Dans le cadre de l’opération Libr-mai, nous nous réjouissons d’éditer, à côté d’écrivains reconnus, de plus jeunes talents, dont c’est parfois la première publication. Il en va ainsi pour Romain Liagre, qui aime à se présenter comme "géogRave de trente ans." Voici le premier volet de sa tétradie critique qui ressortit à une singulière géopoliéthique.
ce migrant-ci m’émeut
en sandales et sans espoir de
passer vils passeurs
1. Journaliste : fermeture du centre, le CHAUH … suite à show télévisuel
2. Homme politique : je brasse l’air … fin de l’appel d’air chaud … suite à show télévisuel
Milliers de brins d’herbe foulés les sentiers invisibilisés
Années de passage enfouis dans les mémoires
Coups médiatRiques
1, 2, 3, 4, 5, 6, 7 années… damned !
De Saint-Pierre au port, bras d’honneur aux bourgeois
fin du CHAUH
retour à la case départ arrivée transit
Ce sont les mêmes ou à peu près
presque enfin basanés
… plus dur dehors
qu’au centre d’antan
À l’écart et pourtant bien (in)visibles, jonglent entre les jungles
s’immiscent, interstices in-visibles
Une mosquée se construit palettes/plastiques migrants décroissants qui oserait se plaindre
Passera passera pas passera passera pas
Exilés. STOP. Parias. STOP. Clandestins. STOP. Demandeurs d’asile. STOP. Les voyageurs, franchisseurs, immigreurs, visiteurs, sont priés de descendre de camion. STOP.
Fin de trans-mission.
En face fucking falaises blanches ma famille je vendrai des clous ou des chapeaux peu importe
Toujours > INCH’ALLAH