Aux news d’hier centrées sur l’événement de ce week-end, le 19 SALON DE LA REVUE, ajoutons quelques rendez-vous à ne pas manquer cette semaine : le Festival littéraire Médiapart, le lancement de DIGITALARTI.COM et la Nuit Web Remix Performances.
Mais auparavant, gros plan sur les récentes éditions Mots Tessons et sur une somme qui fera date, Les Bibliothèques, entre imaginaires et réalités (Claudine Nédelec dir., Artois Presses université).
En ce dimanche, si vous êtes rentrés du salon et s’il vous a manqué du temps ces derniers jours, pourquoi ne pas revenir sur une semaine Libr-critique d’une rare densité ? Vous attendent les créations originales d’Alain HELISSEN, de Mustapha BENFODIL et d’Yves JUSTAMANTE, la chronique sur la monographie consacrée à Mathias Pérez, le premier manifeste de Poésie Action numérique, et l’article de Bernard Desportes contre la dérive de notre vie politico-spectaculaire….
Depuis le 1er septembre, Libr-critique vous a déjà offert une quarantaine d’entrées… N’hésitez pas à réagir en postant vos commentaires et à nous faire parvenir vos suggestions comme vos propositions d’articles et/ou de créations [libr.critik@yahoo.fr]… Et merci de continuer à faire connaître LC autour de vous (vous êtes entre trente et trente-cinq mille fidèles par mois). /FT/
Gros plan sur les éditions Mots Tessons
Fondées par le poète Armand Dupuy et le peintre Stéphane Dussel, les éditions MOTS TESSONS proposent une souscription à deux livres qui paraîtront fin 2009 : L’Espèce de Mathieu Brosseau (préface de Fabrice Thumerel) et Cellules souches de Philippe Rahmy (en collaboration avec Stéphane Dussel).
Les éditions proposeront 4 à 6 titres par an, ainsi que des livres plus singuliers, selon les affinités (tirages limités, livres d’artistes,…).
Vous pouvez dès à présent les soutenir et les aider à lancer la machine en leur renvoyant votre bulletin de souscription (ici) pour les deux premiers titres, accompagné d’un chèque de 25€ (frais de port inclus) à l’ordre de Armand Dupuy :
Les Editions Mots Tessons / Armand Dupuy, 8 Rue de Thizy 69550 Saint-Jean-La-Buissière.
Recherche : le livre-référence de la rentrée universitaire sur les bibliothèques
Claudine Nédelec dir., Les Bibliothèques, entre imaginaires et réalités, Arras, Artois Presses Université, coll. "Études littéraires et linguistiques", automne 2009, 483 p., 28 €, ISBN : 978-2-84832-097-7.
La bibliothèque : réelle (publique ou privée, savante ou populaire), virtuelle (celle de Google et de ses concurrents), imaginaire (appropriation plus ou moins fantasmée des livres lus, voire d’un patrimoine culturel), sérielle (collections particulières : "Bibliothèque rose", "Bibliothèque/Gallimard", etc.), générique (bibliothèque de poésie, philosophie, etc.), spécifique (bibliothèque enfantine, ésotérique, érotique, etc.), mythique (bibliothèque d’Alexandrie)…
Qu’elle soit réelle ou virtuelle, antique ou moderne, la bibliothèque est un lieu de convergence du savoir comme du pouvoir, à la fois "puissance d’interrogation idéologique et de fascination esthétique" – pour reprendre la formule de Claudine Nédelec. Au travers des siècles, elle n’a cessé de nous interroger sur les principes de collection comme sur les modalités de l’archivage.
Il manquait une somme pluridimensionnelle sur cet objet transversal : c’est désormais chose faite. /FT/
Quatrième de couverture
Immémoriales et infiniment diverses sont les bibliothèques, et leurs représentations, toujours à mi-chemin entre la réalité et le rêve… Les bibliothèques entre imaginaires et réalités, tel fut le sujet de deux colloques (juin 2006 et janvier 2007) de l’Université d’Artois, dont les communications constituent cet ouvrage.
