Depuis sa création en 2001, Sitaudis, plutôt que de privilégier l’analyse objective des livres et des oeuvres, ou bien de réfléchir à l’ensemble d’un champ littéraire, entre autres le champ contemporain et la diversité de ses démarches, a préféré, et ceci avec une certaine forme de pertinence — me semble-t-il — s’attacher à des notules plutôt affectives, trempées dans l’acide parfois, et défendre seulement une partie des écritures contemporaines, bien souvent reliées à la descendance de TXT, que cela soit pour l’ancienne ou la nouvelle génération d’écrivains ou poètes. Si j’ai toujours respecté les choix de Pierre Le Pillouër, il me semble pourtant, que depuis quelques temps, une forme de dérive réactionnaire apparaît dans ses notes et celles de certains de ses compères. Être réactionnaire, il n’y a là rien de grave en soi, car telle est la mode actuellement en France, toutefois, j’ai décidé de réagir à quelques uns de ses traits.
Une stratégie web fondée sur l’affect :
Sitaudis tient tout d’abord sa réputation d’une stratégie web, fondée sur une logique machiavelique intéressante. Plutôt que de parier sur un travail objectif d’analyse, approfondi, voire parfois sans doute rébarbatif comme cela peut l’être sur libr-critique.com, il lance un site reposant sur une logique schmittienne [division des amis et des ennemis], sachant parfaitement que pour une grande partie des lecteurs potentiels une telle distinction titillera le système affectif, appellera réaction passionnée, permettra dès lors la diffusion rapide de son acte de naissance. Ce qui fut le cas, étant moi-même averti à l’époque par Charles Pennequin de l’existence de ce site, du fait de la mise au ban de Christophe Tarkos. Stratégie intelligente pour celui qui vise à obtenir une large audience, non pour celui qui souhaiterait s’adresser à la raison plutôt qu’au sang et aux nerfs. L’audience, il l’a conquise sans aucun doute, devenant depuis 2001, l’un des sites principaux pour la poésie contemporaine. Principaux, non pas au sens de sa qualité éditoriale, mais en terme de rumeurs, de disputes, de curiosité mêlée de plaisir vis-à-vis des piques fréquentes.
Cependant quand on analyse la manière dont se stratifient les textes, les références, si on ne peut accuser Pierre Le Pillouër d’éclectisme, quoi que, il a créé surtout un front de défense issu des anciennes avant-gardes TXT.
Chose étonnante de même, alors qu’il se targue de lutter contre une certaine forme de complaisance néo-libérale et populaire, cette stratégie de l’affect est la même que celle qui structure les lois médiatiques de l’audience.
Une stratégie de l’autorité :
Sitaudis pourtant est paradoxale. N’ayant que peu d’articles de recherche, ou bien de notes de lecture approfondies, hormis celles de nouveaux participants, comme j’ai pu en faire partie à une époque, se constituant sur des notes plutôt d’opinion, sitaudis revendique une vérité, voire même la vérité quant à la littérature contemporaine. Début septembre, par exemple, dans la fenêtre de présentation du site, il marque que le seul livre qui vaille la peine en cette rentrée n’est autre que Holocauste de Charles Reznikoff. Je ne nierai pas la qualité de ce titre, toutefois, comme à son habitude, par un trait aussi opiniâtre que prétentieux (toujours prompt à user des superlatifs), Pierre Le Pillouër jette aux oubliettes tout autre livre. Cette stratégie, facilement compréhensible en ses mécanismes, est celle avant tout du partisan. Il se dit non éclectique, mais en fait il confond défendre un territoire littéraire relatif et affectif et réfléchir à l’hétérogénéité constitutive d’un champ littéraire comme Fabrice Thumerel et moi-même tentons de le faire depuis pratiquement deux ans. L’autorité qu’il pose, est celle de la conquête et de l’élimination, est celle qui refuse l’intrus, au motif que cela ne correspond pas à ses goûts. Quand dans sa présentation actuelle : il écrit qu’il défend « ce qui est complexe, difficile, obscur, tranchant, dur, pénible, négatif, noir, étranger, irrégulier, rejeté et refoulé, théorisé, indicible, fragile, illisible » — se référant implicitement à Christian Prigent — cette définition n’enveloppe pas objectivement un champ littéraire, mais englobe seulement ce que lui affectivement appelle comme tel. Reçoit-il vraiment tout ce qui se fait ? S’intéresse-t-il par exemple, entre autres, à François Richard, qui a une langue vraiment obscure, intrigante et poétique ? Non… Car telle n’est pas sa démarche.
