[News] News du dimanche

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juillet 5, 2009
in Category: News, UNE
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Avant la pause estivale (dans deux semaines environ), LIBR-CRITIQUE vous aidera à choisir vos lectures de vacances et vous invitera à laisser vos recommandations… Dans l’attente, nos ESTIVALES : en plus de l’hommage en six livraisons que Stéphane Rouzé rend à Raymond Federman (déjà deux extraits publiés), nous vous invitons à (re)vivre le Festival EXPOÉSIE 2009 (déjà trois enregistrements) et en août mettrons en ligne la vidéo de la manifestation autour de Pierre Jourde (voir ci-après dans nos Libr-brèves, qui vous permettront également de revivre la Nuit Remue 3)…
Mais avant ces Libr-brèves, nos rubriques Autour de Christian Prigent et Publie.net (à découvrir, Le Silence du monde, de Jean-Philippe Cazier, et le n° 3 de la revue que dirige Pierre Ménard sur Publie.net, D’ici là…), en plus de nos Livres reçus (Écrits sur l’art de Philippe Lacoue-Labarthe et Richard Martel, Gymnastiques d’étendues – livre + CD). /FT/

Autour de Christian Prigent

Avant que de découvrir le nouveau recueil du poète (à paraître début 2010 chez P.O.L), on lira cette semaine même l’article consacré à son récent volume d’entretien – Christian Prigent, quatre temps (Argol) – et on pourra rejoindre le Groupe Facebook que vient de créer Gilbert Quelennec (infos et vidéos ; juillet-septembre : débats sur le FORUM, bibliographies complètes et autres documents inédits…).

Du 8 au 19 juillet 2009, à 17H40 au Grenier à sel (2, rue du rempart St Lazare 84 000 AVIGNON) : "Jour de Tour", extrait de Grand-mère Quéquette de Christian Prigent (POL 2003), par la Compagnie "Banquet d’avril" (Nantes). Direction artistique : Monique Hervouët.

Le jeudi 16 juillet 2009 à minuit, au Centre européen de poésie d’Avignon (4-6 rue Figuière), Christian PRIGENT, Le Professeur : lecture dirigée par Lucia Trotta, avec Jacques Bonnaffé, Elisabeth Moreau et Jean Cohen-Solal. Rens. : 04.90.82.90.66.

PUBLIE.NET

► Jean-Philippe CAZIER, Le Silence du monde, fragments sur la poésie et l’expérience, Publie.net, 28 juin 2009, 88 pages, 5,50 €, ISBN : 978-2-8145-0251-2.

Quoiqu’il n’ait pu éviter l’hypostase de la poésie et quelques poncifs poétiques, Jean-Philippe Cazier propose ici une insolite déambulation théori-critique qui, s’appuyant sur ces intellectuels contemporains majeurs que sont Blanchot, Deleuze, Derrida, Lacoue-Labarthe, Lyotard et Nancy, appréhende la poésie comme "suspens du langage", comme néantisation du monde, art de poémonder (mot-valise forgé dans l’autre essai de l’auteur sur Publie.net, Écrires), de "retirer le langage du cours du monde" (Blanchot)…

Jean-Philippe Cazier analyse le travail du silence dans toutes ses facettes : arabesques de Baudelaire ; violence de celui qui pratique "la poésie de la poésie" (Rimbaud) ; intraduisibilité de Celan, à propos duquel sont examinés les rapports entre mutisme et Histoire ; hétérogénéité linguistique et disjonctions chez Cummings, qui fait advenir l’étrangéité par les béances de la langue ; processus de déréférentialisation chez Dupin ou Joyce, dont l’Ulysse se caractérise par l’effacement de l’hypotexte – et, plus généralement, par la désaffiliation -, le nomadisme diégétique et textuel…

On regrettera que l’auteur ne fasse qu’évoquer les œuvres de Espitallier, Molnár et Quintane. /FT/

 

D’ici là, n° 3 : La musique savante manque à notre désir (40 auteurs, 105 pages).

« Peut-on s’extasier dans la destruction, se rajeunir par la cruauté ! Le peuple ne murmura pas. Personne n’offrit le concours de ses vues.

Un soir il galopait fièrement. Un Génie apparut, d’une beauté ineffable, inavouable même. De sa physionomie et de son maintien ressortait la promesse d’un amour multiple et complexe ! d’un bonheur indicible, insupportable même ! Le Prince et le Génie s’anéantirent probablement dans la santé essentielle. Comment n’auraient-ils pas pu en mourir ? Ensemble donc ils moururent.

Mais ce Prince décéda, dans son palais, à un âge ordinaire. Le prince était le Génie. Le Génie était le Prince.

La musique savante manque à notre désir. » (Arthur Rimbaud, "Contes", in Les illuminations, Publie.net, 2008).

