[Videopoetry] La poésie est ma petite amie, Sylvain Courtoux et Philippe Boisnard

[Videopoetry] La poésie est ma petite amie, Sylvain Courtoux et Philippe Boisnard

mars 28, 2008
in Category: UNE, videopodcast
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   Voici le clip de "La poésie est ma petite amie", réalisé par Philippe Boisnard à partir de la chanson de Sylvain Courtoux. Avec dans le rôle du robot-clavier Emmanuel Rabu. Ce titre est extrait de Vie et mort d’un poète de merde à paraître aux éditions New Al dante en avril.

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rédaction

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83 comments

  1. christophe fiat

    Développez, please… Expliquez-nous… pourquoi un clip, pourquoi une chanson, pourquoi ?

  2. rédaction (author)

    @ christophe > Pour répondre brièvement à tes questions. Tout d’abord il y a eu le désir de travailler ensemble. Cela faisait longtemps que de faire un travail avec Sylvain me démangeait. Certainement cela est il lié au fait que nous nous connaissions depuis pas mal d’année.
    Mais c’est surtout la nature spécifique de l’objet qui m’a intéressé. C’est bien d’une chanson qu’il s’agit. A savoir un objet spécifique, qui ne soit pas a priori de la poésie, un texte, mais une chanson avec refrain, couplet, mélodie. Faire une vidéo pour une chanson c’est faire un clip. La vocation du clip est de permettre une plus forte diffusion de la chanson. Il y a donc des formes d’enjeu stratégique dans la création d’un clip. Faisant ce constat, mon idée a été de créer alors une forme de teaser, me réappropriant la question esthétique du clip, de la vitesse, du montage.
    En ce sens faire un clip, n’est pas ici lié à une logique de représentation, ou d’illustration, mais comme mode de diffusion qui par ses moyens propres (vidéo/animation) permet à la chanson de mieux s’imprégner, d’impacter avec davantage de force.

  3. Laure

    Enfin, si je puis me permettre, c’est une chanson de Sylvain. Texte & musique : Sylvain Courtoux (écrit et composé en 2006). Feat, Lise Etcheverry. Le tout faisant partie de l’album Vie et Mort d’un Poète (de merde) à paraître très bientôt chez Al Dante (printemps 2008). Un projet de Sylvain Courtoux avec comme invité principal Emmanuel Rabu.
    Résumé des épisodes précédents : étape 1 : chanson de Sylvain, 2006. Étape 2 : clip de Philippe – d’ailleurs fort réussi, même s’il reprend des éléments du générique de libr-critique – 2008.
    Deux esthétiques qui se rencontrent dans deux temporalités différentes. Donc, forcément, deux intentions, si ce n’est dissemblables, du moins, distinctes.
    Sylvain, alors, pourquoi une chanson ? (J’ai ma réponse mais c’est la tienne qui importe).
    Pourquoi une chanson sur le terrain de la poésie, ses vieilles armes en do majeur ?

  4. oliverte

    Putain, dis donc ! vous en pouvez plus ! chacun y va de sa science, mais c’est casse burne tout ça ! Costes, en ce moment même (tout ceci pour faire un parallèle, qui tue!) fait une tournée dans le même style, clavier avec son crade, sursaturé, musique orgue bontempi, chansons basiques, paroles débiles, mais la voix souvent est noyée par les larsens et les sons violents, cependant il maîtrise à fond ses 20 chansons d’une traite ! c’est pas un petit joueur le Costes, tandis que là, ça fait du fromage blanc à force de tourner en rond autour du maigre concept (concept fromage maigre?), et c’est très très littéraire finalement! car quand on voit Costes, on pige que lui est entre Artaud et les bérus (très grossièrement, certes), mais pas du tout Courtoux léché léchage, très littéraire et pseudo drôle, ironique,… Costes n’est pas dans l’ironie : il se chie vraiment dessus, mais en conscience, et tout ça très travaillé, puissant, assourdissant, bégueule, vulgaire, … mais toujours la classe Costes (classe morte ! et c’est au moins son troisième spectacle super différent depuis que pousse l’opéra crottal à deux sous de courtoux). Vous, vous êtes dans la mode, branchés à fond les manettes et sans réelle inventivité, ni méchanceté, ni même drôlerie au bout du compte. Vous feignez le branleur, le maudit, mais ce n’est qu’une attitude, une rebelle attitude. (et en plus vous rajoutez une super couche de mépris théorique là-dessus à faire gerber le dernier qui vous soutiendrait!) BEURK.

  5. oliverte

    viens de mettre post qui a été jeté dans la seconde

    qui disait en gros : costes en ce moment fait une tournée
    en parlant d’esthétes, et esthétisme différent celui-ci vous fait dans le froc !
    la même chose mais là on comprend que chez costes ce n’est pas feind, et qu’il y a un vrai travail derrière. Heureusement que vous construisez des sites pour vous faire de la pub !!

  6. rédaction (author)

    @ Laure > Oui tu as eu tout à fait raison de repréciser le travail de Sylvain, sur Vie et mort d’un poète de merde et sur le travail mené avec Emmanuel.
    Le travail de création vidéo, vient bien après de l’extérieur, voire en parallèle, et pour moi ne répond pas du tout des mêmes préoccupations que celle de Sylvain, même si nos deux travaux se complètent ensuite esthétiquement (son/image).
    Non autrement, il n’y a pas de partie du générique libr-critique dans le clip, mais il y a utilisation de mêmes syntaxes et de mêmes éléments (silhouettes, ville, etc) ce qui est aussi d’une manière générale dans mon travail graphique de schéma depuis plus d’un an.

    @ Oliverte > il ne faut pas s’énerver comme cela. H comme humour. En plus que cela soit Sylvain ou moi-même nous apprécions énormément Costes, et cela fait pas mal d’année qu’on le suit et le connaît…

  7. oliverte

    ok ok désolé, d’autant que la video est marrante
    bravo
    mais faut qu’il change de disque peut-être (cependant son nouveau livre promet, si c’est du même tonneau que les extraits que j’avais pu lire !!)

  8. Laure

    Ben, Oliverte, faudrait ptêtre voir à écouter l’album et à voir Sylvain Courtoux en concert avant de le jeter avec l’eau du Costes ! Mais c’est vrai que « il se chie vraiment dessus, mais en conscience, et tout ça très travaillé… », ya encore du boulot pour y arriver – dans le genre effusif, je préfère quand même Joël Hubaut.

  9. sylvainc

    L’idée était de faire un opéra -rock (je l’appelle crotte-rock car c’est un rock sans guitares, lo fi à l’êtrême, enregistré n’importe comment, bref) sur le thème de la poésie – j’vais cette envie depuis environ 2004. Le tout fut d’écrire asez de songs pour décrire un personnage de looser intégral, poète de surcroit, qui se la pète à mort et qui raconte son parcours et sa vie et ce petit mileu qu’est la poésie. Ca donne un album : Vie et Mort d’Un Poète de Merde avec 16 chansons qui sont autant d’actes de l’opéra. La poésie est ma petite amie est un des nombreux singles possibles de cet album, donc il fallait un clip, et le disque sort finalement début mai 2008 dans un beau digipack tout noir. Et c’est en écoutant tous les morceaux que vous pourriez vous rendre compte du temps qu’il a fallu pour batir cet opéra, chansons après chansons, paroles après paroles, parce que ce fut un putain de boulot, il a fallu qu’on m’aide un peu,Laure limongi a écrit un texte, Emmanuel rabu a écrit deux textes et en a co-écrit un avec moi, et moi toujours et aux manettes et aux musique.: synthé cheap pour électro-wave lof-fi tapageuse, ____ et bien sûr avant de critiquer venez tous chez moi pour écouter la version finale totale de cet opéra qui n’existe nulle part ailleurs dans la poésie contemporaine et c’est bien pour cela que Bernard Heisieck et Joel Hubaut ne se sont pas trompés sur le caractère novateur de mon opéra crotte-rock ! CQFD.

  10. l'internaute

    « pour écouter la version finale totale de cet opéra qui n’existe nulle part ailleurs dans la poésie contemporaine et c’est bien pour cela que Bernard Heisieck et Joel Hubaut ne se sont pas trompés sur le caractère novateur de mon opéra crotte-rock ! CQFD. »

    Pauvres de nous !

