Cette nouvelle série, proposée par Matthieu Gosztola que nous remercions, nous accompagnera jusque fin août. La première partie de "De courant" nous entraîne dans huit cascades poétiques…
ils faisaient comme si
on était à déchiqueter
avec des ahanements
de circonstance est
bousculée la mémoire
des choses observables et des
choses qui ne le sont qu’
après les larmes je suis redéfini dans la parole rentrée
*
la vie elle me contente
même quand rien n’est
propre à contenter on
prend chacun toute la
crainte à son compte
comment partager
la nuit des marais nous fait
des rumeurs
*
qui ne sont pas celles
du rêve peut-on en
réchapper quand
chaque journée
les grimaces de
douleur sont les pires
les sentiments d’indifférence
sont bousculés
*
chaque nouveau jour est un
jour dernier je ne trouve rien
dans l’ordre des réponses on
ne pensait pas que la vie serait
une ligne presque effacée sur la
piste des chasseurs j’es
père la vieillesse et ses minutes d’oubli
à prendre je me démunis