (comme le fait Hélène Bessette) ou à la musique (ce que j’essaie de faire et que fait également l’écriture davantage poétique d’Emmanuel Rabu) ou au cinéma (José Agrippino de Paula, Claire Guezengar)… Les travaux d’Emmanuel Tugny et Olivier Mellano, par exemple, manifestent cette avancée « de front » de la recherche poétique et musicale. Tous deux sont auteurs, compositeurs et interprètes. Tous deux sont musiciens et écrivains ou écrivains et musiciens. Il y a beaucoup d’autres exemples, divers : Pierre Henry, Oxbow, Laetitia Shériff, Chiara Zocchi…

  37. Laure L

    Fabrice, pour ma part, je n’emploierai jamais le terme « borné » pour parler de Libr-critique, bien sûr, mais c’est peut-être encore cette histoire de valeur – j’allais employer fautivement le terme de « valence » au sens 2 du Robert : puissance d’attraction (valence positive) ou de répulsion (valence négative), d’un objet ou d’une activité – des mots. De certains mots ambivalents à charge positive ou négative. Le mot « versatile » que j’adore revendiquer alors qu’il est franchement connoté péjorativement (ça a faillé être le nom de ma collection mais 1- c’est déjà un nom de label 2- « Versatile Léo Scheer », Léo, ça lui plaisait moyen…) Idem pour l’adjectif « impuissant » qu’on a ici beaucoup commenté. Et qui ne semble vouloir dire exactement la même chose pour tout le monde. Connaissant Emmanuel Tugny, je ne pense pas qu’il ait employé « borné » de façon… « bornée »… Voici des écrivains, pour la plupart, des amoureux des mots, c’est le cas de tous, qui se répondent depuis leur vocabulaire d’élection. Moi, je « recharge » positivement le mot « versatile », il semblerait qu’Emmanuel Tugny donne des muscles à l’ « impuissance » et soulève les barrières du « borné »…

  38. Fabrice Thumerel

    Tout à fait d’accord avec ton dernier §, Laure ! Dans mon futur livre sur la poésie contemporaine, je consacre d’ailleurs un chapitre entier à ces rapports entre poésie/musique/chanson – et c’est aussi passionnant que complexe !
    C’est pourquoi je viens de commander ton collectif RALBUM – que j’écouterai/analyserai avec tout l’intérêt et le temps requis.
    Pour ce qui est de notre démarche libr & critique, je suppose qu’à toi elle ne pose pas problème.

  39. Laure L

    Ravie de l’apprendre, Fabrice, j’ai hâte de lire ton livre ! N’hésitons pas à nous écrire hors ligne à ce sujet car comme tu l’imagines, je lis et j’entends beaucoup de choses en la matière, en France et ailleurs : laurelimongi@leoscheer.com

  40. Fabrice Thumerel

    Nos posts se sont croisés, chère Laure… Donc, le mien renvoyait à ce que tu disais des rapports entre poésie et musique.
    Cela dit, pour ma part, j’apprécie ton terme de « versatile », oui : tout esprit curieux et créatif doit l’être !

  41. Fabrice Thumerel

    Oui, sur Libr-critique, nous sommes curieux de tout ce qui peut nous étonner, nous déstabiliser, de tout ce qui créatif – et nous essayons de pratiquer une approche immanente et généalogique qui situe l’objet littéraire dans un faisceau de lignes de force.
    Oui, Laure, je te tiens au courant et te recontacte hors ligne. Merci de ton intérêt.

  42. Laure L

    Je me rends compte avec horreur que dans mon commentaire de minuit 48, j’ai oublié – décrivant succinctement les activités des musiciens du RALBUM – de parler de Yann Linaar (c’est parce que j’avais fait un classement binaire auteurs/compositeurs dans mon argumentaire du RALBUM, pas très approprié… et j’avais donc bêtement « classé » Yann uniquement en tant qu’auteur…) Voici donc :
    YANN LINAAR est auteur, compositeur et interprète ainsi que comédien et metteur en scène (collaborations avec Pierre Notte, Eric Bouvron…) Il a fondé le groupe Cook The Linaar en 95 (avec Morgan Cooke, Christophe Boissière, Giovanni Mirabassi): Dev’nu Fou, Ailleurs Diffusion 1997, Allez France!, Ailleurs Diffusion 1998; puis a continué en faux solo puisqu’avec Christophe Boissière, Giovanni Mirabassi, Olivier Hestin et Raphaël François
    à partir de 2000: Les filles naissent dans les choux…, Les Doigts Dans La Prise 2000, Linaar chante Gainsbourg en 2001. En 2002, sortie de L’Ami Corto, écrit et composé avec Emmanuel Tugny (Rapport d’Étape Sons). Il est actuellement membre du groupe Molypop (dont font également partie Emmanuel Tugny & Laure Limongi).

  43. Fabrice Thumerel

    Ça m’avait échappé, oui, super, ça m’intéresse – et j’en ferai écho !
    Merci, Laure.

  44. E.Tugny

    Hey hey, les kids :
    1) « Critique bornée » pour moi = colorée par un positionnement esthétique circonscrit et partant à la fois dense et limité. Rien de péjoratif. (En outre, j’indique jque j’ironisais et que j’ai lu quelques livres, quand j’avais encore des vacances de prof de littérature…). Ex : André Breton est un critique borné, Marcel Proust pas. RESPECT MAIS FUITE.
    2) » tendance à l’impuissance (en contexte) » :: tendance à opter pour les formes imagées (cf Esope), la rage contenue (cf Low) pour exprimer la difficulté de l’affrontement direct. Cette expression faisant pascroyablement sens politiquement aujourd’hui. C’est à dire « tendance à l’expression de l’impuissance et ce faisant à celle de la volonté d’y faire pièce » (cf Arm et son beau texte anaérobie) ;
    3) « Les auteurs né de la sphère etc » : c’est beau comme du parler Le Pen (« les partis de l’appareil »…) mais ça a le mérite du dilater la rate !!! Je maintiens et je ne parle pas de « mon » produit qui ne l’est pas non plus que celui de la divine Laure mais bel et bien un produit collectif : une critique bornée (cf plus haut) doit apprendre à lire. C’est dire un truisme que de dire cela, c’est dire ce qu’ont dit Blanchot, Bataille et plus avant Diderot ou même Scaliger (c’est dire !). Mais il est bon que des critiques bornés (les critiques idéologiques) ne lisent pas trop pour concevoir encore comme il est bon que les politiques (les politiques idéologues) ne soient pas trop économistes.pour concevoir encore. Et le lien est fait : on n’est pas puissant sans bornes (comme disait David mais c’est une autre histoire).
    4) « Pas rock » : tu veux dire que pas tckik-boum-boum/charlé-caisse claire ?

    Lisons Mallarmé et Heidegger (que je lisais autrefois entre deux Bibi Fricotin) : « donnons un sens plus pur aux mots de la tribu ».
    Pardon pour les images.
    Emmanuel le Béote (people)

  45. L'internaute

     » Des écrivains rencontrent des musiciens pour exprimer leur ras-le-bol (rouge) face à l’époque.  »

    Pourquoi « rouge » ?

  46. E.Tugny

    Colère rouge, gens de gauche, etc.
    Au fait, Philippe, super, ta critique (bornée mais justement pour ça formide !) de mon petit Corbière.
    A bientöt, les michetons, crachez pas trpp dans la soupe, allez, ou ce sera Delpech et Hortefeux dapertutto!!!

  47. rédaction

    Je remercie Emmanuel de faire la leçon, en soulignant bien : 1/ ce que la borne signifie, 2/ que nous ne savons pas lire et que nous devons apprendre à lire, 3/ de nous donner les précieux éléments de son érudition, qui en effet nous sont inconnus à nous autres profanes. Merci maître.
    Tel que le précise Spinoza, c’est là une fatalité, que les hommes pensent toujours que leur complexion est plus vraie que celles des autres, revendiquant alors que les autres vivent selon leurs propres principes.

  48. E.Tugny

    Pas de quoi : quand on peut dépanner ceux qui en donnent d’ordinaire depuis pas grand’chose de conception profonde, mon p’tit lapin chasseur… !!!
    Es-tu sür qu’il « précise » ça, Spinoza, ça me paraît douteux…mais s’il le précise, qu’il soit béni, le Spinoza utilitaire que tu refondes pour l’occase.
    Un jour de flemme je raconterai ici l’histoire des perroquets de l’Empereur.
    « Maître » c’est pas mal, ma caille mais tu peux faire mieux, il y avait aussi  » M’sieur » en six lettres.
    « Oh, l’infatué coquin, le cuistre, le pédant  » (Corneille l’apocryphe)

  49. E.Tugny

    Allez, ciao, hein et sans rancune aucune !
    Et vive le Ralbum !!!
    Par Antisthène, vendeur de marée.

  50. F

    hé bé, la frite le Tugniche… ça doit être ses 2 bouquins annoncés chez LaureLi pour l’automne… un Wearing & Tearing de Led Zep à ta santé (je sais pas si c’est du rock après tous vos comments)

  51. E.Tugny

    Tu m’étonnes, mon François, on pète la forme, ici (ça « biche », si j’ose dire !!!)
    Et pour toi un « Don’t go home with your hard-on » de Cohen-Dylan-Ginsberg dont on se fout pas mal que ç’en soit ou pas, pas vrai ?
    Dis-donc, si Led Zep c’est pas du rock…
    Bisous

    Ps : un seul livre à l’automne à moins que Laure ait engagé un apocryphe, justement !

  52. E.Tugny

    Tu sais que j’ai croisé Plant le mois dernier ici !!!
    Le même effet que quand j’ai revu l’immense Falcao, mon hyperidole romaine…
    Peut-être que tu confonds avec le Molypop qui lui aussi sort à l’automne chez… (chut ! tu vas vouère la surprise)…
    Bon allez, je vais gratter sur Gibson SG, pensant à Hey Bulldog des autres pas très rock et à ton SPLENDIDE Stones.
    That’s all, folks.

  53. E.Tugny

    Hé, Laurette, tu sors un faux Tugny ?
    La claaaaaaaaaaaaaaaaaaaasse !!!

  54. Laure L

    Complexion, oui, tout est complexion. Mais laissons les grands chevaux paître tranquillou, non ? C’est dimanche, encore. Je n’ai pas vraiment lu, pour ma part de « leçon ». Il faut bien que les gens se les expliquent entre eux, non, leurs complexions, sinon où serait la discussion ?
    Apprendre à lire – c’est-à-dire tâcher (je dis bien tâcher) de désapprendre pour lire – c’est ce que pour ma part je fais tous les jours pour le pas avoir l’impression de me retrouver dans une salle aux miroirs avec les mêmes réflexes, les mêmes habitudes, les mêmes visages surimprimés sur les personnages – ce serait la folie et l’ennui assurés. C’est un exercice qui dure toute une vie.

    Oui, c’est vrai, pourquoi rouge ? il y avait aussi le jaune, le vert, le bleu, le violet, l’orange… mon nuancier était bloqué sur rouge – en grève.

  55. E.Tugny

    Je trouve génial que les commentaires de la rédaction s’appellent « rédaction » !!!
    C’est vraiment top Dokumenta !!!

  56. Laure L

    Argh, j’avais quelques commentaires de retard pour cause de problèmes de free box, désolée…
    Euh, non, j’ai qu’un Tugny à l’automne, Mademoiselle de Biche… mais ya l’album de Molypop qui sort peu après !

  57. E.Tugny

    Laurette, tu as tout dit. C’est ça le point.
    Pour toi « Somethin’ better » par Marianne Faithfull, 1969.

  58. E.Tugny

    Putain, Tugny c’est Maurice Chevalier : les rappels n’en finissent plus.

  59. Laure L

    J’en ai un peu marre des livres noirs (il y en a quelques uns dans la collection &) et du noir en général. Mais c’est une possibilité, en effet. Et comme on s’est dit qu’on partait pour un quinquennat de RALBUM(s)…

  60. denis hamel

    special dédicace pour nathalie quintane :

    YOUR PRETTY FACE IS GOING TO HELL

    Awwright! Woooohhhh!

    A pretty face and a dirty love
    I knew right away that i’d have to get my hooks in you
    yeah yeah yeah
    I’m running low on my memories
    If you wanna make a fuzz, boy, you gotta be a tease, uhuh
    I say yeah yeah

    I need it all, baby, that’s no lie
    I need a lover with an alibi
    I wanna fall into a love so sweet
    Honey baby baby I’m hard to beat

    Hot flesh and I touch alone
    Smells in the air and I’m feeling so alone, uhuh
    I say yeah yeah
    Hallucination true romance
    I need a love but I only got a face, uhuh
    That ain’t all

    I’ll tell ya honey it’s a crying shame
    All the pretty women look the same
    I wanna fall into a love so sweet
    Honey baby baby I’m hard to beat

    Wooooh hey hey
    Your pretty face is going to hell
    Your pretty face is going to hell
    Honey honey I can tell
    Your pretty face is going to HELL!!!!
    HELL!!!

