En cet avant-dernier dimanche de janvier, l’actualité est toujours aussi riche : après nos deux "Pleins feux" (sur Lucien SUEL et Suzanne DOPPELT), un spécial revues (les derniers numéros de Ce qui secret et d’Europe), et enfin notre agenda LC (avec en particulier un premier aperçu du nouvel essai de Jean-Michel ESPITALLIER, De la célébrité)…
Pleins feux sur Lucien SUEL
Blanche étincelle, le 3ème roman de Lucien Suel après Mort d’un jardinier et La Patience de Mauricette, vient de paraître à La Table Ronde. Il est en librairie depuis le 12 janvier 2012. Pour lire le début du livre et consulter les premières critiques : ici. En mars, parution de Petite Ourse de la Pauvreté aux éditions du Dernier Télégramme.
Agenda pour l’année 2012 :
* LILLE, 2 février, à partir de 18h, signature à la librairie Tirloy, rue Esquermoise, puis à partir de 19h, rencontre avec les lecteurs.
* CARCASSONNE, 3 mars, le matin, rencontre à la librairie "Mots & Cie", le soir à 20h45, lecture-performance, salle polyvalente de FANJEAUX, soirée organisée par l’ATP de l’Aude.
* LIMOGES, 16 mars, à 18 h, au Théâtre Expression 7 (7, rue de la Réforme), lecture performance (avec Sylvain Courtoux et Antoine Boute) et exposition de mes "Poèmes Express" à l’initiative de l’association PAN (Phénomènes Artistiques Non-identifiés).
* LOMME, 25 mars, à la Médiathèque L’Odyssée, présentation de mon ouvrage sur La Retraite de l’aumônier, tableau de Jules-Alexis Muenier, aux éditions Invenit.
* VILLENEUVE D’ASCQ, 29 mars, 11h à 12h, Université Lille III, participation au séminaire sur la traduction.
* HAZEBROUCK, 31 mars & 1er avril, invité des Bouquinales, salon du livre au Couvent des Augustins.
* ARMENTIERES, 7 avril, à 14 h 30, Lecture-rencontre à la Médiathèque L’Albatros.
* MONTPEZAT SOUS BAUZON (Ardèche), du 8 au 28 mai, en résidence d’écriture à l’invitation de l’association "Le Golem".
* LAVAL, 12 mai, Performance Poésie/Rock (sous réserve).
* MOUILLERON-EN-PAREDS, 3 juin, au Musée, lecture sur le thème des jardins (à préciser).
* SÈTE, du 20 au 28 juillet, invité du festival "Voix vives" (à préciser).
Rappel : en Folio Gallimard, Mort d’un jardinier (n° 5105) et La Patience de Mauricette (n° 5273).
Pleins feux sur Suzanne Doppelt
► Prochain livre de Suzanne DOPPELT : à partir du Portrait de Luca Pacioli par Jacopo Di Barbari (à paraître chez P.O.L en mai 2012). Une lecture en avait été faite en mars 2011 à l’auditorium du Louvre (texte et images par Suzanne Doppelt, montage sonore par Georges Aperghis. Une traversée dans les ombres, fantômes et mirages de l’image).
► ENS de Lyon – Site René Descartes – 15 parvis René Descartes – Lyon 7ème. Inauguration de l’exposition de Suzanne Doppelt, "Le circuit atmosphérique", le jeudi 1er mars 2012 à 18h. Galerie "La Librairie" (ENS – Site Descartes). Expo du 2 jusqu’ au vendredi 23 mars 2012. Entrée libre du lundi au vendredi de 9h à 17h.
Le 8 février 2012 à 14h, Suzanne Doppelt est l’invitée du séminaire de la station d’arts poétiques, CERCC / ENBAL.
REVUES : viennent de paraître…
► Ce qui secret, n° 2, janvier 2012, 20 €, ISBN : 978-2-95355531-8. Nouveau site : ici.
Le secret de la revue : un sens du collectif et une ligne graphique élégante. Sa ligne de fuite est à chercher au fil du texte : "ce qui fait secret, ce qui secrète de l’absence"… Au reste, l’éditorial du nouveau site en précise le projet : c’est un "laboratoire poétique", c’est-à-dire en lien "avec la question du politique et du vivant". Par ailleurs, ce nouveau site propose un dossier intitulé "Maintenant le oui" – incluant le premier ensemble qui constituait le numéro de lancement de la revue matérielle (2009-2012) -, la présentation des deux numéros de la revue matérielle (avec trois flyers) et rappelle les deux résidences passées.