Une stratégie du rejet :
J’en viens alors aux dernières notes : sur Ouste n°15, sur Charles Pennequin visant conjointement Sylvain Courtoux, et celle de Jacques Demarcq portant sur la performance. Avec ces trois notes, seulement ces trois notes, très peu argumentées, on ne compte plus les auteurs récriminés, attaqués, rejetés.
Par rapport à Ouste : il écrit : « on se demande à quoi bon publier un énième texte de Jean-Luc Parant, Cadiot, Blaine et Veinstein ». Mais alors posons la question : pourquoi encore publier tous les auteurs qui ont déjà tant publié (Chopin, Prigent, Demarcq, Verheggen, et tant d’autres). Pourquoi d’ailleurs ne font-il pas tous comme Denis Roche : passer à autre chose ???? Cette réflexion de Le Pillouër tend à la bêtise, tellement elle ne signifie rien, tellement elle ne fonde qu’un jugement affectif. Puis vient ensuite, sa véritable attaque, car cette première pique n’était que le hors d’oeuvre, la préparation : il dit (et non pas explique) qu’avec le Festival expoésie : « la poésie expée
Par rapport à Pennequin et Sylvain Courtoux : note beaucoup plus inquiétante, je crois. Pourquoi ? Parce qu’elle montre une incompréhension de ce qu’est la littérature, une conscience dangereuse de censeur. Le grief qui est reproché aux deux auteurs, c’est la nature ambiguë politiquement, de leur texte. Pour Pennequin, Pierre Le Pillouër prend quand même des pincettes, même s’il dit que son texte est « calamiteux, stupide et dangereux ». Ceci du fait qu’écrivant sur Mesrine, Pennequin, fait varier la notion de comme si de la vérité politique. Ce qui somme toute est compréhensible, au sens où, comme je l’ai analysé à de nombreuses reprises, en liaison à Derrida, la littérature doit faire varier le comme si, à savoir déplacer les principes de vérité fixés totalitairement par la société et l’Etat, pour en montrer la relativité. Cette attaque, il la redouble avec celle de Sylvain Courtoux et ceci d’une manière grossière et totalement inexacte. Tout d’abord, Cancer n’a jamais été une revue néo-nazie, c’était une revue de la droite anarchiste, où on publiait aussi bien Marc-Edouard Nabe, Jean-Louis Costes, Mehdi Belhaj Kacem, et tant d’autres. Si je l’ai toujours attaquée, Sylvain Courtoux le sait, cependant il faut savoir de quoi on parle. Pierre Le Pillouër en a-t-il au moins un exemplaire ? Ensuite, connaît-il vraiment le texte de Sylvain Courtoux. Si j’ai pu pour ma part être critique sur Action Writing, malgré la très grande force de son écriture, toutefois, connaissant Nihil inc, qui va être publié par New Al Dante, il est certain que ce texte est d’une bien plus grande envergure, qu’il a une qualité non seulement littéraire rare, mais qu’en plus politiquement, au contraire de Action Writing, il s’agit d’un texte qui pose une position des plus démocrates et ceci par grâce à une dissolution des postures totalitaires.
À force de ne poser sa propre pensée que sur des affects Le Pillouër, en oublie toute forme de probité et de justesse. Il n’écrit, et je reprends ses attaques contre Pennequin, qu’avec la rage, et cela l’aveugle.