    A pretty face and a dirty love
    I knew right away that i’d have to get my hooks in you
    I say yeah yeah
    I’m running low on my memories
    If you wanna make a fuzz, boy, you gotta be a tease, uhuh and that ain’t all
    I say yeah yeah

    I need it all, baby, that’s no lie
    I need a lover with an alibi
    I wanna fall into a love so sweet
    Honey baby baby I’m hard to beat

    Woooh yeah hey
    Your pretty face is going to hell….

  61. Laure L

    Construção de Chico Buarque

    Amou daquela vez como se fosse a última
    Beijou sua mulher como se fosse a última
    E cada filho seu como se fosse o único
    E atravessou a rua com seu passo tímido
    Subiu a construção como se fosse máquina
    Ergueu no patamar quatro paredes sólidas
    Tijolo com tijolo num desenho mágico
    Seus olhos embotados de cimento e lágrima
    Sentou pra descansar como se fosse sábado
    Comeu feijão com arroz como se fosse um príncipe
    Bebeu e soluçou como se fosse um náufrago
    Dançou e gargalhou como se ouvisse música
    E tropeçou no céu como se fosse um bêbado
    E flutuou no ar como se fosse um pássaro
    E se acabou no chão feito um pacote flácido
    Agonizou no meio do passeio público
    Morreu na contramão atrapalhando o tráfego

    Amou daquela vez como se fosse o último
    Beijou sua mulher como se fosse a única
    E cada filho como se fosse o pródigo
    E atravessou a rua com seu passo bêbado
    Subiu a construção como se fosse sólido
    Ergueu no patamar quatro paredes mágicas
    Tijolo com tijolo num desenho lógico
    Seus olhos embotados de cimento e tráfego
    Sentou pra descansar como se fosse um príncipe
    Comeu feijão com arroz como se fosse o máximo
    Bebeu e soluçou como se fosse máquina
    Dançou e gargalhou como se fosse o próximo
    E tropeçou no céu como se ouvisse música
    E flutuou no ar como se fosse sábado
    E se acabou no chão feito um pacote tímido
    Agonizou no meio do passeio náufrago
    Morreu na contramão atrapalhando o público

    Amou daquela vez como se fosse máquina
    Beijou sua mulher como se fosse lógico
    Ergueu no patamar quatro paredes flácidas
    Sentou pra descansar como se fosse um pássaro
    E flutuou no ar como se fosse um príncipe
    E se acabou no chão feito um pacote bêbado
    Morreu na contra-mão atrapalhando o sábado

    Por esse pão pra comer, por esse chão prá dormir
    A certidão pra nascer e a concessão pra sorrir
    Por me deixar respirar, por me deixar existir,
    Deus lhe pague
    Pela cachaça de graça que a gente tem que engolir
    Pela fumaça e a desgraça, que a gente tem que tossir
    Pelos andaimes pingentes que a gente tem que cair,
    Deus lhe pague Pela mulher carpideira pra nos louvar e cuspir
    E pelas moscas bicheiras a nos beijar e cobrir
    E pela paz derradeira que enfim vai nos redimir,
    Deus lhe pague

  62. F

    euh, je sais pas si ça vaut le coup de revenir après les dédicaces : j’avais vu les parutions automne de LL ce matin, et dans ma tête ça avait fait binôme 1 Tugny + 1 Noui = 2 bouquins! désolé, j’ai pas de Gibson SG dans le cerveau (rien que ma J30) – et que moi le rouge me gêne pas

  63. Fabrice Thumerel

    C’est vrai qu’il y de l’ambiance ici…
    ET TOUT ÇA C’EST SUR LIBR-CRITIQUE !

    Ça vous va comme PUB, les cocos ? – excusez-moi, apparemment le discours autopromotionnel déteint sur moi…

    Désolé, Emmanuel, mais je ne comprends toujours pas ce que tu racontes… Mais ce n’est pas grave : après tout, ton job, c’est écrivain, pas critique…

  64. Fabrice Thumerel

    Au fait, ceux-qui-savent-lire et qui le clament ici, ont-ils lu les textes critiques fondamentaux publiés par divers écrivains/critiques sur LC (rubriques RECHERCHE, MANIÈRES DE CRITIQUER, voire certaines chroniques) ? Si nous, nous sommes toujours prêts à découvrir, l’inverse est-il vrai ? That is the question…
    Pour le reste, je persiste et démontrerai mon postulat dans « De la critique en terrain miné »…
    A bientôt !

  65. E.Tugny

    Hé, mec Fabrice, on tremble !!! Petso, j’ai fait dans mon froc par anticipation…putain, ça va barder sec, le jour où tu vas « démontrer ton postulat », maman chérie, je te dis pas l’apocalypse majeure…
    Un jour tu vas piger, môme, te frappe pas, les « critiques comme job » finissent toujours par piger, c’est fatal.
    François, de quelle année, ta J30 ?
    @Philippe : Spinoza, j’ai toujours trouvé qu’il avait pas de jeu de tête… comme avant-centre, moi, je préférais de loin Roberto Pruzzo.
    Sinon c’est bien, come job, « écrivain » ?
    Je me vois bien faire ça, moi…
    « Emmanuel Tugny pas critique, écrivain » : ça claque !!!
    Merci Fabrice Thumerel, c’est vrai que tu es critique !

  66. E.Tugny

    Spinoza vient de m’appeler : il est furieux et allègue qu’il serait supérieur à Robertio Pruzzo parce qu’il aurait décroché un contrat en or avec l’Ajax d’Amsterdam et qu’il comprendrait, lui, ce que je raconte alors que pas Pruzzo (ce qui reste à démontrer : tu as des lumières, Philippe ?)… décidément, c’est ma fëte.
    Si c’est ça, être écrivain, je retourne à mon pauvre job.
    Je vous laisse, Spinoza me rappelle : il ne m’en veut jamais longtemps, il aime ma différence de complexion.
    Mais bon, il a pas de jeu de tëte il a pas de jeu de tête, j’y peux rien…
    Alors que Pruzzo…

  67. E.Tugny

    Bon, je m’rentre : comme job j’ai encore deux-trois postulats à démontrer.
    Rock n’ roll, les mecs !!!
    Et faites bien gaffe à la littérature pendant qu’on déconne !

  68. Fabrice Thumerel

    Donc Emmanuel Tugny, qui avoue ne rien connaître à la critique, ne cherche pas à en lire – ni d’ailleurs à répondre aux questions fondamentales… Là, j’avoue que je ne peux plus rien faire en effet…
    Ce genre de dialogue de sourds arrive parfois sur les sites ; c’est la raison pour laquelle j’évite de perdre trop de temps dans les rubriques « Forum » ou « Commentaires » – sauf quand il le faut et que cela est constructif.
    Bonsoir, donc. Mais je lirai ton prochain livre, comme j’ai lu ton premier, sur conseil de Christian.

  69. E.Tugny

    Arrêre Fabrice, t’es trop dur, me laisse pas tout seul…merde, fais pas l’con !
    Je laisse Zoroastre et Moloch répondre aux « question fondamentales » . Par exemple : « Fabrice Thumerl me reviendra-t-il ? » ou bien « j’ai dit que je ne connaissais rien à la critique, moi ? »
    fabrice Thumerel est FONDAMENTALEMENT critique, ON AVANCE !!!
    P’tain, un lecteur de plus, je consigne dans mon bloc (entre le premier et le dernier tu verras, hypocrite lecteur, j’en ai écrit dautres comme job et des critiques comme livres).
    Christian , lui, il avait un fameux jeu de tête, pas vrai, p’tit père, tu te souviens de Pruzzo (bisous tendres) ?
    Mais dis, hein, le copain Fabrice…

  70. denis hamel

    laure, ça dit quoi ta chançon ? je cause pas bresilien (?), moi. traduction svp.

  71. L'internaute

    Est-il question de détournement avec cet objet ?
    En quoi la poésie se modifie-t-elle ?

  72. F

    pour le SG Man : ma J-30 elle est de 93, on verra à l’âge de la retraite si je peux m’offrir une J-200 de 1935

    pour Fabrice : bien reçu le livre Presses univ d’Artois, grand merci de l’envoi

    maintenant, je crois qu’on ne peut pas faire l’économie d’une discussion de fond, échange qu’on a entamé avec Philippe depuis quelques mois – dans un contexte tel que dans années 70/80 (cet hiver, je bossais avec des profs dans la bibliothèque de la Maison de la Poésie, avec l’intégrale de la production revues de ces 2 décennies), le statut établi du contemporain, même modeste, la diffusion via les bibliothèques, un réseau de librairie qui n’était pas contraint aux rotations rapides, et surtout la nécessité d’une médiation, ont créé une instance critique qui s’est trouvée en position d’assumer dans ce travail son activité intellectuelle spécifique

    aujourd’hui ce contexte est mort – l’université complètement sclérosée par la division en siècles, le cloisonnement (étudiants en lettres en chute libre, mode des « arts du spectacle » avec quasi aucun contenu littérature), le non renouvellement des postes, la trouille du Net (la rage d’Alexandre G, après le travail mastodonte de Fabula, de n’avoir à publier que des sommaires…) – la presse littéraire : soit le consensuel et le dossier qui fait vendre, pour les 2 ou 3 mensuels en kiosque, soit désormais la mise en cause : Libé une bonne moitié de contenu en moins, et l’institution Monde des Livres qui prend le même chemin, on parle de 4 pages en septembre

    dans ce contexte, l’idée d’une autonomie de la critique, je ne la dis pas obsolète, mais certainement en partie vidée de son sens – ce que nous installons sur le Net, ce sont des contenus critiques, ce sont eux qui agissent, tandis que les contenus qui ne sont que médiation sont en impasse

    ça m’avait vraiment fait mal quand Phil, avec lequel on a repris depuis la discussion sur le fond, avait démoli ici un bouquin que j’avais publié au Seuil, Michèle Dujardin / Abadon, alors même qu’on affronte dédain et mépris (même le Matricule des Anges pour l’instant a intégralement boycotté les 8 bouquins publiés)

    la bifurcation qui est la mienne depuis, via publie.net, elle s’enracine ici : installons sur le Net des contenus qui « exercent » une instance critique, et laissons les se réguler via leur confrontation, leur pluralité – Phil a développé ici un labo vivant, mais justement la branche critique ici est une branche morte : ce qui est vivant, c’est l’itw en 3 parties de LaureLi, c’est les vidéo performances de poésie, c’est ce qu’on fait chacun de nous, Phil compris, circuler via nos sites d’infos qui sont selon le visage de chaque site

    mais nous tirer la moquette sous les pieds les uns sous les autres, si ça doit devenir votre spécialité ok – « je n’ai pas que des amis » disait Phil tout en haut, avec concept catho de « franchise » qui a dû lui échapper parce qu’il pensait par avance aux copies de bac qui vont lui arriver la semaine prochaine – pour sortir 6 bouquins au Seuil, de mon côté, c’est une guerre, et j’ai à la reconduire à chaque contrat que j’obtiens – alors merci pour Maïsetti, mais c’est l’instance même de ce discours que bouscule le Net : parce qu’on apprend à faire sans la médiation critique

    c’est un grand labo, on ne sait pas encore bien y trouver nos repères, mais là, sûr de sûr, l’artisanat et la chair que nous offrait le gars Mellano, ça me faisait plus de bien que la sainte critique

    amicalement nonobstant

  73. E.Tugny

    Je préférais quand Fabrice Thumerel s’appelait Armand Colin, ça vous avait un côté « Club des cinq ».
    Merde, ce site c’est comme Mc Do, on sait qu’on devrait pas…

  74. E.Tugny

    François a parlé d’or. C’est , blague à part, très précisément ce que je pense quand ça m’arrive (id est : qu’Armand Colin est parti chercher des clopes de rocker).
    Allez, ciao et une pensée fraternelle pour mon cher Olivier et nos tintouins à venir.

  75. E.Tugny

    …je veux dire en outre que si je plaisante de manière acharnée , ici, c’est pour signifier que ce qui s’y dit n’est pas à mes yeux très « fondamental » au regard de ce qui fonde le travail, l’aime-t-on, ,ne l’aime-t-on pas, du Ralbum : service minimum, confiscation des insignes CGT, pouvoir personnel, refondation des gauches, etc. me semblent mériter notre attention à un titre aussi névralgique que ces affaires nicéennes et entropiques de méta-littérature dont, à titre personnel, par conviction et pas par philistinisme (j’ai ce qu’il faut de titres académiques sorbonicoles tararatatants pour pouvoir poser ce qui suit) JE ME BROSSE d’importance en pensant à ce qui se joue en France aujourd’hui au plan général.

  76. E.Tugny

    Et je ne pense pas m’avancer beaucoup en disant que les autres ralbeurs soutiendraient volontiers ce point de vue. J’espère que pour nous tous la lutte prime le medium et partant le méta-medium.

