Pierre Escot, Planning, éditions PPT, 110 p. ISBN : 2-95117606-4-7.[site des éditions] Prix : 10 €
[4ème de couverture]
"Je ne m’intéresse pas aux définitions basées sur les preuves"
Elias Petropoulos
"— Creuse là, dit Osser, pointant un digt vers le sol. Lhomme aux sourcils noirs eut un geste de recul.
— Pourquoi ?"
Theodore Sturgeon
[Chronique]
Le lyrisme classiquement, est la constitution du sujet, selon une certaine forme hyperbolique, une certaine intensité linguistique, propre à incarner sa singularité, ses sentiments personnels. Avec Anne-James Chaton, pour une part, il serait possible de dire que nous avons assister au début des années 2000, à l’émergence d’un nouveau lyrisme. Ou encore d’une forme de lyrisme poétique, non plus fondée sur l’intensité de la langue en tant qu’elle permettrait par sa création d’image de donner accès à la singularité en retrait du sujet (ce qui serait en jeu c’est alors la métaphorisation du vecu de sens et la dimension référentielle de ce processus), mais fondée sur la réappropriation, aussi bien des contenus symboliques socio-économiques, que des formes qui permettent sa diffusion. Nouveau lyrisme, ou lyrisme post-moderne[1]Ce que je nomme Lyrisme post-moderne est défini plus spécifiquement que le néolyrisme tel que l’explicite Jean-Marie Gleize. Le néolyrisme de Jean-Marie Gleize, est simplement la négation de la verticalité transcendante du lyrisme classique, donc une horizontalisation, qui se constitue dans une forme d’endurance de désenchantement du monde. Or, ici, le lyrisme post-moderne, non seulement se traduit bien par une forme d’horizontalisation, ce qui n’est aucunement nouveau depuis le XIXème siècle, mais aussi et surtout par la question de la constitution du sujet selon les conditions linguistico-symboliques époquales. Il n’y a pas de procédures réelles de création linguistique, mais il y a seulement montage, composition du sujet selon ds énoncés qui lui pré-existent, ou selon des conditions formelles instituées socialement. En ce sens, cette notion de Lyrisme postmoderne se situe dans l’horizon de réflexion ouvert par La revue de littérature générale et le titre de "mécanique lyrique", au sens où le travail poétique, par certaines formes de condensations sémiotiques (chez Anne-James Chaton, l’ensemble des procédures codifiées de son parcours journalier, tels les codes barre, ou bien les prix de ce qu’il consomme), va constituer un sujet selon une certaine emphase. Non pas une emphase du propre, mais emphase structurée par la saturation de certains univers symboliques. Dans le travail d’Anne-James Chaton, ou dernièrement, comme j’en ai parlé d‘Emmanuel Adely, nous n’avons pas la saisie simple du sujet du point de vue de son inscription sociale, mais au contraire une inscription qui est le résultat d’un filtre intentionnel, ne retenant que certaines déterminations précises de l’univers social. Chez Emmanuel Adely, l’ensemble des achats faits journalièrement. Ceci permet de comprendre que ces textualités définissent des ego-graphies immanentes (analyse et recension des traces du sujet du point de vue de son inscription sociale) qui se présentent comme des formes de témoignage de la réalité sociale, économique et politique en un temps donné. Ce témoignage constitue aussi, corrélativement, le degré d’imprégnation de la réalité symbolique concernée au niveau linguistique. Si sont ainsi énoncés, comme des leitmotivs, aussi bien des expressions tel que "j’achète" ou bien des récurrences codifiées, c’est que ces éléments symboliques ont indéniablement trouvé leur place dans le langage courant, ont contaminé aussi la sphère intentionnelle. Le lyrisme post-moderne, est ainsi une approche critique, non pas seulement de la réalité sociale extérieure, mais aussi et surtout de la constitution symbolico-linguistique de l’intentionnalité propre du sujet. Cependant, ce qui n’apparaît pas ces types de création, c’est une approche non pas du contenu, mais des structures symboliques dans lesquelles sont intégrées ces contenus, comme par exemple a pu le faire l’AKS (Agence_Konflict_SysTM), aussi bien par la remédiation de la logique formelle des News Papers lors de la guerre d’Irak (War-Z actualité) ou lors des élections [election-Z] ou bien plus récemment (2006) dans la réappropriation critique de la réduction sémiotique de la petite annonce[extrait du visuel dans Talkie-Walkie n°2]. C’est ici que se situe le travail de Pierre Escot avec Planning. Il se situe dans un ce nouveau lyrisme, mais non pas selon un filtrage et un séquençage d’un contenu spécifiquement relié à une réalité symbolique, mais dans la composition formelle liée au planning, à l’agencement plannifié du temps de la conscience.
Pierre Escot, propose un travail, qui se démarque de ce qu’il avait pu écrire précédemment. Si on considère par exemple Le carnet Lambert [lire un extrait]. Dans Planning, le texte est réduit à son plus simple appareil. Simples notes tout au long d’une année, de la part d’un homme, notes brèves, souvent incisives, ponctuant la journée. Ces notes sont agencées jour après jour, en colonne. La journée est réduite à quelques constats qui en donnent la logique. Nous avons bien à faire en ce sens à un récit, et à la constitution d’un sujet. Il s’agit bien d’une histoire. Souvent, ce type de travail, est réduit à une simple entreprise formelle, à un processus, sans que soit analysé la teneur même de la dynamique. Ici, ce serait, passer à côté de ce qui a lieu. Il ne s’agit pas seulement d’une curiosité esthético-littéraire, mais bien d’une ego-graphie représentée dans la time-line du planning, de l’agenda.
Tout commence par une situation de fatigue. Un lendemain de réveillon, nous le devinons. Lundi 1er Janvier : "Dormir Dormir Dormir Dormir". Une journée à dormir. Mise en situation, nous avons un personnage, dont nous ignorons tout. La suite des dates peu à peu va nous brosser le personnage en question. Son rapport à lui-même, son inscription sociale, son rapport aux autres. Par la succession des notes, c’est un portrait à la première personne du singulier qui s’esquisse. Mais aussi ce qui est vécu par ce personnage, avec des micro-récits qui apparaissent et trouvent leur résolution. Ainsi nous suivons aussi bien son parcours professionnel (décision de licenciement ["préparer les modalités de leur futur licenciement"], paranoïa manageriale, relation de soumission au pouvoir ["le directeur métripe / dois m’excuser"], relation de domination ["préparer son humiliation"]), qu’affectif (liaison ("Sophie me drague" "je l’enculerai"), RDV, dîner, séparation ["je ne reverrai plus sophie et son appartment à crédit je mangerai des cacahouètes je me sentirai con"], insultes ["elle m’appelle connard"]), que le rapport à soi de ce personnage.
C’est là toute la force de cette création : ne pas laisser la forme dominer l’immanence du vécu du personnage, et nous plonger dans une réelle progression dramatique de cette année. Cette force apparaît par le rapport constant que le personnage a à lui-même. Rapport critique, d’auto-analyse, cynique vis-à-vis de lui-même, sans concession ("ma vie est un amortissement un réfectoire un préambule un commencement un état de fait" "je drague sur internet en racontant n’importe quoi" "je voudrais être un homard"). La tension dramatique est d’autant plus subtile qu’elle est faite de ces notes de rien, de ces brèves annotations, qui imposent au lecteur de tramer, en lui-même les ligns de cause-conséquence, l’unité existentielle de ce qui est donnée sous forme fragmentaire.
