En ce dernier dimanche d’octobre, voici de quoi animer vos prochaines semaines : Ecrits/studio à Lyon ; La Parole errante à Montreuil ; Laurent Fourcaut en Sorbonne pour présenter son passionnant Simenon ; la 9e édition de Paris en toutes Lettres ; le 28e salon de la revue à Paris…
► Mercredi 31 octobre à 20H, Friche artistique Lamartine de Lyon (28-30 rue Lamartine 69003 Lyon) : Poésie & création sonore : Restitution de la session n° 15 avec Béatrice Brérot – Patrick Dubost – Estelle Dumortier – Georges Chich – Judith Lesur – Béatrice Machet – Blandine Scelles.
► Lundi 5 novembre, La parole errante (9, rue François Debergue 93100 Montreuil) : Lecture des lettres de la plaine en soutien à la lutte de la plaine contre les aménageurs. Pour une plaine populaire et vivante.
Depuis le 11 octobre, le quartier de la plaine à Marseille est engagé dans une séquence décisive de sa bataille pour un quartier vivant et populaire. Une bataille contre la soleam (société locale d’équipement et d’aménagement de l’aire métropolitaine) qui veut s’approprier la place. La plus grande place de la ville. Dans le projet de la soleam la place sera tissée de caméras de vidéosurveillance et de commerces pour une autre population que celle du quartier. Déjà des immeubles ont été rachetés en vue de la nouvelle place. A Marseille, la soleam est la machine par laquelle se réalise la dépossession des vies et l’accumulation du capital. Elle est ce par quoi le capitalisme se relance. À Marseille un capitalisme du tourisme. La requalification de cette place s’inscrit dans la reconquête du centre ville voulue par la mairie à coup de millions d’euros et en coordination avec Euroméditerranée qui à déjà démontré sa capacité à s’approprier des quartiers entiers. La bataille de la plaine est faite pour tous·tes celles·eux qui la vivent. Déjà la plaine a perdu son marché, le plus grand marché de la ville, qui faisait venir au quartier une population des quatre coins de la ville. Déjà la plaine a perdu des arbres. Certains abattus par erreur, tous abattus par bêtise. Pour être remplacés. De même que les gens. Abattus alors que sains ou malades. Mais là, existants. Existants avant le projet, n’entrant pas dans la dite requalification de la place. Existant bien plus que la maquette d’une place nouvelle et en cela certainement, intolérables pour les Jean-Louis et les Gérard. Intolérables pour tout ceux qui refusent de voir ce qui est, ne veulent voir que ce qu’ils planifient. Et broient et détruisent selon leur volonté. Mais depuis le 17 octobre le chantier peine à avancer et la place a été reprise aux forces d’occupation. Ce temps gagné on le doit à la capacité de résistance déployée par celles·eux qui vivent cette place.L’enjeu de cette bataille est double : L’arrêt définitif des travaux voulu par la soleam et la mise en place d’un processus réellement collectif avec tou·te·s celles·eux qui vivent cette place, pour imaginer une autre rénovation. Ce n’est pas impossible bien au contraire. C’est le chantier lui qui est impossible. Il n’aura pas lieu.
► Mercredi 7 novembre à 18H, Maison de la Recherche de Sorbonne Université (28 rue Serpente, 75006 Paris ; amphithéâtre D035) : Laurent Fourcaut présentera son dernier livre, Georges Simenon. La Rédemption du faussaire. Les romans des années trente, Sorbonne Université Presses, octobre 2018, 310 pages, 9,90 € (format poche).
« S’il est sans aucun doute un des plus grands écrivains du XXe siècle, c’est que Simenon est à la fois le plus puissant des réalistes, ayant entrepris de rendre compte du réel sur tous les plans, géographique, social, psychologique, voire psychique, avec un appétit et une exigence d’authenticité incomparables, et, ce qui est infiniment moins connu et que cet ouvrage s’attache à mettre en évidence, un écrivain qui n’aura cessé d’interroger sa création, non pas certes d’une façon théorique, mais en quelque sorte instinctivement ».
Afin de mener à bien son projet, Laurent Fourcaut choisit 10 des 192 romans et 155 nouvelles : ça se lit comme un roman érudit, avec moult analyses psychanalytiques croustillantes. Passionnant ! /FT/
► Du 8 au 19 novembre, 9e édition de Paris en toutes Lettres :
► Du 9 au 11 novembre, 28e Salon de la revue (Halle des Blancs Manteaux 48, rue Vieille-du-Temple 75004 Paris) : Vendredi 9 novembre 20h-22h ; Samedi 10 novembre, 10h-20h ; Dimanche 11 novembre, 10h-19h30.
Vous attendent plus de 180 stands et 30 rencontres ! Le programme définitif est consultable ICI. Liste des exposants (éditeurs, associations…) ; liste des revues (par titre).
Le salon est organisé en partenariat avec Diacritik et En attendant Nadeau. Le numéro 60 de la La Revue des revues paraîtra à cette occasion.