[Texte] Bruno FERN, suite en 125

[Texte] Bruno FERN, suite en 125

mars 23, 2010
in Category: créations, UNE
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Après nous avoir livré plusieurs chroniques, Bruno Fern nous propose un poème dont le titre indique la contrainte formelle (125 mots). Il sera lu, entre autres, lors d’une manifestation d’ampleur en République tchèque (juillet 2010).

le silence est si lent
en revanche on peut calculer
la vitesse de la parole
c’est une préoccupation connue :
ne pas geler sur place

dépasser le pathétique (1) en accélérant
ou bien le laisser doubler
foncer dans tous les murs
avec son lexique surgonflé il
n’a qu’une idée

en tête il s’ennuie
vite croyant à l’arrêt
définitif un week-end sans télé
l’effraie l’espace infini
n’est pas son truc

la conception cinétique des corps
offre pourtant bien des opportunités :
l’affect bondit hors du
rang le concept s’assure
teste la solidité des prises

les mots font de même
aucun n’est vraiment arrêté
ne claquant plus de carburant
vous comptez 1, 2, 3
soleil il a forcément bougé

(1) Olivier Cadiot.

,
rédaction

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1 comment

  1. dominique quélen

    jamais à l’arrêt le
    mot mais toujours dans son
    envahie comme on dit chez
    Balzac & on the verge
    of this momentum is poetry

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