Sommaire du numéro :

Jef Aérosol, Félicia Atkinson, François Bon, Mathieu Brosseau, Michel Brosseau, Arno Calleja, Cats Hats Gowns, Anne-James Chaton, David Christoffel, Claro, Sylvain Coher, Didier da Silva, Philippe De Jonckheere, Amélie Delaunay, Alexis Denuy, Aurélien Dumont, David Fenech, Bruno Fern, Nathanaël Gobenceaux, Benoit Guillaume, Déborah Heissler, Kill Me Sarah, Klimperei, Arnaud Labory, Lise N, Dominique Quélen, Julien Grandjean, Mathieu Larnaudie, Jean-René Lassalle, Pierre-Yves Macé, Stéphane Massa-Bidal, Arnaud Maïsetti, François Matton, Olivier Mellano, Pierre Ménard, Matthieu Mével, Jérôme Orsoni, Anne Savelli, Dominique Sorrente, Nicolas Vaisse, Gilles Weinzaepflen.

Livres reçus

► Philippe LACOUE-LABARTHE, Écrits sur l’art, préface de Jean-Claude Bailly, Les Presses du réel, 2009, 264 pages (16 illustrations en couleur, 32 en noir et blanc), 22 €, ISBN : 978-2-84066-282-2.

" Ce recueil posthume voit pour la première fois rassemblée la quasi totalité des textes de Philippe Lacoue-Labarthe directement attachés aux « arts du silence » – ceux que l’on nomme souvent « visuels » ou « plastiques ». Textes de plaquette, de catalogue ou de monographie, textes parus en revue, inédits ou livres à part entière, chacun de ces écrits creuse à sa manière la distance qui sépare et relie le discours et les œuvres. Mais si au fil de la chronologie (1976-2005) le registre ne cesse de varier, allant de l’exposé au dialogue en faisant un détour par la chronique de Salon, une ligne s’y poursuit dans la fidélité à une idée de l’art commandée par la question de l’abandon du sacré. Jean-Christophe Bailly le pointe dans sa préface : c’est dans un rapport chaque fois particulier aux œuvres – « émotion » ou « étrangement » mêlés de méfiance et de fascination – que se décide cette fidélité ouverte dès la première phrase du livre, à la fois question initiale et leitmotiv : l’art peut-il s’identifier ? "

► Richard MARTEL, Gymnastiques d’étendues. Essai poésophique, Le Bleu du ciel, 2009, livre + CD (21 mn 34), 20 €, ISBN : 978-2-915232-19-6.

L’intérêt du CD réside dans l’écart entre la musique électro-rock et le flux abstracto-logorrhéique du texte.

" Né en 1950 au Québec où il vit, Richard Martel est un poète multidisciplinaire, professeur d’art actuel, théoricien activiste, performeur. Il est le fondateur, en 1978, des éditions Interventions dont est issue la revue internationale sur l’art action, Inter. Il est également le créateur du centre d’art autogéré, Le Lieu (1982), où il accueille chaque année les rencontres internationales d’art performance mais aussi un centre de documentation unique sur la poésie contemporaine et l’art de la performance.

Performeur et poète, il utilise tel un art total, les voies de l’écriture, de la scène, du son et de l’engagement corporel comme une activité comportementale poétique, une posture qui se veut« performative » impliquant autant le public que les institutions. C’est par ces différentes approches, qu’il a élaboré au fil du temps ce qu’il nomme une « défarination du langage ». Marchant dans les pas de la génération de Fluxus, de Robert Filliou et de Charles Fourier, il est proche, dans sa démarche, des poètes sonores et des poètes-actions français tels que Julien Blaine, Serge Pey, Joël Hubaut, Charles Pennequin et Bernard Heidsieck.

Dédié à sa mère, Laure Alice Fortin, ce texte fut écrit au rythme de trois pages par jour, à partir du 2 août 1998, pendant trente jours, pour souligner son quatre-vingtième anniversaire.
La trame musicale est composée spécialement pour le texte par Dominique Dubois, avec la collaboration à la guitare de Guy Belley. Une version instrumentale se trouve sur la piste deux du cd pour éventuellement permettre à quiconque de lire un passage du texte sur fond musical.

Gymnastiques d’étendues, écrit à la fin des années 1990, jamais publié, est constitué de textes filaires. Remplissant par blocs les pages, ils perdent peu à peu leur ponctuation emportés par le rythme et le débit. Les textes rassemblés ici ne ménagent ni l’intertextualité (à la lecture) ni leurs caractères « logorrhéiques » (à l’écoute). Phrases fleuves, zappings conceptuels essorés, rythmes métronomiques hachurés – qui s’accordent avec les arrangements très rocks créés par les musiciens québécois Dominique Dubois et Guy Belley -, s’entrechoquent, dans une énergique geste poétique, et par esprit transgressif, croisant le fer avec la philosophie, la politique, les sciences du langage et les paraboles.
« La vision conceptuelle s’amoindrie au galop du langage » écrit-il, comme l’essence de ces ready-made performatifs ".

Libr-brèves

► Retrouvez La Nuit 3, organisée par Remue.net : 17 lectures et performances comme si vous y étiez…

► Le 23 juillet 2009, 18h 30, aux Boujolles (Gordes, Vaucluse), Pierre Jourde lit "Dans mon chien" et "Crucifixion rumba". John Cuny improvise au piano. Kristian Desailly peint en direct. Représentation unique, sur invitation.

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rédaction

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