    Aujourd’hui, il faut donc faire ça pour êter publié.

    Ben alors merde à l’édition.

    Sympa le clip.

  11. saihtaM

    On s’en fout un peu des références, approbations, adoubements des Grands Anciens, même sympathiques.

    En tout cas j’aime bien quand tu imites la batterie, et le passage « live » 😉 (bonne trouvaille)

    Sinon Costes c’est quand même devenu la routine du trash… faudrait qu’il se renouvelle un peu, parce que la carotte dans le cul & co, enfin bref…

  12. l'internaute

    « L’idée était de faire un opéra -rock (je l’appelle crotte-rock car c’est un rock sans guitares, lo fi à l’êtrême, enregistré n’importe comment, bref »

    /

    « Et c’est en écoutant tous les morceaux que vous pourriez vous rendre compte du temps qu’il a fallu pour batir cet opéra, chansons après chansons, paroles après paroles, parce que ce fut un putain de boulot, il a fallu qu’on m’aide un peu »

    « enregistré n’importe comment » / « putain de boulot »

    ?

    fait à la sueur / fait à la va vite

  13. oliverte

    justement, pour répondre à cette histoire de carotte dans le cul, le dernier spectacle de costes est un concert il est sur le clavier en permanence. mais il est vrai qu’il devrait se renouveler disons tous les mois maintenant ?… Costes c’est le degré zéro, alors c’est vrai, c’est un peu comme les bérus, ça lasse à force… mais il a une énergie, une vraie belle énergie, et on peut préférer Hubaut, oui, mais Hubaut les saucisses toujours les saucisses… on en a bouffé combien des saucisses à la Hubaut, grossiste de ses arts (César, qui dit à Brutus : c’est bien petit, tu as fait du bon travail). Les trucs à rallonge avec le son qui monte progessivement, c’est toujours, toujours, toujours pareil également, si on veut Hubeau, non? Mais monsieur Courtoux est un écrivain, et ça se sent, un écrivain qui est peut-être plus proche d’un Hubaut ou d’un Heidsieck, c’est ça. Déjà les références, Jack Kerouak, la poésie Beatnik, je crois… Le Cut-up. Mais la video est extra, elle me fait penser à ces clips qu’on voyait à l’époque des rita mitsouko, ou les trucs série Z science fiction couplée à reportage de coluche devant sa téloche… la nostalgie en fait ! le kitsch ! super, j’adore!

  14. Laure

    Ben je ne vais pas répondre à la place de Sylvain, mais, juste sur le fond : ce n’est pas parce qu’on choisit une esthétique lo-fi (qu’on choisit de ne pas surestimer la production) qu’on fait les choses par dessus la jambe… Il y a suffisamment d’explemples dans le monde de l’art et de la musique pour qu’on ait besoin de développer cette question (après yen a des qui vont se plaindre).

  15. cp

    sylvain le cd et le bouquin sont sortis alors ?
    moi j’ai été à la fnac hier et rien, et le Mesrine ils disent qu’il est pas sorti non plus, ça m’inquiète !
    là je suis en train de lire suicide, de Levé, cécile elle lit justement costes. on fait les comparaisons également, on se dit qu’on devrait mélanger une phrase de costes et de levé, pour voir le livre que ça ferait. Ca me fait réfléchir ce livre de Levé. Parler de cet ami jeune et suicidé comme d’un héro, le héro c’est le personnage, mais c’est aussi le héro de l’auteur comme un modèle. on sent dans le livre qu’il refait les parcours de l’ami mort, comme à bordeaux par ex. (la construction du tram montre bien que c’est Levé qui visite, et non son ami mort 10 auparavant). je trouve que c’est bien écrit, ça file, mais en même temps j’ai un malaise car on sent déjà pas la vie dans l’écrit, ou alors c’est tout à l’interne, et puis les descriptions me mettent mal à l’aise par exemple, je trouve ça finalement pas très novateur comme écriture par certains angles. Je l’ai acheté car j’ai trouvé interessant, en tout cas pour moi, de lire un livre sur le suicide, l’idée du suicide est tout à fait actuelle. je ne sais pas si vous l’avez lu ?

  16. christophe fiat

    Ce n’est pas un livre sur le suicide, mais sur l’amitié. Mais comme Edouard s’est suicidé et qu’il a intitulé son livre SUICIDE, tout le monde dit que c’est un livre sur le suicide. Tu imagines si Alan vega s’était lui aussi suicidé ?

  17. cp

    certes, ma langue a fourché, mais ce n’est pas non plus un livre sur l’amitié uniquement. C’est un livre qui parle de la mort, alors on peut très bien jouer sur les mots, mais on pourrait dire aussi : c’est un livre philosophique, sur soi même et l’autre (et donc, pas uniquement l’amitié, mais sur le rapport au monde, soi et les autres, soi et les amis, les amis de son ami, les inconnus et l’amour, l’étrangeté de soi, c’est donc aussi un livre sur soi, sur ce qu’a projeté sur Edouard Levé cette histoire de suicide. Mais évidemment c’est aussi l’amitié, mais une amitié qui devient quelque chose littéraire, et dès les premières pages je me demandait si Levé allait aller au delà de cette projection, la dépasser, car en fait ça me fait penser à l’amitié entre vaché et breton (Vaché mort plus jeune encore que l’ami de Levé). Un phantasme alors ? Le héro, le personnage central, c’est aussi ce qui a subjugué Lévé ? et ce qui le fascine c’est aussi le destin littéraire ? mais en tout cas cette affaire manque un peu d’umour, comme disait Vaché justement. C’est assez dramatique, finalement ce n’est ni un livre sur le suicide ou l’amitié, c’est un livre sur … le romantisme…

  18. christophe fiat

    Il n’y a pas que l’amour qui est travaillé par la mort, l’échec et la littérature, l’amitié aussi. Ensuite, je pense qu’Edouard s’arrête là où quelqu’un comme toi, Charles, commencerait. Edouard n’a jamais prétendu être un écrivain et il ne le voulait pas. Ce qu’il était, c’était plasticien, photographe.

  19. rédaction (author)

    La question du suicide me paraît de plus en plus fondamental. Non pas seulement au sens d’un événement personnel, même si beaucoup de questions peuvent se poser là, en tout cas s’imposent à moi sous cet angle, mais comme paradigme lié à l’après-guerre : la question du devenir suicidaire et de diverses formes, dans une monde globalisé où s’enchevêtrent des modes d’existence distincts.
    Su ce point les mass-murderers américains actuels, adolescents, son lieu de synthèse à mon sens, entre d’un côté un tragique moderne occidental accéléré par l’american way of life et ses institutions économico-culturo-sociales, et de l’autre l’histoire personnelle d’un individu, de son possibilité de se projeter, de se réapproprier un plan d’existence.
    Pour quelle raison, le plan d’existence projetée et appropriée devient-elle la scène ludique du carnage ?
    Quels sont les mécanismes qui amènent que cet acte ne soit pas isolé, mais récurrent dans une société ?
    Relire Baudrillard pour une part. L’échange symbolique et la mort.

  20. rédaction (author)

    @ Christophe > Oui ce que tu dis est fort juste. L’amitié travaillée par la mort. Et ceci selon différentes directions (peut-être as tu lu le manuscrit, où je parle de cela).

  21. cp

    en tout cas je le lis comme tel, mais c’est vrai qu’il recevait les journalistes dans son atelier
    sinon, quelqu’un connait anthony mouillon, qui se fait appeler Duc de Treffle, ou kim sakkat ?

  22. cp

    vous avez lu ça ?

    extrait :

    Le 17 février 2008.

