Avant même la pause estivale (de fin juillet à fin août), voici d’ores et déjà un avant-goût de ce que l’on appelle la "Rentrée romanesque" : Pierre Jourde, La Première Pierre (Gallimard) et Iegor Gran, L’Ambition (P.O.L). Mais auparavant, à partir de demain, RV à la Friche Belle de mai à Marseille pour EXHIBITION – Corps et Histoire ; et nos Livres de poésie reçus : Daniel Pozner, Trois mots (Le Bleu du ciel) et Jean-Marc Undriener, Zugzwang (éditions Centrifuges).
Libr-événement
Du jeudi 11 au vendredi 19 Juillet 2013, de 10H à 20H, EuroPride 2013 propose EXHIBITION – Corps et Histoire, une exposition emblématique des œuvres d’artistes, hommes et femmes, homosexuels ou non, ayant pour commun dénominateur le corps en tant que médium de l’art dans les avant-gardes, le corps et la dimension sexuelle, implicite ou explicite, que cette thématique engage.
Les performances d’artistes font écho aux projections et aux œuvres exposées mettant ainsi à profit le bel espace que La Cartonnerie permet de consacrer à l’art vivant.
Commissaires : Julien Blaine et Marc-Antoine Serra. Vous y retrouverez aussi Liliane Giraudon, Robert Cantarella…
La Friche Belle de Mai : 04 95 04 95 95.
Livres de poésie reçus
► Daniel Pozner, Trois mots, Le Bleu du ciel, été 2013, 80 pages, 12 €, ISBN : 978-2-915232-85-1.
"Ou trois voix
Ses vieilles lettres
Esprits repris – enfance
Serrée – au creux
– Au détail – offerte"
Quintils quintessenciés pleins de vivacité.
► Jean-Marc Undriener, Zugzwang, encres de Fusco, éditions Centrifuges, été 2013, 58 pages, ISBN : 978-2-9544587-1-7.
"on peut à la rigueur
compter les trous
dans la densité
les vides en vain
fixer des choses
au hasard
– ce qui vient
c’est un écho de
ce qui s’en va"
Zugzwang : "coup forcé" aux échecs… De l’écriture qui fatigue et qui libère…
LC a reçu : avant-goût de la Rentrée 2013…
► Pierre Jourde, La Première Pierre, Gallimard, 193 pages, 17,90 €, ISBN : 978-2-07-014215-6. Parution prévisionnelle : 05-09-201.
«Dans ces terres reculées, dans ces pays perdus, on vit toujours plus ou moins dans une légende, dans l’image d’un chapiteau roman historié de scènes naïves et cruelles…»
Pierre Jourde revient sur des événements qui en 2005 ont défrayé la chronique. Lors de la parution d’un de ses livres,
Pays perdu, une partie des habitants du village d’Auvergne dont il était question dans le récit s’est livrée à une tentative de lynchage de l’auteur et de sa famille.
Pierre Jourde y décrivait la rudesse de la vie dans ce hameau lointain dont il est originaire, mais aussi une fraternité archaïque, solide, des relations humaines à la fois brutales et profondes, tout cela raconté à l’occasion de la mort d’un enfant. Célébration d’un village aimé, le livre y a été reçu par certains comme une offense.
La première pierre retrace les événements violents qui ont suivi la parution de
Pays perdu, et propose l’analyse passionnante de leurs causes. Il offre aussi une magnifique démonstration des
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Présentation éditoriale. «Dans ces terres reculées, dans ces pays perdus, on vit toujours plus ou moins dans une légende, dans l’image d’un chapiteau roman historié de scènes naïves et cruelles…»
Pierre Jourde revient sur des événements qui en 2005 ont défrayé la chronique. Lors de la parution d’un de ses livres, Pays perdu, une partie des habitants du village d’Auvergne dont il était question dans le récit s’est livrée à une tentative de lynchage de l’auteur et de sa famille.
Pierre Jourde y décrivait la rudesse de la vie dans ce hameau lointain dont il est originaire, mais aussi une fraternité archaïque, solide, des relations humaines à la fois brutales et profondes, tout cela raconté à l’occasion de la mort d’un enfant. Célébration d’un village aimé, le livre y a été reçu par certains comme une offense. La première pierre retrace les événements violents qui ont suivi la parution de Pays perdu, et propose l’analyse passionnante de leurs causes. Il offre aussi une magnifique démonstration des puissances de la littérature, en même temps qu’un récit vibrant d’émotion et d’admiration pour ces contrées et ces gens qui vivent dans un temps différent de celui des villes.
► Iegor Gran, L’Ambition, P.O.L, 214 pages, 16,50 €, ISBN : 978-2-8180-1755-5. Parution prévue le 23 août 2013.
Présentation éditoriale. D’abord, pour commencer, une histoire contemporaine, celle de José, un post-étudiant dont la vie professionnelle repose sur le système D, ce que l’on appelle auto-entreprenariat en jargon de notre époque, un José qui rêve de faire fortune sur internet en vendant des fèves d’Épiphanie aux collectionneurs du monde entier. Mais n’est pas Mark Zuckerberg qui veut. José devra se contenter de donner des cours de maths à domicile, où il sera confronté à son incompétence pédagogique crasse et à des élèves largement plus capables que lui.
Parallèlement, à des milliers d’années de José, quelque part au début du néolithique, son vigoureux ancêtre (qui partage avec son descendant de 2010 un petit bout d’ADN à barbe blonde, joliment bouclée) découvre que sa tribu, où sévit un matriarcat rigoureux, s’apprête à abandonner le nomadisme et la liberté d’aller et venir au profit de l’élevage de capras, ces animaux sales qui font leurs besoins à côté des humains, mais qui sont faciles à attraper et bons à manger.
L’Ambition déploie une galerie de personnages désespérants et attachants malgré tout, dont les épopées personnelles se croisent dans la grande écume des petites ambitions.