Exposition POÉSIE NUMÉRIQUE, Galerie Satellite : 7 rue François de Neufchâteau 75011 Paris, m° Charonne / ouvert du mardi au samedi de 14 h à 19 h / Tél : 01 43 29 80 20.
Franck ANCEL, Alain ARIAS-MISSON, Philippe BOISNARD, Augusto de CAMPOS, Sarah CASSENTI / Bernard BOUSQUET, Philippe CASTELLIN, Caterina DAVINIO, Jacques DONGUY, Giovanni FONTANA, Eduardo KAC, Alison KNOWLES, Claude MAILLARD.
Vernissage le jeudi 22 novembre 2018 à 18 heures. Du 22 novembre au 6 décembre 2018 / Du 12 au 22 janvier 2019.
La Poésie numérique est née avec le développement de l’ordinateur portable grand public (PC) à partir des années 1980. Mais l’exposition comprend aussi une œuvre pionnière d’Alison Knowles (U.S.A.) de 1968, « House of dust », sous forme de sortie imprimante signée, œuvre mythique montrée à CalArts et plus récemment au CNEAI. Mais le véritable démarrage de la Poésie numérique va se faire, il y a plus de trente ans, avec les premiers PC, avec, pour cette première génération, Philippe Castellin, Jacques Donguy, Eduardo Kac et Claude Maillard. Une émission Tracks sur Arte, en date du 12 octobre dernier, donc visible en replay, a été consacrée à la Poésie numérique, plus précisément « de Hugo Ball à la Poésie numérique ». Philippe Castellin présente la série « Fanfares », qui a été montrée au FRAC Corse. Sur fond de vidéo de carnaval à Compiègne, cette œuvre utilise le web pour aller chercher des données liées aux informations du jour qu’elle récupère parmi les FluxRss. Ces informations sont mises en forme d’un texte dont les attributs varient en fonction des données sonores. Soit une position critique à l’égard de la saturation des récepteurs par ce défilé permanent qui finit par leur ôter toute signification. De Philippe Castelin aussi, des œuvres plastiques à base de QR Codes : « Alias » et « Flanolula ». Jacques Donguy est représenté, outre par des tirages photo de captures d’écran d’ordinateur textes/images en Pure Data, son dernier travail, par des photos de Bernard Bousquet. Il s’agit d’une vidéo-projection d’un texte de lettres vert fluo, comme dans Matrix, produit aléatoirement par un Atari 520ST, disquette de 1993, miraculeusement encore en fonctionnement, sur le corps de Sarah Cassenti, à l’occasion d’une performance au Générateur à Gentilly le 6 juillet dernier. Eduardo Kac (U.S.A.) présente « Outrossim », un QR Code qui se révèle un poème après lecture anamorphique par un smartphone. Claude Maillard, auteur de « Machines vertige Sat.L. Robot » en 1994, présente des tirages numériques. Pour les années 1990, nous avons le brésilien Augusto de Campos, en Italie Caterina Davinio et en France Philippe Boisnard. Augusto de Campos, qui vient de recevoir le grand prix de poésie Janus Pannonius en Hongrie, montre des tirages d’œuvres numériques extraits de son dernier recueil « OUTRO », publié en traduction partielle dans la revue « Celebrity Cafe » #03. Caterina Davinio, qui a participé à la Biennale de Venise, montre des œuvres sur aluminium et des vidéos. Philippe Boisnard expose lui « Black Hole in the language », où, à l’aide d’une application sur smartphone, on peut envoyer un secret, qui apparaît, puis disparaît dans un vortex de millions de lettres tourbillonnant autour d’un trou noir. En échange, le spectateur reçoit le secret d’une autre personne sur son portable. Alain Arias-Misson montre une œuvre en plexi en 3D, nouveau travail qui a commencé il y a 4 ans. Franck Ancel fait le lien avec « Le Livre » de Mallarmé et Giovanni Fontana, avec son « réel symbolique imaginaire », fait le lien avec la Poésie sonore.