La première section est consacrée aux collections, selon les différents sens du terme : elle montre combien de représentations y sont à l’oeuvre, tant chef leurs " usagers " que chez leurs " producteurs " (éditeurs, bibliothécaires). La seconde rassemble des articles qui envisagent la bibliothèque comme une des institutions du champ des " lettres ", où s’exercent à la fois des pratiques de savoir et des pratiques de pouvoir. La troisième envisage des représentations de bibliothèques à fonction " critique ", de l’idéal à la folie. Enfin, la quatrième explore quelques " bibliothèques d’écrivains ", pour analyser le rapport paradoxal des " auteurs " avec les livres des autres…
Table des matières :
COLLECTIONS : REALITES ET REPRESENTATIONS
– O. Sauvage, sur le principe de collection à Douai au XVIIe siècle ;
– M.-A. Thirard, "Le cabinet des fées" ;
– M. Duflot, "La Bibliothèque Charpentier" ;
– A. Chiron, sur "l’heure du conte" dans les bibliothèques françaises de l’entre-deux- guerres (1919-1939) ;
– S. Sawas, sur la littérature néo-grecque présentée aux Turcs dans la collection "Marenostrum" ;
– C. Rabot, sur la constitution d’une collection en bibliothèque de lecture publique ;
– I. Fernandez, sur les interrelations entre bibliothèques et publics ;
INSTITUTIONS, ERUDITION, POUVOIRS
– M. Bellier, "Les motifs littéraires dans l’histoire des bibliothèques grecques antiques" ;
– F. Gabriel, "L’Eglise comme bibliothèque : Antiquité canonique, héritage patristique et usage controversial (XVIe-XVIIe siècles)" ;
– I. Moreau, "Collections et bibliothèques selon Gabriel Naudé" ;
– C. Nédelec, sur La Bibliothèque française de Charles Sorel ;
– F. Charton, "Bibliothèques et collections à l’Académie des inscriptions et belles-lettres sous l’Ancien Régime" ;
– M. Bombart et D. Ribard, "érudition, amour des livres et pratiques de pouvoir chez Victor Cousin" ;
IMAGINAIRES CRITIQUES
– N. Oddo, "En marge de la fiction baroque : la bibliothèque du Siège des Muses d’Antoine Domayron (1610)" ;
– M. Rosellini, "La bibliothèque de Don Quichotte et ses avatars français au XVIIe siècle" ;
– J. Royé, "La bibliothèque pédante ou l’érudition virtuelle" ;
– J. Leclerc, "La bibliothèque humaniste du Virgile goguenard" ;
– N. Grande, sur la bibliothèque comme imaginaire critique dans quelques fictions des XVII et XVIIIe s." ;
– G. Tison, sur des lectures de collégiens au XIXe s. ;
– C. Prévost, "La bibliothèque dans Les Désastreuses Aventures des orphelins Baudelaire" ;
BIBLIOTHEQUES D’ECRIVAINS
C. Tardy, "Une bibliothèque dans le monde : livres et lectures de Vincent Voiture d’après son inventaire et sa correspondance" ;
– A. Brunn, "Ecrire comme on collectionne : de Montaigne, La Rochefoucauld et quelques autres" ;
– S. Mullier, " L’heure de la synthèse " : Gautier et Huysmans lus par Dorian Gray ;
– S. Thorel, "Le livre caché dans la bibliothèque de Madame Bovary" ;
– A.-G. Weber, "Circumnavigations livresques au XIXe s." ;
– J. Grave, sur la bibliothèque dans L’Atlantide de P. Benoît ;
– E. Thoizet, sur la bibliothèque de Claude Mauriac ;
– D. Riou, "Les bibliothèques de Georges Perec ou le mal d’archive" ;
– Alain Viala, "Apostille : d’un prisme plus commun qu’il ne semble".
Événements à ne pas rater
► MEDIAPART-Festival littéraire, du lundi 19 (19H) au vendredi 23 octobre 2009 (23H)
Au programme : de la littérature, française et étrangère, avec des traducteurs qui tous sont devenus écrivains à leur tour, avec des auteurs reconnus comme Pascal Quignard, Norma Manea ou Aharon Applefeld mais aussi cette année, des sciences, sociales, avec Luc Boltanski mais aussi plus « dures » avec un débat sur la dette climatique.
Un ensemble volontairement éclectique et cohérent à l’image de notre nouveau journal en ligne, sur lequel vous pourrez retrouver en vidéos toutes ces rencontres.
* VENGEANCE DES TRADUCTEURS, Lundi 19 octobre à 19h – Musée d’Art et d’Histoire du Judaïsme.
Après avoir traduit plus de deux cent romans, Brice Matthieussent vient, enfin, d’en commettre un : Vengeance du traducteur (POL). C’est de cette revanche littéraire que dialogueront avec lui ses collègues traducteurs-écrivains Claro, Nicolas Richard et Valérie Zenatti.
Brice Matthieussent vient de publier Vengeance du traducteur (POL). Claro a récemment publié Madman Bovary (Verticales), Nicolas Richard Les Soniques avec Caius Locus (Inculte) et Valérie Zenatti, En retard pour la guerre (L’Olivier).
* CONVERSATION AVEC PASCAL QUIGNARD, Mardi 20 octobre à 19h – Théâtre de l’Odéon.
Avec La Barque silencieuse, publié en septembre, Pascal Quignard a élargit son Dernier Royaume, un ambitieux projet dont le premier volume lui valut le prix Goncourt en 2002. Ce sixième tome porte la marque d’une époque à laquelle il entend résister en affichant fièrement l’athéisme et en prenant la défense du suicide. Le livre le plus politique de la rentrée littéraire.