La note de Jacques Demarcq à propos de la performance : elle est tellement ridicule que c’est lui faire beaucoup d’honneur que d’en parler. Nathalie Quintane exprimant parfaitement ce que je ressens en le traitant de trolleur. Mais publiant cette remarcq, Le Pillouër marque d’une certaine façon sa propre pensée. Car sur sitaudis, les articles publiés doivent aller dans son sens, à moins qu’il ne puisse les refuser du fait de la notoriété affective qu’il projette sur son interlocuteur. Note réac de Demarcq sur la performance, seulement provocatrice, mais sans grande qualité, sans réelle emphase, sans style. Lui, le roucouleur, le gazouilleur post-XIXème siècle, attaquant les performers en tant qu’ils seraient des chansonniers. Là aussi, forme d’inculture. Il faudrait, qu’il fréquente davantage le milieu de la performance liée à la poésie pour percevoir la complexité réelle de ce que l’on appelle une performance et de la multiplicité des horizons qui sont en jeu.
Un taudis, est un lieu laissé à l’abandon, où plus aucun effort n’est fait de la part du taulier et des habitants, c’est un lieu où on laisse s’accumuler les ordures.
Excellent !
ça fait du bien, car PLP est vraiment très lassant.
(même si la critique de la colère de la rage n’est pas en tant que telle, à mon sens, à jeter aux ordures (cf les critiques géniales de Barbey d’Aurevilly)
salut Philippe, je t’ai répondu en tête des Excitations mais réjouis-toi,
ça va t’attirer des visiteurs !
Merci de cela. C’est vrai que nous en avons besoin 😉
Au fait pour Siméon, c’est étrange ce que tu dis, puisque j’ai fait partie de ceux qui en 2003 (je crois) ont écrit une forme de manifeste contre sa façon de penser le Printemps des poètes et le rapport aux nouvelles technologies…
De plus ton article ne répond à rien de ce que je mets en évidence, comme un bon professeur tu te caches derrière la leçon d’orthographe. Ce qui fera une nouvelle fois certainement rire beaucoup.
Nom : FOUETTARD
Prénom : Ubu
Pseudonyme : Modeste
…
Un père Ubu FOUETTARD = terroriste de salon pour sados-masos en goguette dans le jolibeaumonde des Belles-Lettres…???…(& tellement prétentieux: & caractériel avec ça!)
…
Étrange, en effet, & triste, & terriblement démodé(… dédé Breton &st mort, hé, ducon!)
…
« Alors glissons, Mortels ! »
…
S’il est possible de dépasser la polémique stérile, en tant que cofondateur de libr-critique.
com – et pas particulièrement reconnu pour ses fautes d’orthographe (sic !), sa com-plaisance ou sa méconnaissance de la littérature et de la critique contemporaines -, je tiens juste à dire ceci :
1) Philippe comme moi connaissons et apprécions le passé littéraire de Pierre Le Pillouër (ma lecture de « Pancrailles » reste un grand moment), défendons à ce point les avant-gardes – et l’extraordinaire aventure de TXT – que nous avons lancé un work in progress sur les avant-gardes du XIXe au XXIe siécles qui contient un Dossier Prigent, et allons souvent consulter Sitaudis ;
2) je tiens Philippe Boisnard, avec ou sans faute d’orthographe (sic !), pour l’un des créateurs, théoriciens et critiques les plus éclairés et inventifs d’aujourd’hui en France (c’est devenu une évidence pour tous ceux qui sont tant soit peu au courant de l’extrême contemporain !) ;
3) pas besoin de faire une thèse de sociologie pour démontrer ce que, hélas, tout le monde remarque : Sitaudis est un site littéraire sans création, ou, si l’on préfère, un site de critique sans critique…
REACTIONNISTE OU PROGRESSIONNAIRE ???
(Choisis ton camp, camarade !)