  77. Antoine

    Ah, ça y est, le Ralbum est disponible sur Slsk et certains serveurs de la mule.

  78. Fabrice Thumerel

    Merci François pour le message et l’analyse – que je partage (voir mon article « Libr-critique dans l’espace numérique »). Je reviendrai juste sur un point dès que possible.

  79. E.Tugny

    Ouaouh : je viens de télécharger sur Libre-Emule « Questions fondamentales » (remix) et « Juste un point » (Dub) de Colin Harmond and the Thumer Hells (Dis, transparent, le pseudo !).
    Pas mal du tout (groove lourd trop bien répétitif, nappes trop bien homogènes) mais (si je puis me faire mettre) j’ai trouvé les chorisses un peu trop critiques à mon goût sur le clip de Libre-Youtube.

  80. E.Tugny

    « Des questions fondamentales
    On a
    Des questions fondamentales
    On veut
    Des questions fondamentales
    Tchip tchip tchip tchip
    Fondamen-tales »

    TROP COOOOOOOOOOOOOOL !!!

  81. F

    @ Fabrice : il est où, cet article, je ne le trouve pas ? avec « franchise » je trouve que la façon de Phil de ranger sa page d’accueil c’est pas hyper rock’n roll on voit que les bandeaux rouges (pourquoi rouges?) et on retrouve jamais rien

  82. F

    ça y est, je l’ai trouvé
    http://www.t-pas-net.com/libr-critique/?p=1032

    effectivement, sur les options principales on est d’accord, au vocabulaire près, qui me donne bien du mal, et la façon cavalier seul repoussant tous les autres dans la « puissance homogénéisante »

    et donc, vu que « le flux numérique nuit à la densité doxique, au poids éthique et ontologique des prises de position ; autrement dit, sur internet, la quantité et la célérité des échanges favorisent la superficialité, le désengagement, voire l’irresponsabilité », à demain !

  83. rédaction

    @ François : Me réveillant pour bosser (de plus en plus cacosomniaque que cela en devient inquiétant).
    _ Cette distinction, juste, du contenu critique et de l’exercice critique, car de fait elle pose deux formes de réalité distinctes, toutefois, pourrait être reprise autrement : est-ce que certaines critiques (exercice de lecture et d’analyse) ne sont pas, du fait de leur approche, des contenus critiques ?
    Je le crois : au sens où face à certaines formes de consensus mous, qui gangrènent la quasi-totalité des champs (les champs contemporains y compris), garantissant satisfaction à ceux qui dominent ceux-ci, et reléguant les autres soit à faire la cour soit à être en marge, la critique autonome, n’est pas que discours sur, mais est aussi une postulation de manière d’être, d’ethos.

    Cette éthique, dont je parle souvent, sans doute à avoir aussi avec cela : lire en-dehors de l’appartenance, à savoir en-dehors de la distinction ami/ennemi en gros. C’est pourquoi je faisais référence à Schmitt dans un des mails que je t’ai envoyé.

    Ce consensus, que tu es l’un des rares à battre en brèche depuis des années — l’expérience de remue en témoigne, ainsi que ta collection Déplacements où tu as été dans l’accueil de l’étranger et de ce qui t’étais étranger voire aussi dans certaines écritures hétérogènes, et maintenant publie.net — est celui de ce double bind classique du politique : pointer le mal extérieur, sans s’apercevoir, ou s’apercevant et se taisant sur une forme de pourriture intérieure. Ce consensus c’est celui du petit travailleur qui gueule sur les pouvoirs publiques sur les délocalisations, sur le pouvoir chinois, sur plein de chose, et qui simultanément le samedi matin sur le marché s’achètera trois fringues à un euro, made in china, à un vendeur qui cela se trouve vend des produits qu’il a lui-même importé en-dehors des protocoles légaux. Ce consensus est celui du créateur contemporain qui s’autocongratule avec ses amis, crachant sur la production des autres, ou la dévalorisant, sans prendre acte que sa propre création bien souvent ne peut obtenir de valeurs que selon l’aveugle acquiescement des copains. Tant de livres que je lis, de fait implique ce pli. Je ne dis pas d’ailleurs qu’il ne faudrait pas les publier, je dis que c’est le geste de frontière et les jugements qui accompagnent cette création qui puent.
    Pennequin a raison : La France pue, car le français s’est oublié dans son petit être. C’est-à-dire, non pas la France, mais l’humanité en son épaisseur si humaine. Je les aime les hommes, car c’est bien naturel de se comporter ainsi.

    Mais de deux choses l’une ou bien on accepte cet état de fait et on réfléchit à savoir comment on se démerde dans un tel processus (ce qui est ma position, j’accepte totalement que la plupart de ce que je vois appartient à cette logique), ou bien on s’offusque, en prônant une forme de certitude, de possibilité de vérité, et alors on retombe quasi systématiquement dans la logique ami/ennemi, et on refonde le point aveugle de son propre territoire et de son propre être. Accepter cet état de fait, c’est dépasser sa propre vérité, c’est la mettre dans le flux des autres flux, dans la relativité des choses que nous même nous relativisons. J’écrivais en 1997 cette chose là : « La plus belle citation de Nietzsche n’a pas plus d’importance que la plus banale réplique de sit-com ». Ou encore, autrement dit, si on bouge le point de vue : tout cela n’a que très peu d’importance, cela ne vaut que parce que l’homme oublie que tout ce qu’il accomplit n’est qu’une nécessité de mode d’être, et ne témoigne d’aucune réelle vérité autre que l’efficacité de s’assurer sa propre conservation dans les meilleures conditions. Relis si tu as encore ce texte que j’avais lu lors de la soirée Remue.net ce que j’ai écrit sur les ordinateurs : tout est là : nous n’avons pas créé les ordinateurs pour faire spécifiquement des choses, non, nous avons créé les ordinateurs car sans eux, au niveau du regroupement des hommes, nous nous entreturions. L’ordinateur est une création afin de stabiliser notre insociabilité. Kant l’avait vu – surprenant non ?- il avait prédit sans le savoir que nous allions créer les ordinateurs pour supporter notre insociabilité, nos tensions. Nous faisons tous ce que nous faisons, car notre mode d’être et son rapport au plan de consistance qui est le nôtre à chacun d’entre nous l’implique (cf. la socio-génétique de Thumrel et ce qu’il met en évidence sur ce point).

    Ainsi, si je crois que nous avons sur le net un travail de liaison (que je conçois d’abord comme travail de composition de masse, à savoir de nombre), celui-ci ne peut s’établir que sur cette manière d’être : si comme je le crois nous sommes dans une ère post-politique, nos liaisons n’ont pas à se construire sur la séparation classique ami/ennemi. Donc il ne s’agit pas de tirer la moquette sous les pieds de qui que ce soit (si je devais réagir à chaque fois que l’on me tire la moquette sous les pieds, je serai en guerre perpétuelle, sans compter que certains montent immédiatement au créneau hurlant et se scandalisant face à ce qui s’écrit ici, et sont les premiers à se comporter comme des petits néo-libéraux, ne visant que l’intérêt (au cas où je précise, je ne vise personne de cette discussion)). Il faut en finir avec cela, avoir l’impression que l’on tire la moquette sous les pieds, c’est un peu souvent une question d’amour propre. Il s’agit de composer du bruit, une masse de bruit, qui en lui-même véhicule une force critique, à savoir la possibilité de certaines ouvertures, de certaines opérations d’incise. Ce bruit doit être là pour dire que oui il est possible de faire autrement que selon les modèles qui sont hypra-sur-médiatisés et exposés.

    Il ne s’agit pas de dire que nous sommes plus dans la vérité, mais il s’agit de dire que oui, il y a aussi d’autres modalités que la Nouvelle star que la série TV, que la chason française gnangnan, que la consommation de masse etc… Non pas que je remette forcément en cause ce qu ej eviens d’énoncer, non, car c’est très bien la nouvelle star pour ceux qui aiment, c’est très bien la chanson française gnangnan pour ceux que cela affecte, c’est très bien la consommation de masse. Ce que je remets en cause c’est l’instrumentalisation de cela par des individus animés seulement par des enjeux de pouvoir et de bénéfice. C’est là où porte la critique, non pas sur ce qui est diffusé ou véhiculé, car souvent nos trucs à nous ne valent pas mieux soyons clair là-dessus, mais sur la manière de diffuser et la finalité de ces diffusions.

    Nos liaisons donc n’ont pas à s’établir sur un consensus, sur une reconnaissance spontanée, mais pouvant entretenir des différends, des tensions, ce qui importe c’est de montrer que cela se lie, et que cela se lie par ailleurs du consensus mou. Par exemple, ces 100 commentaires en 24 H, les tensions qui y sont en jeu, indiquent cela : à travers les oppositions, un bruit né, et ce bruit permet aussi de faire entendre quelque chose. Quoi ? je laisse chacun libre de ce qu’il entend.

    [au passage pourquoi notre critique n’est pas bornée : car justement elles dépassent les bornes aussi bien du consensus mou, que du champ d’appartenance. N’en déplaise à Emmanuel, ce que nous donnons à lire n’est pas telle critique, mais est l’esprit même de l’écheveau : la multiplicité des angles, conjugués séparément parfois reliés et mis en tension ls uns face aux autres. Mais là il faudrait aussi s’intéresser à la totalité de ce qui a lieu ici et surtout la manière dont cela a lieu : aussi bien un iterview de Georges Guilhain, que de Suel ou de Blaine, aussi bien un interview de Philipe Bootz, que de Philippe Castellin ou de Yves Buraud …. et ceci en déplaçant les angles d’approche, pour réussir à laisser apparaître l’autre : à l’accueillir].

    Depuis 2001 je défends le passage à une « démocratie médiatique » et à une forme d’auto-régulation browienne des champs. En bref c’est cela que je tente d’expérimenter : non pas ici mais dans le croisement de tous les champs où je m’imbrique. C’est cela aussi que je tente d’observer un peu partout et qui née.
    ceux qui pensent en champ et en appartenance sont déjà morts. Les politiques l’ont compris depuis longtemps se démultipliant très vite dans d’autres champs, ayant rompu la sacro-sainte position aristocratique qui était la leur.

    bon tout cela au réveil, comme d’hab on me dira confus, etc, mais je m’en fous dois-je l’avouer.

  84. F

    vraiment du mal à entrer dans toute cette marmite à mots

    je vois à peu près ce que vous cherchez, mais je préfère être au boulot que m’enfermer dans vague impression que vous l’annihilez d’emblée dans toute cette tambouille de catégories – de notre côté des saltimbanques, difficile de se payer ce genre de luxe

    méfie toi quand même à manipuler tout de suite des trucs genre « pourriture intérieure » ou ce vocabulaire

    là quand même je me retire discretos

  85. rédaction

    ce n’est pas une tamboulle de mots : c’est le constat de la post-modernité. Ce n’est pas un constat de fatalité, c’est la condition d’une réelle action.
    Oui par ailleurs, pourriture intérieure était un peu excessif. Mais bon il était 2H du matin, je me réveillais, et me suis allé dans l’expression. Mea culpa.

  86. pennequin

    Qu’est-ce que ça veut dire, au fond (au fond du fond !) ici on (on s’t’un con!) préfère Pennequin à Cabrel ?
    moi je préfère Albert Marcoeur
    je n’ai pas écouté ralbum, désolé !
    mais en tout cas, il fut un temps ou Emmanuel Tugny et moi devisions à propos de Marcoeur, enfin quelqu’un qui connaissait Marcoeur
    maintenant il parle de Cabrel et Chamfort
    bon…
    mais cependant je vois pas pourquoi il faudrait ici parler de Cabrel (de Pennequin peut-être encore moins, mais en tout cas il y a suffisamment d’endroits pour parler de Cabrel, Emmanuel, par contre parler de Ralbum certes, moi je vois pas l’inconvénient et j’en suis très heureux de toute façon qu’on en parle en bien ou en mal de ton disque les gens vont se précipiter à la fnac la plus proche et elle va être dévalisée, tu te rends pas compte !!! un site où on préfère pennequin à CABREL man !!!! tu vas te faire des couilles en or !!!)

  87. rédaction

    Autrement, non François on n’annihile pas, mais on se bat pour qu’existent justement les espaces où peuvent apparaître certains types de travaux, aussi bien en littérature que par ailleurs (car ici on se bat aussi énormément pour la liaison numérique/littérature, art numérique, ou encore art graphique, ce que pérénisera j’espère le centre d’art que nous montons cet été à Angoulême).
    Se battre pour l’existence de certaines pratiques : c’est reconnaître les logiques de champ, les processus en oeuvre individuellement, pas seulement au niveau des pôles de pouvoir, mais aussi au niveau des acteurs, qui peuvent être contradictoires dans leur discours, dans leur comportement.
    Certes, tu te définis comme saltimbanque, mais je crois qu’Hortense et moi, nous n’en sommes pas loin, à parcourir quasi chaque semaine la France pour présenter notre travail de performance, à vivre la dure réalité du milieu de la performance numérique, qui s’en est pris plein la tête cette année.