Cet OCNI (Objet Culturel Non Identifié) – un carré gris – contient deux CD ("Archives" et "Radiophonie") – bruitages et parlages – et quatre cahiers : l’un est une série de boucles géométrico-écologiques dans lesquelles un "je" se déclare "l’opéra des choses" ; un autre revêt la forme de dispositifs fragmentaires cartographiés (avec un "oui au corps marchant marchant" !) ; un troisième n’est autre que dissémination textuelle dans un agencement de formes géométriques et de photos ; enfin, un dernier cahier combine des photomontages, des partitions et même deux projets individualisés… /FT/
► Europe, n° 993-994 : "Georges Perec", janvier-février 2012, 379 pages, 18,50 €, ISBN : 978-2-35150045-3.
Présentation éditoriale. On a aujourd’hui dans l’œil le visage que Perec s’est fabriqué au fil des années soixante-dix, figure comme triangulaire, barbichette et chevelure assyrienne, buissonnant sur les hauteurs. Mais au-delà de cette image, ce qui frappe, c’est un visage travaillé par l’intelligence, avec son regard clair souvent visité par l’humour. Le destin de Georges Perec (1936-1982) fut pourtant précocement visité par la tragédie. Son père, engagé volontaire, est mort pour la défense de la France en juin 1940. Évacué en zone libre en 1941, l’enfant fut dès lors séparé de sa mère, déportée quelque temps plus tard et morte à Auschwitz.
Si les premiers livres publiés de Perec lui valurent l’estime de critiques perspicaces, c’est en 1978 qu’il connut un succès considérable avec La Vie mode d’emploi, bientôt traduit dans le monde entier.
Saluant la parution de ce chef-d’œuvre, Italo Calvino estima que Perec avait à l’art de résumer toute une tradition narrative et d’englober, dans une somme encyclopédique, des savoirs qui donnent forme à une image du monde ; le sens du présent qui inclut aussi tout un passé accumulé et le vertige du vide. "On peut, comme Calvino, considérer La Vie mode d’emploi comme le dernier événement véritable dans l’histoire du roman : un puzzle dans lequel le puzzle lui-même donne au livre le thème de l’intrigue et le modèle formel, et où le projet structurel et la poésie la plus haute coexistent avec un naturel prodigieux. Mais c’est l’œuvre entière de Perec qui s’avère captivante dans chacune de ses phases et qui nous invite à une multiplicité de parcours, qu’il s’agisse du Perec d’avant Les Choses et Un homme qui dort, de sa période dite "sociologique", des années oulipiennes, de sa prise en compte des événements de la vie quotidienne et de ce qu’il appelait l’infra-ordinaire, ou encore de la façon si singulière dont il aborde le thème autobiographique et renouvelle la narration de soi en inventant des architectures neuves, complexes, agrandissant le labyrinthe qu’est toute vie.
Études et textes de Maxime Decout, Enrique Vila-Matas, Claude Burgelin, Jean-Pierre Martin, Christelle Reggiani, Gianni Celati, Dominique Rabaté, Michael Sheringham, Marilyne Heck, Pierre Getzler, Jean-Charles Depaule, Gabriel Josipovici, Alain Schaffner, François Souvay, Jean-Luc Joly, Pierre Furlan, Julien Roumette, Raoul Delemazure, Yannick Séité, Marcel Bénabou, Florence Plet-Nicolas, Denis Cosnard, Ralph Schock, Maurice Olender, Paul Fournel.
Agenda LC :
► En librairie le 2 février 2012 : Jean-Michel ESPITALLIER, De la célébrité, 10/18, 182 pages.
"La célébrité se fonde sur un savant dosage de simplicité (identification) et d’exception (distanciation). De proximité (consolation) et d’inaccessibilité (dévotion).
Toute célébrité doit être à la fois unique (comme figure héroïque) et reproductible (comme objet de consommation)" (p. 11).
On ne s’y trompera pas, malgré son titre qui fleure bon les temps humaniste et classique – et même ses définitions inaugurales -, De la célébrité n’est pas plus un académique traité philosophique que les récentes 148 propositions sur la vie et sur la mort. Dans ce dispositif complexe fait de collages et d’aphorismes paradoxaux, on retrouve la mécanique Espitallier, qui repose essentiellement sur une logique de la déconstruction et de l’aporie : "LA TÉLÉVISION FAIT LES CÉLÉBRITÉS QUI FONT LA TÉLÉVISION QUI FAIT LES CÉLÉBRITÉS QUI FONT LA TÉLÉVISION" (en boucle)… /FT/
► Les 3 et 4 février 2012, Fabrice Thumerel participera au colloque "Et voilà l’travail !", organisé par le CRILJ au Conservatoire National des Arts et Métiers (292, rue Saint-Martin 75003 Paris) : « Les représentations du monde du travail dans les fictions narratives contemporaines : le renouveau du "roman social" » (approche sociopoétique).
► Fabrice Thumerel participera au dossier que prépare la Revue des revues en hommage à Action poétique, la doyenne des revues de poésie qui disparaît cette année après plus de 61 ans d’existence intense.