Ainsi, avec ce texte, nous avons une nouvelle fois, l’exploration d’une nouvelle forme de narrativité et de lyrisme qui se donne à voir. Planning de Pierre Escot est un livre résolument à découvrir.
Très bon article, très intelligent qui nous parle d’un texte lacunaire. Et précisément avec un texte lacunaire, il convient de les combler, les lacunes. On nous parle du lyrisme d’Anne-James Chaton. Donc lire ses tickets de retraits, ses notes de restaurant, c’est lyrique. ( Question: alors qu’est-ce qui ne l’est pas, lyrique ? ). N’oublions pas la boucle au fond, qui joue le rôle du montage.
Post-moderne est toujours là. Il ne s’agit plus d’être moderne,il faut être post-moderne.
A ce train là, il est facile de prédire que dans moins de dix ans, quand nous en aurons fini avec le postmodernisme, alors il faudra être ultramoderne ou transmoderne ou n’importe quoi d’autre. Peu importe le signifié puisqu’on peut échanger librement et sans contraintes les signifiants entre eux. On appellera ça le travail sur la signifiance. Qui a du sens du moment que l’on interroge précisément ce qui fait sens ( ou ce qui vise à côté de la faisabilité du sens ).
Le postmoderne c’est avant tout l’art de la périphrase. Il ne faut pas dire : un chat est un chat. C’est trop banal, ça n’intéresse personne. Donc pas de journal intime. Pas de tickets de caisse. ( Pas de plagiat d’Heidsieck qui lui, avait le souci de ne pas s’étendre sur un « »concept » » et qui faisait ça ( mieux ) en 1 mn chrono.)
Mais les laissons-là les Anciens ( car Heidsieck, Luca, Gysin, Chopin…et même Prigent à ce rythme-là sont des anciens. Ils n’étaient pas postmodernes. ( Peut-être que Chopin un peu ) )
Moi qui suis jeune ( un jeune loup, cela s’entend ), je suis à la recherche du concept ultime, que j’appellerai l’ultraconcept. Il s’agit du concept readymade et cut-upé de tous les concepts de la postmodernité. Il s’agit de les rendre poreux et de les étendre sur un aplat de mémoire ( conceptuel, cela s’entend ). Mais il me manque une marque de fabrique. Cela viendra peut-être avec le réseau, mais cette fois et pour la première fois, il s’agit d’un réseau ultraconceptuel, dans un sens minimaliste, c’est-à-dire sans devant et sans après. Je n’écris plus de mots mais les mots non-choisis s’écrivent d’eux-mêmes dans leur relation au concept d’autrui qui n’est qu’un leurre aux yeux des bio-écritures métriques et i-matérielles, comme couches sonores d’un délavé fixe qui tenterait la capture d’écran de tous les écrans de domination mondiaux ( car ce travail, vous l’aurez compris, ce dispositif, est avant tout politique, polémique. Il ne s’agit plus de faire de la poésie. La poésie n’existe pas.)
Merci pour votre long commentaire. Je reviens seulement ici sur cette question que vous posez : « Question: alors qu’est-ce qui ne l’est pas, lyrique ? »
1/ J’ai pris soin de définir, mais peut-être, cela n’a pas été suffisant, ce qu’était le lyrisme, en tant que rapport au sujet. Le lyrisme, est une forme d’intensification du sujet dans son rapport à lui-même et au monde, et ceci à partir d’une fonction métaphorique.
La métaphore, ou encore la création d’image, a pour fonction (donc vise un effet) c’est le détachement du sujet de sa position factuelle immédiate, pour le mettre dans une forme de transcendance élaborée par les images. Donc ce qui détermine à mon sens le lyrisme c’est cette intensification qui passe par une procédure poétique déterminée. Les images du lyrisme doivent rompre avec l’ordre des liaisons qui déterminent le monde rationnel, le monde quotidien.
2/ Dès lors quand je propose la notion de « lyrisme post-moderne », non seulement je pose qu’il y aurait une forme de neutralisation de la transcendance en faveur de la seule relation horizontale du sujet au monde (ce qui est déjà le cas dans le néo-lyrisme comme je l’indique en note), mais en plus que cette horizontalité se constitue selon une forme de récupération très précise de types de langage, de types de procédures. La post-modernité se définissant, tel que je tente de la redéfinir à l’aune de son horizon d’émergence des années 70-80, comme une époque, où ce qui domine ce sont les micro-emprunts, les compositions à partird’éléments déjà formés, etc… Toutefois reste à définir ce que serait un « lyrisme post-moderne ».
3/ Quand on observe les créations d’Anne-James Chaton, on s’aperçoit que pour une part il y a bien intensification du sujet, et non pas neutralisation. Non pas en vue d’une relation verticale (forme de transcendance), mais d’un point de vue horizontal. Le sujet est intensifié selon une procédure assez stricte, à savoir la focalisation sur un certain type de relation, et le séquençage de son existence selon ce type de relation (économique entre autres). C’est par une saturation référentielle à un contenu symbolique donné, que le sujet est sur-exposé.
On a bien une forme de lyrisme, mais non pas liée au romantisme (force de la nature) ni moderne (par exemple chez Prigent, lié au corps et à sa part maudite) mais post-moderne. Le propre du sujet (cf. un de mes articles de 1999 Violence ou société dans Le Philosophoire où j’établissais cette dialectique) n’est rien d’autre que cet impropre (donc il est l’effacé) sans espoir d’autre forme d’authenticité.
4/ Donc tout n’est pas lyrique, et tout n’est pas post-moderne. D’ailleurs, il me semble que ce qui domine c’est
a/ le lyrisme moderne (le sujet post-artaldien, où est hypertrophié la relation au corps)
b/ le néo-lyrisme : le sujet horizontalisé dans une relation plate au monde, phénoménologiquement établie (Gleize).
Le lyrisme post-moderne se démarque justement de ce type de constitution : au sens où il a une force critique et politique (ce que vous établissez bien) et il me semble répondre
a/ à l’abandon des idiolects pour la reconnaissance de l’hégémonie des langages sociaux, ou en tout cas, selon une reconnaissance des langages socialement donnés comme pouvant entrés dans une poétique déterminée
b/ à la nécessité d’une critique époquale qui a été parfaitement amorcée par la modernité. En ce sens la post-modernité est liée intentionnellement à la modernité, elle en conserve une part, celle de l’intention. (cf. mon livre sur Joël Hubaut au Clou dans le fer qui vient de sortir).
5/ dès lors si est établi ce type de poétique (au sens strict aristotélicien de production et procédure de production) post-moderne du lyrisme chez Chaton, ce qui m’intéresse avec Pierre Escot, comme avec l’AKS, c’est la possibilité de réfléchir une intensification non par polarisation sur des contenus symboliques, mais sur des formes ou des structures qui agencent des contenus. Pour l’AKS c’est passé par l’approche poétique de la réduction sémiotique du langage et de lexistence opérée par la petite annonce. Ici cela passe par le rapport au planning.
