C’est avec une grande tristesse, que ce matin, au réveil, j’ai lu le mail de Laure Limongi, annonçant le décès de Raymond Federman, écrivain, qui pour beaucoup d’entre nous, nous accompagnait depuis des années, aussi bien par la langue que par son extraordinaire enthousiasme. Laure Limongi propose de transmettre tous les messages d’amitiés à la femme et la fille de Raymond Federman : "Si vous souhaitez transmettre un message de sympathie à sa famille, n’hésitez pas à le faire à cet email ou bien à l’adresse postale : Laure Limongi, Éditions Léo Scheer, 22 rue de l’Arcade, 75008 Paris. Je transmettrai à Erica et Simone – sa femme et sa fille."
Nous mettons en hommage à ce grand écrivain, redécouvert depuis une dizaine d’année en France, notamment à travers les efforts éditoriaux de Laure Limongi, un ensemble de liens en direction des articles que nous lui avions consacré : Les carcasses (chronique de Fabrice Thumerel),L’arche de Moinou, hommage en 6 parties de Stéphane Rouzé (1–2–3–4–5–6), À la queue leu leu de Stéphane Rouzé, Chut (chronique de Philippe Boisnard), Chair Jaune de Federman, et sa craduction par Pierre Lepillouer (chronique de Philippe Boisnard), Lecture d’un extrait de Moinous et sucette par Raymond Federman. Vous pourrez aussi d’autres entrées concernant les annonces de ses livres. Vous pouvez aussi lire la célébration consacrée par le site sitaudis, et encore l’article de Laure Limongi.
Tu nous manqueras, Raymond.
« (…) mais cette fois ce sera / l’échappée finale / hors du grand con / de l’existence / et sans aucun gargouillis / cette fois-ci / est-ce que le sucre volé sera / aussi bon que la première fois (…) »
Lire ce qui précède, ce qui suit et d’autres « poèmes écrits à la main » de RF dans le dernier n° (16) de la revue Fusées.
Pour mon ami et plus encore : Federman, j’ajoute que l’on peut lire le « Federman Hors Limites » paru chez Argol.Editions que l’on a « écrit » ensemble. C’est une grande chance que d’avoir pu, grâce à Catherine Flohic, faire partie de cette collection des Singuliers car dans cet « entretien fourire » -comme disait Moinous, Fed, Federman, il a pu mettre noir sur blanc un bon nombre de choses qu’il avait sur le coeur et a valeur testamentaire à ses yeux. On a ri beaucoup aussi. Un bon moyen de découvrir sans vraiment le mettre à nu , le bonhomme qui me manque déjà beaucoup même si je sais que de là où il est, cette autre galaxie, il me surveille, il reste là en moi par les deux mots qu’il m’a appris : OSER et RIRE et l’énergie qu’il a su me donner.
« Après ma mort, ne pleure plus davantage »….
Oui, Marie, ce livre reste l’un des meilleurs moyens d’accès à l’oeuvre.