François Vert, S.O.S Albatros, éditions Contre-Pied, 27 p. ISBN : 2-916252-04-5, ISSN : 1263-9729, 4 €.
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4ème de couverture :
« je soupe en pantoufles »
« je mange à la va-vite »
« Je me consacre aux roses »
François Vert a publié dans les revues Action Poétique et Java. SOS Albatros est sa première publication séparée.
Premières impressions :
Le titre original de ce petit texte publié par Contre-pied est celui-ci : SOS Albatros, ou trois études en vue d’une réintroductiob de la truite et du saumon dans les eaux de la Seine et de ses affluents. Cela pourrait être étrange pour un petit traité de callistique au niveau des vers, si ce n’était que François Vert joue avec son titre sur un double registre : à la fois au niveau du signifiant et au niveau de ce qui est signifié.
Au niveau du signifiant, le titre est une mise en application approximative de la théorie qu’il développe par la suite, voici : s.O.S albatrOS, ou trois études en vue d’une réinTRoduction de la TRuite et du SAUmon dans leS EAUX de la SEIne et de SES affluents. Certes, cette déclinaison n’a pas la qualité calligène que lui-même insuffle à partir de son traité. Car le but de ce traité est de fournir une nouvelle règle de versification fondée sur la redondance phonétique au niveau des vers. Il s’agit bien alors de sauver le poète, qui tombé dans le monde, ne voit plus comment versifier et trouver de beauté. Baudelaire n’est pas loin, l’albatros non plus.
Sauver par une nouvelle règle de versification : ce traité explique comment donner de la beauté dans un vers :
ex : « Attendant mon éPOUX POUr le désabuser » ou encore « Que le soleil déssèCHE AUX CHAUDS jours de l’été ».
Comme nous le percevons, une réelle harmonie sort de cette versification et donne à contempler la qualité calligène de la redondance phonétique.
On l’aura compris, ce petit traité qui se décompose en plusieurs parties très didactiques [Première étude, épellations primitives, étude n°2 : combinaisons libres, étude n°3 : versification calligène, appendice et manifeste] est empli d’humour et de fantaisie, et il se lit avec beaucoup de facilité tant les jeux entrepris et l’inventivité de cette nouvelle qualité de versification est amusante et justement maladroite quant à ses résutats : ainsi en reprenant Corneille : « D’une atTEINTE IMprévue aussi bien que mortelle », il y a du HerGÉ GÉnéré…. /PB/
Sos Albatros a l’air d’être un récit de réflexion tant par ses mots que par l’auteur. Comme je le sais, l’auteur est très intelligent et souhaite que l’on argumente lorsque l’on parle. Il a tout à fait raison puisque sans arguments, la phrase n’a aucun sens puisqu’elle peut être comprise sous différentes façons. Je sais que tu es un bon écrivain, François. Bisous Marie, ta nièce.