[Livre] Marie-Laure Dagoit, Le pubis rasé et frais, par Jean-Paul Gavard-Perret

[Livre] Marie-Laure Dagoit, Le pubis rasé et frais, par Jean-Paul Gavard-Perret

avril 24, 2014
in Category: Livres reçus, UNE
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[Livre] Marie-Laure Dagoit, Le pubis rasé et frais, par Jean-Paul Gavard-Perret

Lectrices et lecteurs, découvrez ce manuel singulier…

Marie-Laure Dagoit, Le Pubis rasé et frais, Editions Derrière la salle de bains, Rouen, 2014, 10 €.

Pour que la nuit gorgée de son étoile ne soit plus cachée par la forêt et que le voyeur soit ébloui de la lumière ouverte par là où un sourire mord avec délice Marie-Laure Dagoit offre aux élèves esthéticiennes un manuel de félicité et sa procédure d’appel. Dès le début les règles fusent et infusent : « Vis-à-vis de la clientèle, l’esthéticienne doit être correcte, propre et digne. Correcte. Elle doit porter des vêtements entretenus, des chaussures nettes, du linge non douteux. ». Adepte des désordres amoureux mais tout autant d’un ordre professionnel plus que procédurier, l’auteure rappelle l’art de rendre impeccable la peau en évitant de s’en vider le ventre. Sans miséricorde superfétatoire envers ses apprenties, elle les pousse habilement à éradiquer ce qui traîne entre les jambes afin de rendre au pubis son velouté. De clientes les femmes sont métamorphosées en idoles et odalisques pour que leur(s) messie(s) hennisse(nt) en titubant de désir. A celles qui se mêlent de mettre à mal le chasse-amour des pilosités superflues – l’objectif restant de rendre le pubis aussi imberbe qu’un œuf dur – l’éthique est de mise. Tout se pratique si possible dans le silence même si une revêche se révèle fort mal éduquée. En sa sagesse primesautière Marie-Laure Dagoit rappelle combien est méticuleux le travail qui redonne à toute petite chatte un sourire plus lumineux que celui du chat de Cheshire chère à Alice de Lewis Carroll . Avouons-le, c’est un plaisir. Même à celles ou ceux qui ne rêvent pas de caresser (dans le sens du poil) la technique épilatoire. L’auteur rappelle comment le diamant brille lorsqu’il est dépeuplé de la forêt qui en sépare l’œil – qui avidement le regarde avant d’en faire son théâtre intime et vertical.

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rédaction

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