    Embrumée Lucille Calmel,
    La Confusion étant l’arme idéologique primordiale du Diable (ou de la bourgeoisie, au choix) permettez-nous de vous dire que toutes les Lucille Calmel de France vivent dans la brume. Et pas seulement dans la brume, cela pourrait être charmant, mais dans la brume du Diable.
    C’est votre choix, après tout, nous sommes des hiboux borgnes dans la nuit de l’humanité, mais, la Morne Bête Froide, appelé Conformisme, grignotant votre feu central, dans les pupilles, par respect pour l’Esprit, ne mêlez pas votre artistisme au seul nom jeté à travers les siècles qui constituât un défi pur à tout ce qu’il y a de stupide dans l’art, de bas et d’écœurant dans l’expression cultureuse : Cravan.
    Les Camelots d’Oarystis traîneront à la lanterne ceux qu’on aime à nommer dans les milieux cultureux officieux les performeurs. Le mot est d’une justesse à toute épreuve : il y a en effet chez les performeurs, une performance d’exacerbation de ce qu’y constitue la part le plus vile, nauséabonde, désolée de l’esprit. Encore et toujours cette attraction de corps à bouche molle, aux bras pendants vers le grand abîme qui chantonne la mélodie suave du bilan financier de fin de journée de l’épicier (1, 2, 3, nous irons aux bois,…) et ou de pauvres bergères hypnotisées, si nombreuses, alignés sur leur jupon, vont se jeter sans la moindre hésitation ; pseudo-nihilisme qui n’a rien de moins familier aux vertus de la pensée nietzschéenne (effervescence, bacchanales).

  23. christophe fiat

    Aujourd’hui, c’est quand même plus facile – plus économique !- de vouloir être Cravan ou Rimbaud que Byron ou Hugo ! Finallement, ça leur a rapporté autant en terme de capital symbolique et ils n’ont pas passé leur vie à se détruire avec et dans l’écriture… Aujourd’hui en poésie, je ne vois que des aspirants à être Cravan ou Rimbaud… Mais ces deux-là ne sont pas des arguments… Juste des états… Cravan, Rimbaud, c’est nul ! D’ailleurs, aujourd’hui, même les petits bourgeois cyniques aiment……………… Cravan et Rimbaud………….. C’est dire….

  24. cp

    ah oui, et puis il y a pas que ceux-là, bien entendu Debord, mais surtout ivan chtcheglov, etc.
    aïe aïe aïe, on n’est pas sorti de l’auberge

  25. cp

    on parlait de romantisme mais là on est en plein dedans

    Mais n’avez-vous pas remarqué que depuis 1930, avec quelques exeptions qui confirment la règle, tout ce qui se dit artiste est de la merde… Pensez-vous donc que ceux qui croient à quelque chose puissent seulement envisager d’être subventionnés par un État et, réciproquement, qu’un État puisse envisager sérieusement de subventionner ceux qui croient en quelque chose ? Vous croyez-vous toujours au temps de Louis II de Bavière ? N’avez-vous pas remarqué que depuis 1930 toutes les formes classiques de l’art sont usées et que c’est la seule raison de l’absence de jeunes talents là ? Que voulez-vous qu’un jeune talent aille faire là ? N’avez-vous pas remarqué que lorsque notre époque enfante une individualité indiscutable par le style, c’est un Besse ou un Mesrine… [ou de nos sombres jours un Durn ou un John Hinckley Jr] ? N’avez-vous pas remarqué qu’il y a des raisons historiques qui ressortissent à l’histoire de l’art moderne pour cela ? Ignorez-vous que vers 1930 une dizaine de jeunes hommes dans la force de l’âge en sont morts volontairement après avoir porté leur suicide à la boutonnière ? Ignorez-vous que l’on n’écrit pas impunément après Joyce, que l’on ne peint pas impunément après Malévitch, que l’on n’écrit pas impunément de musique après Schoenberg, que l’on ne peut se dire impunément artiste après Dada, à moins justement de signer un pacte avec le diable ? Croyez-vous donc que de tels artistes aient tant souffert seulement pour permettre à des petits merdeux stipendiés de faire leur petit caca littéraire ou leur petit pipi pictural ?

  26. cp

    encore un autre article de ce merdeux, faut pas que je le croise ce petit bobo de merde !

    Choisissez votre pute

    Le propre de la salope poétique est d’avoir la pensée sale. Elle ne voit généralement pas l’incohérence de son art, tant son art est la pensée sale, et la pensée sale n’est que l’incohérence. Dans le cas de la T.A.P.I.Neuse d’Abrigeon par exemple, c’est en somme s’écrier haut et fort que son action dans la poésie est inadmissible sur le net, et le retrouver partout dans les enclaves officielles du marché poétique sur le net. Une salope poétique salit la poésie. De même qu’une pute tapine et offre sa fente dans une aventure qu’elle falsifie en amour ; de même la T.A.P.I.Neuse tapine et offre sa parole dans une aventure qu’elle falsifie en poésie. La salope poétique évolue essentiellement dans la saleté. C’est de la logique. Elle insulte de saleté atroce tout ce qui n’est pas sa saleté, tant elle a appris à penser avec cette saleté pour base.

  27. rédaction (author)

    Je le connais que trop ce KimSakkat je ne sais quoi. Il a pourri la page wikipédia de Julien d’Abrigeon, je suis intervenu pour la rétablir à l’époque, mais il est spécialiste de l’attaque, de l’invective un peu foireuse, mouillée d’une restance d’aristocrate libertaire (s’il les avait connus il n’en serait pas là).
    Je suis en démêlé avec lui aussi , depuis que j’ai fait effacé, façon robocop sa page sur wikipédia (mon côté flic ou voyou en somme 🙂 )

  28. cp

    en fait il crève de se faire un nom et dégomme à tout va, peut-être julien n’avait pas accepté ses textes, c’est tout… car il a deux myspace, un (anthony mouillon) où il se recommande de chtcheklov et cravan, et l’autre (sakkat) où il accepte les pubs de … Costes… sur qui il crache aussi. ah ah ! malin !

  29. denis hamel

    tu n as rien compris charles : mouillon est un disciple de jean pierre voyer, pas de debord !

  30. cp

    mais si j’ai compris, il met debord partout, même s’il dit tout un tas de choses contre il suffit de voir comment il tourne autour et se photographie, avec son fusil, son écharpe, etc. enfin je m’en fous ça me désole, ça me fait chier voilà tout, ça me fait chier qu’il y ait des jeunes qui sont déjà des grosses merdes et se recommandent d’un tas de types, debord ou voyer on s’en fout, j’ai pas rien compris au contraire ! ils se planquent derrière ces connards parce qu’ils n’ont rien à eux, ils ont deux sous d’intelligence et ça leur suffit juste pour cracher à la gueule de certains qui prennent des risques, qui font des choses avec eux mêmes et sans se planquer derrière les grands parents, c’est facile aujourd’hui d’avoir lu de connaître, c’est facile après de dérouiller les autres, alors que d’Abrigeon il est complètement contemporain contrairement à ce branleur, dans 20 ans ça sera toujours un branleur qui crachera sur la poésie contemporaine parce qu’il a pas réussir son concours d’entrée un aigri, j’en ai connu très tôt des connards dans le genre, il y en a plein et à chaque génération son gros lot de connards qui se la pètent et foutront rien de leur existence

  31. poète2merde aka sylvainc.

    ce n’est pas que j’ai voulu lo-fi pour faire lo-fi, j’avais un micro d’ordi à 15 euros, et un soft Acid 2.0 assez limité – ce qui m’obligeait à ne prendre que la première prise (par exemple) ou d’autre fois recommencer le morceau à zéro. Mais c’est dans ces contraintes là que j’ai pu bâtir le truc, que j’ai pu, notamment, aller vite (deux mois) pour tout écrire et enregistrer. Ok, je n’ai pas fait ça par dessus la jambe ces deux mois ont été deux mois d’intense créations où je m’engueulait toujours avec ma compagne Lise pour finir mes morceaux alors qu’il fallait aller bouffer, pareil pour le week-end où je commençais à brailler hyper tôt, non j’ai bossé c’est vrai, il faut le dire, car écrire 16 chansons ouais ça en a pris un peu de temps… Mais ce que je voulais dire aussi c’est qu’au tout début (en 2005 qd j’ai eu la toute première idée de l’opéra) je voulais que ça soit plus lo-fi que ça encore avec juste des textes et pas de musique… Après, J’ai voulu que ça sonne comme Dominique A et son « courage des oiseaux », , bref.. pour hubaut et Heidsieck, ce sont les deux personnes qui m’ont répondu fissa quant à l’objet fini et pour bernard h j’étais vraiment (vous pouvez le croire) aux anges, alors oui ils ont compté pour moi car c’est avec eux que j’ai compris (et avec aussi ce que me disait tout le temps emmanuel r.) que j’avais fait un truc cool, rare en poésie, et bien idiot. Le Julien Doré ou le Thomas Lélu de la poésie ou rien… et c’est là que je me suis peut-être dit aussi : arrête la poésie : fais du rock (rires). Ben non j’ai pas arrêté la poésie, ais j’ai pas arrêté le rock non plus (rires)
    bien à vous,
    s.