  88. Laure L

    Rassure-toi, Charles, Emmanuel aime toujours Marcœur – c’est pas François qui a fait un long article (d’ailleurs fort intéressant) sur Cabrel ? Bon, ma migraine ne m’a pas encore lâchée, hélas, donc je lis tout un peu en diagonal parce que la luminosité de l’écran est insupportable, mais je voulais juste ajouter une petite chose. Saltimbanques, OK, si vous voulez, mais faut pas déconner : on n’est pas au fond d’une mine à pousser un wagonnet, oh hé ! Faudrait ptêtre rester vaguement décents quant aux échelles de valeur. On vit une époque atroce avec un gouvernement qui veut écrabouiller les énergies artistiques, donc, il faut se battre. Mais ya franchement pas de quoi se plaindre. Personne ne meurt de faim, personne n’est en prison, ceux qui n’ont pas envie de bosser « touchent un bon RMI » comme dirait Courtoux… On reste comme même vautrés dans l’un des pays les plus confortables de la planète, faudrait pas l’oublier. François utilise le mot « saltimbanque » pour signifier un pôte de résistance, une réalité artistique, un esprit ouvrier pas pour se plaindre. Alors battons-nous au lieu de déplorer. Philippe, pour moi tu es quelqu’un d’enthouisaste et de passionné, tu es professeur, tu montres ton travail artistique dès que tu en as l’occasion, mais tu n’es pas saltimbanque. Je suis désolée, tu l’as compris, j’ai vraiment du mal avec le registre de la plainte et du sentiment de persécution.

  89. Laure L

    (Je voulais évidemment dire : en prison et/ou torturé pour raisons politiques, façon dictature. Mais le Zomig, ça rend pas supra limpide alors je vous dis à bientôt avant de continuer à faire des commentaires pour expliquer les commentaires…)

  90. denis hamel

    ET CA CONTINUE ENCORE ET ENCORE

    C EST QUE LE DEBUT D ACCORD D ACCORD

  91. Fabrice Thumerel

    Mais nous sommes tout à fait d’accord avec toi, Laure : méfions-nous des imagos littéraires (« saltimbanques » = « écrivains maudits » = « grands écrivains révoltés ») et, oui, un peu de décence = nous essayons tous de construire des pôles de résistance, avec l’humilité et la ténacité de ceux que l’angoisse plus que l’espérance insensée poussent à foncer en avant… Et simplement ce que nous faisons ici, ce n’est pas palabrer inutilement, mais échanger entre deux travaux…
    En résistant à la pensée dominante dans la pratique, on ne se paie pas de mots : chaque jour, sur nos sites, dans le milieu éditorial, dans nos facs et lycées, cela suppose des actes – et un peu de courage… Cela suppose, non pas des postures héroïques ou paranos, mais tout simplement des actes en conformité avec nos pensées et tempéraments.

  92. F

    merci, Laure, et courage pour le mal aux tempes – je maintiens le mot « saltimbanque », dans le cadre de ce débat : comme le funambule de Genet, le trapéziste de Kafka ou l’artisan de Claude Simon, juste signifier que ce n’est pas un a-priori intellectuel qui définit notre tâche, mais vraiment un « faire », une expérimentation, qu’on n’accomplit que pour soi et non en vue de je ne sais quel succès public – et qu’en ce sens, le RALBUM pour moi était parfaitement justifié : la distorsion de nos matières mots, quand vous me faites le cadeau de venir tous à votre tour la prononcer, c’est comme de la main à la main, et c’est ce que j’aurais bien voulu que Philippe comprenne – et il y a sans doute équivalent dans la tâche d’éditeur : on s’en remet à l’autre tel qu’il est, justement comme chance du chemin – d’où ma réticence à cet enfermement critique, et cette importance de se rejoindre dans des terrains qui ne sont pas a priori les nôtres

  93. Laure L

    Fabrice, je suis tout à fait d’accord avec cette notion d' »acte ». Je crois en effet que nous le prouvons tous.
    François, comme tu as pu le voir, ce n’est pas l’utilisation du mot « Saltimbanque » revendiquée qui me dérange, je comprends tout à fait la façon dont tu l’emploies et je l’approuve (et tu sais que je pratique mon métier davantage comme une ouvrière du livre que comme un cadre supérieur). Ce sont les petites choses distillées par Philippe, s’appuyant sur ce mot, sur le mode : le milieu est dur, tout le monde me déteste, « on s’en prend plein la gueule », etc.
    Ben voui, évidemment, le « milieu » est dur. C’est davantage Dallas que La Ptite maison de la prairie – quoique Laurent (Cauwet) a comme un air de Charles Ingalls, vous ne trouvez pas ? Bref, entre les guerres d’égo, et les manœuvres du gouvernement, c’est pas tous les jours la fête. Mais c’est le cas pour tout le monde ! Tout le monde se débat dans ce bouillon, Philippe ! Et comme je le disais, faut quand même relativiser. Je voudrais juste que tu comprennes que, oui, tout le monde s’en prend plein la gueule (je précise : à notre petite échelle française), serre les dents, et continue. L’essentiel que souligne François, c’est la circulation des idées, des énergies, des projets. Et le débat, même s’il est mouvementé.

  94. rédaction

    De toute façon, pour un certain nombre d’entre vous, vous savez bien que Philippe comprend rien, que Philippe c’est caliméro, et te tutti quanti.

  95. Laure L

    Non mais Ben Hur, arrête ton char, par pitié, on est adultes, oh !!!!!
    C’est loin le CE1 !
    Tu crois peut-être que si je pensais ça de toi je perdrais du temps (t’imagines pas, les deux semaines de taf en retard avec la migraine, c’est un bonheur) à écrire sur Libr-Critique ? Cette histoire de : ne pas déplorer les situations contre lesquelles on ne peut rien, c’est pour moi très important. Parce que j’estime qu’on perd de l’énergie à se croire le centre de l’agressivité. C’est totalement vain. Et puis totalement indigne, aussi. Vas donc, par exemple, causer avec les écrivains brésiliens qui ont été torturés sous la dictature et qui sont restés dans leur pays et qui ont continué leur œuvre. Et qui la continuent toujours. C’est pourquoi, je me permets de le dire ici, comme je le dis à mes amis dans la même situation. En lieu amical, donc. Mais bon, si tu préfères ton costume de Calimero, moi, je reprends un Zomig et je me remets au boulot.
    Paz e vida plena.

  96. rédaction

    non, je crois que je me suis fait mal comprendre : le débat sur mon ego ou tout autre ego ne m’intéresse pas Laure. Quand je parle de difficultés d’un milieu (déploration) c’est que je réfléchis aussi simultanément aux possibilités d’en sortir
    Certes, en France, on est pas torturé, etc, mais cela ne signifie pas que relativement à ce qui se passe on ne puisse faire constat + réflexion de sortie.
    Quand je parle du milieu numérique, ou numimerdique, au choix, je parle de beaucoup de gens qui viennent de se retrouver sur le carreau, même pas au chômage, car ils ne peuvent pas y prétendre du fait de leur statut, je parle de même d’un grand nombre de créateurs qui du fait de certaines raréfactions économiques, se trouvent dans l’impossibilité de créer (et là il y a une différence énorme entre l’écrivain et le créateur numérique ou vidéo, c’est que le médium de création coûte très cher, et qu’il n’est pas possible d’avancer si on est pas équipé. Les centres de ressource et lieu de recherches d’un coup ont perdu tout crédit, les centres de création autonome sont très rares en France, etc…). Je parle pas de moi, car oui, comme c’est rappelé, j’ai fait un choix, celui d’être prof. NOn pour le seul alimentaire, car comme le dit Fabrice, c’est un engagement de tous les jours, un enjeu de saisie du monde, de réflexion possible avec des gens qui pris à cette âge, peuvent être ouverts à d’autres possibles que ceux véhiculés par l’idéologie.

    Donc voilà pourquoi j’écrivais cela : pour dire basta, cela ne m’intéresse pas de savoir qui est saltimbanque, qui geint dans son coin, qui est malheureux, mes enjeux sont ailleurs. Quand il s(agit de mon ego, j’en fait part en privé surtout, car cela tient de cette sphère.

    Le reste je suis prêt à en débattre à en découdre, faut-il ouvrir un espace de discussion, où on ne renvoie pas l’autre à je ne sais quelle incompréhension, etc…

  97. rédaction

    @ GQ : ce n’est pas trop le lieu des renvois d’ascenseur ici. C’est ce que disait aussi mon premier commentaire : nous ne sommes pas là pour nous faire des amis (faire des clans), Fabrice, Hortense et moi (cf. comment l’an passé Hortense a été attaqué pendant une semaine suite à une chronique de la revue Le quartannier, et notamment d’Arnaud Calleja).
    L’amitié n’a rien à voir avec la chronique selon moi. L’amitié est une relation privée, et qui dans ce cadre privé, implique aussi la critique, parfois la plus farouche, qu’il faut savoir admettre, entendre, et reconstruire comme lieu de soi. Ou alors on devient commerçant, on prostitue sa pensée en vue de… Je crois que ce qui fait que Fabrice et moi pouvons ainsi poser des approches parfois polémiques, c’est que nous attendons rien, car malgré nos approches différentes, nos intérêts parfois hétérogènes, ce qui nous lie, tient, par ailleurs de notre amitié, d’un constat sur les enjeux actuels, et sur la nécessité d’une parole qui ne soit pas soumise, à savoir lâche.

    Le reste se faisant par ailleurs et étant distinct, car Fabrice comme moi, nous sommes loin d’être que critique, comme tu le sais.

    @ François : si bien évidemment je comprends ce que tu explicites, et que Laure de même a dit : le fait qu’il y ait eu lieu de réunion. Mais cela suffit-il à faire un bon album ? Est-ce que cette intention est la condition de lecture ? Si oui, tu as raison, vous avez raison, le RALBUM est réussi, car en effet, beaucoup de ceux qui y participent sont des auteurs que j’apprécie. Si non, si la question de la réunion et de l’intention n’ets pas le prisme, mais c’est le résultat, alors on peut analyser autrement ce qui est rendu. je ne fais pas parti de ceux qui pensent que le résultat est à la hauteur de ce qui était ouvert. Pourtant j’étais impatient de l’écouter ce RALBUM, quand Laure m’en a parlé lors de notre entretien. Oui j’avais hâte, me disant que quelque chose allait se produire, au même titre que des choses peuvent se produire par exemple quand on lit Cold de Foucard, qui a laissé dans un suspens profond les chroniqueurs de France cul à l’émission de Cazanova, les amenant à réfléchir.

    Je crois que c’est cela que je veux dire, sans doute trop dans l’attente sans doute réfléchissant trop ce que pourrait certains types de micro-action dans des champs donnés. Je ne sais.

  98. Laure L

    Rédaction : « L-C cultive quand même une certaine franchise (ce qui en passant ne me vaut pas que des amitiés (ce qui est absurde), mais cela importe peu). »

    « Pour le fait de se créer des inimitiés à cause des critiques que nous faisons ici, si si si, je t’assure. Et cela coupe même des possibilités éditoriales, en tout cas c’est mon cas. Mais ce n’est pas grave. J’en rigole en fin de compte, l’essentiel est tellement ailleurs. »

    « Certes, tu te définis comme saltimbanque, mais je crois qu’Hortense et moi, nous n’en sommes pas loin, à parcourir quasi chaque semaine la France pour présenter notre travail de performance, à vivre la dure réalité du milieu de la performance numérique, qui s’en est pris plein la tête cette année. »

    Excuse-moi, en effet, Philippe, j’ai apparemment mal compris puisque je n’ai pas vu que tu ne parlais pas de toi dans les passages ci-dessus mais des gens qui se retrouvent sur le carreau sans même la possibilité de toucher des indemnités de chômage… Mea maxima culpa. Passons.

  99. rédaction

    « peu importe »
    « ce n’est pas grave »
    les deux en réponse à la question de la franchise.

    la question saltimbanque face à la dichotomie de personnification.

    Mais là, 1-0 pour toi Laure 😀 oui tu as raison… Errare humanum est, sed perseverare diabolicum

  100. Fabrice Thumerel

    @ François :
    Merci beaucoup d’avoir pris la peine d’aller lire mon article [facile à trouver pourtant = il suffit de taper « espace numérique » ou « thumerel » dans le moteur de recherche central – ou, plus simplement encore, de cliquer en haut sur « chroniques/diverses »]

    Oui, nous partageons la même analyse de l’espace littéraire actuel et le même engagement du côté du pôle autonome (celui des « écritures exigeantes, si l’on préfère).
    Et je me réjouis vraiment qu’il y ait débat de fond (et, oui, aujourd’hui le débat littéraire de fond a essentiellement lieu sur internet) – d’autant plus avec des gens que j’apprécie.