BAILAR EL MAR
Des résumés d’esclavage que le pingouin ordinaire décrypte distraitement en écoutant le chant de la mer, un fado comme on n’en fait plus maintenant que dans les rêves de la lumière. Prend ton bateau, bonhomme, et vogue, traverse la nuit, affronte avec des armes nucléaires, un arc et des flêches, avec un équipage ou en solo, mais sors donc de l’usine à brasser les pléonasmes des néologismes acronymiques, l’horizon d’étoiles n’entoile que le web des désirs de l’astreinte carbonifère. Le chant de la douce berce les stances meurtrières des oiseaux de proie pendant que des signes abscons meublent la virginité d’une feuille de silice, la tempête est d’argile dans les mains du potier qui tracent des sillons d’écume de diamant sur les fourches velues des liquides arachnéens. Une boussole excommuniée irradie des stances au jasmin pour les odorats du carmin, quelque pélican passant par làa peut-être la vue moins atrophiée qu’il n’y paraît et la mer continue sa chanson lancinante, des larmes et des creux, des lames et des adieux, un surf pour les planches des brûlots, nervures d’un contingent oublié par les marées de fer, dans tous les cas de figure, une brassée de sourires de plutonium.
voilà, avec le précédent commentaire, un parfait exemple de lyrisme tel qu’il est traditionnellement défini. Le sujet doit s’arracher au monde, on a un champ référentiel de l’élémental (mer, Océan, chant).
On a une forme de rejet de ce qui se détermine dans un champ plus pragmatique, dans une poétique qui fabrique un monde étranger à la réalité factuelle.
en tout cas, il est drôle ce texte.
La poésie a alors une fonction salvatrice, et le poète peut poser d’une certaine manière dans une posture messianique de rédempteur.
petite nuance, cher ami:
« On a une forme de rejet de ce qui se détermine dans un champ plus pragmatique, dans une poétique qui fabrique un monde étranger à la réalité factuelle. »
ce que vous appelez « réalité factuelle » est en fait un monde artificiel de conventions langagières.
aucune de ces conventions ne repose sur un support objectif, elles sont uniquement des interprétations fugaces et subjectives et ne se voit conférer un statut de réalité que dans le cadre de vos croyances.
d’une certaine manière (ceci est une analogie, donc grossière, comme le sont toutes les analogies), il existe entre la poésie et ce monde de stéréotypes le même rapport qu’entre la géométrie euclidienne et la non-euclidienne.
donc, il est un fait que le côté pragmatique est à créditer à la poésie – qui ne rejette rien mais considère d’un autre point de vue, nuance – et aussi qu’il n’est pas question de s’arracher au monde mais de le considérer dans son entièreté et non dans un champ de vision qui le castre en oblitérant – sciemment ou pas, peu importe – ce qu’il n’englobe pas.
au cas où vous ne seriez pas en phase avec cette interprétation, je vous écoute démontrer l’objectivité de ce que vous appelez « réalité factuelle ».
Cette réalité factuelle, tout simplement est celle dans laquelle des millions d’individus existent, sont oppressés ou se réalisent, se projettent, rêvent d’un monde meilleur,angoissent des lendemains, s’abrutissent, se mordent la queue ne pigeant pas ls enjeux de ce qui arrive etc…
Bien évidemment qu’il ny a pas de réalités hors création de langage (à savoir que tout obéit d’une manière ou d’une autre à une institution symbolique quelconque.) Comme le disait Derrida : « il n’y a pas de hors texte ».
Toutefois, quand je lis une cration poétique métaphoriqu, je suis invité dans un système qui enveloppe ses popres critères d’image, voire ses propres règles de liaison. Alors que quand je lis le flux de Chaton, ou de Adely, ou des textes d’Espitallier, ou des formes de l’AKS je suis confronté à des énoncés ou des formes qui pré-existent symboliquement à cs créations et que la poétique de ces créations rejouent, re-médiatisent, recomposent enun dispositif spécifique, qui peut perturber, intensifier etc….
je crois en bref que vous confondez le réel et l’objectivité. Ces formes sont en relation avec des objets, à savoir ce qui se déterminent objectivement et objectalement au niveau d’une dimension factuelle de co-existence. Ce à quoi prétendre nous relier la poésie lyrique par exemple, c’est au réel, comme justement ce qui n’est pas une réalité de convention, mais ce qui correspond à l’être. Et ceci par l’intensification de la métaphore.
Pour la géométrie non-euclidienne, (Riemann, Lobatchevski etc) vous y reviendrez, elles ne viennent pas nier la géométrie euclidienne, elle la confirme même mais comme cas particulier d’une géométrie plus générale où l’espace n’est pas seulement plan, mais peut être géodésique, etc… donc mauvaise analogie
Merci pour ces deux réactions intéressantes à l’excellent article de Philippe.
Juste une remarque : le problème n’est pas ici de savoir s’il y a une « réalité objective » qui serait prise en compte par la poésie post-moderne ; dans un texte post-moderne, le subjectif est dans l’agencement de fragments discursifs, dans le prélèvement-retraitement de matériaux ambiants…
Tout à fait d’accord avec toi Fabrice. C’est très clairement exprimé.
si derrida avait fait le tour du langage, il n’aurait pas posé cela en terme d’affirmation et il aurait été poète et non philosophe.
quand vous lisez une création poétique, vous n’êtes invité dans aucun système autre que celui ou ceux que vous véhiculez, le texte figurant ci-dessus est un monde différent des autres textes de son auteur, à chaque texte, un monde nouveau et fluctuant se dessine.
vous émettez un antagonisme existant entre neutralité et intensification, ceci n’existe pas, la poésie est un chemin multiple – plutôt une direction multiple de genèse -qui mène au neutre (cf rumi par exemple « est une prairie au delà du bien et du mal… »).
la poésie ne prétend rien, on lui fait prétendre, nuance appréciable.
pour l’analogie sur le non-euclidien, vous avez mal lu, il est indiqué « forme grossière comme toute analogie ». votre « réalité factuelle » n’est pas niée, c’est également indiqué au-dessus, elle est une version castrée d’un imaginaire.
en dernier lieu, pour mémoire, nulle part dans votre réponse ne figure la marque objective de ce que vous appelez « réalité factuelle ».
Derrida pose cela au sens d’une analyse de ce que serait en bref la référence à l’être pur (par exemple chez Artaud) ou bien l’absolu. Pour l’homme, « il n’y a pas de hors texte ». Le hors texte est seulement, la marque de la limite du langage dite dans le langage. Cela se perçoit parfaitement par exemple chez Platon, ce qui échappe au langage est ce qui est dans l’absolue transcendance des intelligibles pures.
Quand le poète lyrique appelle une autre dimension d’existence, il indique un réel, mais ne peut donner le réel que dans la poétique précise d’une construction d’images. C’est pour cela par exemple que Prigent, l’un des plus fins analystes de cette question à mon sens, sait que nous sommes irrémédiablement dans l’aporie. le poète se sent appeler (cela aussi il faudrait précisément l’analyser) par un je ne sais quoi, mais il ne peut répondre à l’appel que dans l’échec de sa langue qui se tord dans la tentative vaine, tragique, de correspondance.
La question de la création poétique répond toujours d’une intentionnalité (e je suis désolé de toujours revenir à cela, à une analyse pragmatique des intentions et des effets, mais il n’y a pas d’écriture sans intention, ou encore sans intention on n’écrit pas on fait autre chose, ls soldes par exemples) . Quand le poète se réfère à un réel transcendant ou hétérogène à la réalité objective (à savoir qui correspond à la dimension de co-existence symbolique de la société), il y a un forme intentionnelle : 1/ critique; 2/ messianique, 3/ voire thérapeutique.
Si toute poétique est différente des autres (ce que je ne crois pas, au sens où justement ce que nous tentons sur libr-critique c’est bien une forme de constitution de plans poétiques distincts), toutefois, les intentions poétiques ne sont pas toutes distinctes. Certes les idiolects sont aussi nombreux qu’il y a de poètes (:-)) toutefois les idiolects sont la conséquence de formes intentionnelles précises.