  32. eretic-art

    Jean-Louis Costes
    Un bunker en banlieue
    Roman – 264 p. – 2008
    Editeur : Eretic
    Drogué aux medias, Jean-Louis massacre la banlieue…
    – 17 euros (port compris)

    Merci de défendre JL Costes. Merci aussi pour cette présentation du travail, video intéressante, musicalement une réussite.
    bien à vous
    Eretic-art.com

  33. Eric Dubois

    j’ai beau revisionner la vidéo et réécouter la chanson

    JE TROUVE CA AFFLIGEANT et même PAS AMUSANT DU TOUT !!!!!

    Philippe Boisnard et Serge Courtoux

    sont des dynamiteurs du vide et ne dynamitent rien !!!

    C’est facile de faire de la merde institutionnalisée

    avec un étron pareillement subventionné

    on va me dire c’est de l’art contemporain

    peut-être !

    y a eu pire !

    peut-être !

    mais c’est pas de la POESIE !!!

    c’est de la MERDE !!!!

  34. l'internaute

    Merci pour ta réponse, Sylvain C.
    Désolé pour mon 1er commentaire. C’était débile et épidermique.
    Il faut dire que ce travail-là me pose problème.
    Je n’aimerais pas que ça devienne une mode, que les jeunes poètes arrivent avec des guitares et nous servent du mauvais rock, minimal, non structuré, et qu’ils appellent ça de la poésie, et qu’il n’y ait plus que ça, que l’on se sente obligé d’en passer par là, par le côté cool, le plus-d’effort-à-faire ( pour comprendre, pas pour faire ), la mise à plat.
    Or
    On est là-dedans.
    On y est tous.
    Surtout les enfants, à venir
    Qu’on a de plus en plus de mal
    A désabrutir
    Entourés qu’ils sont de stimuli primaires, surfaciels
    De signifiants qui voyagent seuls

    Après c’est un bon délire. T’as dû t’éclater à faire ton opéra.

    ( ça aussi ça pose problème. Pourquoi appeler ça un opéra. Il est clair que ça ne ressemble en rien à de l’opéra. La boucle ( absolument répétitive ) et la musique « savante » font mauvais ménage. Donc ça emploie un mot, ça le détourne. Mais pour quoi donc ? A quelle fin ? C’est pour la majesté du mot ?
    Moi, il me manque une dimension. La mise en abyme, une toute petite percée dans l’aplat, un trou noir, une déformation, même minimale. Mais peut-être existe-ce ?
    Bien à vous

  35. sylvainc

    opéra pour dire je ne suis pas les Who, je ne suis les Mothers of Inventions, je ne suis pas non plus Les Beatles (premier album concept de la pop en 67), bien sûr, on sait tous cela, même la personne qui m’appelle Serge (je devrais peut-être changer de prénom, why not), mais je garde le mot OPERA-ROCK (c’est ce concept là qui m’intéresse, ce truc qui vient certes du classique mais perverti par le rock cf. phamton of the paradise – je fais partie des fans ) et je le fais à ma sauce lo-fi, minimaliste, à la Daniel Johnston ou le premier Dominique A (en vachement moins bon ok) et j’appelle cela un opéra crotte-rock (vous voyez le jeu de mot avec kraut), bref… pour dire aussi que certes la pop’poésie est peut-être à la mode, certes on en parfois peut-être l’impression que tout le monde veut faire du rock, que tous les poètes veulent faire leur rock-satr, mais ce qu’il faut se dire c’est OU SONT LES OEUVRES ? Je propose certes une performance rock mais je fais oeuvre aussi (support). Et les oeuvres de pop’poésie elles sont où ? c’est ça le truc, on a l’impression que tout le monde fait ça mais il n’y a pas vraiment d’oeuvre ambitieuse qui tienne le coup, il y a eu magistralement Christophe FIAT, Stéphane Bérard et Nathalie Quintane, et puis that’s all folks ! (là je parle pas de travaux sonores en général je parle de ceux qui mixe le rock et la poésie). Et si on reagrde bien et bien il n’y a

  36. sylvainc

    pas tant d’autres travaux que cela… (pardon à ceux que je peux oublier – comme Lucien Suel – un putain de précurseur, ou Chloé Delaume – là aussi ‘Mani’ (chez fat cat – mythique (enfin il existe toujours je crois) label expé anglais) disque magnifique !, Olivier Quintyn (mais là seulement des morceaux à forte tendance glitch n’cuts éparpillés sur plusieurs compiles comme TIJA, Sonart..), et puis bien sûr les québécois St Onge en tete (avec Feu Thérèse – génial disque chez Constellation, mais il s’agit là d’un st onge qui se fait musicien, basse exactement, pas musicien-poète qui chante à moins et c’est une question (??) que quand on est poète on est tout le temps poète (??) je sais pas), Migone qui a tâté du rock je crois, Joël Hubaut (des trucs géniaux qu’il a fait depuis les 80’s, mais je ne sais pas s’il y a des chansons (le mot est important là) proprement dites), bien sûr Laure Limongi (qui prépare des choses pop, vraiment pop, assez superbes) et, je crois que, mais dites-le moi, que, que c’est tout !) Et encore ce sont des chansons ici et là ou des performances, ou des livres-concept (accompagnés de disque) etc. pas de disque de poète entier dédié à l’art (délicat) de la pop-song (sauf le Quintane/Bérard à qui je dois, c’est sûr, bcp, ou Suel) et joué et chanté par eux !
    Donc relativisons à mort, tout le monde ne veut pas devenir rock-star (si si moi je veux, putain d »égo) !
    Mais quand on est fan de pop (comme moi, je suis un terrible (idem pour mon porte-monnaie) collectionneur) depuis longtemps et aussi fan de poésie contemporaine, eh bien je ne pouvais que faire cet opéra-rock ( cet opéra crotte-rock) VIE ET MORT D’UN POETE DE MERDE. Et je me suis, c’est sûr, bien éclaté (quand on fais des choses aussi sincères (pour moi qui ait toujours joué, pensé, rêvé musique) comme ça, on ne peut que s’éclater).
    donc faites attention aux supports et aux œuvres (exit donc les perfs pour mon propos), c’est ça que je veux dire (très mal, je sais..)
    bien à vous,

  37. ringo starr

    les beatles (même moi ringo ! eh gringo !) te souhaitent bon courage pour ton disque, tu vas en chier man ! rappelle-toi, John ! il sortait de son studio man ! pan pan pan
    c’est dla merde ! pan pan pan ! ou alors : on t’aime trop ! pan pan pan
    pan pan cucu la poésie vite ! te fâche pas avec tous ces gueux gringo
    toi tu glisses sur la vague du mépris
    c’est ça qui faut faire ! yeah ! et vive les salopes comme sharon tate ! et les critiques qu’on les égorge tous comme des porcs !

  38. cp

    sylvain il y a ton livre qui sort et sans doute ça sera très bien, j’avais lu un extrait dans la revue res poetica et malgré la défonce des papas tous instits et profs de père en fils et qui se sont rassis sur ton cul pour montrer leur science, ça va être de la bombe !

  39. Laure

    ça fait du bien de te lire, Sylvain.

    Éric Dubois, vous avez tout compris : « Sylvain Courtoux, c’est de la merde. »
    (C’est une citation).
    Mais je ne savais pas que c’était subventionné – merde, Sylvain, quoi, fait péter la sub !

    À l’internaute, je dirai que je trouve sa crainte pour les « jeunes poètes » un peu naïve.
    Je vois difficilement comment des a/culturés pourraient être néfastement influencés par ce que fait Sylvain. Ces gens là, et il y en a dans toutes les générations, passeront leur vie à manger, chier, gagner de l’argent et le dépenser. Not a big deal. Du moins, difficile de prêcher dans un tel désert.