…
Le Pillouër nous signale cette réaction sienne sur SITAUDIS.com :
– le texte de Pennequin intitulé « Tout petit déjà Mesrine pensait »
s’appuie-t-il sur un travail suffisant d’élaboration ?
Pour nous,
il y a peu de différences entre un concierge qui éructe
et un artiste énervé si celui-ci ne s’astreint
à la longue station assise devant une table,
à un certain travail de la grammaire
qui fait passer le corps dit dans des cordeaux.
Voilà toute notre criticable … réaction.
…
& Voici ma progression mienne :
BEN çA LA C’&ST FRANCHEMENT TRES VITE DIT
(… trop, peut-&tre ??? )
PARCE QUE JUSTEMENT VICTOR HUGO
(… qui écrivait beaucoup, trop, peut-&tre ???
Mais ceci &st un autre poëme…)
ECRIVAIT TOUJOURS DEBOUT FACE A SON PUPITRE !!!
…
& toc.
…
(… en attendant maintenant
la démonstration suivante de Le Pillouër :
à savoir que Victor Hugo n’&tait pas
le grand écrivain
que l’on sait… (hélas !),
mais qu’il &tait tout simplement
le « big boss »
des khmers rouges de son temps…)
…
(brrr)
…
heu… ça bastonne également GRAVE SEVERE du côté des Arts Plastiques…
…(brrr)…
Culture
Par AFP
LIBERATION.FR : mardi 9 octobre 2007
(55 réactions)
Rindy Sam, jugée mardi pour dégradation d’oeuvre d’art après avoir laissé la trace de son rouge à lèvres sur une toile entièrement blanche du peintre américain Cy Twombly exposée à Avignon en juillet, a minimisé son geste, expliquant au tribunal correctionnel: «J’ai fait juste un bisou».
Visiblement dépassée par l’ampleur des retombées de son acte, la jeune femme de 30 ans et de nationalité cambodgienne, Rmiste, a déclaré qu’il s’agissait d’«un geste d’amour»: «Quand je l’ai embrassé, je n’ai pas réfléchi, je pensais que l’artiste, il aurait compris…» Le hic, c’est que Cy Twombly, peintre américain de renommée internationale, a été «horrifié» par le baiser de la jeune femme, comme l’a expliqué son avocate, Me Agnès Tricoire.
La Collection Lambert qui abritait l’oeuvre, et le propriétaire du tableau, Yvon Lambert, ont réagi de même.
Et si l’artiste ne réclame qu’un euro symbolique de dommages-intérêts, la Collection demande 33.440 euros pour compenser les frais d’expertise déjà engagés en vue de la restauration et M. Lambert, la somme de deux millions d’euros, correspondant à la valeur annoncée du tableau, au titre de son préjudice moral.
«C’est aussi difficile de restaurer un coup de poing qu’un baiser», a fait remarquer Me Tricoire, faisant allusion à la dégradation du tableau de Claude Monet, «Le pont d’Argenteuil», dans la nuit de samedi à dimanche au musée d’Orsay, par une bande de cinq personnes, visiblement éméchées et entrées par effraction.
L’avocate a souligné que la Collection avait reçu des messages de soutien de plusieurs grands musées et salles d’exposition, comme le Museum of Modern Art (Moma) de New York ou la fondation Guggenheim.
Parfois au bord des larmes au cours de l’audience, la prévenue, silhouette menue vêtue d’un jean et d’un pull-over blanc, a insisté sur le caractère spontané de son «bisou». «Je ne suis pas fière (ndlr: de ce geste), ce serait prétentieux», a-t-elle dit.
«Mais vous n’avez pas le sentiment d’avoir commis un geste imbécile», l’interroge le président Dominique Boisselet. «Non», lui répond benoîtement la jeune femme.
Le représentant du parquet, le vice-procureur Yves Micolet, a requis à son encontre une amende de 4.500 euros, assortie d’un stage de citoyenneté, au titre de peine complémentaire.
