Ce soir, en UNE les Poèmes évidents de Bennett (rencontres et présentation)…
UNE : Poèmes évidents
► Rencontres avec Guy Bennett (Los Angeles) et son co-traducteur Frédéric Forte autour des Poèmes évidents
♦ jeudi 18 février 2016, 20h à la librairie Le Comptoir des Mots (Paris 20e)
♦ vendredi 19, 18h30 à la librairie La Machine à Lire (Bordeaux)
♦ samedi 20, 18h à La Fondation des États-Unis (Paris 14e), avec Double Change
► Guy Bennett, Poèmes évidents, traduit de l’américain par Frédéric Forte et l’auteur, postface de Jacques Roubaud, éditions de l’attente, automne 2015, 132 pages, 12,50 €, ISBN : 978-2-36242-058-0.
Evidents, ces poèmes le sont dans la mesure où ils sont "directs" : "compréhensibles et appréciables par tous", donc. Et quoi de plus simple qu’un poème qui "s’en tient à son message à 100%" ? Et comme dans toute bonne communication, évidence rime avec redondance.
Cela dit, n’y a-t-il pas anguille sous roche lorsqu’on lit : "Le poème / veut exactement dire ce qu’il dit / et rien de plus" ? N’y a-t-il pas malice à prendre le littéralisme à la lettre ? C’est dire que le lecteur y découvre dans toute son étendue l’espace des possibles contemporain : ses courants (textualisme/lyrisme, poésie visuelle, poésie à contraintes…), ses modes (le trash, la culture pop), ses pratiques (renvois d’ascenseurs, stratégies diverses)… Ironique, le texte dévoile les implicites et subvertit le discours dominant (le tout-marketing). Jouissif !