« Tous les dirigeants politiques doivent être "désélus" au sifflage universel »
(Mustapha BENFODIL, Archéologie du chaos [amoureux], Al dante, 2012, p. 399).
Le dessin de Joël HEIRMAN – dont on consultera le blog ! – suit des extraits de livres récents : Christian SALMON, Storytelling (La Découverte, 2008) ; Jean-Michel ESPITALLIER, De la célébrité (10-18, 2012) ; Jean-Marc ROUILLAN, Autopsie du dehors (Al dante, 2012). Bon remue-méninges de campagne !
"L’élection de Nicolas Sarkozy à la présidence de la République en mai 2007 a inauguré un nouveau cycle dans la vie politique française […]. S’inspirant largement des techniques de communication mises au point dans les années 1990 par les équipes de Bill Clinton aux États-Unis et de Tony Blair en Grande-Bretagne, le nouveau président s’est employé dès les premiers jours de son mandat à contrôler l’"agenda" des médias en scénarisant son accession au pouvoir, en structurant l’action politique en séquences cohérentes, et en lui donnant le rythme et la forme d’un feuilleton permanent dans lequel alternent des épisodes de la vie publique et de la vie privée" (Christian SALMON, Storytelling. La Machine à fabriquer des histoires et à formater les esprits, La Découverte/Poche, 2008, p. 215).
"Les hommes politiques ressemblent de plus en plus à des experts-comptables et leurs programmes rassurent, révoltent, mais ne font plus rêver. […]
L’effet Sarkozy opère un renversement historico-catastrophique en ce sens que, désormais, ce n’est plus la politique qui a tendance à alimenter les potins mais les potins qui ont tendance à nourrir la politique" (Jean-Michel ESPITALLIER, De la célébrité, 10-18, 2012, p. 121).
« que personne ne se trompe. si on ne sait quand.
les évènements qui se préparent seront
d’une toute autre violence que celle que nous pratiquions.
(nous savons) que la bourgeoisie (elle) s’y prépare
avec une attention méticuleuse. elle fourbit ses armes…
ses nouveaux drones à tazer…
elle équipe les forces spéciales d’armes automatiques.
les émeutes de novembre 2005 n’ont été qu’un prémisse.
entre l’état de guerre et la colère des plus pauvres il n’y aura
pas de place pour les bons sentiments. et (surtout pas) pour le
"ni avec les insurgés ni avec l’état." »
"on doit venir en aide
àceux qui souffrent en votant tous les cinq ans
pour un moins crapule que le président précédent.
chassez Sarkozy !
(qu’il dégage bien évidemment) !
mais mister flamby (et ses amis)
nous réservent des remèdes de vieilles mules" (Jean-Marc ROUILLAN, Autopsie du dehors, Al dante, 2012, p. 40 et 60).