En tous lieux nulle part ici [une anthologie], de Henri Deluy, éditions Le bleu du ciel, collection biennale internationake des Poètes en Val-de-Marne, 270 p. ISBN: 2-915232-32-6. 22 €.
4ème de couverture :
La huitième Biennale des poètes en Val-de-Marne s’est déroulée du 16 au 27 novembre dans de nombreuses villes de ce département de la région parisienne, mais aussi à Paris, à Marseille, à Nantes, à Strasbourg, à Bagnolet (en Seine-Saint Denis).
Nous présentons, dans cette anthologie, des poèmes pour la plupart inédits, de tous les poètes, d’ici et d’ailleurs, de la Russie, à l’Iran, de l’Angleterre à l’Islande, de la Palestine au Pérou, de la Pologne au Vietnam… dans la diversité des personnalités et des écritures, dans la différence des générations et des pratiques de la traduction.
Pour aimer et comprendre.
H.D
Premières Impressions :
C’était la dernière Biennale des Poètes en Val-de-Marne qu’Henri Deluy dirigeait. Il a laissé la main, comme il l’a lui-même dit à Jean-Pierre Balpe, qui a par ailleurs présenté la dernière soirée de lectures, qui étaient consacrée aux nouvelles formes poétiques émergeantes, avec entre autres Laure Limongi, Philippe Boisnard, Emmanuel Rabu, Mathilde Ribaut et Patrick Dubost. Cette biennale comme il ‘explique parfaitement, plus que de seulement montrer et donner à entendre des poètes, réunis pendant quelques jours des poètes du monde entier, et permet entre eux des échanges féconds.
Avec cette publication, il permet aux lecteurs, et à ceux qui n’étaient pas présents pendant cet événement de découvrir, certes sans la voix, les textes de chacun des intervenants.
C’est en ce sens que l’on pourra lire l’étrange texte d’Emmanuel Rabu, extrait de +/-, où s’interpénètre bio-technologie et culture cyberpunk,
ou encore le Bic & Bouc de Charles Pennequin, qui nous plonge immédiatement dans sa langue en apnée à travers la question de notre devenir, de notre devenu, de notre devenir en revenu, de notre devenir sans revenu,
ou bien aussi le texte de Jean-Michel Espitallier, 58 propositions sur la vie et sur la mort, qui travaille comme ce fut le cas avec Logo-mecanicus, l’absurdité rhétorique de séquences logiques en ligne de fuite,
ou bien encore, la surréalité de Tango-Nuit de Patrick Dubost, si imagée, nous tirant dans les dédales temporelles de contes absurdes : « Ce que je va je vais vous dire / maintenant / a été enregistré / demain. / Demain je vous parle / d’une ville dont j’ignore tout. »
Et que dire du texte sublime d’Emmanuel Tugny ?
Cette anthologie est formidable !
FL