«Il faut rappeler la loi mais aussi éduquer la prévenue», selon M. Micolet qui a rappelé que cette affaire faisait appel à deux impératifs: «la nécessité de préserver le patrimoine commun, comme le rappelle ce qui s’est passé au musée d’Orsay, et celle de protéger Rindy Sam qui n’a visiblement pas conscience de ce qu’elle a fait».
Les avocats de la défense, Mes Patrick Gontard et Jean-Michel Ambrosino, ont plaidé la relaxe: «Si on donne un coup de marteau sur un urinoir (ndlr: comme cela a été le cas sur l’urinoir de Marcel Duchamps), si on donne un coup de poing sur une toile, on sait qu’on va le détruire. Ce n’est pas la même chose avec un baiser», a souligné Me Gontard.
«Je ne considère pas que le baiser d’une femme puisse être considéré comme un acte violent», a-t-il ajouté.
De son côté, Me Ambrosino a jugé les demandes de dommages-intérêts des parties civiles «ridicules» et demandé la désignation d’un expert judiciaire pour évaluer le préjudice.
Jugement le 16 novembre.
Pierre,
je trouve vos remarques sur Philippe bien acerbes. Son travail critique est remarquable, pourquoi ne pas le reconnaître ?
Pierre Lepillouer venant d’effacer et de remplacer son texte sur Charls par une blague à sa manière, je remets son texte ici, trouvé en cache sur google :
»
Lettre ouverte à Charles Pennequin [27/09/2007]
Au lieu d’écrire, tu parles Charles et tu te fais du mal, tu NOUS en fais aussi. Mais tu n’en fais pas à ceux à qui tu aimerais en faire. Qui ne s’en font pas.
Ton texte « Tout petit déjà Mesrine pensait » publié dans La Res Poetica (4ème numéro, p. 9 et 10) est calamiteux, stupide et dangereux.
Ta rage, je peux la comprendre mais comme toutes les sales humeurs elle finit par se jeter dans l’amer. Et de l’amer à la folie meurtrière des Khmers, il n’y pas loin …
Mesrine n’était pas le héros rebelle dont tu tentes d’édifier le glorieux tombeau, en même temps qu’une grosse production cinématographique franchouillarde : appartenant à la pègre, Mesrine ressemblait bien plus au commissaire Broussard, total respect mutuel, qu’à Arthur Cravan. La connais-tu bien cette pègre ? On l’a déjà vue en action dans l’histoire récente, c’est celle qui a fourni à Himmler quelques beaux spécimens de ses Sections d’Assaut, celle qui s’est prêtée et se prêtera encore à toutes les manipulations des services et sévices très secrets.
Tu écris ( ?!) aussi que dans l’art par exemple on en a un peu terminé avec les mouvements en « ismes » sans te rendre compte que tu te repiques avec les plus nocives illusions des futuristes et autres surréalistes, brandissant dans ta chaude main d’ancien gendarme le révolver romantique d’André Breton !
Désolé d’avoir à te le dire, Charles, ton mépris de la démocratie et des gens qui votent est répugnant, j’y vois le très poussiéreux mépris des gosses de la bourgeoisie.
Ton texte est d’autant plus inquiétant qu’il rejoint celui de Sylvain Courtoux, (page 30 du même numéro dont nous rendrons compte par ailleurs, ne pas manquer la magnifique Lettre de Voïvodine de Beurard-Valdoye, p. 25), un collage énervé qui se termine par un appel au crime nihiliste digne d’un saoul Stavroguine ; c’est moins étonnant de sa part, on n’oublie pas que ce même Sylvain Courtoux a publié dans la défunte revue Cancer, de sinistre mémoire néo- nazie.
Ta rage t’aveugle, Charles, le mal pensant n’est que le contraire du bien pensant, les deux s’accordent pour approuver quelques belles phrase de ton texte et célébrer par exemple avec toi ce …
Paris qui n’est plus Paris depuis au moins Pompidou. «
Simple gue-guerre générationnellepour la « prise de pouvoir critique » sur le web: absolument méprisable, et sans intérêt.
