Lindsay Waters, L’Éclipse du savoir, traduit de l’anglais par Jean-Jacques Courtine, éditions Allia, 2008, 139 pages, 6,10 € ISBN : 978-2-84485-270-0
[Note de lecture]
Ce qui fait l’intérêt de ce petit volume en constitue également la limite : le témoignage d’une éditrice autonome dans le domaine très spécifique des presses universitaires américaines.
Afin de défendre l’autonomie de la recherche contre la marchandisation qui la guette, l’auteur adopte un angle d’approche historique dans une première partie au titre pour le moins évocateur, "Les Barbares sont à nos portes", qui s’achève sur la mise en cause de l’université et des universitaires. Après avoir retracé un demi-siècle de bureaucratisation universitaire, il dévoile la censure masquée de l’innovation par le biais de la nouvelle norme hyperproductiviste et stigmatise le cynisme des professionnels à œillères qui ont remplacé les intellectuels avides de lectures. Or, qui sont-ils ces professionnels cyniques ? Des (néo- ou pseudo-)spécialistes du marketing, certes, mais pas seulement : "Le bon professionnel se reconnaît à ses vertus : myopie, enfermement. Si vous avez en tête l’idée que l’universitaire devrait être un intellectuel, vous faites grandement erreur. Le chercheur idéal creuse son trou dans son petit domaine, et ne prête aucune attention à tout ce qui peut bien se passer au royaume des œuvres et des idées" (p. 117).
Seulement, pour confondre trop souvent démonstration et prêche, Lindsay Waters ne manifeste aucunement la rigueur nécessaire au sujet – cette rigueur à laquelle nous ont habitués, par exemple, les auteurs des collectifs sous la direction de Pierre Bourdieu (Quelques diagnostics et remèdes urgents pour une université en péril, Liber, Raisons d’agir, 1997) ou de Pierre Jourde (Université : la grande illusion, L’Esprit des péninsules, 2007 – voir ma note du 20 avril 2007).
Afin de défendre l’autonomie de la recherche contre la marchandisation qui la guette, l’auteur adopte un angle d’approche historique dans une première partie au titre pour le moins évocateur, "Les Barbares sont à nos portes", qui s’achève sur la mise en cause de l’université et des universitaires. Après avoir retracé un demi-siècle de bureaucratisation universitaire, il dévoile la censure masquée de l’innovation par le biais de la nouvelle norme hyperproductiviste et stigmatise le cynisme des professionnels à œillères qui ont remplacé les intellectuels avides de lectures. Or, qui sont-ils ces professionnels cyniques ? Des (néo- ou pseudo-)spécialistes du marketing, certes, mais pas seulement : "Le bon professionnel se reconnaît à ses vertus : myopie, enfermement. Si vous avez en tête l’idée que l’universitaire devrait être un intellectuel, vous faites grandement erreur. Le chercheur idéal creuse son trou dans son petit domaine, et ne prête aucune attention à tout ce qui peut bien se passer au royaume des œuvres et des idées" (p. 117).
Seulement, pour confondre trop souvent démonstration et prêche, Lindsay Waters ne manifeste aucunement la rigueur nécessaire au sujet – cette rigueur à laquelle nous ont habitués, par exemple, les auteurs des collectifs sous la direction de Pierre Bourdieu (Quelques diagnostics et remèdes urgents pour une université en péril, Liber, Raisons d’agir, 1997) ou de Pierre Jourde (Université : la grande illusion, L’Esprit des péninsules, 2007 – voir ma note du 20 avril 2007).
SEXUATION, poème dédié à arianne bart
ballot guère plus en vigueur
planqué dans sa reliure
d’exécuteur testamentaire
on devine caché dans le
privé de bave et de lucre
un museau grivois flaire
l’espoir mollusque
moulu face à rien
sans cauchemar de baise
chaîne journalière d’une
présence de voltage nul
fermée comme volière vide
prends ta bave et ta boue
mêlée de pâte amorphe
engendrée au hasard
comme un monstre de foire
Tel qu’en buis même enfin l’éternité le tranche
ravi que ça te plaise, mon ami.
Est-ce que notre incorrigible DH a bien vu où il a laissé traîner ses vers ?
= Rien moins que dans une entrée intitulée « L’Eclipse du savoir »…
ART POETIQUE
je suis le chantre d’un lyrisme
critique de la critique de la
péteur intempestif non festif
j’ai posé une clôture haute-tension
autour de mon immeuble
pour neutraliser les maraudeurs
de la bataille des cinq armées
rien ne remplace la senteur
des fleurs écrasées broyées
le destin suicidaire de l’amibe
ou la beauté d’un temple grec
une logique d’extermination
à l’intérieur de ma caboche
impressionné par le porno
un petit flic en moi qui crie
« progéniture ! progéniture ! »
Cher DH,
Comme prévu, ou vous acceptez de proposer votre popoézi à Libr-critique dans la rubrique adéquate, ou on va devoir enlever vos textes de la rubrique Commentaires, inadéquate…
Clair or not clair ?
oui oui.
Chère Fabrice, il semblerait que tu te doit trompée. Lindsay Waters est un homme
Yes, merci ! – rectifié.
monsieur thumerel, vous etes tres mechant, car en m’interdisant de déposer mes créations néo-lyriques sur ces pages, vous voulez m’enlever mon seul loisir quotidien et ainsi me condamner à un ennui mortel.
tristement votre
denis hamel
DH, t’avais pas dit que tu te barrais?
No problem Monsieur Thumerel, j’ai lu un article dans libé et je croyais que c’était eux qui faisait la faute… Lindsay c’est plus souvent féminin…
vd, non je n’ai jamais dit ça.
Si, tu l’as dit. Tu devais encore etre saoul.
Tu as même fini ton post par les mots « la tarte Gauthier »
ah ah ah tres drole ça ! merci de t’en souvenir ! sauf que je disais que je m’abstiendrai dorénavant de poster des commentaires, mais PAS des poèmes. alors camenbert, hein !
Si si VD, Lindsay Waters est un homme (sa photo de directeur des Presses est sur le Net)…
DH and co, je préférerais que ce soit l’inverse : des commentaires plutôt que des « créations néo-lyriques » qui n’ont rien à faire là… Maintenant, si ça peut vous éviter les problèmes métaphysiques, on veut bien en tolérer un ou deux / semaine…
Mais les commentaires doivent être majoritairement en rapport avec le post du jour !
fabrice, à quelle adresse doit on envoyer les textes pour demander une parution en bonne et due forme ?
Fabrice, c’est en voyant la photo sur google et les autres articles que je me suis permis de te faire la remarque…