Mardi 18 septembre, nous étions au vernissage de l’exposition de Santiago Roose à l’Espace 29 à Bordeaux. Rutha Luna Pozzi-Escot est la commissaire de l’exposition. Cette exposition est le résultat d’une résidence de cet artiste péruvien de la nouvelle génération. L’exposition sera visible jusqu’au 14 octobre.
Cette installation porte sur le thème ordre/désordre. Le travail de Santiago Roose est une composition de collages qui forme en volume un ensemble architectural inédit. La ville qui apparaît, composée de photographies de façades de Bordeaux, portes, fenêtres, façades, macro-de pierre, qui sont photocopiées et accumulées, stratifiées, fait partie des villes impossibles, dont l’espace en déséquilibre total pourrait s’effondrer sur lui-même. Cela peut rappeler les bidonvilles, et de là faire écho à un questionnement sur l’espace social et politique. Cet horizon politique est renforcé par la présence de personnages, colonels, sorte d’aborigènes, de mendiants ou de visages éparses qui sont mêlés à l’ensemble.
L’effet de déséquilibre ne vient pourtant pas seulement du seul assemblage, mais du travail de volume qu’il a entrepris, composant son installation éphémère en effaçant la structure de la salle d’exposition (murs blancs et perspective plane), en recouvrant les murs et les sculptant à partir d’une ossature en carton (logique du rajout, du recouvrement). C’est ce qui donne cet effet très impressionnant à la ville survolée par hirondelles stylisées. [pour une analyse des potentialités ouvertes de l’espace de la galerie ou de l’espace muséal je renvoie à la très bonne synthèse de Grégory Chatonsky ici].
musique de la vidéo E_E
présentation de l’expo sur le blog de l’espace 29
trés belle expo en effet, ça m’a fait pensé au superbe livre d’Italo Calvino, Les villes invisibles
Nous vous remercions vivement pour votre article.
Pour ceux qui souhaitent venir au 29, rue Fernand Marin à Bordeaux quartier Mériadeck, c’est avec plaisir que nous vous accueillons les mercredi, samedi et dimanche de 15h à 19h.