C’est pour cela que ce que je décris correspond souvent à ds formes intentionnelles et non pas seulement à des dispositifs poétiques. Je recentre l’analyse autour de cette question.
De m^me le lecteur qui lit une poésie lyrique traditionnelle, il cherche dedans une forme émotionnelle qui correspond à une intention, une envie de s’échapper de la réalité factuelle telle qu’elle est déterminée époqualement. Similairement, quand on préfère lire des poésies formelles, ou encore s’inscrivant dans un certaine forme de post-modernité critique, ce que l’on cherche c’est un effet (un sentimet intellectuel) qui corresponde à cela.
L’antagonisme entre neutralité ou neuralisation et intensification, n’est pas bien évidemment à saisir dans le sens du terme de neutre de Laporte.
La réalité factuelle n’est ni une forme castrée d’un imaginaire (cela est une version assez bretonienne de la définition de la réalité, comme l’a parfaitement perçu Alquié par exemple), ni la vérité. Mais c’est la dimension de co-existence de la grande majoriét de l’humanité, dans laquelle se constitue les intentionnalités. L’objectivité est le résultat de la construction par l’ordre de l’entendement d’une réalité co-partagée selon un ensemble de critères pouvant être expliqués, enseignés et compris par le simple usage du raisonnement. En ce sens notre réalité, n’est pas qu’objective, mais elle est aussi un ensemble de relations imaginaires (qu eje trouve par moment bien plus délirant que la poésie) que nous pourrions nomer à l’instar de Castoriadis des relations imaginaires sociales.
Pour la géométrie : mauvais exempe d’analogie.
on va faire simple:
philosophie: discipline qui prétend observer; de quoi se compose l’observation? d’un sujet observant, du processus de l’observation lui-même et d’un objet observé.
de ces trois termes, la philo ne sait pas définir le premier; que valent donc les résultats observés par ce biais? (notez que ce sont vos conventions qui sont ici employées)
donc cette discipline ne sait pas ce qu’est le sujet. (pour faire court, il en va de même dans toutes les disciplines dites « scientifiques »)
personne sur cette terre ne sait répondre à la question « qui suis-je? »
à moins que vous ne connaissiez la réponse à cette question, philippe boisnard, force est de constater que ce que vous appelez « la grande majorité de l’humanité » n’est qu’une image absconse, et donc un imaginaire que vous seul parez du doux titre de « réalité »
« l’ordre de l’entendement » est une chose amusante définie par la pensée conditionnée, donc par un processus automatique fonctionnant sans que le pouvoir de volition d’un individu supposé ne puisse s’y opposer……vous n’êtes pas d’accord?…..si vous ne l’êtes pas, essayez donc d’arrêter de penser 5 minutes consécutives, là, tout de suite….ok, c’est bon?……donc en clair, comment quelqu’un peut-il affirmer que « je » pense alors même qu’il est dans l’incapacité technique d’arrêter ce processus (qui, soit dit en passant, conçoit également une image appelée « moi »)
même topo pour ce que vous appelez émotion ou sentiment, cher ami, essayez donc tout de suite, de produire de l’amour, de la haine ou tout autre chose uniquement sur la puissance de votre vouloir (on vous épargne une démonstration de « je suis ce corps », chose aussi largement éludée par les philosophes)….
un conseil, tâchez de découvrir ce qu’est un fonctionnement sans intention, on pourra reprendre cette conversation avec une base autre que les murs de vent des classements opérés par la pensée conditionnée.
Mais alors pas du tout, du tout du tout d’accord : d’où tirez vous que la philosophie ne sache pas dfinirle sujet observant. Si elle a eu une compétence anticipant les sciences neuro-cognitives, c’est bien quantà la description des processus liée à la connaissance humaine. En effet, depuis la philosophie transcendantale kantienne, la philosophie définit assez bien les procédures de la connaissance liée à l’entendement. Je passe sur Husserl, et toute la phénoménologie transcendantale menant à des penseurs comme Marc Richir. On pourrait vraiment en débattre. Mais là vous ne faites qu’une affirmation non-fondée. De plus je le souligne, et c’est justement la relation qu’établissent aussi bien des neuro-logiciens comme Changeu ou Damasio ou des philosophes qui s’intéressent à la neuro-science comme Catherine Malabou depuis plus de 10 ans, les descriptions conceptuelles de la philosophie, rejoigne les résultats des neuro-sciences. Donc, à moins que vous niez toute forme de véracité dans les énoncés scientifiques, ce que lon appelle le sujet percevant, ou plus précisément les processus de la connaissance liée à lappareil psychique humain s’établissent de plus en plus.
De plus, ce qu el’on appelle un objet, n’est que le résultat de la construction selon ces procédures, du sujet connaissant. La chose en soi, n’est pas pour l’homme. Hypothétiquement, seul Dieu a une liaison à la chose en soi. L’homme du fait même de son constition d’être, est lié à la chose à partir de la construction d’une réalité objectale. Cette réalité peut être sensitive (donc liée au percept, et delà variée indéfiniment selon l’état de perception) elle peut être imaginative et donc obéir à des procédures de construction qui obéissent à des lois qui ne découlent pas de la rationalité (cause imaginaire, objet imaginaire) ou bien rationnelle, et donc devant obéir à des principes de connaissance devant être attesté selon lordre de l’expérimentation (cf. ce que l’on appelle la construction hypothético-déductive des sciences).
Une ralité objective, c’est ce qui alors est partagée par des conscinces selon des procédures pouvant être communes. Une poésie hermétique n’est pas objective, mais absolument subjective (ce qui n’enlève aucunement sa force, je le dis, je ne suis pas dans le rejet, mais dans la délimitation stricte de genres) qui enveloppe ses propres lois de compréhension. Un énoncé mathématique sera dit objectif, car un ensemble de procédures de raisonnement inhérents à l’entendement peuvent me permettre de comprendre sa formation.
Ce que vous appelez « pensée conditionnée » => ordre fictionnel au niveau d’une argumentation. Savez vous qu’un capucin (donc un primate) sait faire des fractions, donc des divisions et répartir des éléments (et ceci je le dis naturellement sans apprentissage humain) selon cette division. Ce que je nomme entendement, ce sont des processus liés au cervau humain et qui sont actualisés selon des processus éducatifs complexes qui permettent d’en exploiter le plus possible les capacités. Ce n’est pas un conditionnement comme vous dites, mais une actualisation. Ou encore une activation de puissances.
En effet il y a des processus qui apparaissent sans que l’individu puisse les vouloir. Au sens où le simple fait d’être dans un milieu humain et immergé dans un langage permet cette actualisation. Et heureusement, car autrement il faudrait attendre qu’un enfant puisse vouloir pour pouvoir assimiler le langage… absurde…
je pense que vous manquez là de connaissances sérieuses sur le champ à la fois scientifique et philosophique.
Pour l’arrêt de la pensée : paradoxe posé depuis belle lurette : mais bien évidemment que nous nous tenons dans des procédures immanentes de définition de la conscience et du champ intentionnel. Il y a certes un comme si. Je fais comme si je pouvais définir de l’extérieur ma conscience. Cependant depuis Descartes et les méditations métaphysiques, et ensuite la phénoménologie transcendantale husserlienne et sa marche zig-zag, ce paradoxe du mouvement et de la définition est dépassée dans la compréhension dialectique justement, qu’il ne peut avoir définition que dans un mouvement….
en bref, beaucoup de choses sont confuses dans ce que vous dites……….