    Comme on peut le constater en lisant les réponses de Sylvain – puisqu’on ne pas encore écouter l’opéra-rock in extenso – c’est loin d’être le Facteur Cheval. L' »idiotie » de ses chansons est très référencée. Elle a un sens. Pour ma part, je vais donc offrir son disque à toutes les graines de poètes que je connais.

    Des « perfs » à la con qui manifestent des « stimuli primaires, surfaciels de signifiants qui voyagent seuls », on n’a pas attendu Sylvain, hélas, pour en voir régulièrement.

  40. Laure

    … et de toute façon, je préfère du mauvais rock à un mauvais sonnet…

  41. rédaction (author)

    La question ne me semble pas de savoir si on préfère le bon rock ou la bonne poésie, mais tout d’abord ce qui est désigné en tant que « bon » dans les deux genres nommés.
    Qu’est-ce qu’une bonne poésie ? Est-ce qu’il y a un critère du bon, donc une vérité possible quant à la qualité du poétique ?
    C’est à partir de ce type de questions, qu’irrémédiablement, pour ma part, je m’écarte de ce qui traditionnellement est appelé « bonne poésie », au sens où les critères classiques du « bon » me semblent en partie caduque, notamment quand je lis certains critiques.

    Vie et mort d’un poète de merde, comme un certain nombre d’autres expériences, posent déjà la question de la catégorie poésie. Est-ce que cela appartient à la poésie ? Est-ce que ce que l’on nomme poésie ne viendrait pas de sa propre postulation en tant qu’objet dans un champ ?
    Contrairement au roman, ou bien à la nouvelle, il apparaît depuis au moins le XIXème siècle, que la poésie, tout à la fois quant à son objet et sa forme, brise les apriori de définition. Christophe Hanna a parfaitement analysé cela, par exemple dans sa reprise poétique des poèmes en prose de Baudelaire en 1998.

    Cette création de Sylvain Courtoux, en tant qu’elle se tient à l’intersection entre le rock (lo-fi, sans guitare), entre la poésie (chantée, parlée), pose justement la définition de son genre. Depuis pas mal d’année, nous sommes quelques uns, à parler du mauvais genre de la poésie (entre autres Jean-Michel Espitallier), je crois, que c’est au coeur de cette énonciation qu’il faut reposer ce travail. Il biaise les genres, il se constitue en tant qu’oeuvre singulière. Il est donc bien le résultat d’une poétique singulière.

  42. l'internaute

    « … et de toute façon, je préfère du mauvais rock à un mauvais sonnet… »

    Ce n’est pas parce qu’on est peu friand de quelque chose qui s’avance comme moderne ( ou postmoderne ) que l’on est pour un retour au classicisme ( au sonnet ! )

    Ce n’est pas parce que l’on ne goûte pas à la musique sérielle ( à l’autoritarisme d’un Boulez par exemple ) que l’on est pour un retour à la musique classique traditionnele ( tonale, modale…)

    Ce n’est pas parce que l’on s’inquiète des méfaits de l’éducation nationale que l’on est pour un retour à l’école d’il y a 50 ans

    « Est-ce que ce que l’on nomme poésie ne viendrait pas de sa propre postulation en tant qu’objet dans un champ ? »

    Ben oui, c’est bien à ça que l’on assiste en ce moment.
    Certes, toute nouvelle poésie aura vocation à surprendre, à questionner l’oeil et l’oreille. Mais franchement, quel est l’intérêt de partir de la poésie et d’aller vers le rock ( un rock qui n’en est pas un, une poésie dont on ne sait plus si c’en est vraiment )
    Le transgenre, c’est effectivement une idée très ancienne et donc, pour la réactiver avec pertinence, peut-être faut-il réfléchir au préalable. Peut-être faut-il questionner ce qui peut faire pont entre les deux media, ceci pour créer du nouveau, une forme nouvelle, quelque chose d’inquiétant. Car s’il s’agit de faire du rock teinté de poésie ou de la poésie teintée de rock, franchement quel en est l’intérêt ? Du rock on s’en bouffe toute l’année. -Qu’est-ce qu’on fait ce soir ? -On va voir un concert. -Un concert de quoi ? -Un concert de rock.
    Dans cette optique, que vient faire le lo-fi là-dedans ?
    Ca veut dire quoi ?
    Ca veut dire :
    Je ne fais plus de la poésie. Mon texte ne joue pas avec/sur les mots. Je vais vers le rock. Mais je ne fais quand même pas du rock. Je n’essaie même pas de faire un truc qui tient la route. Je suis entre le rock et la poésie. J’y suis. C’est nouveau parce que il y en a des autres qui font la même chose. Je ne suis plus dans la poésie, mais c’est quand même de la poésie parce que je le dis ( comme :  » Je vous marie… » )

    Il y a une histoire de l’avant-garde qui tourne sur elle-même, en vase clos et aujourd’hui tout le monde connaît ça. Il faut apparaître comme le digne successeur des radicalités du XXème. Sauf que là ça commence à tourner en rond.

    Que peut-on dire en termes de critique, théorie sur ce travail ? La seule chose que l’on peut dire, c’est qu’il n’y a rien à dire.
    Ou alors, que ce n’est pas de la poésie matériellement mais que c’en est intentionnellement. Ce qui ne veut rien dire. Ou alors que pour goûter le sel de cette poésie, il faut être équipé de concepts hyper pointus sans lesquels l’oeuvre reste ce qu’elle est : une oeuvre plate.

    Aidez-moi s’il vous plaît. Que peut-on dire de cette oeuvre ( ce fragment, pardon ) ?
    Il vous est interdit ( si vous voulez bien jouer le jeu ) de parler d’autre chose que de ce qui est dans l’oeuvre.

  43. cp

    personnellement j’ai connu le rock avan tde connaître la poésie. de la poésie rien me reste vraiment. du rock c’est undé-crottable. on peut pas s’en défaire comme d’une merde dans la chaussure. pas sous : dans la chaussure. on marche dedans depuis tout petit qu’on est. on est des merdes. Sylvain courtoux reprend le poète de merde, il en fait une marque de camembert, il reprend de nous faisons de la poésie de merde qu’il y avait dans facial. Tarkos et moi on l’a dit mais ça n’est pas du tout de nous. Artaud le disait dejà et je me souviens tarkos disait : chut. faut pas le dire. faut pas parler d’artaud, très mauvais. chut. du coup on se tait. on ferme sa gueule. Jean-Michel joue de la batterie. Moi j’aimerais qu’on parle aussi de la masturbation. est-ce que vous vous masturbez ? la masturbation, j’aimerais, et je vous interdit, et j’aimerai que l’on parle de la branlette littéraire. je vous interdit de parler d’autre chose. c’est trop important la branlette littéraire.

  44. Fabrice Thumerel

    LIBR-CLIP ET POÉSIE

    1. L’horizon du clip, c’est la publicité et le show-bizz ; l’horizon de la chanson, c’est le show-bizz.
    [Dénominateur commun : show-bizz]

    2. Cendrars voyait la publicité comme la poésie de demain ; d’après la doxa, Gainsbourg était poète.
    Moralité : la poésie d’aujourd’hui annexe publicité et chanson.

    3. D’un côté, la cité MODERNE ; de l’autre, le petit milieu POÉTIQUE. Face à la Vie AUCHAN, à un monde fictionnalisé, la poésie bénéficie-t-elle encore d’un droit de cité ?

    4. En ce printemps où l’on vient de célébrer la poésie pour la énième fois, « La Poésie est ma petite amie » traite la poésie en fille… Courtoux et Boisnard dégonflent l’extase et l’hypostase poétiques, déjouent avec humour l’orthodoxie, déjantent la poésie-à-majuscules.

    5. Les images sont de Philippe Boisnard, le texte et la musique de Sylvain Courtoux.
    [Dénominateur commun : libr-critique]

    Le travail du premier est de schématisation ; celui du second de dé-figuration.
    Ainsi l’intérêt n’est-il pas dans le propos (ça fait un demi-siècle qu’on dénonce la « merde de la poésie » !), mais dans le dispositif.
    « La Poésie est ma petite amie » n’est pas plus un vrai clip qu’une vraie chanson : sur une musique en pseudo-rock et des images stylisées à l’extrême qui déréalisent notre monde fictionnalisé s’érige un phrasé cuculisé.
    C’est tout juste un « opéra crotte ».

