Christophe Manon, L’IDIEU, éditions IKKO, 60 p.
ISBN : 978-2-916011-11-0, 12 €. [site]
4ème de couverture :
Je travaille à : l’avènement hasardeux et précaire de possibles insoupçonnés à : l’émergence de possibilités inouïes. Toutes les vieilles connaissances je les chiffonne en : une boule de papier mâché. Il m’arrive même de penser que d’une manière générale là où il y a : un et encore : un il y a aussi : trois et cinq et sept et l’infini. Ma joie est : grande. En marchant à mes côté elle bouscule : les imbéciles et leur saisit : le cou par : les narines. Et dire que récemment j’étais très fier : de mon crâne humainen le comparant : à l’arête ossifiée et : aux dents féroces : d’un gorille.
Premières impressions
Avec ce livre, Christophe Manon approfondit l’ontologie qui était apparue dès ses premiers textes, Totems Intérieurs ou encore Ruminations. D’allure tout à la fois mystérieux, débordant d’énergie, et avec un certain lyrisme, L’IDIEU se présente comme un hymne à la vie : « J’aspire: la vie/j’avale: lavie/je l’absorbe/je la dévore » (p.14). Ce livre met s’il met en critique le rythme humain du monde, « La terre s’aplatit pour être : moins visible (…) La ruine a envahi : la Terre : c’est fait » (p.32), il dépasse néanmoins le constat du nihilisme par sa langue vibrante et son hymne à l’infini qui brille, obscur, dans le corps de l’homme.
Comme je le montrerai dans ma critique (13 septembre), ce trajet poétique de Christophe Manon croise la route des mystiques de Plotin à Angélus Silésius en passant par Giordano Bruno qui signe l’exergue de son livre./PB/
Je viens de le recevoir et c’est une très agréable lecture