Chaton : surexposition de l’absence d’humain ( à travers son parcours journalier économique archivé ) + une boucle derrière ( il y a la guerre, il y a la technique, il y a le montage, il y a la barbarie de l’aformulaion )
Déjà fait. Heidsieck. Rien de nouveau sous des dessous d’extrême-originalité.
Je vais me présenter en une minute
Il ne faut pas confondre les intentions et le produit
Sauf que
On peut faire tout dire à de telles oeuvres
Et qu’un commentateur intelligent ( celui qui parlera de lui au travers de l’aplat autre ) pourra nous faire croire que son propos a un rapport avec le texte de départ.
Mais il ne faut pas dire « texte », c’est péjoratif, il faut dire « dipositif » , agencement énonciatif…etc et puis quoi encore. ( mort de l’auteur, en tout cas on n’en a jamais été aussi loin )
Liste de course+boucle aveugle , ça bizarrement on ne peut dire ; ce qui d’ailleurs il y a quelque temps aurait été de rigueur et sous l’applaudissement de la réaction s’est inversé ; beaucoup de temps mental de réception est passé depuis 1950 ; aujourd’hui le coup de foudre mental poétique n’est plus électrique ( triphasé de 1870 ) mais bien quantique ( des paquets statistiques ultravides ( laissant passer Casimir )
Merci de votre patience
dieu n’est qu’un mot, philippe boisnard.
« je suis ce corps physique »: affirmation non démontrée en philo (de plus, aucun physicien ne sait dire ce qu’est la matière…); d’autre part, comment expliquez-vous le fait que le corps humain débute les mouvements avant même que l’individu supposée n’ait l’idée de les faire?
« je pense »: voir au-dessus, avez-vous essayé d’arrêter de penser 5 minutes consécutives? dans ce cas, vous ne pouvez conclure que d’une seule manière, pas la peine de noyer le poisson.
émotions, etc: même chose
donc: « je suis ce corps », « cette pensée est mienne » et « ces émotions sont miennes », autant de choses non établies – car ne tenant debout que par la grâce des discours et par rien d’autre.
rien n’est confus dans ceci, m boisnard, est confus le simple fait que vous refusiez d’acter les conclusions sur lesquelles ceci débouche, et par-là même sortir des conditionnements qui régissent ce que vous croyez être votre pensée. il est vrai qu’il est plus simple de prétendre l’autre confus, ça évite pas mal de remises en question.
en dernier lieu, le seul point d’où une observation objective puisse avoir lieu se situe au plus profond du subjectif; pour y accéder, il convient de traverser toutes les strates de subjectivité contenues dans le mental humain, environnement qualifié généralement de maritime depuis la nuit des temps post-modernes; de ce point de vue, là vous pourrez observer le mouvement de la pensée conditionnée qui, de l’endroit où vous vous situez actuellement, vous balade quoi que vous puissiez dire. et il n’y a qu’à ce seul endroit que peut se produire une actualisation, ailleurs vos « procédés éducatifs » ne sont que des conditionnements comme les autres. le jour où vous y serez, vous lirez dans le poème ci-dessus comme dans de l’eau claire, vous serez même capable d’en écrire de similaires.
pour le reste, « d’accord, pas d’accord, c’est sans importance » (beckett)
Mais pourquoi parlez-vous de Dieu ? C’est étrange, dans mon raisonnement, c’était une hypothèse logique pour dire que si la chose en soi pouvait être établie seul un tel être pouvait y être relié ?
Où voyez vous que j’ai dit « je suis ce corps physique » ???? Je parle de structure de connaissance… De psychè ? de procédures de construction d’objet au niveau de la pensée ? Etrange ce que vous dites… La réalité physique de l’Univers est une construction, on le sait depuis le XVIIème siècle. Construction selon un ordre de relations qui s’établit 1/ perceptuellement (présence); 2/ imaginairement ; 3/ rationnellement selon des procédures de mise en test des énoncés et des lois de liaison entre les phénomènes.
La poésie, est une mise en interrogation linguistique de ces trois ordres de liaison tel qu’il se constitue, selon des angularités distinctes. La poésie, en tant que poétique (production de sens) se constitue comme réappropriation des différents réalités déterminées selon ces ordres et constitution dune autre forme de liaison. Ensuite, on peut faire varier comme je tente de le faire les modalités de réappropriation et les angularités intentionnelles de ce travail.
Le problème c’est que je tente d’expliquer et que vous balancez des affirmations qui vous paraissent évidentes.
mais qui ne le sont pas du tout du tout…..
Ce que vous applez conditionnement est ce qui concerne la pensée humaine dans sa trajectoire historique. Là je suis très husserlien, et pragmatiste. Je suis désolé de le dire, mais sur la terre entière ls gens partagent des compétencs et peuvent faire un commun un « nous » à partir des déterminations de la rationalité. Donc cela m semble quand même acter qu’il y aurait là quelque chose à penser et à réfléchir? DE plus la naissance de la rationalité et des procédures logico-symboliques n’est pas lié à quelques illuminés mais est partagé par des peuples séparés les uns des autres et qui étrangement se sont retrouvés sur des procédures communes de pensée.
Donc si je pose qu’il y a confusion, c’est que justement vous ne mettez ien en critique, vous n’analysez rien, vous ne démontrez rien.
Votre théorie de la subjectivité, qui est très proche de celle de Breton et du manifste du surréaliste (je le souligne Breton prétendait quasi-scientifiquement démontrer cela, étrange non ???) ne permet pas de comprendre en quel sens nous sommes relis dans un ordre de compréhension lié plutôt à des énoncés conditionnés ….
car ce que vous appelez poésie (et que peut-être un jour j’écrirai !!!!! 🙂 ) étrangement n’est que peu partageable. Ou encore, cela suppose aussi une certaine forme de conditionnement à une poétique du langage spécifique (à moins que vous me disiez qu’il s’agit de magie, ou je ne sais) pour comprendre ce type d’énoncé : « environnement qualifié généralement de maritime »
Ceci est une image de l’esprit obéissant à une poétique (cf. pour partir de bonnes bases Bachelard et ses poétiques, en tant que construction symbolique d’image par la psychè).
Oui tout cela sans importance car de toute façon je ne pourrai vous convaincre, quoi que je démontre ou établisse. Pour moi vous êtes dans une seule et unique détermination de otre être, ce qui m’intéresse c’est de penser la multiplicité des possibles de notre être, y compris la vôtre, de poète plutôt lyrico-surréaliste (à mes yeux)
« Donc si je pose qu’il y a confusion, c’est que justement vous ne mettez ien en critique, vous n’analysez rien, vous ne démontrez rien. »
analyser ce que vous tenez pour un réel et qui n’est pas perçu ici comme tel? à quoi bon? d’autant plus que rien de ce que vous avancez ne tient debout en dehors des discours théoriques; inversez donc votre mode de raisonnement, vous parlez à un poète, pas à un tenant de la pensée mécanique.
« Votre théorie de la subjectivité »
pas de théorie ici, donnez vous la peine d’aller vérifier avant d’arguer qu’il s’agit d’une théorie.
