Encore une triste nouvelle, parmi les tristes nouvelles déjà annoncées [ici] et [ici] : la Fédération Diffusion, semble devoir s’arrêter d’ici deux mois. La Fédération Diffusion créée par Léo Scheer, et qui un temps a réuni des catalogues aussi prestigieux qu’Al dante, Comp’act, Farrago, Dis voir, etc…, il est vrai avait été mise en critique, certainement avec raison, par certains qui en faisaient partie. Tel Laurent Cauwet, qui suite à cela, avait décidé qu’Al dante quitterait, aussi bien la Fédération, que la diffusion. Toutefois, au-delà des reproches légitimes ou moins légitimes qui peuvent être faits à Léo Scheer, et à sa manière de traiter l’édition, reste que sa diffusion permettait à un certain nombre de livres et de revues de pouvoir apparaître plus largement. C’est ainsi que la revue Fusées, dont on fêtait les 10 ans corrélativement au 10ème numéro, ici même [avec Pennequin, Prigent, Boute & Warin, Rat ou moi-même] ou sur France Culture, étant distribuée depuis quelques années par cette diffusion, se retrouve à devoir gérer seule, maintenant, sa propre circulation, visibilité.
Si des difficultés se posent avec le critère financier comme seul appréciateur des marchés, certaines s’incarnent par ce type d’effacement : celui des petits éditeurs, notamment et surtout de littératures ou de poésies contemporaines, qui peuvent difficilement trouver leur place dans une logique mercantile de diffusion. En prenant en compte ces difficultés, comment pourrait se structurer des modes de diffusion viable pour les revues de littératures contemporaines ? Que signifie une diffusion viable ? Quels sont les critères d’appréciation, s’ils ne répondent pas spécifiquement aux critères financiers ? Et de là, quelles sont les difficultés impliquées par ces critères d’appréciation ?
Avec ces dernières nouvelles, fin d’Al dante, de Lignes, de la Fédération Diffusion — il y en a certainement d’autres — ce qui s’ouvre, c’est peut-être un espace de réflexion s’interrogeant aussi bien sur la question de ces types de littérature, que sur la question de leur existence au sein d’une société.
Pourquoi laissez vous des fausses informations sur votre site?
« Léo Scheer » est le nom d’une maison d’édition qui se porte trés bien, merci, et qui poursuit son effort d’expérimentation avec des collections comme Laureli, qui n’a rien à envier à Al Dante, ou Melville diririgé par Mathieu Térence. Vous apportez des informations fausses sur La Fédération Diffusion, qui n’est pas « Léo Scheer », dont l’activité a été reprise par Flammarion qui n’a pas souhaité garder la commercialisation des quelques maisons encore présentes. Il y avait longtemps que Al Dante, Farrago étaient partis, l’un chez Vilo, l’autre chez Gallimard, ce qui s’est terminé par leur mise en liquidation, bientôt suivie par celle de Compac’t qui est à l’origine de toutes ces rumeurs. Vous parlez d’une « logique mercantile » qui aurait pris le dessus. On est loin du compte. Il s’agissait d’assurer les règles les plus élémentaires de ce métier : de payer les droits d’auteurs,de payer les fournisseurs, les imprimeurs, toutes ces sortes de « détails » bassements matériels qui n’étaient pas assurés par ces « prestigieux » catalogues, qui se contentaient de creuser chaque année davantage des gouffres financiers, sans se préoccuper des conditions matérielles de leur survie. Je ne crois pas qu’on puisse exercer le métier d’éditeur en ne s’appuyant que sur la mendicité, le mécénat, et les subventions publiques. Votre billet ne fait que colporter des rumeurs sans se poser les vraies questions liées à la survie de l’édition indépendante.
Votre billet apparaît en troisième position sur la recherche Google de la marque « Léo Scheer ». Le titre annonce une fermeture fin 2006. Il n’y a jamais eu de « Diffusion Léo Scheer » et cette annonce constitue un préjudice certain pour cette marque, puisque ceux, nombreux, qui ne font pas la différence entre diffusion et édition, pensent en lisant celà que les Editions Léo Scheer ont fermé en 2006. Je vous serais reconnaissant de bien vouloir corriger ce qui constitue une véritable information mensongère et diffamatoire.
Merci à Léo Scheer pour ses rectifications. Celles-ci seront suivies début septembre d’un entretien qu’il nous a accordé durant le mois d’aout.
Malheureusement pour le référencement sur internet il n’est pas possible de rectifier pour Google, au sens où, même si le titre changeait, le référencement ne changerait pas sur sur moteur de recherche (ni les autres d’ailleurs)
Merci d’avoir rectifié.