    Mais l’on ne peut oublier les circonstances de ce débat : à partir d’une chronique qui rend compte de RALBUM en indiquant une seule réserve, au fond, on assiste d’abord à des plaidoyers pro domo, puis à des critiques – libres et légitimes – de Libr-critique, selon lesquelles nous avons la prétention de régir l’espace numérique (de théoriser/terroriser), manquant d’ouverture et d’aménité.
    Deux remarques préalables :
    1. Oui, les Ralbeurs, entre autres, sont nos amis et nous n’avons pas vocation à la polémique, pas plus qu’un esprit de sérieux supérieur à la norme ; par ailleurs, nos pratiques, et non pas nos intentions, montrent notre ouverture à des auteurs et des formes multiples.
    2. Mais il est impossible de tomber dans de vieilles oppositions binaires du genre « créateurs » versus « critiques », « saltimbanques » versus « professeurs sérieux et autoritaires », « originaux » versus « ringards » ; il est impossible, sous peine de sclérose intellectuelle et artistique, de nous laisser enfermer dans une logique d’appartenance ; il est impossible de dialoguer avec ceux qui n’acceptent pas les règles du débat intellectuel et n’interviennent dans les débats que pour défendre des intérêts particuliers (donc, pas de problème, bien sûr, avec Laure ou toi).

    Nous aussi, nous nous voulons en marge : des institutions comme de l’ordre établi – qu’il soit politique ou littéraire. Et nous ne rejetons pas tous les autres dans « les puissances homogénéisantes » : dans mon article, après une réflexion sur le médium, je voulais juste m’inscrire à l’encontre d’un certain usage d’internet qui favorise la superficialité.

    Nos affinités étant évidentes, se pose fondamentalement le problème de la valeur littéraire et de la conception de la critique dans l’espace numérique.
    Là, François, j’aimerais soulever un paradoxe : comment se peut-il qu’un « saltimbanque » rejoigne l’ordre anomique ? On excusera mon « appareillage sociologique », mais il me semble inévitable ici. Car enfin, la grande Loi du Marché est bien la dérégulation, le laisser-faire, le refus absolu de toute notion de valeur. Ta position est celle-ci : mettons des contenus sur internet, et laissons se développer les effets critiques ; laissons faire le marché littéraire, sans médiation critique. Et tu tombes dans la même abstraction que les néo-libéraux, dans la mesure où cette conception présuppose un lecteur construit sur le modèle de l' »homo oeconomicus » = un lecteur hypostasié, un LECTEUR donc, qui posséderait toutes les qualités , celles d’être parfaitement formé et informé, suffisamment autonome pour se passer de critique et de lieu critique… Ce lecteur parfait n’existe pas, ou alors il serait sans doute un petit monstre d’autosuffisance. À moins que tu n’optes pour l’option relativiste : on met des « contenus culturels » sur le marché pour satisfaire un espace des goûts différencié…

    Ces questions, on le voit, je les pose sans esprit partisan : c’est un vrai débat, passionnant du reste…
    Sur LC, nous considérons également internet comme un espace de construction littéraire commune, mais notre option est différente : dans cet espace d’échanges critiques, nous mettons des « contenus » – textuels, multimédias ou critiques – les plus variés possibles, et libre à chacun de réagir en fonction de sa propre expérience…
    Nous essayons ainsi d’échapper à l’in-différenciation dominante, qui est une illusion, et de défendre – de façon dynamique et ouverte -, un certain nombre de choix motivés (y a-t-il une esthétique qui ne soit subjective ? existe-t-il un espace communicationnel sans choix critiques ?).
    Nous participons donc, comme d’autres, à la construction symbolique – mais en essayant de ne pas tomber dans la critique de goût ou la critique prescriptive [notre démarche commune = description immanente-généalogie-interprétation éventuelle, mais en fonction de critères précis…mais je veux bien reconnaître que nous dérogeons parfois… Cela dit, je veux bien jouer au jeu des erreurs : qu’on (re)lise seulement mes longues chroniques de cette année, et qu’on en juge…]
    Le problème avec le laisser-faire est qu’on se soustrait dangereusement à cette construction symbolique commune, participant ainsi à la tendance dominante à la dé-subjectivation (et dès lors, qu’est-ce qui empêche de décréter la « neutralité » des oeuvres, leur absence d’intérêt spécifique, leur équivalence généralisée, etc. ?).

    Alors, oui, continuons de travailler ensemble, mais chacun à sa manière, à cette construction collective !

  101. pennequin

    l’avant garde pour moi c’est comme le rectorat

    les portes de gallimard et du pénitentier du seuil et du reste vous seront toujours fermées à double tour, ce qui vous empêchera pas, bande de cons, de vous gargariser avec vos denis roche et vos sollers !

    seuls les bourges de france cul et de beaubourg ont et auront toujours le droit de cuissage sur la rhétorique des moines ou de la poésie sonore des banquiers

    mais vous bande de cons de taulards de la culture, vous serez toujours à genoux en train de prier des deux oreilles.

  102. Fabrice Thumerel

    Je m’aperçois que, plongé dans mes propres réflexions et dans mon travail de lecture sur le passionnant dernier livre de Yves Buraud, j’ai déjà raté pas mal d’échanges…
    @ Laure et François : OUI, circulation des idées, des projets, des énergies vives ! – et merci de vos idées et de votre passion dans ce vrai débat de fond !

    Oui, je rejoins Philippe concernant l’amitié : nous appartenons tous (non ?) à un milieu qui ne confond pas amitié et complaisance (= souvenirs de discussions passionnées avec Philippe, Bernard Desportes, etc.) ; et justement, la rédaction de LC est un exemple, parmi d’autres, d’échanges constructifs dans la différence (c’est l’espace des relations de complémentarité qui FAIT le site : aucun de nous n’aurait fait seul la même chose !).

  103. Fabrice Thumerel

    C’est vrai, ça, Charles… prions ensemble, donc ! (et me dis pas encore que j’ironise : là, non, je souscriE les mains jointes…)

  104. Laure L

    Parenthèse sans doute inutile : lorsque je parlais d’amitié, c’était juste pour dire que mon échange avec Philippe sur la question de la violence du milieu, etc. relevait d’un champ personnel et amical, le débat sur ce sujet précis ne m’intéressant guère. Car la plupart des personnes qui interviennent ici – les autres ainsi que les lecteurs l’apprendront donc – savent bien que la notion de complaisance m’est plus qu’étrangère. Je ne vois donc pas trop pourquoi on enfonce des portes ouvertes, d’autant plus que l’amitié, l’amitié fidèle, justement, telle que je la définie, c’est l’absence la plus crue de complaisance. Nombreux sont ceux qui le prouvent ici.

  105. denis hamel

    moi je n’ai pas d’ami dans le milieu litteraire. l’avantage c’est que je peux dire et penser ce que je veux sans risque de me brouiller avec mes « amis ». par exemple je peux dire qu’il est évident que je n’acheterai pas le ralbum, car ce machin est pour moi le prorotype même du produit jetable à la mode dont je peux me passer sans dommage. en gros : forte valeur d’échange = produit branché et cher indispensable à avoir si on veut faire partie de telle ou telle sous chapelle socio-economico-culturelle. faible valeur d’usage = faible durée d’usage. produit jetable. sitot consommé, sitot oublié. le plus pénible est que ce genre de produit pretend critiquer les habitus consumeriste du liberal-capitalisme, alors qu’ils en sont l’expression la plus soumise et pathetique. mais alors où il est l’art engagé ? la vraie révolte anti-consumériste aujourd’hui consiste à produire des livre ayant une forte valeur (durée) d’usage, car pendant qu’on lit et relit ces fameux livres, on n’achete pas les merdes à la mode et on regarde pas la tele. voili voilou. cela implique de cracher sur l’imperatif de renouvellement incessant dont parlait guy debord dans ses commentaires sur la société du spectacle.

  106. B

    Faut-il donc attendre d’être torturé pour avoir quelque dignité à se plaindre ? Cette remarque ne me semble pas particulièrement digne non plus… Qui parle de torture ? ou, du moins, qui introduit cette échelle ? cette hiérarchie ? A quelles fins ? Et s’agit-il vraiment de jérémiades ? Il faudrait dire à partir de quand on peut ouvrir sa gueule, témoigner d’une expérience. N’est-ce pas ce qui se passe avec le Ralbum, des gens qui l’ouvrent, quitte à le faire un peu entre eux ?

    S’agissant de post-modernité, les commentaires d’E. Tugny sont assez significatifs !

  107. VD

    Je dois dire que je me réjouis du post de Denis Hamel (qui n’est toujours pas parti?).
    Nullement parce que je suis d’accord avec lui, mais juste parce que « Et si on revenait au Ralbum dans ces commentaires? »
    J’ai pas l’intention de diriger la discussion, mais on est entrain de faire la critique de la critique de librcritique, des « on est copains, je dis du mal m’en veux pas », « Je suis plus j’men foutiste que toi quand je veux ».
    Bref, et Ralbum dans tout ça?
    Il est à ce point non « commentable »? Vous allez finir par donner raison à Denis ^^

  108. denis hamel

    « Denis Hamel (qui n’est toujours pas parti?). »

    je reste pour mes fans, qui sont de plus en plus nombreux ici. une sorte de sacerdoce, si tu veux.

  109. E.Tugny

    Cher Charles, Cabrel m’ennuie, j’aime bien Pennequin, je révère Marcoeur et Chamfort c’était celui des maximes (quoique j’aime bien l’autre pour qui j’ai écrit), c’était une façon d’image juste pour dire, « au fond du fond » -si tant est queue-, que les espaces critiques où ce qui se dit s’est déjà dit, ce qui se pense déjà pensé, ce qui s ‘aime déjà aimé,abhorré déjà abhorré (cf Les Cahiers du Cinéma 1975) me fatiguent chaque jour davantage, surtout quand ils loupent l’enjeu qui n’est pas celui de l’objet mais celui de ce dont il est l’effet : la donne politique brutale, insoutenable du moment.
    Et pour le reste d’accord avec toi, François, Laure et le Thumerel Fabrice (c’est toi qui a opposé auteur et critique en un innocent tournemain, souviens-toi, querido) des derniers posts. Philippe… cet encaissement conceptuel ne m’est pas accessible, pardon, mais il est évident que tu figureras au générique de Mademoiselle de Biche le film car en la matière, tu es irréfragablement cador…
    On se prend un jus d’abricot, mon Charles, chez le Père Grimoine, avec Antoine Varget ?
    Bises

  110. E.Tugny

    Et oui et mieux, VD : parlons un peu ici de ce dont parle (mal ou bien, esthétiquement correctement ou pas peu importe, au fond) le Ralbum.

  111. saihtaM

    « Y a t il d’ailleurs un pop-rock français ? »
    Je suis un peu découragé de lire un truc pareil, alors que dans un débat similaire récent, j’ai balancé une bonne cinquantaine de noms, ce à quoi personne n’a répondu. A chaque fois que j’entends ça, j’ai l’impression de me retrouver face à un cliché culturel cercle vicieux, qui pour le coup nuit au rock français, car tant les français chanteront des trucs foireux en anglais (ce qui d’ailleurs n’intéresse pas les anglais) plutôt que de s’approprier le français d’une façon libre et sauvage, hé bien on restera dans une production sans grand intérêt.

    Sinon, je trouve claire et honnête la critique de Philippe, et je trouve un peu relou la plâtrée de protestations, messages promotionnels, parfois troubles et agressifs hors-sujet, critique du critique, et-puis-finalement-on-est-potes, des personnes faisant l’objet de la critique. Au bout du cinquantième message, c’est bon. 🙂

    Pour ma part, j’ai écouté les trois morceaux sur le myspace « Ralbum », et je trouve que c’est faiblard, la musique comme les voix. On ne ressent ni rage ni déchirure, ni folie, ni grand chose d’ailleurs.

  112. denis hamel

    ah, les langues commencent à se délier ! à la bonne heure !

    mais permettez moi de parachever mon propos : debord explique tre bien comment ce qui etait au depart la contestation du consumerisme se transforme inexorablement en un secteur à part entière de la société spectaculaire marchande. une pourriture comme begbeider illustre cela de façon criante : d’un coté on se batit une credibilité néo-marxiste de parfait petit revolutionnaire, et de l’utre on profite simultanément de tous les avantages materiels de peopolisation propre au systeme capitaliste spectaculaire. et c’est pareil pour le farfadet quintane, à une echelle differente de notoriété, mais le principe est le même. alors moi, quand je vois « quintane » sur un disque ou un livre, je n’achete pas. point barre.

  113. Laure L

    Ad Denis Hamel : Ben qui parle d’acheter ? Vous n’avez jamais entendu parler de téléchargement illégal ? Ou de médiathèque ?
    Quant à la question de la traduction : pourquoi « votre » anglais serait-il plus intelligible que « mon » portugais (du Brésil) ?
    La traduction se trouve dans le RALBUM mais comme je travaille de chez moi aujourd’hui, je n’ai pas le fichier dans mon ordinateur. Comme l’a dit « Antoine », je crois, tout cela est déjà sur le net, alors, il suffit d’écouter la piste 11.