* DE LA CRITIQUE, UN DIALOGUE AVEC LUC BOLTANSKI, Mercredi 21 octobre à 19h – Théâtre de l’Odéon.
Aux côtés de Pierre Bourdieu, Luc Boltanski a participé à un vaste programme de sociologie critique dans les années 60 et 70, avant de rompre pour se lancer dans une autre aventure collective : une sociologie de la critique. Aujourd’hui, avec De la critique, il propose une réflexion théorique permettant d’articuler ces deux moments de son parcours intellectuel. Luc Boltanski est directeur d’études à l’Ecole des Hautes études en sciences sociales, il vient de publier De la critique (Gallimard).
* LA DETTE ECOLOGIQUE, Jeudi 22 octobre à 19h – Université Paris 7 – Diderot.
La demande de reconnaissance d’une "dette écologique" des pays industrialisés à l’égard des pays en développement est de plus en plus fortement formulée par des Etats du sud, des réseaux militants et des chercheurs. Ce sera l’une des grandes controverses du sommet du climat à Copenhague en décembre. Ce débat pose la question du "colonialisme du climat", est donc en lien avec celui sur la dette coloniale et la question des réparations de l’esclavage. Et résonne avec celui sur la dette financière des pays du Tiers Monde. Débat avec Arnaud Gossement, avocat spécialisé en droit de l’environnement, Catherine Larrère, philosophe et Olivier Ragueneau, océanographe, qui a entrepris depuis quelques années de tenter d’évaluer la dette climatique.
* NES EN BUCOVINE, DIALOGUE ENTRE AHARON APPLEFELD ET NORMAN MANEA Vendredi 23 octobre à 19h – Maison de l’Amérique Latine
Ces deux amis de Philip Roth sont nés à quatre ans d’écart dans la même région de Roumanie, la Bucovine. Enfants, tous les deux furent déportés dans des camps de concentration avec leurs familles. Aharon Applefeld est arrivé en Palestine deux ans avant la création d’Israel. Il est l’auteur d’une œuvre considérable en hébreu, qui n’était pas sa langue natale. Considéré comme l’un des écrivains les plus importants en langue roumaine, Norman Manea a dû fuir son pays en 1987 pour trouver refuge à Berlin Ouest puis aux Etats-Unis. Aharon Applefeld publie Et la fureur ne s’est pas encore tue (L’Olivier). Norman Manea publie L’Enveloppe noire et Les Clowns (Seuil).
► Vendredi 23 octobre 2009, 17H30-21H : soirée de lancement de DIGITALARTI.COM (La Cantine, Paris)
Lancement de DIGITALARTI.COM, la première plateforme internationale dédiée à l’art numérique et du fonds d’investissement associé : DIGITAL ART PROMOTION DIGITALARTI lance officiellement sa plateforme web dédiée à l’art numérique et la création d’un fonds d’investissement spécialisé dans l’acquisition d’œuvres numériques. L’objectif est de constituer à moyen terme la première collection mondiale regroupant des œuvres d’art numérique de référence et des créations contemporaines.
Le lancement de DIGITALARTI aura lieu le 23 octobre 2009 à l’occasion de la FIAC, à La Cantine, passage des Panorama, 151, rue Montmartre 75002 Paris, à partir de 17h30, en présence des fondateurs : Anne-Cécile Worms et Malo Girod de l’Ain, au cours d’une soirée spéciale sur le thème de l’art numérique. Une conférence sera animée par Pierre Cornette de Saint Cyr, commissaire-priseur, avec la participation de directeurs de festivals, de galeries spécialisées et d’artistes. DIGITALARTI révélera en avant-première la composition de son prestigieux jury international qui sélectionnera les œuvres d’art numérique pour le fonds d’investissement DIGITAL ART PROMOTION.
Pour les fondateurs : « La rapide évolution des technologies et les changements qu’elles induisent sur nos sociétés ouvrent à l’art numérique des possibilités multiples de diffusion. Les « new media » artistes peuvent aller à la rencontre du public dans son propre environnement. »
DIGITALARTI est une plateforme unique et innovante de promotion pour les artistes et les professionnels, qui répond à une véritable demande de la création artistique numérique française et internationale. La version Beta en ligne depuis le 4 mai 2009, bilingue (anglais/français), compte déjà parmi ses membres les artistes les plus renommés et des annuaires professionnels dédiés : 350 festivals recensés. DIGITALARTI s’appuie sur un protocole ouvert qui permet l’agrégation ou la diffusion de contenus vers différentes sources : flux RSS, Facebook, Twitter…
Pour recevoir une invitation ainsi que le programme détaillé de la soirée, envoyer un mail à : info@digitalarti.com
La Cantine : 151 rue Montmartre, Passage des Panoramas, 12 Galerie Montmartre, 75002 Paris.
► WEB REMIX PERFORMANCES night : IMAL (Belgique), vendredi 23 octobre de 20H30 à 23H30.