Revue QQ n°1 94 pages (revue non paginée), 5 €.
Commande : 16 boulevard de Belfort 59 000 Lille.
4ème de couverture :
Prétention d’édition effectuée le mardi six juin deux mille six de neuf heures à dix heures trente minutes par Ariane Bart, avec des textes écrits par Ariane Bart, Antoine Boute, Lucille Calmel et Charles Pennequin sur la liste de diffusion « cu_cu_clan »
Impressions :
Cela travaillait cette liste de diffusion. Depuis un certain temps se posait la question de la publication de la textualité immanente de cette liste où se déversent aussi bien les retours-détour-retors réflexifs de Lucille Calmel, les injonctions énervées de Charles Pennequin, les délires post-lettristes d’Ariane Bart ou les textualités réticulaires d’Antoine Boute. Voilà, c’est publié.
Que peut-on lire dans cette copieuse revue ?
Tout d’abord, un type de relations linguistiques qui est permis par le net et qui s’est ouvert par son biais. Même s’il est vrai que le texte de Thth publié par Camera Animales rend davantage cette dynamique réactive, du fait de l’inventivité idiolectale constante qui est la sienne et de la conjonction permanente à une actualité dans laquelle il est immergé. De fait, la revue QQ, peut paraître décevante de ce point de vue, même si apparaissent des passages complets d’échange web.
Ensuite, des expériences littéraires reliées à la spécificité de chaque intervenant. C’est en ce sens que nous pouvons y lire la mystérieuse Ariane Bart, dont la textualité n’est pas sans rappeler certains textes d’Antoine Boute dans le numéro 13 de OUSTE. De là à penser qu’ils ne font qu’un, voilà un pas que je suis prêt à franchir. De même que nous pouvons y saisir à la volée les textes précipités de Pennequin.
Dans l’ensemble cette revue, qui se place dans l’auto-dérision et qui avoue sa donation dérisoire, permet de passer un moment amusant.