« Mais pourquoi parlez-vous de Dieu ? »
« Hypothétiquement, seul Dieu a une liaison à la chose en soi » (ph boisnard, commentaire précédent)
« Où voyez vous que j’ai dit “je suis ce corps physique” ???? Je parle de structure de connaissance… De psychè ? de procédures de construction d’objet au niveau de la pensée ? Etrange ce que vous dites… La réalité physique de l’Univers est une construction, on le sait depuis le XVIIème siècle. Construction selon un ordre de relations qui s’établit 1/ perceptuellement (présence); 2/ imaginairement ; 3/ rationnellement selon des procédures de mise en test des énoncés et des lois de liaison entre les phénomènes. »
que vous ne l’ayez pas dit est une chose, que vous ne le pensiez pas en est une autre. de plus, ce que vous énoncez dans votre point 3/ n’est qu’une illustration de la mécanicité du phénomène appelé pensée ou mental.
« car ce que vous appelez poésie (et que peut-être un jour j’écrirai !!!!! 🙂 ) étrangement n’est que peu partageable. »
les murs sont faits pour être plastiqués, à vous de voir si vous savez manier les explosifs, étant donné que c’est vous qui avez construit l’isoloir.
une image – pas une théorie- : pour le poète, les mots sont de bois et la pensée un rabot: le rabot peut-il décemment apprécier ce qu’est l’ébénisterie.
« Je suis désolé de le dire, mais sur la terre entière ls gens partagent des compétencs et peuvent faire un commun un “nous” à partir des déterminations de la rationalité. »
vous voulez bien jeter un oeil à votre société/culture soi-disant rationnelle et en évaluer les résultats, pas sûr que dante ne soit pas capable de réécrire la divine comédie en mieux.
« Ceci est une image de l’esprit obéissant à une poétique (cf. pour partir de bonnes bases Bachelard et ses poétiques, en tant que construction symbolique d’image par la psychè). »
la psyché est un miroir, bachelard est très agréable à lire, mais son discours reste gentiment centré sur des réalités phénoménales (il est entendu par phénomène tout type d’évènements physiques ou mentaux), il est comme tous les discours en quelque sorte.
« Oui tout cela sans importance car de toute façon je ne pourrai vous convaincre, quoi que je démontre ou établisse. Pour moi vous êtes dans une seule et unique détermination de otre être, ce qui m’intéresse c’est de penser la multiplicité des possibles de notre être, y compris la vôtre, de poète plutôt lyrico-surréaliste (à mes yeux) »
classer et recenser serait plus juste comme expression et, éventuellement, qualifier, mais ceci n’apporte rien de plus a priori que de coller une étiquette.
quant à « une seule et unique détermination », c’est amusant pour de nombreuses raisons (découvrez les)
personne n’a demandé à être convaincu, philippe boisnard, c’est votre mode d’expression qui conditionne ce postulat, et vous n’avez rien établi ou démontré, désolé, qui ne soit l’expression de la mécanique mentale.
au départ de tout cela, vous avez reçu un commentaire tendant à infirmer votre allégation de « réalité factuelle plus pragmatique », rien de plus. (ainsi que votre affirmation que la poétique fabrique un monde étranger au factuel, ce qui n’est juste que dans le cadre d’un réel réduit à ses manifestations de surface, donc à ses apparences à gros grains; au cas où vous l’ignoreriez, le poème ci-dessus est totalement factuel….bonne lecture )
Ce long débat, qui oppose deux conceptions radicalement différentes de la poésie (deux ethos), atteste, s’il en était besoin, que nous sommes bien sur Libr-critique…
Le problème avec gm Chenot, c’est qu’il est dans un système d’auto-référentialité, qui ne permet pas la discussion, mais seulement l’opposition.
Mais au moins cela a le mérite d’éclaircir certaines positions d’analyse.
En marge et cependant en écho :
je dirai :
1/ Que toute poétique, enveloppe, et ceci même inconsciemment, une théorie du sujet, à savoir une possibilité d’analyse de la manière dont le sujet se constitue comme être au monde. Là aussi chez les modernes, les avant-gardes, Christian Prigent est très pertinent, faisant cet effort constant de revenir sur ce qui se joue dans ses textes. De même on trouverait un même souci, chez bon nombre d’écrivains, qui en parallèle de leur travail écrive sur leur propre positionnement. Le Doc(K)s théorique sur ce point est une référence essentielle, du fait qu’il confronte toutes ces approches, permet de les comparer. Cf. à ce sujet ce que j’avais écrit à l’époque : lire larticle sur libr-critique.
En ce sens, un epoétique, donc une production de sens par le langage, enveloppe une situation ontologique pour l’énonciateur qui implique une forme de pensée du monde, de son sens. Ici chez gmc, c’est clair, par la récurrence de ses attaques de notre monde : celui-ci est monstrueux, une illusion, factice plus que factuel.
De là, pour lui, la constitution de la poésie, selon une fonction qui serait celle, de nous détacher, de nous démarquer de cette réalité aliénante, en faveur d’un réel plus profond qui tiendrait dans notre être. La poésie serait alors le miroir (aux alouettes ?) de ce dégré ontologique voilé par le monde tel qu’il est devenu.
2/ Cette question du sujet est comprise aussi dans certaines postures qui en dénient la présence, comme cela pourrait être le cas par exemple dans la théorie par Christophe Hanna dans Poésie action directe. Là dessus Jean-Claude Moineau éclaire très bien la question dans L’art dans l’indifférence de l’art , expliquant l’illusion de neutralisation de la subjectivité dans certaines formes contemporaines de l’art et de la littérature.
Pour le reste, que dire, puisque de toute façon, il me dira sans cesse que je me tiens dans une forme de mécanique mentale (ce qui pour moi considéré objectivement n’est pas faux, au sens où bien évidemment, d’une part toute la philosophie tente de circonscrire les processus de cette mécanique, de même il me semble une grande part de la poésie, cf. entre autres aussi bien Baudelaire qu’Artaud et tant d’autres).
Oui, un autre point Fabrice, ce ne sont pas deux conceptions qui s’opposent de la poésie. Au sens où je le rappelle, et j’ai essayé de l’exprimer dans les longs commentairs d’hier soir, ce qui m’intéresse, n’est pas la constitution d’une vérité déterminée de la poésie, mais la compréhension de l’émergence des différents poéticités à partir de la recherche de leur constitution selon un vécu de sens du monde par le sujet humain.
c’ets en ce sens, comme tu le sais, que je suis mécanicien, j’analyse des mécaniques poétiques, et je les resitue quant à la question du sujet humain et de son être au monde.
commentaire précédent passé à la trappe, désolé, donc en bref:
discussion à bases de données non établies = aucun intérêt, déjà vu des dizaines de fois, pure stérilité.
le jour où vous aurez des données plus fiables que ce qu’on trouve dans les manuels scolaires ou théoriques (remember « …j’ai lu tous les livres »?)- même de bon niveau, peu importe -, on en reparle.
le reste de vos deux commentaires est constitué d’interprétations de votre part, qui ne sont pas considérés comme valides ici (ex: où est-il indiqué que gm chenot considère votre monde comme monstrueux? uniquement dans les interprétations de votre discours)
« j’analyse des mécaniques poétiques » plutôt réducteur comme activité, non? heureusement que la poésie sort du mécanique et qu’elle ne s’arrête pas à baudelaire (à propos, dans le texte « les douaniers », rimbaud parle des « soldats des traités », savez-vous qui ils sont? »);
néanmoins, le jour où vous avez 5 minutes de libre, venez donc analyser les textes de votre interlocuteur (d’autres l’ont déjà fait), le résultat ne sera qu’une image des préconçus de philippe boisnard, rien de plus
Au moins avec vous on ne s’ennuie pas.
où est-ce que j’ai dit « j’ai lu tous les livres » ???? encore une supputation de votre part.
