Ça n’a ni queue ni tête… plus encore qu’un inventaire à la Prévert : à nous de reconstruire une polyphonie à partir de ces « épluchures de la langue française » – de ces bribes prélevées dans le Verbier de notre monde social…
En avant-première, cet extrait d’un livre prometteur que Daniel Pozner va publier très prochainement (c’est une histoire de semaines) dans la collection « Pli » des Presses du réel : Défense, illustration, impatience et épluchures de la langue française.
Je rêve ou je travaille
Chanter comme elle un peu
Interrogatoires quasi journaliers
Machin compliqué
Ça va très vite
Incompréhension totale
Des choses brèves
Pénombre et magnifiquement éclairées
Yeux déjà mourants
Énième remake
Lourde épaisse cette masse s’est doucement déversée sur
Il a trouvé le ton juste
Un plongeur traverse en apnée
Le mot n’est mentionné
Découvert en bordure d’un sentier
Contre le reste de l’univers
Une salle à moitié vide
Les sirènes ont retenti et l’eau est montée
Notes sur l’air et le vent
Bien des interrogations
Funèbre dédiée à une certaine idée
Qui n’a ni queue ni tête
A ajouté une autre camarade
Certains caractères manquent de finesse
Aux murs propices aux griffonnages
Il n’y a rien à décrypter
Coupes de
Pétillant
Au premier plan
Lumières tourbillonnantes ces lumières
Apercevoir plus tôt
Le fabuleux subterfuge
Par derrière
Par le jardin de la voisine
Si je tombe vous tombez
Usé de la même prudence
Précautions redoublées
Est pour le moins rocambolesque
Bien sûr on peut faire la moue
Calmer le vent de panique en déclinant les éléments de
Dès lors tout va se détraquer
Et une sacoche remplie de clous
Par une porte dérobée : cela n’a pas été un caprice
Baraques de fortune en bois
Et les caravanes
Ont été durement touchées
Le badinage et les colères
Pluie d’étoiles filantes
Un café très noir