Travaillez davantage, et arrêtez de vouloir savoir qui « a la plus grosse »…
La littérature, et la pensée, sont déjà suffisamment mal en point: unissez-vous plutôt, il en est grand temps.
Il n’y a aucun problème à attaquer ce que l’on pense être une forme dégradée de l’art. En effet on peut se revendiquer d’avant-garde ou de l’extrême contemporain en croyant pour faire oeuvre de cela qu’il suffit d’appliquer les recettes de naguère ( 1950-1970 ) qui à l’époque n’en étaient pas. Or l’avant-garde est à réinventer, ce n’est pas une nouveauté que cela. Et une oeuvre, qu’elle soit écrite, performative… ce que l’on veut, n’échappera jamais au critère de la pertinence. Egalement du champ qu’elle tente de déplacer et de comment elle s’y prend. Aussi disons-nous qu’il ne suffit pas de faire de l’intermedia pour être moderne. En ce qui concerne la porosité dans l’art et les voies transversales pour considérer un art total, il ne faut pas s’y méprendre. Cela n’est digne d’intérêt que dans l’optique où si j’ai choisi d’oeuvrer dans la poésie ET dans la musique, j’étudie justement ce que POROSITE a de pertinent ( sous quel angle cela le devient ) et que je me pose certains problèmes de fond en vue d’un dépassement jubilatoire. Mais s’il s’agit de mêler du Consommable-Poétique et du Consommable-Musical et de labeliser ça moderne, avant-garde, extreme contemporain, tout ceci parce que j’ai la culture qui permet le simulacre, alors c’est un attrape-nigaud et j’ai bien des chances de me faire un nom. Mais en fait mon travail est d’arrière-garde.
Donc on a bien le droit de d’émettre des sons de pensée discordants; il est même urgent de le faire. Mais il faut néanmoins que les arguments avancés n’exhalent pas la fétidité rance du donneur de leçons sur le déclin.
Le nom tue l’homme.
Que veut dire aujourd’hui avant-garde; suis-je d’avant-garde si j’enferme de la merde d’artiste dans une boîte, si je fais dans le ready-made originel ?
Suis-je d’arrière-garde si je mise sur l’écrit, le travail et que je dis que certaines formes actuelles sont régressives ? Suis-je forcément un gros con ?
Débat stérile, s’il en est, mais qu’il faudra bien mettre au clair un de ces jours.
L’arrière-garde de l’avant-garde, l’avant-garde de l’avant-garde, y a t-il des centristes en avant-garde? L’arrière-garde existe-t-elle toujours ? itou touti ti itou ou
Pierre Le Pillouër qui, dans l’édition du Monde du 6 juin, signe un article intitulé « La revanche des marchands du Temple », n’aura décidément jamais le sens du ridicule. Poétaillon de canton, auteur de quelques plaquettes confidentielles, il se dit écrivain. C’est son rêve, inaccessible. Il n’ose plus se dire poète. Animateur d’un site web peuplé de fantômes, spécialiste du commentaire ampoulé (sans aucun souci de la réalité et toujours complaisant), après en avoir été le rédacteur en chef, il en serait désormais le directeur. Dans son ambition de devenir un notable de la culture, rien n’est trop ronflant. Bientôt président !
Tâcheron d’association en fait, l’homme n’a d’autre obsession que d’atteler sa petite charrette aux montures qui lui donnent l’impression de rouler en carrosse. Enflé de vanité, le pull jeté sur les épaules par-dessus la veste pied-de-poule, fat et le verbe ventripotent, Le Pillouër ne se console d’être un écrivain raté qu’en se frottant avec force conciliabules et sourires entendus aux mollets de ceux qu’il prend pour des pairs. Et il jouit, en petit bourgeois de fond de province, de l’illusion de faire partie de la coterie.