Pour le monde tel que vous le projetez : « vous voulez bien jeter un oeil à votre société/culture soi-disant rationnelle et en évaluer les résultats, pas sûr que dante ne soit pas capable de réécrire la divine comédie en mieux. »
Pour le reste, je crois qu’il est vain de continuer. Puisque pour vous je suis dans des « données non établies ». Je suis dans la « pure stérilité », sans « donnés fiables », dans la seule « interprétation qui ne sont pas considérées comme valides ici » (où ici ????, si vous parlez de libr-critique, désolé, mais ici, justement nous tentons cela, ce type d’analyse. Et pour ma part je fais une différence (et de fait vous me direz que c’est du n’importe quoi) entre vos énoncés et les miens), je suis dans une activité réductrice etc….
Par ailleurs oui déjà lu votre blog, comme j’ai lu ce que vous avez laissé en commentaire ici et ailleurs (autant le dire votre approche de l’alchimie est aussi assez rigolote parfois… notamment quand vous analysez la coincidencia oppositorum). Je vous laisse à votre poésie, à votre profondeur, à votre grandeur, et préfère de loin m’en retourner à ce que vous nommez ailleurs » marécages objectivo-subjectifs ».
Faîtes de même, prenez votre envol, larguez les amarres de ce lieu sordide de libr-critique, bâtez pavillon, éperonnez d’autres idoles, et creusez la vacuité infinie de votre être pour atteindre le grand silence. Car la seule voie possible pour vous, si vous tenez à concorder à ce que vous écrivez c’est cela : le grand silence surgissant de la nigredo accomplie. C’est cela le cristal de l’instant, l’au-delà du symbolique.
lol, personne n’a prétendu que vous aviez lu tous les livres, la citation de mallarmé ne s’appliquait pas à vous, que vous vous la soyez appropriée est révélateur, n’est-ce pas?.
« Pour le monde tel que vous le projetez : “vous voulez bien jeter un oeil à votre société/culture soi-disant rationnelle et en évaluer les résultats, pas sûr que dante ne soit pas capable de réécrire la divine comédie en mieux.” »
rien n’est projeté d’ici, philippe boisnard, passez quand vous voulez pour le constater, ce n’est pas compliqué, il suffit de trouver un lieu-dit appelé « île blanche ».
« quand vous analysez la coincidencia oppositorum »: gmc ne pratique aucune analyse de ce phénomène qui ne peut se plier à cet exercice, mais c’est sympa que vous trouviez cela rigolo.
vous ignorez ce qu’est le silence des muets volubiles, philippe boisnard, ne spéculez pas en vain.
enfin, nulle part, il n’a été dit que ce site était un lieu sordide.
[Je suis confus pour le commentaire n°2 de Fantomas, car il a été mis en spam. Je viens de le déspammer, et le remets intégralement ici : ]
FANTOMAS
« Chaton : surexposition de l’absence d’humain ( à travers son parcours journalier économique archivé ) + une boucle derrière ( il y a la guerre, il y a la technique, il y a le montage, il y a la barbarie de l’aformulaion )
Déjà fait. Heidsieck. Rien de nouveau sous des dessous d’extrême-originalité.
Je vais me présenter en une minute
Il ne faut pas confondre les intentions et le produit
Sauf que
On peut faire tout dire à de telles oeuvres
Et qu’un commentateur intelligent ( celui qui parlera de lui au travers de l’aplat autre ) pourra nous faire croire que son propos a un rapport avec le texte de départ.
Mais il ne faut pas dire “texte”, c’est péjoratif, il faut dire “dipositif” , agencement énonciatif…etc et puis quoi encore. ( mort de l’auteur, en tout cas on n’en a jamais été aussi loin )
Liste de course+boucle aveugle , ça bizarrement on ne peut dire ; ce qui d’ailleurs il y a quelque temps aurait été de rigueur et sous l’applaudissement de la réaction s’est inversé ; beaucoup de temps mental de réception est passé depuis 1950 ; aujourd’hui le coup de foudre mental poétique n’est plus électrique ( triphasé de 1870 ) mais bien quantique ( des paquets statistiques ultravides ( laissant passer Casimir ) »
@ Fantomas =
1/ je ne suis pas d’accord avec votre appréhension du texte de Chaton comme absence de l’humain. Il me semble davantage que sa logique est de montrer une transformation de l’humain, par l’effacement de ce que pourrait être le propre (son être détaché) en tant qu’il ne serait plus que dans la constitution de soi par limpropre. C’est ce que j’écrivais en 1999-2000 lorsqu’il a publié dans TIJA Mister UTOPUS Les voyages extraordinaires. C’est bien un rapport au sujet, à sa constitution. A moins que vous posiez, ce qui correspod à une certaine définition de l’humain, que l’homme est différet de ce qu’il produit socialement. Or, Anne-James Chaton, qui a énormément travaillé sur Marx (cf. son livre L’effacé chez Sens et Tonka (je ne sais plus où j’ai chroniqué cela à l’époque), justement part de ce type de constat : l’homme n’est pas ontologiquement quant à sa constiution de la société dans laquelle il apparaît. C’est pour cela que jai toujours eu tendance à la relier davantage problématiquement à Jacques Donguy et à la question de la constitution de soi par les traces sociales et symboliques, qu’à Heidsieck, qui pour une part est dans un horizon assez lié 1/ à socialisme et barbarie et 2/ à une pensée critique. D’ailleurs ce n’est pas pour rien que Heidsieck ait pu aboutir à Respirations Brêves rencontres. En ce point il serait intéressant — je crois — de poser un lien à Chopin et sa sonorisation de tous les bruits du corps.
Certes, le sujet est reposé — et ceci d’un point de vue critique — dans un contexte de slogans (la reprise d’une news du jour, d’un événement) qui dramatise le parcours codifié et en ponctue le flux. (bien vu de votre part).
2/ le reste, je ne sais comment le prendre, entre ironie, sarcasme, ou injonction ??? pas clair.
3/ cependant sur la mort de l’auteur : oui, elle se pose, en tant que force imaginative ou poétique de l’image, dans certains pratiques. L’auteur n’est pas mort dans d’autres, il peut même être omni-présent. Demain je meurs de Prigent en est un bel exemple. De même que Une irritation de Desportes etc…
Trouvant certains commentaires par trop longs et diffus, j’ai sûrement été trop synthétique.
Par « débat qui oppose deux conceptions radicalement différentes de la poésie », j’entendais souligner l’irréductibilité de ces deux points de vue sur le poétique : approche transcendante vs approche immanente.
Au reste, le point commun entre les deux interventions est de reprocher à Libr-critique son manque d’humanisme… Or, bien que ouvert à de multiples démarches, le site que nous avons lancé depuis maintenant deux ans et demi s’est d’emblée positionné contre l’humanisme et le lyrisme traditionnels. Nous nous situons dans une perspective immanente des écritures « libres et critiques », qu’elles ressortissent à la poésie, la fiction ou la critique littéraire.
C’est donc logiquement – et non par une quelconque molle amitié qui nous est absolument étrangère – que je rejoins Philippe, dont je ne peux que recommander l’ouvrage en cours de publication (« Meccano ») à tous ceux qui veulent vérifier ce que peut être une « analyse des mécanismes poétiques » – laquelle, entre nous soit dit, est beaucoup moins systématique que les théories et a prioris affichés par nos deux interlocuteurs.