    Ad B : Tout le problème (mais c’est une sous sous sous partie du débat), pour moi, c’est la plainte nombriliste qui ne sert pas à grand chose, surtout pour celui qui se plaint : « bouh, le monde il est méchant et la poésie c’est violent. » ça n’a jamais fait avancer le schmilblick. D’autant que c’est une ronde – cette violence – qui s’applique à tout le monde, cycliquement. Râler contre cela, de ma part, c’est aussi une manière de dire : « hey, les amis, haut-les-cœurs ! On ne se préoccupe pas des fâcheux et on trace sa route ! »
    Et je ne vois pas ce qu’il y a d’indigne à dire que quels que soient les problèmes qu’on rencontre en France, il ne faut pas oublier qu’on est un tout tout tout petit pays dans un vaste monde. Et quand dans d’autres pays, la lutte est autrement plus sanglante.
    Le registre de la plainte, à mon sens, n’est guère utile. Celui de la colère l’est.
    M’enfin, là aussi, m’est avis qu’on en revient à l’histoire de la complexion.

  114. denis hamel

    et c’est aussi la même chose pour pierrot la perlouze, avec ses poèmes jetables.

    sinon oui, je suis fan d’ariane bart, c’est vrai, et alors ?

  115. VD

    Laure : Le Ralbum est une colère ciblée française?
    Le Ralbum ne peut être en colère contre autre chose que le petit pays France, en ces temps de mondialisation?
    Notre capacité d’indignation et sa légitimité a t il avoir avec le pays où l’on se trouve?

  116. denis hamel

    « Ben qui parle d’acheter  »

    laure, tout est lié : pour telecharger il faut acheter un ordinateur dernier cris et une connexion internet performante. ce n’est pas avec mon pc de la fin des 90es et ma connection à 1/2 mega (?) que je vais m’amuser à telecharger. et je n’ai pas l’intention de changer de mathos tant que celui que j’ai n’aura pas rendu l’ame ! d’autre part ralbum est un livre disque, donc il faut l’acheter pour avoir le produit complet. l’emprunter à la mediathèque ? oui pourquoi pas, et le copier si ça me plait, mais je prefere quand même acheter si ça vaut le coup. et pis ralbum est vendu dans le commerce, non, c’est bien pour qu’on l’achète ! sinon pour la chanson de chico buarque, je n’ai pas trouvé de traducteur automatique portugais français sur le net, voila pourquoi je te demandais la trad.

  117. Laure L

    M’enfin, VD, je sais que les commentaires sont écrits tout petit dans Libr-critique mais prenez tout de même la peine de les lire avant de répondre !
    Je vous disais que la question que vous souleviez concernait une sous sous sous partie du débat… n’ayant pas grand chose – sans doute rien, même – à voir avec le RALBUM.
    Votre dernier commentaire est presque diamétralement opposé à l’esprit du RALBUM… On y évoque, bien entendu, des questions qui nous touchent, géographiquement, de près (« Président nucléaire », « Ouvriers vivants ») mais la colère exprimée va bien au-delà (« Crève », « Carré de haine sur fond rouge », « Reculez »… et évidemment « Construção » dont j’ai déjà parlé, piste 12 d’ailleurs, et non 11 comme je l’ai écrit tout à l’heure).

  118. L'internaute

    Messieurs, mesdames les artistes de ce ralbum,
    peut-être ne vous rendez-vous pas compte, et c’est bien excusable, du fait du tremblement in/off du mode commentaire,
    mais là franchement,
    ça va loin,
    pourquoi ne pas accepter l’idée que votre objet peut ne pas plaire.

    Pourquoi ces attaques ridicules envers Philippe, qui a juste l’honnêteté de dire qu’il n’a pas trop aimé. Quels ont été vos arguments jusqu’à présent que :  » c’est moi qui l’ai fait  » ?

    De plus, on s’abrite derrière des:
    « surtout quand ils loupent l’enjeu qui n’est pas celui de l’objet mais celui de ce dont il est l’effet : la donne politique brutale, insoutenable du moment. »

    et donc, vous proposez quoi pour la changer, la donne ?
    un album de chansons avec le package conceptuel : « poésie » à côté de l’oeuvre ( j’ai bien dit à côté )

    Le monde néolibéral va trembler !

    Mais peut-être me trompé-je, n’ayant entendu que ce qu’il y a sur myspace. Alors peut-être êtes-vous en mesure de m’extraire une parole d’une chanson de l’album qui parle précisément et pertinemment du monde dans lequel on se trouve embarqué.

    Peut-être y a t-il un morceau de description du monde postmoderne.

    Je suis impatient d’en avoir une tranche.

  119. Laure L

    Ben personnellement, je l’ai dit dans mon premier commentaire, je n’ai rien contre le fait qu’on n’aime pas un objet auquel je participe. Sinon, je ne ferai pas grand chose ! J’ai juste tenté de préciser des choses et expliqué pourquoi je n’étais pas d’accord avec l’argument du folklore soixantuitard (cf. plus haut).
    C’est tout l’intérêt de donner la possibilité de laisser des commentaires sous un article, non ?
    Après, que le débat dérive à droite à gauche… C’est la loi du genre. Est-ce bien grave ?
    Des arguments « c’est moi qui l’ai fait » ?? Cherchez mieux. On ne tente pas de prouver que c’est bien, on explique des motivations, la genèse des choses, notre engagement en la matière, etc.

  120. cccp

    en tout cas moi je demande pas mieux d’écouter, ralbum le titre déjà c’est pas mal
    après, je ne sais pas ce que ça peut vouloir dire engagement
    le mot engagement
    car les artistes engagés du monde néo libérale expose en france au palais de tokyo
    c’est-à-dire qu’ils prêchent à des convertis
    mais ils s’en foutent c’est pas leur problème de soulever un truc
    c’est un commerce comme un autre artiste engagé
    maintenant ça concerne l’art
    la poésie ne va pas faire son beurre avec ça, donc les intentions sont sans doute pas mauvaises, enfin je dis ça j’ai pas écouté mais Laure m’a promis qu’elle me l’envoyait !! merci d’avance !!

  121. cccp

    par contre au sujet d’un autre truc je suis blacklisté sur mes propres blogs, vous connaissez un moyen de détourner la chose ? 20six ne répond pas à mes appels, et pas moyen d’acceder à toute la plateforme (je ne suis pas le seul dans ce cas!), et pis georges à trop de tafs pour déjà se créer un compte photobucket (overbooké le jojo!)

  122. L'internaute

    L’objet dont nous parlons
    me semble à l’intersection
    de trois domaines:
    Le Rock ( ou pop ou chanson )
    La poésie
    Le sentiment politique
    Je ne peux m’empêcher, quand j’entends le mot intermedia, non pas de sortir de mon ordinateur, mais de me demander en premier lieu ce que l’objet étudié emprunte aux dits media, notemment s’il emprunte les formes spectaculaire-marchande ou bien s’il mène un travail de recherche ( lui-même réfléchi ou brut ) sur les intersections des trois plans choisies ( délibérément ou inconsciemment ).

  123. VD

    « M’enfin, VD, je sais que les commentaires sont écrits tout petit dans Libr-critique mais prenez tout de même la peine de les lire avant de répondre ! »

    Idem, alors je copie chère Laure pour pas qu’il n’y ai de malentendu…

    « Je vous disais que la question que vous souleviez concernait une sous sous sous partie du débat… n’ayant pas grand chose – sans doute rien, même – à voir avec le RALBUM. »

    Je te propose de me tutoyer si tu me le permets également. Quelle question ais je bien pu soulever? Je ne vois pas d’autres question que les dernières auxquelles tu ne peux avoir répondu avant. Où alors j’ai pas bien pigé.

    « Votre dernier commentaire est presque diamétralement opposé à l’esprit du RALBUM… On y évoque, bien entendu, des questions qui nous touchent, géographiquement, de près (”Président nucléaire”, “Ouvriers vivants”) mais la colère exprimée va bien au-delà (”Crève”, “Carré de haine sur fond rouge”, “Reculez”… et évidemment “Construção” dont j’ai déjà parlé, piste 12 d’ailleurs, et non 11 comme je l’ai écrit tout à l’heure). »

    Je ne critique absolument pas le Ralbum sur ce coup là, je m’étonnais simplement du fait de la vonlonté que tu as de dire « Y’a pas de gros problèmes en France ». Mon message était une simple réaction à cela. Parce que justement, je ne comprenais pas le rapport avec le Ralbum, où du moins l’articulation que tu pouvais faire avec.
    Revendiquer que le Ralbum est un ras-le-bol finalement assez politique quoi qu’on en dise. Une « colère » comme tu le dis toi même, et ensuite dire qu’on n’est pas en Chine… J’ai du mal à comprendre le lien ni en quoi ceci rentrait dans la discussion (Et je ne crois pas que c’est à cause d’une question que j’aurai posé, puisque je ne l’ai pas vu). Donc comme toi, je ne vois pas en quoi l’idée que la France n’aille pas si mal comparée à d’autres pays (ceci dit j’émets juste un gros bémol sur ton super RMI) est un rapport avec le Ralbum. Mais comme je ne l’ai pas encore écouté entier et que c’est toi qui l’a édité, je pensais que tu pouvais éclaircir ce point (puisque je voulais surtout qu’on en revienne sur ces commentaires à ce disque/livre) Tout ce que je dis ici, je tiens a te le signaler, n’est en aucun cas, ou n’étais en aucun cas une critique. Juste une demande d’éclaircissement pour un lecteur probable.
    J4espère que c’est plus clair.

  124. Laure L

    Chers,
    J’ai éclairé tout ce que j’ai pu et je ne souhaite pas en faire davantage (répondre à des questions auxquelles j’ai déjà répondu), le commentaire portant en lui-même sa limite. Je laisse le livre/disque exister sans lui tenir la main.
    Je remercie tout le monde pour ce débat animé et vogue à présent vers d’autres aventures littéraires et musicales. Vale.

  125. denis hamel

    ben voyons…

    « des vogues, pas de vagues » comme disait gilles chatelet.

  126. denis hamel

    « Tout ce que je dis ici, je tiens a te le signaler, n’est en aucun cas, ou n’étais en aucun cas une critique. »

    toi tu iras loin.

  127. E.Tugny

    Je suis Laure (miam !).
    Mais ceci juste : je crois qu’aucun Ralbeur n’a ici contesté le droit de Philippe Boisnard de ne pas aimer le ralbum (faudrait être plus désoeuvré qu’on ne l’est).
    De mon cöté j’ai juste voulu signifier au plan plus général et ma profonde lassitude face à une modalité rhéto-critique de mon point de vue obsolète et autartique et, surtout, manifester, comme François, je crois, qu’intéressait peu le « j »aime j’aime pas » au regard de la discussion, d’ailleurs en germe ici – merci à ceux qui…- que nous pourrions avoir sur les déterminations de l’objet aimé ou honni.
    D’aucuns savent peut-être que depuis longtemps je ne vis pas en France. je sais assez du monde pour en dire que la brutalité politique globale, la Chinoise, la Birmane, l’Américaine, la Pakistanaise, n’offusque pas la Française, dénoncer quelque chose, fût-ce imparfaitement n’interdit pas de dénoncer autre chose, l’horreur n’est pas exclusive de l’horreur. De la même façon que penser depuis une grille d’analyse n’interdit pas de penser depuis d’autres grilles, c’est par exemple la leçon de Derrida.
    Mais je le répète pour conclure : je sens de la bonne foi dans la critique de Philippe Boisnard et je veux inverser le propos, bien le pardon : j’ai l’impression que la protestation persécutée vient plutôt de ce site que des ralbeurs …
    Une fois de plus : si c’est pas bien, comment faire mieux ? Et surtout ce peu que nous proposons ne vaut-il pas mieux que rien ? Comme un jour de grève, peut-être, vaut mieux que rien, va savouère…

  128. E.Tugny

    Quant à l’habituelle expertise putative de l’herméneute de Guy Debord de faction, hein, de grâce…
    « Les mecs qui vendent leurs livres et leurs disques se vendent au Kapital ! Tiens r’mets-m’en un coup, Fernande et vive l’ombre qui rédime! »
    De ça aussi Ralbum mais pour le coup même pas mal.

  129. Fabrice Thumerel

    Concernant le débat de fond, je ne peux que renvoyer à ma longue analyse d’hier, 11H 52, restée sans réponse…
    J’ajoute que, oui, il y autant de grilles de lecture possibles que de vrais lecteurs.

