Je présente ici un travail en cours, Claustrophobia (v.0) (qui sera montré pour la première fois à la SGDL (v.1.0) à Paris le vendredi 10 octobre pour Lire en fête et fin octobre au festival access de Pau( v.1.1)). La vidéo est un film d’écran d’une poésie totalement interactive, programmée avec [pure-data~]. Ici, ce ne sont que deux pistes de travail de cette performance qui en regroupe bien davantage. Ces pistes de recherche se retrouveront aussi dans les prochaines performance de hp-process (Hortense Gauthier et moi-même).
Présentation :
Claustrophobia est une poésie interactive au sens où tout ce qui apparaît à l’écran est lié au mouvement des mains qui tiennent une wiimote et un nunchuck (les commandes de la WII de Nintendo). Cette poésie numérique peut aussi bien être présentée en performance qu’en installation afin d’être expérimentée par les visiteurs. Il s’agit d’un univers asphyxiant digital-lettriste, où le corps doit se débattre aussi bien avec les particules de lettres qu’avec les mots.
dans le premier extrait : les mains sont animées en repère horizontal et vertical selon le positionnement des mains réelles de l’expérimentateur ou du performer. Les mouvements intensifient le spectre lumineux à l’entour, et d’autre part les mains peuvent frapper les phrases qui passent devant elles. De plus, l’angle de vue peut être modifié en temps réel grâce au joystick de la nunchuck, ce qui permet de créer une dynamique de l’image, de quitter le seul plan statique de face. Le son lui-même suit quant à sa transformation le mouvement des mains. Si on lance les mains rapidement vers l’avant, une déflagration intervient et les phrases sont projetées vers l’avant. Dans la version définitive, à chaque choc des mains, les phrases se multiplient et changent pour devenir asphyxiante.
dans le deuxième extrait : la main va animer des séries de lettres selon son positionnement. Il s’agit de créer comme un synthétisuer virtuel et graphique. Chaque lettre est liée avec des variations sonores. Une forme de synesthésie se crée, ou encore avec le mouvement de cette main virtuel que l’expérimentateur contrôle, se produit une forme d’expérience sono-visuelle de l’interaction. L’ensemble visuel obéit de même au mouvement d joystick, ceci permettant une nouvelle fois d’intensifier la prise en vue.