Alors, oui, comme Philippe, je trouve paradoxal qu’on vienne tenir ce genre de propos sur Libr-critique : c’est ce qu’on appelle une erreur de champ…
eh bien voyons, pour ma part, je ne suis pas sûr qu’on puisse dire comme ça que le lyrisme est une intensification du sujet dans sa représentation.
Parce que par exemple, prends le cas d’un petit vaniteux qui l’ouvre pour dire : « hep là ! moi je suis le meilleur du monde, je baffe tes sbires et leur colle mes vieux malabars dans les trous de nez »
eh bien ce que je veux dire, c’est qu’il y a pas grand monde qui trouverait intéressant de parler de ce genre d’énoncé en terme de lyrisme, alors que c’est bien une intensification du moi.
ah mon avis la logique du lyrisme, c’est pas ça. Si on veut en parler en termes de logique.
Je n’ai pas dit seulement cela (très réducteur), j’ai relié cette intensification à un processus poétique à chaque fois circonscrit.
J’ai bien aimé ce livre de Pierre Escot et je le conseille.
(Une remarque : je ne suis point d’accord quant au rapprochement de ce texte avec le travail de Chaton, c’est très différent).
si si vous avez dit cela et chacun peut le vérifier au début de votre post.
et maintenant pour réparer vous dites : « un processus poétique à chaque fois reconscrit » ce qui est complètement inconsistant, et que tout le monde peut vérifier. Vous maîtrisez mal les concept ou les utilisez comme les lanternes intimide-mouches pour ne pas répondre. Ce n’est pas terrible.
Vous chercher à vous débarassez de la discussion. Ce qui est embêtant pour ça avec internet c’est que ça se voit, pas trop, mais peut-être assez.
Mon contre-exemple en est vraiment un, mais vous préférez ne pas réfléchir. Si je vous avez dit d’où il vient peut-être l’auriez vous fait. C’est vrai : vous n’avez pas lu tous les livres, certains peuvent le voir là.
1/ « Le lyrisme classiquement, est la constitution du sujet, selon une certaine forme hyperbolique, une certaine intensité linguistique, propre à incarner sa singularité, ses sentiments personnels » Voilà ce que j’ai écrit.
2/ Ensuite je pose que cette constitution du sujet, selon une certaine forme de processus linguistique défini (élan, rythmique, n’oublions pas que la notion de lyrisme provient de la lyre, et construction de l’image), pourrait (c’est une esquisse que je fais, non pas une théorie, je ne prétends pas non plus avoir absolument raison) peut-être s’envisager dans d’autres types d’opération, que je nomme lyrisme post-moderne. Le sujet étant hypertrophié, quant à ce qu’il est, non plus selon le vecteur du sentiment, de son vécu, mais selon d’autres déterminations possibles. Chez Anne-James Chaton comme Adely en liaison à la domination de la liaison monétaire.
3/ Votre exemple, est une simple phrase décontextualisée, que je ne connais pas. Trop courte pour être pensée, là quand je parle de textes, ce sont des constructions longues. Je ne parle donc pas d’envolée lyrique. Donc oui, je ne réfléchis pas. sans doute.
4/ oui je n’ai pas lu tous les livres, et je n’ai jamais prétendu cela. Vous êtes u peu tordue quand même dans votre logique ?
C’est drôle ces commentaires. Dieu que c’est drôle !
Alors qui a lu tous les livres ? Mallarmé ? Mallarmé ne savait pas lire. Et en plus il n’avait pas internet. Quel abruti, quand même !
Alors le lyrisme, c’est quoi ? Je ne comprends rien à tout ça. Quel kief !
Le lyrisme post-moderne, ça a de la gueule quand même.
Après pour Chaton, est-ce que c’est lyrique ? Pas trop quand même. A part la voix, l’humain.
Il reste des tickets de caisse juxtposés. On est dans la dématérialisation. Dans le déshumain.
J’avoue que le « lyrisme » comme expression des sentiments, ça peut convenir à toute action humaine. C’est très flou ( c’est e qu’on dit aux élèves de collège et après géné »ralement on enchaîne par le sentiment amoureux ). On porrait à rebours chercher un poème qui ne le soit pas, lyrique. Ca existe ? Chez qui ? Heidsieck, Ponge ? Ils sont très lyriques, ceux-là, non ? Alors chez qui ? La poésie robots, ça n’existe pas vraiment encore, non ?
Quant à moi je ne veux pas ne pas avoir raison, pas pas vous ?
Chère Candide, comme vous avez raison de ne pas vouloir avoir raison…. Pour ma part je ne veux que donner des hypothèses de recherche, de questionnement… sans avoir faire à des formes de certitude… le lyrisme post-moderne est hypothèse c’est tout, comme axe de questionnement….
Oui, vous donnez des hypothèses de recherche, et nous vous en remercions. On peut ne pas être d’accord avec vous et cependant rester courtois. Non pas lisse, mais courtois.
Après c’est vrai que c’est compliqué, on a tous tendance à s’emporter avec ces questions qui en intéressent quelques-uns, dont des « artistes », lesquels il faut bien le reconnaître, ont pour la plupart un égo démesuré ( alors même que ça n’intéresse plus personne ( au niveau médiatique, cela s’entend ( ça vient peut-être de ça, d’ailleurs, le repli sur son nombril )))
Personnellement, ce à quoi je réfléchis depuis quelques semaines, et que je vous soumets ici, ce serait :
Que pensez-vous sur vore site ( c’est une hypothèse, c’est parce que je suis ici ) de rajouter un encart de critique libre où les producteurs de sens enverraient leurs écrits, productions audio, réflexions… sans les signer, sans mettre le nom au-dessous ( seuls les membres de la rédaction le sauraient pour éviter certains désagréments ) ; et alors là, on pourrait se lâcher, lécher ou assassiner, peu importe puisque personne ne serait visé ( en tout cas pas de nom ). De plus ceratains producteurs pourraient envoyer des leurres, c’est à dire poster des productions qu’il jugent mauvaises ( soit ratées, soit faites exprès ) pour ferrer le poisson. Après on orrait ou non divulguer les noms. Il y aurait peut-être des surprises.
Bon voilà, c’est juste une idée que j’ai eue , et comme ici la parole est libre…
Vous en pensez quoi de tout ça ?
Afin de répondre à votre proposition :
_ Pour les critiques, cher(e) candide, tout le monde peut nosu en proposer. Les quelques critiques qui nous ont été pour l’instant données, assez souvent tenaient de la simple note. Donc non publiable en l’état sur L-C, au sens où nous souhaitons conserver une certaine densité de l’approche. Mais tout le mond epeut en écrire et en proposer.
_ Pour une section libre et sans réel filtrage il y a toujours la partie forum. Je peux rajouter une partie texte, création, pourquoi pas. Mais cela ne pourra en aucun cas s’intégrer dans le flux principal des articles, etc… En fait ce que nous faisons, c’est en quelque sorte une tentative typologique et topologique à plusieurs de la poésie et de la littérature actuelle (cf. le projet de Francis Marcoin et de Fabrice Thumerel sur le roman et la question de la critique).
Donc en fait, ne sera pas créé une telle section, et un tel jeu, car tout simplement je ne crois pas que cela soit ici véritablement le lieu d’une telle forme.
Mais je vous remercie de nous avoir proposé cette idée. Peut-être sera-t-elle reprise par d’autres ?