.Mes attractions particulières
.Un virus sous la gorge
.Un enregistrement précis des atomes
.Un magma fertile
.La respiration est une forme de déplacement
.Le saut entre deux espaces
.La flottaison est l’esquisse d’état d’émergence
.Le geste une étrange combinaison
.Toute carte est dérisoire avec ses directions
.La couleur est un fantôme de vie
.La variation est une répétition progressive infinitésimale de son apparente immobilité
.La courbe surprend toujours l’espace qu’elle crée dans un plan
.La rationalité est un tourbillon en attente d’explication
.Si tu dégages des formes, c’est le début du mouvement
.Tout arbre est un jeu de cohérences
.Un paysage : un sens : la vitesse comme discordance
.Une coda est une suite de commencements
.Une phrase de couple est une phrase brisée
.Le régime de visibilité ne dépend pas d’un réglage manuel
.Faire une phrase : mettre en forme un système linéaire
.Essai : convergence uniforme à traits
.La lettre est un nombre espacé par un tendre intervalle
.On peut faire correspondre a et b en cette infinie désorganisation, au bord du savoir
.Le savoir est un bord : on ne sait jamais : où
.La dictée de la promesse est une créance cédée à la langue
.La répétition n’est pas une soumission à l’exigence de la reprise
.Les maîtres mots sont les mots maîtres du discours de l’exténuation
.La contenance du visage : un nerf qui grince
.Cette fleur rouge sent comme le copeau de bois à l’intérieur du cercueil
.Si la dévotion doit l’emporter sur la peur, c’est de celle qui vocifère dans tout vide, comme gosier de langue morte
.Certains systèmes ont cet équilibre d’Ecritures de poudres sur l’eau
.Agonie du respir est une constante du croire, encore
.Certaines impatiences possèdent une mémoire de désert nouveau
.Chaque fois remettre un futur au passé du bord de l’énonciation
.Cet inconnu de fond de ciel opaque, tel un mauvais œil dissous
.La série en spirale en chaque possible devenir
.En sa trame longitudinale, l’essai est une lime perpétuelle du temps sans étoiles
.Un monde disloqué : oublier l’échec, le plus intime désert en nous,
.L’eau nait d’elle-même, un geste exploratoire, une huile minérale ou encore, un ciel
.Vue de l’eau aussi, non loin de la folie, le soleil est une pluie de lames qui crèvent
.Au-dessus des trajectoires, le glissement n’est jamais une projection simple
.Faire des gestes dans le cercle avare du monde est un pleur intérieur de la géométrie
.Cette façon d’être est éternelle chez les Fous, les vagabonds, les silencieux, là où s’épaissit la douleur, précipitée jusqu’au tréfonds de goudron, toute blessure, tout ressac
.Et quand un mot décante ses roches, rien ne pourra enregistrer les vaincus à jamais, les perdus, dans les précipices ou les marges
.Dans le silence pesant, une noyade et le rétablissement de l’air, le cycle de la variation, ce chatoiement de l’animal et de la pensée – cassé
.La génération du tissage dans la bouche
.Si l’observateur se débarrasse de toute discrimination, il ne peut plus voir
.La perte d’une lettre disjoint le sens
.Déchirer une phrase n’est pas reconstruire un monde
.Le décalage est déduit de ce corps d’observation dans le spectre
.Il y a des approximations de déterminant
Rachelle Holbein, PhD Berkeley, Paris VI, enseigne et recherche, neurosciences cognitives, sciences of computing, création graphique, poète.