Tu éborgnes et tu ne démissionnes pas
Tu mutiles et tu ne démissionnes pas
Tu saccages et tu ne démissionnes pas
Tu frappes et tu ne démissionnes pas
Tu humilies et tu ne démissionnes pas
Tu condamnes et tu ne démissionnes pas
Tu mens et tu ne démissionnes pas
Tu trompes et tu ne démissionnes pas
Tu manipules et tu ne démissionnes pas
Tu destructures et tu ne démissionnes pas
Tu voles et tu ne démissionnes pas
Tu insultes et tu ne démissionnes pas
Tu détruis et tu ne démissionnes pas
Tu montres ton sexe et tu démissionnes,
car un sexe sans cagoule est ton intimité la plus intime, ta virilité choyée et dévoyée dans l’espace médiatique, ta pointe cynique exaltant ton pouvoir de vie, ton érection caractérielle en étendard politique, ta verve en verge que nul ne saurait voir car au principe de tous les verbes et verbiages que tu balances aux autres. Ton sexe est ton autel, ton temple caché sur lequel reposent toute ta hargne et ta vindicte quand tu t’adresses aux autres. Ton sexe est ta force et ta honte de montrer que tu n’es qu’un homme, comme tout homme ou animal, et que son édifice est le tempo de toutes tes actions. Ton sexe est l’alpha et l’omega de ton amoralité profonde d’être homme ou animal face à l’autre. Tu démissionnes car sans cagoule ton sexe te dévoile dans la simplicité sans fard de son dard éjaculatoire excité par le possible de l’autre sexe. Tu le sais, pour toi, tout le reste : éborgner, mutiler, saccager, frapper, humilier, condamner, mentir, tromper, manipuler, détruire, destructurer, voler, n’est que fiction pour cacher l’exaltation de ton sexe face au sexe de l’autre, n’est que fiction, c’est-à-dire cagoule pour cacher le moteur qui te fait courir, te battre, t’affronter aux autres.