  45. saihtaM

    Pour moi, c’est du rock (fun et déchiré) (par quelqu’un qui écrit par ailleurs de la poésie) et ça veut dire beaucoup. (Ou si c’est de la poésie, c’en est comme une chanson est de la poésie.) Le rock est une des formes les plus abouties de la poésie 🙂
    Et je crois qu’il n’existait pas encore de chanson sur la difficulté à être édité, ça me parle 🙂

  46. Laure

    Charles, concernant la « branlette littéraire », Raymond Federman en parle dans son dernier livre, CHUT, évoquant notamment le fait que dans leurs biographies, les grands écrivains, genre, les prix Goncourt, évitent soigneusement ce genre de sujets, qu’il développe, quant à lui copieusement – et tendrement, tu connais Raymond.

  47. christophe fiat

    Comme dirait Derrida, ce n’est qu’un « dangereux supplément » pour la littérature, surtout à cause du « danger »…

  48. Laure

    Kant ne répond pas… (Il paraît qu’il est mort, c’est pour ça).

    Bravo à vous, qui aimez le bon. Kalos kagathos (clin d’œil à mon Yorgo). Épi surtout, vous en avez de la chance de savoir discriminer ainsi en blanc et noir, ça doit être bien pratique dans la vie. Moi aussi je dis bon et pas bon mais ça ne fonctionne que pour mes papilles, en général j’emploie cela pour parler d’une blanquette de veau ou d’un blanc-manger.
    Je caricaturais un peu les choses en parlant de « mauvais rock » et de « mauvais sonnet ». Instaurant une hiérarchie, je voulais juste dire que si je trouve quelque chose d’un peu ballot, à côté, etc., je préfère que cela appartienne à un genre populaire, de partage, de médiation musicale, plutôt qu’à un exercice littéraire noir sur blanc sur papier crème qui essaie de caser dans un carcan qui n’a plus rien à dire tellement on l’a forcé de toutes parts. Là, si cela me semble loupé, rien ne pourra faire accroche. Il y a une générosité dans l’exercice musical qui est un art de scène, qu’on ne retrouve pas dans certaines catégories littéraire, j’enfonce une porte ouverte en disant cela. D’où le fait qu’un « mauvais rock », que l’on pourrait définir comme : un rock un peu primaire avec des musiciens qui jouent mal puisque créer une émotion esthétique intense. Cf, je crois que Sylvain l’évoque, Daniel Johnston.
    D’une manière plus large, je ne pourrais jamais déclarer que j’aime le bon rock et la bonne poésie car j’aime les grandes irrégularités. Donc, rarement ce qu’on range univoquement sous la catégorie, mmmmmm, c’est bon ça. J’ai bien mangé, j’ai tout payé, ma bibliothèque est rangé et je pète jamais sous la couette. Pourquoi pas être dociles, tant qu’on y est ? Remarquez, c’est à la mode, ces derniers temps.

    L’internaute, impossible de vous répondre, je ne pige que dalle à votre raisonnement dichotomique. J’ai vraiment du mal avec ce genre de raccourcis de pensée. Pour le coup, j’en bouffe toute l’année et ça, c’est indigeste.

  49. christophe fiat

    Ne jamais oublier que le rock, à l’instar du cinéma auquel il a volé le concept de star system, c’est quand même le premier « art » à avoir été créé uniquement à des fins commerciales. Sans parler du puritanisme (version prédicateur) qui le génère. Et pour en faire, du rock, je n’ignore pas que si un livre se fait en deux ans minimum, un album lo-fi peut se faire…………. en un week-end ! Et encore… peut-être en une journée……….. Il n’y a pas de petites économies……… libidinales (je dis ça concernant la discussion à propos de la masturbation…).
    Ceci dit, je vais aller faire mon rocker… Ce soir, c’est quand même « on stage ». À plus tard.

  50. Laure

    … tu sais, j’en connais des qui font des livres… en pas beaucoup plus longtemps qu’un week end (et même que ça peut rapporter des thuthunes) et d’autres qui font des albums en plus de 2 ans (et ça ne rapporte pas tant que ça)…

  51. antoine

    à laure :

    comme dans mon esprit on n’est effectivement pas très loin de la blanquette de veau, j’ai cru pouvoir sans complexe filer votre propre raccourci.

    pour le reste, ça me fait quand même un peu rire vos propos sur les pets sous la couette et la révolte contre la « docilité » ! putain à un moment j’ai presque cru lire makhno.

    non non, tout ce petit monde est beaucoup trop sérieux et content de soi (y a qu’à voir d’ailleurs le grand déballage de figures tutélaires censé justifier la blague) pour pouvoir être vraiment drôle et donner des leçons d’irrévérence.

  52. rédaction (author)

    La référence de Laure est assez pertinente, même si à mon avis Kant, quant à ce qu’il appelle beauté ou sublime, se démarquerait de ce qui est dit là.
    La remarque est bien posée, au sens où elle pose la question de la limite, du carcan de reconnaissance, de la catégorie qui permet de s’approprier ce qui survient.
    Le sonnet en effet quelqu’il soit actuellement, comme la poésie versifiée pour une grande part, est immédiatement reconnaissable et appelle de fait un dispositif de compréhension qui lui-même est déjà établie et connu.
    De même pour la majorité des genres.

    Ici, on a déjà éprouvé la difficulté de déplacer les critères comme les outils de perception des textualités dont nous parlons. Il y a quelques années Christophe Hanna, de même avec Poésie action directe a fait l’expérience d’introduire d’autres plans d’analyse. fait l’expérience : affronter en un certain sens une résistance par rapport au champ concerné.
    L’an passé, rappelons-nous, les discussions qui ont eu lieu entre Frontier, Castellin et moi-même.

    Déplacer, transposer, travailler à des porosités donc des relations inusités, impliquent forcément la résistance.

    Je crois qu’une partie de cette discussion, passe sous silence cet aspect : pourquoi donc une forme poétique est une forme d’abord et avant tout schwerigkeit, comme le dirait Freud ? En quel sens les expériences, les horizons ouverts par certaines recherches actuelles, mettent justement à mal, l’intentionnalité poétique, telle qu’elle s’est constituée dans une certaine approche de la langue.

    La force de Sylvain Courtoux dans Vie et poète de merde, c’est de reprendre tout à la fois cette question, et de la mettre en acte dans la parodie egopoétique d’un rapport mégalomaniaque de poète.

    Plus en avant.
    Je poursuis cette question de la limite de perception, de compréhension, de reconnaissance.
    Combien de fois, j’ai entendu les pires jugements aussi bien sur Jean-Michel Espitallier, que sur d’autres poètes qui interrogent tout aussi bien la limite du langage que la limite de la catégorie « poésie ».
    Toujours, ces jugements, enveloppent, consciemment, ou inconsciemment, une forme de vérité sur l’objet dont on parle.
    Pouvoir poser que ceci est une poésie, ou que ceci n’est pas uen bonne poésie, ou que ceci est n’est pas une poésie, à partir d’une essence du poétique, c’est forcément pouvoir définir quelles sont les conditions de la limite, de la limitation, de la frontière dans un genre.
    Ceci est normal.
    mais quelles sont les conditions de la limite ?
    D’où vient et comment est pensée, les principes qui permettent de tracer la limite ?

    J’ai remarqué, au cours de ces dix ans, à travailler et cotoyer de nombreux écrivains ou poètes, que la limite pour la plupart est issue de leur propre goût, et leur goût marqué, de plus en plus au cours du temps, à travers leur propre pratique. Et tel écrivain me disant que sur tel texte, qu’il devrait être plus violent, plus corporel, et tel autre, sur exactement le même texte, me disant que c’est trop corporel, trop lié aux avant-gardes historiques, et un troisième, toujours face au m^me, à me dire, mais c’est trop formaliste, trop post-moderne… etc…

    Dans ces cas-là, ils ne peuvent justifier de la formulation de la limite qu’en réduisant toute possibilité d’écriture à l’ontologie qui est impliquée dans la réalité e leur propre expression.
    D’ailleurs de nombreux critiques travaillent comme cela.

