On ne peut que (re)lire le premier comme le deuxième chant que nous a proposés celui qui aime à se présenter comme "géogRave de trente ans", Romain Liagre. Voici les troisième et quatrième volets de sa tétradie critique qui ressortit à une singulière géopoliéthique.
Troisième chant de l’exil
Nous :
APRF/APF/CADA/CESEDA/CHAUH/CHRS/CICI/CNDA/C’SUR/DDPAF/OFPRA/OMI/OPP/OQTF/PAF/SALAM/SIS
Eux :
Arabe, Pachtou, Tigrigna, Kurde, Persan, Somali, Ourdon, Anglais, Dari, Hazara, Ouzbek, Turkmène, Brahoui, Baloutchi, Azéri, Farsi
< INCOMPREHENSION ? >
Quatrième chant de l’exil
en marge
en cavale
dans les bois
dans les jungles
poursuite d’une identité
poursuite d’un rêve
lacrymogène pour les lacrymo-gêneurs pas de larmoiements
poursuite des flics
Compagnies j’en veux
Républicaines j’en rêve
de Sécurité j’y croyais mais
ma cabane au fond de la jungle est plus sûre quoiqu’un coup d’matraque mal placé…
boum-boum attention mon cœur bat Heart Beat Detectors pris
sssss pfffeuh attention je respire CO2 check pris
… … je ne bouge plus la tête dans un plastique mais mon corps est chaud pris
vite le camion réfrigérant enfin en sécurité
La messe est dite, Inch’allah !