C’est avec plaisir que nous poursuivons cette série originale initiée par Thomas Déjeammes : cette fois la photo grattée de Thomas Déjeammes dialogue avec l’écriture télescopée de Michel Gendarme. [Livre/voir Dreamdrum 16]
Il est entré dans le Noir-Seul à 18h35
je guettais ton fil de haine
il a lapé trois fois dans mon bol
c’est alors que la machine est sortie de
son pantalon et s’est mise à turbiner
tu orgasmais dans les frontières du mal
j’ai éjaculé sur un rêve
et je suis sorti
… pension subite
«Vie bigrement organique.»
le poème est paru dans « Les mots invisibles » en 2000 (édition du Non Verbal)
j’ai changé d’avis j’ai acheté des pantoufles
j’écris du théâtre je ne suis pas loin de penser
mais sans cesse elles se retournent ça me darde la cervelle leur accoutumance
ça me darde ça me darde
et hop! un passage encore un autre ça elles savent le faire
moi je ne vois rien à force de trop mais je m’écaille je m’héberge
elles ont la langue trop de rien et ne finissent jamais
elles se bourdent et je me gronde ça prend l’après-midi
tout comme oui c’est ça tu as vu juste tout comme toi c’est drôle
non je ne narre rien j’occupe ce sont des poissons des poissons je dis
sourcillantes au club elles s’occultent de peu oh! pour le bien je me dis
la sécurité l’accent aigre de leurs dents je veux ça
le mordillage mâchonnage des mains
la peur ça je dis toc toc toc et ça ne serait pas fini je leur marche le
côté pour que l’ombre
ce qui se revient c’est une victoire de savoir il n’y a plus de temps c’est là dans
un instant
mais qui berce
n’entendre plus
ouais’L comme toi tu vas bien si bien non
parce que à cause car ton
je ne mange point le rythme
je n’en mets pas du soin trois petits points
j’ai dansé oui ça j’ai dansé
avec elles toutes les nuits chats oui
Je voudrais te féliciter pour ton travail sur ce blog ! C’est top !