    Or, justement je pense qu’il est possible, aussi bien structurellement, que matériellement et époqualement de réfléchir aux conditions d’un énoncé sur la poésie, sans a priori réduire cela à une forme existentiale de soi.

    Pour en revenir à la chanson de Sylvain : elle ne peut entrer dans un champ de visibilité poétique, que selon des conditions époquales d’expérimentation du poétique. La même oeuvre il y a un siècle, ne serait pas entrée dans le champ poétique, ni dans le champ littéraire. C’est parce qu’il y a une forme historiale de transformation de ce qui s’appelle l’objet poétique que justement, il est possible de réfléchir à ce type d’objet comme objet poétique.

    De m^me, pour reprendre ce que dit parfaitement Franck Leibovici, ou Hanna, par rapport au document poétique que j’ai un peu mieux cerné, que je ne l’avais sans doute fait dans ma chronique, il est évident que l’accumulation et la liaison de matériaux linguistiques extra-littéraires, à intérêt aussi bien politique, que social ou économique, en tant que poétique, ne peut se déterminer que selon une généalogie d’expérience et d’approches progressives qui s’est effectuée, en premier lieu, comme cela est rappelé par Franck Leibovici chez Reznikoff.

    Dès lors, plutôt que de dire « bon » pas « bon » c’est de la merde ou je ne sais quoi, la question que je vous pose, notamment à l’internaute, dont les interventions sont toujours réfléchies et fines, c’est qu’est-ce que cela que vous pensez quand vous parlez de poésie ?

  53. Laure

    Cher Antoine,

    On file une métaphore, on suit un raccourci – ou on le manque.
    Idem : vous percevez tout de même la différence « de nature » entre la blanquette de veau et les sonnets que vous aimez ? ou le travail de Sylvain que vous semblez ne pas aimer ?
    Vous savez bien : il y a des champignons dans la blanquette et cela se sert avec du riz (en général).
    Trève de.
    Quant on en est à l’affect (« tout ce petit monde est beaucoup trop sérieux et content de soi »), par définition, on n’est plus dans l’argumentation.
    Quand bien même il en resterait quelques lambeaux, reste un problème de base :
    – Vie de Mort d’un Poète (de Merde) ce n’est pas une blague ;
    – ce n’est pas parce qu’une œuvre joue du registre de l’ironie, détourne des figures (comme celle apparemment glorifiée, à certains yeux, du poète) qu’elle doit être bête et sans références.
    M’enfin, puisqu’on en est à la rhétorique du « Bordeau Chesnel »…

  54. christophe fiat

    Quand tu parles de thunes, tu confonds la fin et les moyens, Laure.

  55. Laure

    Faudra que tu m’expliques cette histoire de fin et de moyens, mais je ne crois pas Christophe. C’est toi qui a évoqué la question de l’argent proportionnellement inverse, apparemment, au temps passé sur une œuvre, en opposant rock et écriture. Je ne pense pas que cela soit opposable.

  56. christophe fiat

    J’ai évoqué le commerce et pas l’argent ! Laure, je n’ai jamais parlé d’argent ici. De plus, le temps passé sur une oeuvre – quant à son résultat – n’a rien à voir avec sa valeur en argent ! Of course ! C’est pour cela que je parlais aussi d’économie libidinale.

    Ne te dissimulerais-tu pas derrière ce que Bourdieu nomme une « docte ignorance », c’est à dire la position de celle qui sait, mais qui feint de ne pas savoir ? Ou si je me trompe, relis attentivement mon post du 5 avril / 12h39. Souvent, on lit souvent trop vite les posts et on en a une interprétation approximative.
    Pour te faciliter la tâche, je te reprends l’essentiel de mon post :

    « Ne jamais oublier que le rock, à l’instar du cinéma auquel il a volé le concept de star system, c’est quand même le premier “art” à avoir été créé uniquement à des fins commerciales. Sans parler du puritanisme (version prédicateur) qui le génère. Et pour en faire, du rock, je n’ignore pas que si un livre se fait en deux ans minimum, un album lo-fi peut se faire…………. en un week-end ! Et encore… peut-être en une journée……….. Il n’y a pas de petites économies……… libidinales (je dis ça concernant la discussion à propos de la masturbation…) »

    Mais peut-être la note d’humour sur « petites économies…. libidinales » t’a induit en erreur.

  57. christophe fiat

    On est ici à propos de l’opéra de Sylvain Courtoux et je suis en train de l’écouter (il me l’a envoyé) et je trouve cela très bien.

    En effet, je me suis tellement ennuyé aux lectures dites de « poésie sonore » ou aux lectures dites « performatives » que je juge souvent comme des exercices prétentieux – hantée par le théâtre ! Hélas ! – plutôt que comme des propositions audacieuses, même ratées (le ratage peut être fécond, parfois !) qu’un tel travail me réjouit. Tout est fait « à l’arrache » et tout est « brut de décoffrage »…

    De plus la poésie telle que je la connais avait besoin d’une transgression par le bas et le travail de Sylvain y participe activement.

    Et pour finir, n’étant pas moi-même versé dans la transgression – je me sens classique et non d’avant-garde, malgré les apparences qui sont souvent trompeuses – je ne me risquerais pas à en dire davantage.

    C’est juste une intuition qu’il ne faut pas prendre pour une prise de position.

  58. Laure

    En effet, apparemment, malentendu, désolée, Christophe. Mais tu sais, quand on dit « commerce », je suis très Robert – davantage lexicographe que philosophe, tu me connais :

    commerce [kCmDYs] n. m.
    • commerque 1370; lat. commercium, de merx ® marchand
    I1¨ Opération, activité d’achat et de revente (en l’état ou après transformation) d’un produit, d’une valeur; par ext. Prestation de certains services. Acte, opération de commerce. « Si l’“acte de commerce” est d’acheter dans l’intention de revendre… » (Valéry). fi commercialisation, distribution; achat, circulation, échange, négoce, vente. Commerce légal; illicite (fi trafic), parallèle (fi marché [noir]). La branche du commerce des produits et des services (secteur tertiaire*). Société faisant du commerce. fi compagnie, firme, magasin, succursale; vx comptoir, factorerie. – Être dans le commerce, faire du commerce (fi 2. agent, commerçant, commissionnaire, concessionnaire, courtier, diffuseur, distributeur, franchisé, mandataire, marchand, négociant, placier, succursaliste). Métiers du commerce. fi caissier, commis, démarcheur, livreur, magasinier, vendeur; commercial. – Commerce de gros*, de demi-gros, de détail* (fi détaillant, grossiste). Faire du commerce en gros. Commerce de proximité (fi boutique, magasin), indépendant, associé (chaîne* volontaire, coopérative* de détaillants, franchise*), intégré, concentré (grands magasins*, hypermarchés, succursalistes, supermarchés). Commerce sédentaire (magasin), forain (marchés*). – Commerce électronique, commerce en ligne : échange de biens et de services par l’intermédiaire de réseaux télématiques, notamment Internet. – Commerce intérieur, sur un territoire national. En France, La Direction générale du commerce intérieur (du ministère chargé du Commerce et de l’Artisanat). – Commerce international, mondial : ensemble des échanges de biens et de services entre pays (fi incoterm). Balance, déficit, excédent du commerce extérieur. fi exportation, importation. Centre français du commerce extérieur (C. F. C. E.). Liberté, réglementation, contrôle du commerce extérieur (fi contingent, douane, quota; libre-échange, protectionnisme). Commerce captif : échanges internationaux entre entreprises appartenant à la même multinationale*. Commerce compensé. fi compensation. – … DE COMMERCE. Employé de commerce. Voyageur* de commerce. fi représentant, V. R. P. – Société, entreprise, maison de commerce (fi commercial). Fonds* de commerce. – Accord, convention, traité de commerce. – Livres* de commerce : documents enregistrant les opérations comptables, livres de caisse; vieilli registres de comptabilité*. – Effet* de commerce. – Tribunal de commerce, qui statue sur les litiges commerciaux. Code de commerce. – (Organismes ne faisant pas de commerce, mais destinés à rendre des services aux entreprises de commerce). Bourse de commerce. Chambre* de commerce et d’industrie (C. C. I.). École de commerce. – Marine, navire, port de commerce. – … DU COMMERCE. Registre* du commerce. La balance du commerce (extérieur). Le Café* du commerce. – … DANS LE COMMERCE : sur le marché. Cela ne se trouve plus dans le commerce. – HORS COMMERCE : qui n’est pas commercialisé.
    2¨ (1798) Le commerce : le monde commercial, les commerçants. L’agriculture, le commerce et l’industrie. Le commerce et l’artisanat. Le grand et le petit commerce.
    à Ensemble des connaissances portant sur le commerce; administration et gestion des entreprises, marchés.

