[News] News du dimanche

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janvier 17, 2010
in Category: News, UNE
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Après la rubrique LIBR-FÊTES – que vous avez été nombreux à suivre -, retour de nos News du dimanche, avec nos Livres reçus (Astrid DUPARC-LYNG, 2.25 ; quatrième livraison de la collection "Le Répertoire des îles" : précieuse réédition de MERCIER, L’An 2440) et nos Libr-brèves (divers rendez-vous à ne pas manquer). /FT/

Livres reçus

Parmi les tout derniers livres reçus, nous rendrons compte mardi du premier roman d’Elisabeth FILHOL, La Centrale (janvier 2010, POL).

Astrid DUPARC-LYNG, 2.25, éditions Bénévent, 2009, 100 pages, 13 €, ISBN : 978-2-7563-1225-5.

Présentation éditoriale :
"Hanna était née d’une mêre fidèle disciple du royaume du spleen et de la déliquescence. Cette chère Madame Mère."

Hanna naît. D’étranges visions apparaissent. Un don ? Des souvenirs d’enfance à l’envers sur lesquels flotte l’ombre d’une Madame Mère. Des flashs dévoilant avec subtilité une relation mère-fille complexe où se mêle sans tabous l’ambivalence des sentiments. De cela, une représentation de soi, le rapport d’Hanna à son corps, sa sexualité, à sa place dans ce "monde-là" quand son âme souffre de ce que la nature humaine révèle. En parallèle, son ami Jean, Mémette et Papou, Francisco… La force de l’attachement, des liens meurtris qui cependant la nourrissent. Hanna ou une funambule entre désœuvrement et la "Vie", impuissance et résilience.

Note de lecture :

"Pourquoi les enfants devraient-ils payer pour les crimes de leurs vieux ?" (p. 78)

Ce premier récit singulier et singulièrement dédié "à personne de particulier" constitue une double odyssée : de la vie/de l’écriture. Tout un destin tient dans ces 2 mn 25 du titre : 2 mn 25, c’est la durée du trajet que Madame Mère effectuait jusqu’à l’orphelinat… 2 mn 25 d’incompréhension – mais contre l’impatience de la mère, la fille réussira à conquérir son indépendance

On ne peut que saluer ce texte qui entre dans la catégorie à risques labellisée "premier roman", pour la simple raison que, écrit avec une distance des plus crues, il évite les topos : "Le bonheur d’Hanna ? Madame Mère aurait préféré plutôt crever !" (24) ; "pourquoi Madame Mère l’avait-elle enfantée, si ce n’est par peur d’être seule ?" (46)…

On aurait souhaité féliciter l’éditeur pour la couverture, mais celle-ci – de Catherine Merdy – a été financée par l’auteure elle-même… Des difficultés d’être édité, même lorsque l’on a du talent… Au vu de la réception du premier, le second livre ne devrait plus poser ce genre de problème.

Collection "Le Répertoire des îles"

Louis Sébastien MERCIER, L’An 2440, édition Burozoïque, janvier 2010, 334 pages, 17 €, ISBN : 978-2-917130-23-0.

Présentation éditoriale :
"Né à Paris en 1740, Louis Sébastien Mercier fut tour à tour professeur de rhétorique, député à la Convention, membre de l’Institut, des Cinq-Cents, et tout à la fois dramaturge, romancier, essayiste, poète, moraliste. C’est en 1771 que l’auteur du Tableau de Paris écrit la version originale de L’An 2440, rêve s’il en fut jamais, considérée comme un des premiers textes d’anticipation. En prédisant "tous les changements possibles depuis la destruction des Parlements jusqu’à l’adoption des chapeaux ronds", Mercier est moins "le véritable prophète de la Révolution", que le formidable chroniqueur de "ce monde qui finit, et de ce monde qui commence" qu’est le XVIIIe siècle."

Note de lecture :

"Le temps présent est gros de l’avenir…" (Leibniz).

Avec cette somme du trop méconnu Louis Sébastien MERCIER – dont la réédition était d’autant plus indispensable que le volume paru à La Découverte n’est plus disponible et que, en conséquence, il nous fallait nous contenter jusqu’à présent des scans proposés par Gutemberg et Gallica -, l’inédite collection du "Répertoire des îles" s’enrichit d’une utopie supplémentaire dont l’intérêt réside, plus encore que dans celui d’annoncer la fin de l’Ancien Régime, dans la rupture avec le modèle dominant du récit décrivant une société idéale inlocalisable, c’est-à-dire localisée sur une île. Dans sa postface, Michel Lallement situe ainsi le projet de Mercier dans le champ intellectuel de l’époque : "À défaut de pouvoir encore tirer pleinement parti des deux infinis (l’atome et l’Univers) qui s’ouvrent à la conscience humaine, il fallait, pour conquérir de nouvelles îles d’utopie, inventer un troisième infini. Ce sera le temps, cet autre territoire qu’il est loisible d’explorer et d’exploiter (…)."

Cette uchronie d’un type particulier oscille entre la critique de la société contemporaine et la projection vers un avenir radieux : le Paris de 2440, que nous découvrons au fil des déambulations d’un guide anglais, est exemplaire en matière d’urbanisme, d’"écologie", d’égalité, de respect des "droits naturels"… Nous sommes même invités à méditer sur le microcosme littéraire : "je ne connais rien de plus dangereux que les médailles de nos académies littéraires. Le vainqueur se croit réellement un personnage, et le voilà gâté pour le reste de sa vie" (189).

Libr-brèves

Vendredi 22 janvier 2010, Aux Chiffons (90, rue Marcadet 75018 Paris), de 19H30 à 20H30 : KBARRÉ#3, avec Sabine MACHER, Olivier APPERT et Christophe MARCHAND-KISS.

Du 22 au 29 janvier 2010, Philippe BECK sur webSYNradio.

Samedi 30 janvier 2010, Librairie Histoire de l’oeil (25, rue Fontange à Marseille), 14H30-16H30, Lecture-signature de Julien d’Abrigeon et de Nicolas Tardy.

Manifestation pour la suppression du Ministère de l’identité nationale

Réunion unitaire de préparation de la manifestation pour la suppression du ministère de l’identité nationale : le jeudi 21 janvier 19h, librairie la Brèche, métro Daumesnil (27 rue TAINE Paris 12ème métro Daumesnil).

Manifestation le samedi 27 février 2010 :
De la Place de la Bourse au Ministère de l’Immigration et de l’Identité nationale, pour la suppression du Ministère de l’identité nationale et de l’Immigration…

"Le colonialisme et ses produits dérivés ont aujourd’hui de nouvelles formes et de nouvelles dynamiques, qui s’inscrivent dans la réaction mondialisée contre tous les acquis des luttes populaires de la deuxième moitié du XXème siècle.

Nous avons fait reculer le pouvoir il y a 5 ans qui a du supprimer l’article 4 de la loi colonialiste du 23 février 2005. Nous pouvons le faire reculer aujourd’hui en exigeant et en obtenant la suppression du Ministère de l’Immigration. Participons à la création d’un ministère de la décolonisation et de l’égalité réelle. Obtenons la régularisation de tous les sans-papiers et le droit de vote des immigrés. Construisons et préparons dès maintenant les changements et propositions permettant de sortir du colonialisme !"

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rédaction

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