Stéphane Korvin est né en 1981. Il vit et travaille à Paris. Avec le geste photographique, il saisit les intersections entre espaces réels et imaginaires. Il a travaillé notamment sur des textes d’Aimé Césaire et de Marguerite Duras. Avec les mots il approche, questionne le contour et le lien. Ses travaux sont publiés dans des revues (A verse, ARPA, Pyro, N4728, etc.).
Nous sommes heureux de vous faire découvrir un premier texte de ce jeune poète prometteur, travail critique à coups de cut-up, de télescopages ou d’homophonies, avec en regard photographique une ouverture sur son site.
La règle c’est on est deux on se rencontre on se monte dessus finish sur la ligne en braillant remue commune vieille flaque belle figure fiche mâle impasse femelle je te comble avec de petites pierres tu ondes la surface on s’organise rapidement on se décide enlève le silence chahute en semence on se tapote les hiboux chiquenaude pores et cailloux on débloque savamment on se passe des antécédents on se tient on oublie les débuts regarde la symphonie les fleurs les jolis mots du cœur c’était pour t’encourager ma poutre ma poubelle on navigue au loin on flotte dans l’eau dans des coupes les tiges qu’on avait pas vues les tiges coupées qu’on oublie comme des éponges on leur ressemble courage ma belle on a des rayons de frictions à épuiser des amas de fictions à cahoter on est dans le calcul rendu au strict minimum dans la pensée tout ce temps encore à replier tant de haine à habiller nous on tatillonne très vite échantillonne au carré comment vivre organiser la veillée le meilleur est passé regarde à côté
la règle c’est on est deux on se rencontre très vite le meilleur est passé on se monte dessus on s’entasse rien à voir avec un manège enchanté le ménage a tranché veux-
tu en voilà des nouvelles confidences du confit à bouloter mon fioul je te promets de la confiance allez viens on danse on va vieillir nos deux côtés je suis impatient de nous gangrener traînant platement les certitudes toute cette bouillie à s’envoyer cette bouille à supporter réduite à cendres elle est bonne la chasse au snack elle colle aux dents la langue lustrée on s’emmène on se reconnaît je te propose un abri pré-fabriqué un avenir bien briqué on sera bien on sera muet on s’enivrera on ira vivre sous la poussière dans le pâté le pavillon le papier mâché sans horizon mets tes pieds sous la télé comment on s’aime commence on se soustrait viens on se rassis chair séchée on se rachis on se tic-tac dans la pénombre avec douleur verticale thrombose les poumons en bandoulière on se récit pour ficeler les épines on se gâchis rachitique peau d’oignon on se rassemble ne te ressaisis pas cela me fait chialer on est pas si vilains dans la lumière beau comme hier le ventre plein le rictus plus prononcé qui aurait prédit qu’on se laisserait autant aller nous n’avons aucun espoir s’en sortir tête la première tiens nous n’avons pas bougé traînant oui sexe fusée volutes dégringolent oui on peut toujours continuer à s’affaisser et ne pas se voir
à quand le havre cadavre bien sûr on paiera un trou deux places pour faire encore semblant de se toucher.
nus à ne plus courir dans des couloirs quand même de long en large de long en large t’as raison laissons-aller.
nous nus à ne plus courir à ne plus désemparer dans les couloirs et mêmes portes vides slash fermées
avec le plus grand sérieux on reste là.
c’est bien. t’es où t’es là toute nue fermée par les ongles.
HARO
about : blank
clos chaos.
mort =
c-à-d
avres, h en paix.
C.E.L.i gisant à plat
tissé de bleus ongles rongés fermant la main
la main qui ferme les portes renvoie couloir
à demain où jamais
bas plus vole pas
la poule devant le couteau il/lico
elle déferle
up down avec déglingue et bémols dégoulinant
enlaidissent. embellissent.
allez ouste chaque jour un peu moins de firmament de restes solides à embarrasser.
je me resserre des grands bouquets d’air je parle sans bouger : la règle on est deux et on fait comment pour ne pas mourir étouffés.
tu pourrais répondre : sombre continuum sombrer. continuer.
roll roll little boxes tu traduis cela comment ?
finish fait niche quoi faire on joue au jeu des imbéciles ?
le premier qui bouge peut s’en aller.
réjouissant, de mal encontre, à mal langue là, qu’est-ce qu’elle peut ?
merci jeune homme