    … mais le mot est en effet plus riche que cela.

    Heureuse que l’esprit de plaisir (la lutte contre l’ennui de certaines lectures, du protocole) qui a été constant dans la création de Vie et Mort d’un Poète de Merde te plaise. Et puis je m’arrête là. Je voulais te répondre pour ne pas faire silence mais j’ai – très tristement – la tête ailleurs. Alors à bientôt.

  59. christophe fiat

    Effectivement, dans la définition que Le Robert donne du commerce (quelle horreur d’appeler un dictionnaire Le Robert ! Pourquoi pas La Roberte, comme celle de Klossowski ?), il n’est pas question……………………….. d’argent. En effet, l’argent est une valeur et le commerce, une activité !
    Tu connais mieux que moi au quotidien – pour être poétesse et éditrice – le sens des mots et le prix à payer pour que les idées se diffusent et se transmettent selon les formes adéquates et compte tenu de l’impact qu’elles permettent ou pas.
    Comme dirait Sartre qui était philosophe, lui :
    « écrire, c’est appeler un chat, un chat ».
    A cela j’ajouterai que pour être éditeur, il faut beaucoup aimer les chats.

    A bientôt donc, Laure.

  60. un redacteur parmi d'autres

    Comment se fait-il, Philippe Boisnard, ou plutôt : « la rédaction » (sic!), qu’à chaque fois que vous faites un commentaire (très élaboré, avec moult détails jusqu’à là nausée) sur Sylvain Courtoux ou sur d’autres, vous ne pouvez vous empêcher de citer ou de parler de Christophe Hanna, Olivier Quintyn, Franck Leibovici ?

    En tout cas, bravo tout ce petit monde réuni ici ! vous arrivez tous à créer une petite histoire, un petit mouvement, des micro pensées qui donnent l’impression qu’il y a un évenement à ne pas louper dans la poésie en ce moment, et c’est … ? devinez, devinez ? je vous le donne en mille ?…

    COURTOUX ! (on souligne)

    Et tout est logique ! fondé ! avec les preuves à l’appui ! et les maîtres, les soeurs, les grands frères (rockers en diable!) et les pères, cosignent tous, et sans exception ! ce Nième foutage de gueule (ouf!)… bon courage, tout de même, il va vous en falloir à vous tous pour nous faire avaler cette dragée (… »de merde », comme vous avez eu le soin de préciser bien des fois ! de « merde » mais : de « MerdRe » également ?)

  61. Fabrice Thumerel

    Indépendamment des querelles de chapelle et des esprits de clocher, j’attends que vous me démontriez, cher Monsieur, en quoi Sylvain Courtoux ne serait pas un écrivain intéressant…
    Quant à nous – car le terme de « rédaction » recouvre les deux responsables, et je prends ma part de responsabilité -, nous ne célébrons pas outre mesure ce poète, faisant une large place à des centaines d’autres et justifiant toujours nos prises de position… Là, par exemple, je m’apprête à rendre compte de plusieurs livres parus chez Al dante – et je lis avec attention Hanna, Quintyn et Leibovici.

  62. rédaction (author)

    Au rédacteur parmi d’autres, ou encore à cette autre Rédaction ( 🙂 > je précise que si c’est signé la rédaction sur ce site, c’est que tout simplement j’ai gardé le nom générique de l’administrateur : la rédaction). Si je site les travaux de Hanna, Leibovici, c’est — quoi que vous en pensiez — que je les trouve pertinent à bien des titres : à savoir essentiel aussi bien quant aux ouvertures épistémologiques proposées, que pour mon propre travail d’analyse ou de réappropriation de mes pistes de création. Je crois, si vous lisez un peu ce que j’effectue depuis maintenant presque 10 ans (mais de cela je n’en sus pas certain), que vous devez vous apercevoir, que la référence à Hanna, je la fais depuis 2003.
    Mais me référer, travailler au champ ouvert, ne signifie pas mimer, cela signifie aussi poser des questions, voir des logiques se constituer, y compris selon certains plans stratégiques. Et vous le savez, même si vous l’acceptez que peu.
    Je fais en tout cas parti de ceux qui n’effacent pas, qui ne voilent pas les références. On en pourra pas me reprocher cela.

    Quant au travail de Sylvain, s’il est apprécié, et s’il pose des questions ou des réactions, par exemple ici, cela vient du fait que oui, d’une certaine manière il amène à s’interroger, à réfléchir sur certains critères de notre distinction de ce qu’est un objet poétique. Il ne s’agit pas de savoir s’il y a un évènement à ne pas manquer, ou s’il y a même évènement poétique, je fais parti en tout cas de ceux qui ne croient plus à l’histoire, et qui me méfie de ceux qui prônent la nouveauté par la rupture (ce qui ne vous est pas étranger ? non ?). Il ne s’agit pas ainsi de statuer de quoi que ce soit qui ferait date (en tout cas pour moi), mais bien plus de dialoguer autour d’une forme qui pourrait apparaître problématique, ou inusitée.

    Dès lors ce petit monde, qui ne vous pas si étranger, ne cherche pas à proclamer quoi que ce soit, à marquer quoi que ce soit, mais à éclaircir des positions.

  63. l'internaute

    Même si je ne goûte pas vraiment ce travail de Sylvain Courtoux, il faut quand même lui reconnaître un mérite : celui justement de créer la polémique. Et la polémique, en ces périodes molles de nivellement de toutes les valeurs, ça aère le cerveau.
    Encore faut-il jouer le jeu et ne pas se contenter de dire :  » c’est de la merde !  » mais tenter d’argumenter. C’est ce que, personnellement, j’ai essayé de faire. Sylvain C. a l’air sympathique, on n’est pas obligé de le descendre, c’est de son travail que l’on parle. Peut-être que j’aimerai son prochain travail. Je suis ouvert à tout.

    Après on peut reprocher ce que l’on veut à la rédaction, mais force est de reconnaître qu’ici est un espace de liberté. Si l’on invective sans argumentation, on ne mérite pas un tel espace et on ferait mieux d’aller voir les sites où on ne demande rien aux internautes.

    Enfin, comme disait Philippe, chacun d’entre nous, moi le premier, a son petit panthéon personnel, qu’il transporte avec lui. On ne sortira pas facilement du « j’aime/j’aime pas ». D’ailleurs faut-il en sortir ?
    A chaque poète ou même lecteur engagé sa propre anthologie.

  64. Fabrice Thumerel

    Eh, les gars, surtout n’oubliez pas de lire le dernier texte de Sylvain Courtoux, « Nihil, inc » (Al dante) – qu’on va chroniquer bientôt…

  65. VD

    Y’a trop de choses à lire et pas assez d’argent…
    Faut que je resserre un peu mes choix là 🙁

  66. Fabrice Thumerel

    Hélas, toujours le nerf de la guerre… Et dire qu’il est de bon ton de décréter le déclin de la littérature française…

  67. VD

    Tu vas me dire que je pourrais acheter d’occase, mais je suis pas sûr que les éditeurs s’en portent mieux. Alors c’est pas trop mon truc…

  68. Fabrice Thumerel

    Oui, et en plus là ça vient de sortir, et donc pas encore au rabais… Et tu as raison, acheter c’est aussi un soutien à l’éditeur !

  69. eric dubois

    Non cette vidéo n’est pas de la merde mais un acte de courage !

    Quand je disais en avril 2008 que c’était de la merde

    c’était du 2 ème et 3 ème degré je me mettais à la place du quidam qui n’y comprend rien finalement

    pour le grand public ce que fait un poète ça n’est pas grand chose

    c’est une sorte d’étron incompréhensible

    dommage !

    Sylvain Courtoux est un poète et un artiste contemporain ( je l’ai eu au téléphone plusieurs fois, nous avons pas mal de points communs)

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