  130. cp

    derrida debord ralbum idem
    l’art on dirait ne se nourrit plus que de la pensée des philosophes
    comme s’il ne pouvait penser et agir par lui-même, que les critiques s’en servent soit, mais si les artistes ou écrivains sont avant tout des critiques ça ne marche plus, c’est le syndrôme des beaux-arts, et j’en croise des jeunes coincés des beaux-arts à qui on apprend à bien se tenir à la table des négociations et de la parlote généralisée, mais qui s’abstiennent bien de bosser

  131. cp

    (hommage discret à Bashung)

    AEDMAN : L’HOMME &ST LE NAZI DE LA NATURE

    Et le mouton demande alors au caniche : « Tu crois qu’on va encore l’avoir cette guerre avec les frisés ? »

  132. cp

    variante : le mouton demande à la salade (ça fera plus nature dans son ensemble)

  133. denis hamel

    « De la même façon que penser depuis une grille d’analyse n’interdit pas de penser depuis d’autres grilles, c’est par exemple la leçon de Derrida. »

    bah putain, si faut se taper derrida pour en arriver à des lieux communs pareil, alors j’ai bien fait de pas le lire.

  134. cp

    ne lit pas derrida ni rien
    crève dans ta boue
    de toute façon ti li lis ti li lis pas ti crèves pareil mon frère
    (proverbe de la fourmi)

  135. cp

    en gros t’es « grillé » denis hamel !
    mais sinon bravo si tu aimes ariane bart ! chapeau bas !
    ça tu vois c’est pas la génération cutup dont on nous rabas les oreilles, ouf, moi je veux pas faire partie de ce qui a compté et que ça a été impulsé par les moments du 11 septembre et que les artistes avaient tout pigé et vive la politique et ceussent qui pigent en faisant le cutup. j’exagère pas, il y a toute une génération qui va bientôt passer à minuit à france culture et on va comprendre qu’après une période de flottement des années 80 il y a eu ces zorros qui sont arrivés et que c’est la relève après derrida, debord (arrête par contre de parler de debord denis tu fais chier), wolman, les affichistes les situationnistes les lettristes. Seulement bon, maintenant ils sont profs, universitaires, parfois gendarmes même, alors qu’avant ils étaient taulards ou crevaient la dalle, et puis ils se la pétait pas autant je pense, et ils s’en foutaient puisqu’ils vivaient et ne faisait pas des tours dans les écoles pour expliquer le tout début du cutup et que c’est vachement bien que c’est burroughs qui l’a vu avec son ami gysin (ils savent vraiment tout les poètes). Alors moi je veux bien entendre des gens comme lucien en parler, parce que ça sonne déjà un peu plus vrai et parce que c’est du cutup de jardin ouvrier ! mais quand c’est des trucs pour le petit milieu d’entre nous et qu’on est gonflé putain de dénoncer georges bush ça me fait de plus en plus chier ! car ça s’invente une histoire alors que tout le monde s’en fout. Il faut revenir à une poésie qui emmène emmerde le monde, et pas qui reste dans son petit quant à soi avec son petit discours portable, sa théorie portative pour milieu bien prévenant. Bon, vous allez me dire, tout ça c’est hors sujet, mais en fait pas tant que ça, je n’ai pas écouté ralbum, mais il y est apparemment question du politique et de création, donc de forme, de fond, de quelque chose qui s’érige artistiquement et politiquement parlant. donc je ne suis pas hors sujet.

  136. denis hamel

    bonjour, je suis un pouet pouet inconnu et je cherche des tuyaux pour devenir connu. le problème, c’est que j’ai jamais lu derrida, et ça, ça pardonne pas. ne pas avoir lu derrida, c’est ne pas à être à la page, c’est être un homme du passé, un ringard, un has been, une merde. il y a les pouets qui ont lu derrida, les vrais, les modernes, ceux qui sont dans la place, et pis ceux qui l’ont pas lu, toujours à la ramasse. c’est nathalie quintane qui l’a dit, hein. moi aussi je veux avoir mon livre publié chez pol et financé par le cnl et faire partie de la jeune poésie française. mais pour ça il faut que je lise derrida comme elle a dit nathalie quintane, parce que dans derrida il y a tous les secrets magiques pour écrire de la vraie poésie moderne qui compte et qui a des articles dans libre critique. alors s il vous plait dites moi quel livre de derrida il faut lire pour devenir un grand pouet moderne comme nathalie quintane.

  137. Quelennec

    Charles, je viens de commander un livre intéressant 😉
    PUB

    Baptiste Roux

    Baptiste Roux est un jeune artiste, professeur à l’école des beaux-arts de Limoges. C’est le premier ouvrage qui lui est consacré. Il a demandé au célèbre Charles Pennequin (publié pour l’essentiel par POL) d’intervenir sur son travail. Une belle complicité en est née.
    Fiche détaillée : « Baptiste Roux » de Charles Pennequin, Christian Gattinoni
    Auteur Charles Pennequin, Christian Gattinoni
    Editeur Joca Seria
    Date de parution avril 2008
    ISBN 284809091X

  138. cp

    ouais
    ouais ouais
    une belle complicité
    il m’a appelé tous les jours insisté insisté et puis m’a dit combien tu demandes
    demandes ce que tu veux
    le livre est sorti j’attends toujours
    j’ai eu un ex et le sentiment de m’être fait U
    une fois encore
    par un artiste
    ils sont comme ça les artistes
    ils vous aiment beaucoup avant et après ils te choppent l’alzheimer c’est pas beau à voir !

  139. VD

    Hamel : T’as pas besoin de lire Derrida ou pas pour être un ringard un has been une merde.
    Cordialement

  140. e.tugny

    Denis Hamel : ‘se taper Derrida’ ???
    C’est ostensiblement pas un lieu commun puisque souvent penser depuis une grille d’analyse interdit EN EFFET de penser depuis d’autres.
    Il est méchant, Denis Hamel, dis-donc !

  141. cp

    colle le contre la grille Emmanuel et mets-lui un pain derridien ! eh manu! descend c’est denis ! eh pourquoi faire ???

  142. fabrice ploquin

    Denis Hamel = Antoine Hummel ?
    Non non non, évidemment le Hamel n’a jamais existé – c’est juste un croisement entre Demarcq et Baillieu

  143. L'internaute

    Je rejoins à peu près tout le monde sur ce qui a été dit, sauf l’essentiel.
    Le problème, c’est pas de sortir son Derrida de poche ( le nom de poche ) ou un autre, le problème, c’est de s’abriter derrière ces paranoms pour parler d’objets qui n’ont aucun rapport de près ou de loin avec.
    C’est d’ailleurs un signe, le signe de la postmodernité, d’accoler à des oeuvres plates, qui n’ont rien à dire, en termes de sens et en termes de structures, la panoplie prédigérée des auteurs qu’il faut connaître. Et si on connaît pas, ou mieux si on est dubitatif sur le lien autur cité-objet étudié, on se fait insulter, ou pas loin.
    Alors méfions-nous des gens trop intelligents et de leurs amis les pomos. En fait ce sont des commerciaux déguisés en saltimbanques ( de gauche évidemment, de postgauche )

  144. Antoine

    « Quelennec said, Hamel je trouve que Hummel Antoine ça sonne mieux;-) »

    Gnh ? Encore un réflexe de parano du net. S’il me reste un joker je demande le check d’IP.

  145. denis hamel

    vous etes tous tres méchants.

    je ne connais pas vos hummel, demarq et autre baileu, et ne veux pas les connaitre.

    moi, tout ce que je veux, c’est chier ma merde neo-lyrique à la face du monde ébahi, et vous, vous me morigénez et me contrecarez.

    pour l’amour de dieu, laissez moi faire caca en paix.

    denis hamel

    ps. note à quelennec : gilbert, avez vous lu, comme je vous l’ai demandé, les oeuvres completes de tchouang tseu et de maitre eckhart ? dans le cas contraire, je me verrai dans l’obligation de ne plus vous adresser la parole.

  146. Quelennec

    Je veux dire que je préfère ton humour et ton travail à celui de Humel…
    à propos de parano j’organise un débat vendredi soir pour discuter d’une année de contrôle des citoyens
    http://mediascritique.blogspot.com/
    encore un post sans relation avec la chronique;-))
    je sors;-)

  147. quelennec

    je signale au modérateur que mon post en réponse à antoine n’a pas été validé

  148. quelennec

    j’y disais donc dans ce post un truc du genre que je préfère l’humour d’Antoine à celui d’Humel mais que je ne voulais pas dire que c’était Hummel derrière ce pseudo;-)
    et pour la parano j’organise un débat vendredi soir sur le bilan d’une année de contrôle des citoyens http://mediascritique.blogspot.com/ j’y invite tout le monde:-))

  149. boxon

    autur des amis de pomos d’or il y a denis la mère qui brille par son néant

  150. Fabrice Ploquin

    Relance pour au moins 3 semaines.
    Moi ce que j’aime dans cette affaire, (peu importe la pertinence des propos pro ou anti de l’objet mis en devanture) c’est une chose dont rêve tout créateur (voire tout un chacun) et Libr-critik aura permis de le réaliser, (merci à eux) c’est donc que le critiqué se rebiffe, quasiment en direct, ça c’est nouveau, et fout les pétoches argumentaires soudain bien chancelantes.
    C’est vraiment chouette cela me rappelle une chanson que chantait en son temps 1994 devant Beaubourg un artiste Olivier Blanckart (pas maître Eckart non) et dont un refrain disait : « (…) Ne crains pas la critique, Ne crains pas la critique, Ne crains pas la critique du critique.(…) »
    Ah putingue ils ne respectent même plus l’autorité du critique les ralbomeurs !
    Si c’est pas maleuleux !
    Aucun respect, ni bonjour !

    Ensuite en passant, quand machin dit : « moi, tout ce que je veux, c’est chier ma merde neo-lyrique à la face du monde ébahi, et vous, vous me morigénez et me contrecarez. »
    Vas-y envoie donc ton manuscrit par la poste comme tout le monde hé patate !
    Ah ça marche po ?
    Crée ta propre maison d’éditions Gros, à moinsse à moinsse de ne publier virtuellement
    comme ici. Mais alors le problème c’est qu’on est pas très ébahi, et comme « face du monde » tu as choisi le recoin du web fréquenté par nous tous c’est-à-dire 6 ou 8 personnes au mieux 11 quand il y a un sujet sur les Dragsters.
    – Face du monde va ! (comme on dit « figure de pneu » dans le sud)

    A cp gaffe ! l’aut’ jour du t’énervais contre Gallimard mais tu sais que POL est une filliale de Gallimuche donc te voilà sous-traitant gallimard (que rien ne t’empêche de traiter, mais faut l’savoir)

  151. cp

    denis hamel moi personnellement j’aime ses commentaires
    je comprends pas pourquoi ça fait pas rire (sans se moquer de lui bien sûr!)

    pour ce qui est de faire gaffe si je faisais gaffe je n’écrirais plus Fabrice
    mais si tu as pris ce post pour toi je n’en peux rien, je n’ai pas écrit ça spécialement pour les gens d’ici

    et l’autre Fabrice, Thumerel, l’a bien vu

    et je n’ai pas peur, ou alors j’ai peur de tout, ce qui est possible aussi, c’est pour ça que ce n’est jamais facile de publier, de lire, de s’exposer.

    pol fait ce qu’il peut, il survit, comme al dante d’une certaine manière
    mais écrire c’est aussi avant tout, pour moi essayer des choses, parler à tort et à travers, laisser passer la rage de partout et alors ? il faut que je fasse gaffe ? mais il y bien trop de gens qui font gaffe et justement c’est à eux que je m’adressais, à ce « eux » là indertéminable mais qui existe bel et bien dans le petit monde littéraire (surtout pas s’griller !!! oulàlà !!! surtout pas d’impair !!! j’ai connu trop de suce boules dans mon travail pour ne pas reproduire ça dans ce qui est ma seule liberté d’être vivant : la littérature)

    pour ce qui est de Ralbum je l’écoute, j’en suis au 6ème morceau, je l’écoute fort, je trouve que c’est bien, ça me fait penser à des groupes rock pas trop mal en France, en plus les paroles sont en français, je pense par exemple à ces groupes comme dionysos, les hurleurs, tue-loup (dans ce disque qu’ils ont fait sur léo ferré par ex), dominique A pourquoi pas, je n’en sais rien, c’est un rock parfois classique mais très bien foutu, la mélodie est impeccable, ça emmène et franchement les gens qui sont dedans n’ont vraiment pas à rougir de leur Ralbum, qui a parfois même un côté noir désir, bref des influences très bonnes il est chouette cet album !
    il faut pas le télécharger, il faut l’acheter, car le livret est très beau également. Je comprends pas pourquoi on boude parce que ça viendrait de la poésie, alors qu’on est capable d’écouter Bashung qui a pris des morceaux du type de louise attaque !
    Moi qui ai écrit le Pas de tombeau, je m’excuse mais je ne fais pas le lien, comme je le fais pas si j’écoute le dernier Arno, après je peux très bien me dire que pour une perf j’essaierai bien des trucs à la Einstürzende Neübauten, mais de manière simplifiée à l’extrème, avec juste un son en boucle sur dictaphone, un son repris d’un autre puis d’un autre dictaphone, ou alors je prends un plot dans la rue et je tape par terre en lisant.