Aussi s’étonne t-on de ses élans héroïques lorsqu’il s’écrie « bondissons hors du rang des commerçants », car on se demande comment il fera pour sauter aussi haut et se renier si impunément. C’est qu’il y a de l’épicier toujours dans ce type d’homme, fait de petits calculs et de précautions, et expert en opportunisme. Et derrière la faconde du niçois d’adoption – et donc fort en gueule, quoique chuchotant – une lourdeur qui fait de lui le pire: un pharisien parmi les pharisiens.
Le Temple? Il en est un petit prêtre. Mais heureusement, un très petit.
M. T.
ouais, c’est bien, tu t’es bien lâché, tu l’aimes pas. on le sait maintenant. mais ça parle de quoi son billet ? je l’ai pas lu et ta liste d’insultes inutiles ne permet pas d’y voir plus clair. explications please !
Si quelqu’un est abonné au Monde (pas moi, hélas), c’est ici : http://www.lemonde.fr/cgi-bin/ACHATS/acheter.cgi?offre=ARCHIVES&type_item=ART_ARCH_30J&objet_id=1038975
Oh Patrick, tu sous-entends que Le Pillouër est juif ?!
Ton commentaire ressemble à l’accumulation des pires clichés antisémites de l’entre-deux-guerres
Pierre le Pillouër je pense qu’il a peut-être tort dans son texte sur libé, mais ce n’est pas une raison pour l’attaquer dans sa personne, sinon on ne s’en sort pas. Et le commentaire est super violent mais pour ma part je pense qu’il est (Le Pillouër) sincère. Après on peut discuter le texte, cependant j’ai eu des discussions avec lui je sais qu’il fait des choses concrètement pour les sans papiers par exemple. Je veux dire que nous avons des échanges durs, et ces temps derniers aussi sur la question d’une pétition sur la culture, où je trouvais que ça n’allait pas du tout. Pour les socialistes (car c’est un peu le discours que l’on retrouvait dans cette pétition) il faut signer car c’est perdre aussi les avantages de cette culture, même amoindrie et même si celle ci ne fait que titiller un peu d’imaginaire. Je ne signe pas avec les gens qui sont dans les scènes nationales et laissent les petites asso qui bossent payer leur bouffe durant le festival, alors qu’après, pour les huiles de la ville on rince tout le monde, je ne signe pas avec à côté la plupart des endroits dits culturels qui font de la démagogie et de l’art bon marché et populiste. ça c’est la gauche. voilà ce que je dis. mais malgré tout il faut à mon sens éviter ces dérives sur les gens comme pierre, le rabaissant de la sorte c’est pas possible, je suis désolé !
Complètement d’accord avec toi, Charles ! (On n’a pas censuré, car c’était dans le cadre d’une « humeur », mais ce genre d’attaque n’apporte rien au débat).
Merci Charles, merci à tous ceux qui se sont indignés du billet de Millet.
Si je comprends que ce type de « réaction » se produise, qu’un gars s’exalte de la sorte et le contraire, qu’il aille comme ça fouiller en dessous de lui-même (je les ai bien et mal cherchées, ces réactions, dans une volonté de réduire l’hypocrisie et l’indifférence du milieu sous des dehors de critique bien policée, dans le désir de faire du battage), je me demande pourquoi Philippe a permis que soit publié, ET SOUS PSEUDO, un billet aussi vil contre ma personne , contre ma langue, mes lieux, mes habits, ma putain de race (plus que contre mes opinions ou mon travail).
Là, sous prétexte comme l’écrit curieusement Fabrice Thumerel de ne pas « censurer dans le cadre d’une humeur »
(plus qu’humeur, tumeur)
on fait parler le village et ses corbeaux,
ses futurs snipers ?!
Le commentaire incriminé certes est violent, mais je ne l’ai pas trouvé insultant.
J’ai pris le parti depuis pas mal de temps — de laisser libre les commentaires s’ils étaient dans le sujet. Y compris quand ils m’attaquaient d’ailleurs, me dénigraient.
