Suite à notre Appel d’hier, voici la présentation de trois autres livres, récents : Michel Surya, Le Mort-né ; Florence Pazzottu, Frères numains ; Yannick Torlini, Rien(s). Afin de sauver Al dante, plus que deux jours pour faire d’une pierre deux coups : apporter son obole en achetant des titres du catalogue, et se faire plus que plaisir… Merci de cliquer ici.
► Michel SURYA, Le Mort-né, été 2016, 88 pages, 13 €, ISBN : 978-2-84761-724-5.
"Les plus grandes hontes, c’est à l’enfance qu’on les a, à l’école" (p. 70).
Il ne s’agit pas tant ici de la honte d’être né chère à Beckett que celle liée au portement du nom. Le nom comme impossible identité, impossible inscription de soi dans une filiation. Tu-Il/elle-on. CQFD.
La tragédie a pour cadre le huis clos de la famille et de l’école.
► Florence PAZZOTTU, Frères numains (Discours aux classes intermédiaires), hiver 2015, 40 pages, 8,50 €, ISBN : 978-2-84761-725-2.
Comment dire l’anéantissement des humains nanisés (numains) face à un pouvoir anonyme et aveugle, un discours dominant innommable (ça) ? – "ça nomme progrès la perversion, rénovation le décentrement des plus pauvres, modernisation la suppression des ressources, des postes, de la place, des liens, des structures, des sujets"…
Par une "suite de vagues de souffle pensif l’une dans l’autre imbriquées au point de ne faire qu’un mouvement", répond Bernard Noël dans sa superbe postface.
► Yannick TORLINI, Rien(s), 2015, 56 pages, ISBN : 978-2-84761-746-7.
Contre la malangue, la scriptolangue de Yannick Torlini… pour faire circuler les sens, trouer les sens, vider l’essence, faire travailler les rien(s)…