  152. cp

    mais une chose tout de même sur le ralbum, on voit les textes de Bérard et Quintane, et ça présage d’être bien, on se dit chouette, on voit en gros sur le myspace de Ralbum leur nom, et en fait ils sont pas là !
    là je trouve que c’est une publicité mensongère même si vous dites quelque part que vous n’avez pas pu tout mettre, je trouve ça gros quand même, pourquoi vous ne les avez pas mis ? où est-ce qu’on peut les trouver ? tu parles Laure de téléchargement, mais sur ton site je n’ai pas vu la possibilité de télécharger l’album ralbum…
    c’est là où pour ma part ça pêche un peu, ou alors c’est nouveau, un nouveau concept, on met le nom des recalés même s’ils sont pas là (mais bon, il y a leurs textes, mais pourquoi ne sont ils pas présents dans le disque, eux ?)

  153. L'internaute

    Ras l’bol de quoi au fait ? De la droite ? Pourquoi, ils sont pas gentils ?

  154. Fabrice Thumerel

    Une remarque en passant : donc les ralbeurs ont le droit de ne pas faire gaffe, mais Charles DOIT faire gaffe… Le même intervenant qui rejette ce qu’il prend pour la « régulation critique » se répand en conseils auctoriaux…
    Toujours en passant vite, entre deux programmations : si par hasard DH était publié sur ce site ou sur un autre de cette taille, ce ne serait pas 10 lecteurs potentiels, mais 15 000/mois…

    Enfin, en partant cette fois : la preuve que les pratiques de Libr-critique ne ressortissent pas à la critique prédicative, c’est que nous participons à ces types particuliers de construction symbolique que sont la création et la critique de textes, mais sans prétendre à l’exclusivité ni à l’exhaustivité puisque nous invitons les lecteurs à participer au processus dans cette rubrique « Commentaires »…

  155. L'internaute

    Denis, si tes textes ne font pas mouche, fais-en un cut-up, il paraît que ça marche à 100%

  156. Fabrice Ploquin

    Hamel t’es un bon, je te publie quand tu veux, mais sous peudo hein,

  157. Laure L

    Hello Charles, je vois que tu as reçu le RALBUM, ça annule donc mon email. Et heureuse que ça te plaise !
    Alors, pour les textes de Stéphane et Nathalie, et d’autres (Jérôme Mauche, Claire Guezengar, David Whal) ben comme j’ai dû l’expliquer quelque part mais je ne sais plus où, on a vraiment travaillé dans l’urgence (mais pas dans la précipitation !) et on a aimé cette tension. Surtout, même si les compos et les pistes témoins on été réalisées en amont, on n’a pu bosser ensemble (mobiliser tous les musiciens) pour enregistrer que 10 jours en studio. Et comme tous autant qu’on est on a toujours tendance à vouloir mettre un litre et demi dans un litre, on s’est finalement rendu compte un peu tard qu’on ne pouvait guère enregistrer que 12 chansons en 10 jours…
    Au-delà de ça, chacun des compositeurs à choisi en priorité les textes avec lesquels il avait le plus d’affinités – par rapport auxquels il avait un projet musicale. Et l’idée était de publier tout de même les textes qui nous avait été envoyés et qu’on appréciait. C’est en cela que le RALBUM est bien un livre/disque (sinon, le livre ne serait qu’un livret). Et puis on avait juste envie que ces textes soient lus parce qu’on les aime. Pour nous, associer leurs noms au même titre que les autres, ce n’était pas réaliser de la publicité mensongère (ça ne m’a pas effleurée un seul instant), c’était rendre compte de leur contribution au RALBUM, au même titre que les auteurs dont les chansons sont enregistrées – c’est tout de même pas de leur faute si cela n’a pas été fait et pour nous, ils font partie de l’aventure comme les autres, bien évidemment.

    Quand je parlais de téléchargement, je parlais de téléchargement illégal, puisque quelqu’un ici, un « Antoine », je crois, disais qu’on pouvait déjà trouver l’album sur Emule et autre SsX. Dans la mesure où on vend l’objet, je peux difficilement le mettre en téléchargement gratuit en ligne. Trois morceaux, par contre, sont en écoute.

  158. a&dman

    cp said,
    « par contre au sujet d’un autre truc je suis blacklisté sur mes propres blogs, vous connaissez un moyen de détourner la chose ? 20six ne répond pas à mes appels, et pas moyen d’acceder à toute la plateforme (je ne suis pas le seul dans ce cas!),
    et pis georges à trop de tafs pour déjà se créer un compte photobucket
    (overbooké le jojo!) »

    OUAIS BEN EN FAIT JE CONNAIS BIEN UN MOYEN MAIS NE PEUX PAS TE REPONDRE CAR JE SUIS OVERBOOKé !!!

    MAIS PAR CONTRE DEMANDE A DENIS HAMEL ; L’OCCASION POUR LUI D’AVOIR ENFIN UN VRAI BON COPAIN DANS « LE MILIEU… »
    (« Avoir un bon copain… », c’&tait une joli chanson de Georges, Guétary, ça…Un bon gros tube de l’époque, celle d’avant la seconde guerre contre les frisés…)

  159. cp

    En effet ! les copains d’abord ! même les ovaires bouchés qui sont pas blague listé !
    à quand une rubrique chanson sur libre critique ? qu’on puisse pousser un peu la chansonnette ! « Il est des nô-Ô-treu / Il a bu son vers commeu les ô-Ô-treu »

  160. a&dman

    NON CHARLES : PIS MUREMENT REFLECHI, SI JE T’AIDE POUR 20six,
    JE VAIS ENCORE ME RETROUVER AU CHÔMAGE…

    – SINON PLOQUIN FAIT GAFFE:
    « Hamel t’es un bon, je te publie quand tu veux, mais sous peudo hein »
    – TOUCHE PAS A MON POTE Denis Hamel (t’sais ben, celui a.k.a. pas d’amis…)

  161. quelennec

    dans ma réponse à Antoine j’avais juste voulu dire que je préférais l’humour d’Hummel à celui d’Hamel m^me si Hamel devient indispensable à ce site;-) et pour la parano j’invite toutes les personnes présentes ici à participer demain soir au débat que j’organise sur un bilan d’une année de contrôle des citoyens, pour plus d’infos il faut clic sur mon nom:-)
    Vive la baisse tendancielle du taux de profit moyen !:-)

  162. a&dman

    LAISSE TOI PAS FAIRE LAURE :
    « Résiste, prouve leur que tu existes… »
    A CETTE BANDE DE MACHOS !

    (heu… là, the poor lonesome Denis Hamel, tu la boucles STP,
    & tu reprends en choeur avec nous :
    « Il est des nô-Ô-treu / Il a bu son vers commeu les ô-Ô-treu »

    « EN FRANCE, TOUT FINIT PAR DES CHANSONS A BOIRE, MÊME L’AVANT-GARDE ! »
    (P’tain, franchement géniale, la mère Denis !
    SINON : « à quand une rubrique chanson sur libre critique ? », demande cccp !
    NON, EN FAIT, DANS L’URGENCE,
    IL FAUT REALISER QUE NOUS DEVONS REALISER…
    « TOUS ENSEMBLE TOUS ENSEMBLE! »,
    UNE COMEDIE MUSICALE
    EPICO-TRAGICO-COMICO-LIRICO-KRYPTO-DADA-PUNK,
    à la jactes debout & à la jean-jacques demy…

    (brrr)

  163. charles

    en tout cas georges merci de faire devenir denis hamel la nouvelle coqueluche de PO2SIE POUR LES NULS ! A grand renfort de pub, le moindre commentaire est mis de suite sur les nuls, car les fans sont friands de ses moindres états d’âme !

  164. cp

    c’est pas un gars c’est un animal
    un chien peut-être
    ?
    une bestiole
    une brave bête
    un truc à bondieuserie

  165. L'internaute

    Débarrassé
    D ‘ embrasser
    Embarrassé
    De brasser

    Cette nouvelle
    Liberté
    qui renouvelle
    Mon Léthée*

    * Fleuve d ‘ oubli
    Joli couli
    Je te bois

    Je me vide
    Ma vie trop vide
    D ‘ etre sans toi

    ( Toute La Poésie ) ( Toute ? )

  166. L'internaute

    Quelle chance que d’avoir le net quand on est poète
    On peut envoyer ses textes à la vitesse de la lumière
    La célérité avant la célébrité
    On peut faire des videos et ouvrir un compte myspace
    On rédige un blog, on enregistre des morceaux au dictaphone ou au studio
    Ca dépend des moyens
    Puis on va voir Sitaudis, on lit des textes raffinés
    Quelle raffinerie !
    Et après on passe par Libr-critique et là on insulte tout le monde
    Heureusement que le sage est là à côté de la tarentule
    Il nous délivre une parole que nous comprendrons dans mille ans
    Pas nous, mais les clones de nos clones
    Denis, demain, c’est dimanche, alors vas-y fort
    Du Lao-tseu qui déchire !
    Des fois on va aussi voir les nuls
    et on a envie d’aller faire caca
    alors on va faire caca
    et quand on fait caca longtemps
    et ben on prévoit un livre
    un livre de poésie
    le livre caca de la poésie
    celui qu’on y laisse
    mais quel est ce livre ?
    Qui en est l’éditeur ?

  167. Fabrice Thumerel

    ATTENTION : DORÉNAVANT NE SERONT ACCEPTÉS QUE LES SEULS COMMENTAIRES SE RAPPORTANT AU DÉBAT !

  168. rédaction

    Dans une lignée post-moderne déjantée drôle, la chanson du dimanche :
    Chanson du dimanche à mettre dans vos onglets, à suivre de toute urgence/ Chansons pas sérieuses, pour un ras-le-bol réel. Excellent !!!

  169. rédaction

    en tout cas c’est drôle La chanson du dimanche et le marketing viral est très bien foutu. Ouais ils sont drôles dans leur truc sans sérieux à l’arrache, c’est ce que j’apprécie en fait.

  170. Fabrice Thumerel

    Oui, drôles et décalés – car s’ils reprennent un numéro style variété (« on va se moquer des hommes politiques »), ils le font avec une réelle distorsion !

  171. martingosset

    un album exprimant leur colère ou leur révolte, face à l’époque.
    On y parle de l’affadissement des valeurs politiques, d’un président nucléaire qui ne pense qu’à son égo, des rêves de la société de consommation, des ouvriers sans papiers, de la redémolition du Nisard de Chevillard, de la peur, sociale, brutale, animale, qui tétanise… le tout dans un rock à la fois mélodique et sans concessions, mélancolique et débordant d’énergie. Un hymne au vouloir-vivre dans une époque de manque.

    putain j’ai envie de pleurer (vraiment)
    vous auriez pu engager quelqu’un pour la présentation de l’album
    vraiment j’ai envie de chialer (vraiment promis)
    c’est de la grosse soupe de merde bordel de marketing de daube
    un moment faut peut être savoir ce que vous voulez. c’est quoi le projet là.
    en tout cas je suis hyper sûr que tous les bourges de merde du canal saint martin de merde qui sent la vase vont vraiment adorer adorer cet album sans concession mon cul. A qui vous parlez là, on peut savoir. C’est quoi la cible. Comment y parlent les gens à qui vous parlez. C’est comme ça qu’ils parlent les gens à qui vous parlez. ouai nan .c’est vrai on s’en fout en fait. c’est vraiment pas important t’façon c’est un hymne au vouloir-vivre alors si on veut être repris par télérama et minuitdix. putain on peut quand même faire de l’édition qui meurt de faim sans être obligé de parler comme des chiens. enfin peut-être pas. désolé alors.

    martin

  172. Fabrice Ploquin

    Je vois que tu as compris où je voulais en venir Martin.

    il aurait bien évidemment fallu écrire :
    « Ouais Gros un album exprimant leur lèreco ou leur révolteuré, face à l’époque Ouais Gros.
    On y Tchate de l’affadissement des leurvas popopopopopolitik, d’un préZ’ nucléaire qui ne pense qu’à son Légo, des rêves de la société de spectakle (comme le disait Guy D’Armor, D’abord) /////consommation, des ouvriers Yo sans papiers, de la redémolition du Nisard de Chevillard, de la peur FUCK WAR (amour), sociale, brutale (Bush fuck), animale, qui tétanise Ouais Gros… le tout dans un poème numérisé à la fois mélodique et sans concessions, mélancolique et débordant d’énergie. Un hymne au vouloir-mourir dans une époque de trop-plein Yakti Yack »

    E Biba la Microédicione !

    Oué

  173. cp

    ATTENTION : DORÉNAVANT NE SERONT ACCEPTÉS QUE LES SEULS COMMENTAIRES SE RAPPORTANT AU DÉBAT !

    c’est sérieux ou c’était pour rire ???

  174. ephedrine vs pseudoephedrine

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