Pour ma part, je crois qu’il ne faut pas se sentir toucher par cela Pierre, si tu te sens étranger à ce qui est dit. Par contre, tu peux comprendre en quel sens : 1/ il y en a certain qui pense cela; 2/ que leur courage se mesure à leur choix d’anonymat.
car une différence existe de fait, là, entre des personnes comme toi et moi, et celui qui se posent derrière un hétéronyme : celle d’assumer ses propos, de se sentir responsable de son dire. Ce type de persiflage n’a de valeur que le courage de celui qui le tient. Donc ici pas grande valeur.
Comme tu le sais Pierre, beaucoup préfèrent cracher par derrière, jouer les petits zéros au creux de petites paroles chuchotées, se battre d’abord et avant tout pour leur propre réussite, risette en l’air, et queue traînant à terre. Beaucoup aiment à parler, crier, dénoncer le dos courbé, zélateur de l’ombre, plutôt que de s’engager dans un échange réel, teter de comprendre. Si confortable l’entre-soi concupiscent, si plaisant la zone tolérance zéro de l’entre-soi où on s’auto-congratule de ses petites paroles bien emmitouflées, à l’abri de sa lâcheté.
Donc que n’as tu faire d’un lâche. Il n’est pas corbeau, car il ne dénonce rien, s’il l’avait été tu en aurais té le premier informé. Il crache. Il crache et se cache. Petit loulou qu a honte de son petit crachat ? Petit loulou qui a peur que l’on ache qu’il crache ? ….
dans tout les cas l’IP de celui qui a écrit cela : 86.197.203.166. Il semblerait qu’elle soit localisée à Nice selon un WHOIS assez précis, et lié à un compte Orange.
Bravo pour votre billet M. Millet.
signé : le facho de service (vous savez bien etc.)
Comme Philippe, je n’ai pas trouvé infamant ce commentaire : il y a partout des humeurs vives, y compris sur Sitaudis, non ?
Au reste, pour en revenir au motif originel, l’article paru dans LE MONDE, il ne méritait nullement une telle humeur : l’ayant lu le jour même, je l’ai plutôt trouvé très « raisonnable »…
En somme, Pierre, je préfère rester sur l’impression de lecture du texte donné au volume collectif sur MAI 68 (j’en parle bientôt dans une chronique).
Nous laisserons le dernier mot au dernier des sages : le lapin rose…
http://www.acapela-group.com/Greetings/1-b936a837a9ab4
voilà j’ai lu le billet : ça confirme ce que je pensais : le millet est un con (jaloux sans doute). et le mot de la fin, c’est plutôt à le pillouer qu’il faudrait le laisser.
Je retrouve la « manière humaine » de PLP, pour lequel j’ai eu et ai encore une réelle affection, par le biais de cet interminable échange. Les thématiques et la discussion reviennent aux causes de notre « rupture », voici plusieurs années. Je trouve fatiguant cette capacité que certains ont a s’estimer seuls capables de pouvoir reconnaître la « merde » de la « qualité ». TXT… heureusement, tous les poètes qui y trainèrent leurs guêtres ne sont pas animés de la même vision dépréciatrice, catégorique et peu humoristique. Verheggen, pour ne citer que lui, reste brillamment hors de ce gaspillage d’énergie, parce qu’il ne s’agit que ce cela: un gaspillage d’énergie. Loin de cette polémique qui s’auto-annule (tout comme, sur la durée, le discours de PLP), la qualité des ses textes poétique laisse penser que son attitude « d’autorité littéraire » n’est qu’un personnage de carnaval auquel il ne faut accorder que le crédit qu’il se crée. C’est ce qui me touchera toujours dans sa poésie : une fois que s’est tu le pontifiant littérateur, une pensée poétique se construit pour tenter de revenir à l’essentiel. Si j’admets que la logique de l’humain PLP est parfois irritante et peu conduire à la détestation, j’affirme aussi que le poète PLP résonne souvent juste pour qui fait l’effort de l’écouter.